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Chapitre II: REVELATIONS.

Nada et Rex chantèrent. Chacun à son tour l’un accompagna l’autre sur l’instrument de musique. Il formait le plus merveilleux accompagnement pour la voix, car il y avait une qualité dans sa tonalité qui le faisait ressembler à une chose vivante et qui pénétrait jusqu’au centre de l’existence.

A huit heures précises, nous entrâmes dans la bibliothèque et trouvâmes que Daniel Rayborn nous y avait précédés. Il vînt tout droit au fait. « Aujourd’hui, à deux heures, commença-t-il, on m’a averti que les hommes ont trouvé un riche filon à la mine du Colorado, et j’ai envoyé Grey pour me devancer. Après demain, je dois le rejoindre. J’aimerais bien que vous veniez tous avec moi. Nada resterait au camp dans le bungalow qui est assez confortable, et vous deux viendriez avec moi dans la mine.

« J’ai aussi autre chose à vous dire, quelque chose de grave et d’étrange. Ce matin, à quatre heures, j’ai été réveillé par une Présence dans ma chambre et, au bout d’un moment, étant complètement réveillé, j’ai pu me rendre compte que c’était notre Bien-Aimé Saint-Germain. Il a parlé avec moi pendant au moins deux heures et, entre autres choses, Il m’a dit que Grey a attenté à ma vie la nuit dernière. Saint-Germain vit l’intention, et au moment même où Grey allait tirer, Il le frappa avec un Eclair de Force Electronique qui le laissa évanoui pour un moment. Le surintendant a été averti que, s’il renouvelait son attentat, on permettrait à une réaction immédiate de suivre son action, ce qui engendrerait sa propre destruction. »

Je leur parlai alors de ce qui m’était arrivé cette nuit, et comment j’avais été le témoin de toute l’affaire. Rayborn en fut profondément ému. Se levant et me tendant la main, il dit: « Vous êtes certainement un des nôtres, et j’en suis très profondément reconnaissant. Saint-Germain a dit que vous avez été amené à nous parce qu’on a grand besoin de vous et que, dorénavant, vous agirez en qualité de frère aîné envers Nada et Rex. Il paraît que nous nous sommes connus dans beaucoup de précédentes incorporations. Il m’a dit également que aucun de nous n’avait rien à craindre, quel que soit le danger, car nous avons vécu des vies pures et toujours tendues vers de grands idéaux. Ceci, du point de vue des Maîtres Ascensionnés, semble rendre possible de diriger une puissante force pour la protection de tous.

« Saint-Germain m’a également instruit sur d’autres choses importantes: Il m’a expliqué ce que devient l’individu lorsqu’il a fait l’Ascension. Jésus en a donné l’Exemple public, et a cherché à en expliquer la signification à l’humanité, montrant que c’est le but que tout être individuel doit atteindre. Avant longtemps, je dois entrer dans cet état de grande liberté. Notre Bien-Aimé Maître m’a fait clairement comprendre que l’on peut atteindre cette réalisation dans les instants qui précèdent ou qui suivent immédiatement le changement appelé mort, mais que chacun doit l’accomplir du côté physique de la vie. Si le cordon d’argent, qui relie le corps à sa Source, a été rompu, il devient impossible d’illuminer et d’élever le corps, et l’aspirant est obligé de se réincorporer encore une fois pour atteindre la liberté finale à partir du côté physique de l’expérience humaine.

« L’Ascension doit être faite en pleine conscience, car cet accomplissement est la Complète Victoire sur toutes les expériences extérieures par la conscience personnelle. Je vais vous lire ses propres mots, que j’ai notés sous Sa direction. »

Prenant un carnet qui se trouvait sur le bureau, il l’ouvrit et lut: « La soi-disant mort n’est qu’une opportunité octroyée pour le repos, et pour le réajustement des facultés de la conscience personnelle. Elle les libère du trouble et de la discorde de la Terre assez longtemps pour recevoir l’influx de lumière et de force, qui rend l’activité du mental extérieur capable d’assumer à nouveau le travail de l’expérience physique. Le but de l’incorporation physique est de préparer, de perfectionner et d’illuminer un corps pour que son action vibratoire puisse être élevée jusqu’à fusionner avec le Corps de la Puissante Présence AY AM que nous appelons LA PRESENCE MAGIQUE. C’est à elle que se référait Jésus lorsqu’il parlait de la Robe Sans Couture.

« Dans le Corps de Pure Substance Electronique, l’individualité est libre de toute limitation. Par une intense dévotion à la Puissante Présence AY AM, tout être humain peut libérer Son Pouvoir jusqu’au point où il peut voir ce Corps de Substance Flamboyante, d’une Lumière si intense qu’on ne peut le contempler plus d’une seconde sans être ébloui. Par une telle dévotion, l’être commence à manifester de plus en plus sa propre souveraineté consciente sur toute la manifestation. C’est l’Eternel Droit de naissance de chaque être humain et la raison pour laquelle il a décidé d’affronter l’expérience de l’incorporation.

« Lorsque celui qui lutte pour cette liberté est arrivé au point où il peut, par son commandement conscient, libérer instantanément toute la Lumière qu’il désire de son Corps Electronique, alors il peut contrôler toute manifestation, quelle que soit la sphère dans laquelle il choisit de s’exprimer.

« On n’a qu’à regarder tout autour de soi pour voir ce que la discorde dans la pensée et les sentiments a fait de ces beaux corps que la nature a prévu pour notre expérience dans le monde physique. Dans l’enfance et la jeunesse, la structure physique est belle, forte et efficiente, mais au fur et à mesure que, à travers les vicissitudes de la vie, on permet aux pensées et aux sentiments discordants de s’exprimer par le moi personnel, le corps devient caduc et le temple tombe en ruines, car la conscience extérieure n’obéit pas à ‘l’Unique Loi de la Vie’, Amour – Harmonie – Paix.

« Appelez cela comme vous voulez, l’Eternelle Vérité reste que la discorde est synonyme de désintégration et de mort. Quand l’être humain apprendra à appliquer dans sa vie l’Unique et Eternelle Loi d’Amour, il se trouvera libéré, par cette Obéissance, de la roue des naissances et des re-naissances, et ainsi tous les problèmes de l’existence humaine auront disparu. A leur place, viendra la Joie de répandre la Perfection qui, toujours, découle de l’Amour. La Vie se manifestera par des créations toujours nouvelles, car elle est le Mouvement Perpétuel: jamais elle ne dort ni ne sommeille, mais elle est un Courant de Joie, d’Extase et de Perfection toujours croissante qui se nourrit de soi-même. Cette Parfaite Activité et cette Joie de la Vie découlent, pour l’individu, de l’Obéissance à la ‘Loi d’Amour’.

« La mort, dernier ennemi, disparaîtra de la Terre, car elle n’est qu’un moyen, pour libérer l’individu d’un véhicule qui n’a plus rien de valable à offrir comme moyen de manifestation de la Perfection de la Vie. Lorsque le corps physique est devenu si invalide que la personnalité qui l’occupe ne peut plus faire d’efforts conscients pour manifester la Perfection, alors la Nature elle-même intervient pour dissoudre la limitation, afin que l’individu puisse avoir une nouvelle chance de faire un effort fructueux.

« La douleur pour la mort d’un être aimé est de l’égoïsme et ne fait que retarder le moment où celui que nous pleurons pourrait se réjouir d’une plus grande félicité. Le sentiment qui provient de la perte d’un être cher est, en réalité, une rébellion contre l’action d’une loi qui saisit le moment opportun pour donner à cet être une nouvelle chance de croissance, car, quelles que soient les apparences, on ne peut reculer, et tout dans l’Univers est continuellement en marche vers une félicité et une perfection toujours croissantes. La conscience divine ne peut pas avoir de la peine, et la conscience humaine doit savoir que, puisque personne ne peut sortir de cet Univers, celui qui a ‘disparu’ doit être à une place qui ne peut être que meilleure que celle qu’il a quittée. Un véritable sentiment d’amour divin ne peut cesser d’exister: il doit, un jour ou l’autre, dans ce monde ou dans un autre, nous attirer vers ceux que nous aimons. Dans le véritable Amour Divin, il n’y a pas de séparation, et ce qui nous fait ressentir un sens de la séparation n’est qu’une erreur du moi personnel, due au manque de compréhension de la nature de la conscience. Là où est centrée sa conscience, là l’individu réside, car l’individu est conscience.

« Lorsque nous pensons à un être aimé qui est passé de l’autre côté du voile, au moment même où notre conscience est près de lui, nous sommes réellement avec lui dans notre Corps Mental Supérieur. Si l’Occident pouvait comprendre cette vérité, il briserait les chaînes qui lui causent tant d’inutiles souffrances. Tout ce chagrin est dû au fait que la personnalité – spécialement dans son corps émotionnel – prend le corps pour l’être réel, alors qu’elle devrait savoir que le corps n’est qu’un vêtement. Sur lui, elle doit avoir la plus complète et éternelle souveraineté et, de lui, elle doit exiger la plus parfaite et continuelle obéissance.

« Si, réellement, nous aimons quelqu’un, nous désirons que cet être soit heureux et en paix. Si, par la soi-disant mort, il accepte une meilleure chance d’expression future – s’il y a la moindre parcelle d’amour en nous – nous ne devons pas avoir de chagrin ou de désir de le garder dans un état d’impuissance, lorsqu’il pourrait poursuivre sa voie vers une plus grande liberté.

« C’est l’ignorance de cette vérité qui permet qu’un tel égoïsme garde l’humanité dans les chaînes qu’elle s’est elle-même forgées. Cette espèce d’ignorance entrave l’expression de la Vie dans le genre humain tout entier, et c’est un refus opiniâtre de comprendre la Vie. Elle entraîne chaque année des milliers d’êtres humains dans des abîmes de désespoir entièrement inutile et évitable – alors qu’ils pourraient et devraient vivre heureux – en accomplissant ainsi le désir de la Puissante Présence AY AM.

« C’est cette attitude envers la Vie qui, non seulement, empêche l’accomplissement de tout ce qui est constructif mais qui, aussi, rend l’individu sans ressort et plein d’apitoiement sur lui-même, ce qui est un des moyens les plus subtils et insidieux par lesquels la force sinistre brise sa résistance et le rend négatif. L’individu doit rester positif s’il veut atteindre la Victoire et manifester la Maîtrise. La force sinistre, que l’humanité terrestre a engendrée, emploie cette méthode pour empêcher les êtres merveilleusement doués de conquérir leur Liberté et de jouir du Plein Pouvoir de la Divinité qui a été le leur depuis le commencement – le Don du Père à Ses Enfants.

« De toutes les erreurs engendrées par l’humanité, l’apitoiement sur soi est le comble de l’égoïsme humain. Par l’apitoiement sur soi, l’attention de la conscience personnelle, ou moi extérieur, est entièrement absorbée par les misérables, insignifiants et inutiles désirs humains du corps physique, pendant que la Grande, la Glorieuse, l’Adorable, la Sage et Toute-Puissante Lumière de la Présence – qui, toujours, demeure au-dessus du corps physique – est entièrement ignorée, alors même que c’est son Energie qui est employée dans ce but destructif.

« L’humanité ne peut expérimenter rien de mieux que ce qui est son lot aujourd’hui, et cela sera jusqu’à ce qu’elle se détourne du pauvre petit moi humain et qu’elle tourne son regard vers Dieu, cherchant à connaître et à sentir Sa Présence, la Puissante Présence AY AM, la Source de toute vie individuelle et de toute manifestation parfaite.

« Le chagrin est de l’égoïsme, non de l’Amour. La discorde est de l’égoïsme, non de l’Amour ni de la Vie. Ces sentiments gardent l’humanité en esclavage, car ils brisent la résistance de l’individu en gaspillant l’Energie de la Vie qui devrait être employée pour manifester la Beauté, l’Amour et la Perfection. Cette esclavage continue parce que l’activité extérieure de la conscience personnelle ne fait pas l’effort nécessaire et déterminé pour se libérer de la domination du monde physique.

« Le plan psychique ne contient que ces réactions humaines engendrées par les pensées, les paroles et les sentiments discordants de l’activité extérieure ou conscience personnelle – ce qui signifie: les activités quotidiennes du mental et du corps, par lesquelles la personnalité continue à mésuser du pouvoir créateur de la Vie. La race toute entière se trouve tellement enchaînée par sa propre discorde que les Grands, Glorieux et Transcendants Maîtres Ascensionnés, par pure compassion devant la lenteur de la croissance de l’humanité et l’horreur de sa dégradation, ont offert d’annihiler les leurres du plan psychique et de donner à l’humanité la possibilité d’un nouveau départ.

« Les individus sont amusés, fascinés, et hypnotisés par les différentes conditions du monde psychique, mais Je vous dis – et Je connais aussi bien les activités extérieures que les activités intérieures de la Vie du point de vue des Maîtres Ascensionnés – qu’il n’y a rien de bon ni de permanent dans le monde psychique. C’est aussi dangereux que le sable mouvant et aussi peu sûr. Le plan psychique et l’activité extérieure du monde émotionnel et mental – tant qu’ils ne vous apportent pas la Perfection – sont tout à fait la même chose. Ce n’est que la création de la conscience sensorielle et l’accumulation des formes-pensées humaines énergisées par les sentiments humains. Il ne contient rien du Christ, rien de la Lumière Cosmique.

« Le désir et la fascination des phénomènes psychiques sont des sentiments – des sentiments très subtils – qui empêchent l’attention de la personnalité de se tourner vers la reconnaissance, l’adoration constante, la communion continuelle et l’acceptation permanente de la Puissante Présence AY AM Individualisée. Par l’attention tournée vers les activités du plan psychique, le moi personnel est vidé de l’énergie et du pouvoir nécessaires pour atteindre la Source Divine et y prendre son ancrage permanent.

« Je vous dis une Vérité Eternelle lorsque Je vous répète que rien du Christ ne vient du domaine psychique, malgré toute apparence, même évidente, du contraire, car le monde psychique, ou l’activité extérieure du mental, change continuellement ses qualités, tandis que le Christ – qui est la Lumière Eternelle – est la Qualité Impérissable, Unique, Suprême et sans changement de la Perfection toujours Croissante.

« C’est à cause de la fascination du plan psychique et de l’attention que l’humanité lui prête que les êtres humains sont aujourd’hui comme des enfants qui ont besoin du secours et de la Sagesse des Maîtres Ascensionnés pour les élever à nouveau vers la Compréhension de la Lumière qui est le seul moyen de libérer l’humanité des ténèbres du chaos où la Terre se trouve plongée.

« Des Sauveurs sont venus à intervalles réguliers dans les siècles passés pour apporter ce secours sur la Terre, depuis la fin du second Age d’Or. Après cette période, l’humanité a été fascinée par le monde de la forme et la création des choses matérielles. L’attention individuelle fut tournée la plupart du temps vers les activités extérieures, et la reconnaissance consciente de son propre Soi Divin fut oubliée. Par suite, la Puissante Présence AY AM, qui réside dans le Corps Electronique, fut complètement ignorée, et Elle ne put ainsi manifester qu’une partie de Son Plan de Vie. » »

Rayborn se tourna vers moi et dit: « Saint-Germain demande que vous, mon frère, quand vous serez à la mine, vous surveilliez vos impressions et vos sentiments de très près, car c’est le moment où jamais pour qu’un travail d’un genre particulier soit fait là-bas. Il souhaite utiliser une certaine Activité Cosmique qui va Se manifester sous peu, pour des raisons qu’Il ne m’a pas communiquées. Il a dit qu’Il reviendra bientôt pour parler avec nous tous. Ensuite Il tâchera de nous donner de plus amples explications sur la Caverne des Symboles que vous avez visitée récemment, et à laquelle nous irons tous avec Lui lors de Sa prochaine visite. Grey quittera le monde physique d’ici peu par une cause naturelle, et je ne dois pas lui laisser soupçonner que je sais quelque chose sur son attentat à ma vie. »

Les ‘Contes des Mille et Une Nuits’ ne sont pas plus étranges que les merveilleuses aventures qui nous arrivaient et les Vérités qui nous étaient enseignées. On aurait cru que nous étions entrés dans un monde où l’activité mentale se manifestait dans une forme physique immédiatement. Saint-Germain nous avait montré de façon très évidente qu’Il connaissait chaque incident et chaque activité de nos vies, quand Il le voulait, et qu’Il pouvait même lire nos pensées les plus intimes et nos intentions les plus secrètes. J’en éprouvais une exaltation et une félicité indicibles.

Nada et Rex eurent d’abord tendance à s’attrister lorsqu’ils se rendirent compte que la séparation d’avec leur père allait avoir bientôt lieu, mais j’étais sûr que, le moment venu, ils seraient soutenus par l’Unique et Puissante Présence AY AM. Je leur demandai, en sortant de la bibliothèque, s’ils voulaient chanter une chanson ou deux pour leur nouveau frère, et ils acceptèrent en riant. Ils chantèrent ‘Eternelle Lumière d’Amour’, que Nada avait composée sur un poème de Rex. La mélodie et le pouvoir de ce chant semblaient plonger au fond de notre conscience et l’élever vers la Puissante Présence AY AM – le Grand Créateur de toutes choses. Quand ils eurent fini de chanter, je passai mes bras autour des épaules de mes jeunes amis, les ramenai vers leur père, et nous formâmes un cercle autour de lui.

« Bien-aimé frère, lui dis-je, nous vous entourons de notre Amour. Puisse notre Chemin être celui du Bonheur Suprême par le Pouvoir Irradiant de l’Amour Divin en nous ». Je leur dis à quel point je me sentais incapable d’exprimer ma joie et ma gratitude pour leur amour, leur amitié et leur hospitalité.

« Mon frère, répliqua Rayborn, c’est moi qui désire exprimer ma gratitude à Saint-Germain et à vous, pour votre amitié, et pour le privilège de vous avoir comme compagnon pour mes enfants, lorsque mon service m’appellera ailleurs. Réjouissons-nous du bonheur que nous pouvons nous donner les uns aux autres. Et maintenant, je pense que nous ferions bien de prendre tout le repos possible, cette nuit et demain, car nous devons partir de très bonne heure après demain matin pour la mine du Colorado. »

Le matin suivant, au petit déjeuner, après une excellente nuit de repos, Daniel Rayborn nous accueillit en nous annonçant qu’il avait trouvé un message de Saint-Germain sur la table, à son réveil, nous demandant de le rencontrer tous les quatre, le soir même, à huit heures, dans la chambre de la tour. Inutile de dire que cette communication nous intéressa vite au plus haut point, et que nous étions tous joyeux à la pensée de cette rencontre.

Le soir, à huit heures moins vingt, Daniel Rayborn déclara qu’il était temps de nous rendre à notre rendez-vous. Lorsque nous arrivâmes à la porte, il s’arrêta devant elle, quelques instants, comme en méditation: la porte s’ouvrit doucement sans que personne ne l’eût touchée, et nous entrâmes. L’ameublement de la pièce, richement tapissée, était simplement beau. Au centre d’un somptueux tapis bleu avaient été tissées les Symboles Sacrés et Secrets de la Vie, sur lesquels notre Bien-Aimé Saint-Germain produisit la Flamme de Vie et la Flamme Consumante.

Les murs étaient recouverts d’une tapisserie blanche étincelante, qui ressemblait à de la soie givrée. Les chaises différaient de tout modèle connu. Elles étaient faites en une espèce de métal blanc ressemblant à de l’argent givré, et étaient recouvertes d’un velours de soie du même bleu somptueux que le tapis. Leur forme était si parfaitement étudiée que le corps de la personne assise devait se trouver à l’aise et dans un équilibre parfait. Il y avait une chaise à chacun des quatre coins cardinaux, qui formaient un carré dans la pièce circulaire. Les deux fenêtres et la porte se fermaient de l’intérieur.

Lorsque tout le monde fut prêt, Rayborn nous demanda de fermer les yeux et de rester parfaitement calmes et silencieux jusqu’à ce que Saint-Germain apparaisse et nous parle. Après quelques instants, nous entendîmes une voix chaude et profonde nous dire: « Bien-Aimés Etudiants, Je vous salue. »

J’ouvris les yeux et me trouvai en face de la Merveilleuse et Bénie Présence de notre Bien-Aimé Maître. Il se tenait debout au milieu de la pièce, grand (1m85), mince, élancé, royal et bien réel. Ses cheveux, d’une nuance brune foncée, étaient ondulés et abondants. Ses traits manifestaient la beauté et la jeunesse éternelles, et de lui émanaient une majesté et un pouvoir impossibles à décrire. Ses yeux, du plus profond violet que l’on puisse imaginer, exprimaient l’Amour et la Maîtrise et déversaient sur le monde la Sagesse des Ages.

Il traversa la pièce en se dirigeant vers l’endroit où Nada était assise, s’inclina et toucha son front avec le pouce de la main droite, les doigts étendus sur le sommet de la tête. Il fit la même chose pour Rex, moi-même et Daniel Rayborn. C’est de cette façon qu’un Maître Ascensionné donne une Radiation qui, seule, peut produire certains effets particuliers sur l’individu. C’est un secours sans pareil, car cela clarifie l’intellect en libérant les plus hautes activités des corps subtils de l’étudiant, pendant qu’il est dans l’aura du Maître.

« Chers Etudiants, dit-Il, Je suis venu ce soir pour vous expliquer certaines Lois qui vous permettront de manifester votre souveraineté sur les limitations humaines. Lorsque vous connaîtrez et comprendrez entièrement le Principe de Vie qui est en vous, alors vous saurez et sentirez véritablement qu’Il est Toute-Sagesse et Toute Puissance. Quand, réellement, vous comprendrez cela, vous verrez que ce n’est pas seulement naturel et possible, mais que c’est inévitable que vous transcendiez toutes les activités extérieures, leurs lois et leurs limitations. Celles-ci ont leur origine dans l’ignorance et se manifestent dans les activités extérieures parce que l’intellect n’agit pas sous l’illumination venant de la Lumière du Coeur. La discorde et les limitations sont imposées sur les activités du monde par l’homme, et par l’homme seul, car un Créateur Suprême, qui est Toute Sagesse, Toute Puissance et Toute Protection, ne crée pas, ne peut pas créer la discorde et les limitations.

« Le concept selon lequel il est possible pour la Perfection Suprême de créer l’imperfection, ou quoi que ce soit de dissemblable à elle-même, est absurde, maléfique et tout à fait contraire à la Vérité. Le Créateur Suprême donne à l’être individualisé, qui jouit du libre-arbitre, la prérogative d’user des mêmes attributs divins que ceux avec lesquels il peut faire oeuvre créatrice au point de vue particulier de l’Univers où il est placé. L’individu est doué de la capacité de se forger des opinions par l’emploi de l’intellect seul. Celles-ci ne sont que le résultat d’informations fragmentaires, car l’individu ne fait usage que d’une partie des pouvoirs créateurs dont il est pourvu. Des conclusions tirées d’une information partielle et incomplète ne peuvent donner des résultats satisfaisants.

« Le libre-arbitre est nécessaire à l’être individualisé, car sans cela il ne peut être un créateur. S’il choisit de faire son expérience avec une partie au lieu de la faire avec la totalité de ses facultés, personne ne peut l’empêcher d’en affronter les résultats. Sa roue de manifestation ne peut être, et n’est pas complète, jusqu’à ce qu’il reconnaisse sa Puissante Présence AY AM, car c’est la seule Source qui connaît tout ce qui est nécessaire pour réaliser les archétypes de manifestation qui constituent sa Perfection Individuelle.

« Tous les Archétypes de Perfection sont enclos dans l’Omniscience, l’Insondable, l’Incommensurable et Eblouissante Intelligence de la Puissante Présence AY AM, et ne peuvent se manifester dans le monde physique humain que lorsque l’activité extérieure du mental, qui est la conscience intellectuelle, est illuminée par le Rayon de Lumière Dorée du Coeur. Ce Rayon provient toujours et seulement du Corps Electronique de l’Etre Individualisé, c’est la Présence Magique – AY AM.

« Cette Puissante Présence AY AM des êtres humains ne connaît pas, et ne peut jamais créer le dédale de confusion, le chaos et la destruction qui existent dans le monde extérieur de l’humanité, pas plus que le Soleil ne crée un nuage. C’est le droit de naissance et le privilège de chaque individu d’exprimer la Plénitude de cette Glorieuse Présence Intérieure et Son Pouvoir de Perfection. Mais si le moi personnel ne peut pas appeler, par son Corps Mental Supérieur, le Pouvoir de la Présence en Action, à chaque instant dans les activités extérieures, alors toute expérience extérieure reste entièrement dans le champ d’action toujours changeant et l’amas résiduel des pensées et sentiments des autres êtres humains qui l’entourent.

« La Présence du Puissant AY AM réside dans le Corps Electronique de chaque être individualisé, de quatre à cinq mètres au-dessus du corps physique, et est occupée uniquement à créer, à répandre et à déverser toujours Sa Perfection. Elle vit dans Son propre Royaume, créant à des niveaux cosmiques.

« C’est seulement dans l’activité extérieure de la personnalité humaine, qui n’est qu’une part fragmentaire de chaque individualité, que peut être engendrée et expérimentée l’imperfection. C’est à travers le Corps Mental Supérieur qu’agit l’Intelligence Sélective et Discriminative. Dans ce corps, l’intelligence individualisée peut regarder la discorde de création humaine et observer les conditions par lesquelles la personnalité est entourée, mais elle ne les admet pas dans sa conscience ni dans son monde. Elle voit ce qui est nécessaire pour produire la Perfection dans l’expérience physique, et peut atteindre le Corps Electronique – la Puissante Présence AY AM Individualisée – et en tirer ce qui produit la Perfection dans l’activité extérieure.

« En transcendant toutes les lois terrestres, Nous ne faisons que proclamer Notre Autorité Divine d’Enfants de Dieu, ayant le Droit de vivre et d’agir en Parfait Accord avec la Puissante Présence AY AM dans l’homme et dans l’Univers. Cette Présence est la Perfection Eternelle et Immuable, et cependant toujours en Expansion Croissante à travers l’individu. Comme vous voyez, Je viens à vous dans une chambre fermée avec de solides murs de pierres. Ces murs impénétrables ne sont pourtant pas des barrières pour la Puissante Présence AY AM, pas plus qu’ils ne le seraient pour un courant électrique. Cette Présence est le Grand Maître Intérieur, le Soi Divin de chaque individu. Lorsque l’être humain reconnaît, accepte, comprend et sent cette Puissante Présence AY AM, Ses Pouvoirs Illimités sont mis à sa disposition.

« Cette maison, et tout spécialement cette chambre, ont été dédiées aux Maîtres Ascensionnés de Sagesse, d’Amour et de Lumière lors de la construction de cette tour, et demeureront le Foyer de Concentration de Leurs Activités aussi longtemps qu’Ils désireront s’en servir.

« Lorsque la coquille créée par la discorde humaine du moi personnel est dissoute, non par le changement appelé mort, mais par l’élévation consciente de l’illumination du corps et de ses activités par la Lumière de la Puissante Présence AY AM, alors Son Pouvoir est déversé dans le monde extérieur par l’individu, et il manifeste la Complète Maîtrise et la Souveraineté qui lui ont été données au Commencement par le Père.

« Chaque être humain peut déverser par sa conscience le Pouvoir Illimité de la Puissante Présence AY AM. Lorsque l’individu discipline ses facultés extérieures et les rend obéissantes à son commandement conscient de Perfection, il est alors à même de laisser ce Pouvoir Inouï passer à travers lui sans obstruction et d’en faire un usage constructif.

« Ce Tout-Puissant Pouvoir que J’emploie est aussi dans chacun de vous. Vous pouvez L’employer comme Moi lorsque vous reconnaissez, acceptez et admettez sans défaillance que la Puissante Présence AY AM est toujours en Action car c’est la Christ Cosmique, et la Seule Conscience dans l’Univers qui puisse dire : ‘AY AM – Je Suis’!

« La Flamme Puissante de Dieu est la Seule Activité de la Vie dans toute la manifestation qui puisse reconnaître Sa propre Individualisation, faire usage du Verbe Créateur, et Le projeter dans l’Univers pour produire la manifestation. Seul, le Fils de Dieu, c’est à dire l’individu doué du libre-arbitre, peut décréter comme Dieu décrète, et dire: ‘AY AM – Je Suis’. Toute Qualité qui suit cette Affirmation devient manifeste dans le monde de la substance et, par suite, prend une forme.

« En prononçant ‘AY AM, Je Suis’, l’individu emploie le Verbe Créateur de la Divinité, proclamant la création dans le point de l’Univers où ce son vibre. L’action vibratoire de ce mot ‘AY AM’, en paroles comme en pensées, est la décharge du Pouvoir de Création, et toute Qualité qui suit cette Affirmation est instantanément imposée sur la Substance Electronique dans les Ethers. Celle-ci étant la Seule Substance-Energie qui existe, et sa nature étant d’être qualifiée, elle doit manifester les desseins exprimés par les Décrets et les Affirmations. Si les Affirmations sont toujours émises en vue de manifester la Perfection, alors les expériences dans la sphère d’action de l’individu expriment la Plénitude du Plan Divin de la Vie; mais si l’être incarné ne prononce pas ces Décrets, il est impossible pour cette Perfection de Se manifester dans son expérience, jusqu’à ce que l’Affirmation soit émise dans les Ethers dans lesquelles il vit.

« Chaque individu peut concevoir la Perfection et y penser continuellement; il suffit de le vouloir et cela ne demande pas plus de substance et d’énergie d’imaginer des formes et des évènements beaux et parfaits que d’en imaginer des imparfaits. Mais si l’individu veut que cette Perfection soit manifestée dans sa sphère d’action, il doit employer sa propre énergie pour proclamer les Décrets qui amèneront cette Perfection à Se manifester à travers lui. Telle est la Loi de son être et rien ne peut La changer.

« La Vie est l’Unique Présence, Intelligence et Pouvoir qui peuvent agir et qui ont jamais agi. Ces Trois Activités de la Vie sont co-existantes partout. La Pure Lumière Electronique qui remplit l’Univers Infini est la Substance Lumineuse et Intelligente de la Puissante Présence AY AM qui existe dans tous les points de l’Univers, et dont toutes les formes sont composées. La discorde et les limitations peuvent créer une espèce de pellicule, pour ainsi dire, autour de cette Substance, interceptant jusqu’à un certain point le Rayonnement de Sa Lumière, mais aucune sorte d’imperfection ne peut jamais pénétrer dans la Substance Electronique Elle-même.

« La discorde et les limitations dont l’humanité fait l’expérience sont dues au fait que le mental et les émotions gouvernent les activités de l’individu qui n’a pas été entraîné à contempler le Plan Divin de Perfection Individuelle de sa propre Présence, d’après lequel chacun doit gouverner sa Vie. Ce Plan Parfait n’existe nulle part ailleurs que dans la Puissante Présence AY AM. Lorsque le mental et les émotions sont purifiés et illuminés par la Lumière de cette Grande Présence, alors les Idées et les Activités Parfaites qui sont en Elle peuvent passer dans la personnalité sans être déformées par les informations fragmentaires dues à l’activité extérieure de la conscience. Les rapports de la conscience sensorielle sont simplement des activités non éclairées car, lorsque la Lumière est dirigée sur eux par la Puissante Présence AY AM, ils se dissolvent instantanément devant Sa Glorieuse Perfection.

« Amour, Paix, Equilibre, Ordre et Activité Parfaite, c’est à dire la Coordination de toutes les activités extérieures avec les Modèles de Perfection de la Présence ne peuvent être amenés en manifestation que par la Grande Lumière de l’Unique Présence AY AM. Là, et là seulement, existent à jamais les Archétypes de Perfection. Si l’étudiant ou l’individu veut fixer son attention avec détermination et persévérance sur la Puissante Présence AY AM, il peut provoquer l’Extension d’un tel Amour Divin, d’une telle Lumière, d’une telle Sagesse, d’un tel Pouvoir et d’une telle Activité qu’il ne peut en avoir aucune idée à présent.

« L’Amour Divin contient l’Activité Parfaite de chaque Attribut de la Divinité. Lorsque l’individu entre sur le Sentier de la Maîtrise Consciente, il doit pleinement comprendre et réaliser que, dorénavant, il est obligé d’accomplir chaque chose qu’il entreprend par le Pouvoir de l’Amour Divin de sa propre Présence AY AM. Il doit savoir, sans possibilité d’erreur, et se souvenir continuellement que l’Amour Divin contient en Lui la Complète Sagesse et le Pouvoir Tout-Puissant de la Puissante Présence AY AM.

« Lorsqu’un être engendre assez d’Amour Divin et Le déverse dans tout ce qu’il accomplit, il peut commander tout ce qu’il veut au Nom de sa Puissante Présence AY AM, et tout ce qu’il décrète se manifeste dans sa sphère d’action. Il peut aller parmi les bêtes sauvages de la jungle sans qu’aucun mal ne puisse lui arriver. L’Amour Divin, consciemment engendré par l’individu, est une Armure de Protection Invisible, Invincible et Invulnérable contre tout ce qui peut causer du mal, de la discorde, de la perturbation. Seulement assez d’Amour Divin peut amener la Perfection à Se manifester dans l’Univers. Par conséquent, aimez votre propre Puissante Présence AY AM – intensément – et rien d’autre ne peut pénétrer votre être ou votre sphère d’action.

« Pour ce qui est de vous tous, Mes Chers Enfants, vous êtes arrivés au point où la Présence AY AM commande l’Assistance des Maîtres Ascensionnés, et ce sera Mon Grand Plaisir de vous donner toute l’Aide nécessaire. Avant de poursuivre, Je désire vous transmettre tout l’Amour et les Bénédictions de votre Bien-Aimée Mère et Compagne. Bientôt, vous aurez la Joie de La voir face à face et de L’embrasser, et jamais plus vous ne serez troublés par la pensée du changement appelé mort. C’est une Joie pour Moi de voir la Merveilleuse Harmonie qui règne dans votre mental et dans votre corps émotionnel.

« Cher Frère, dit-Il en Se tournant vers moi, Je vous souhaite la bienvenue et Je vous bénis pour votre Noblesse d’Ame, votre Pureté de Coeur, et un si Grand Amour. Bientôt, vous prendrez conscience d’un grand travail qui vous attend en plus de votre travail d’écrivain. »

Et, Se tournant vers Nada et Rex, Il leur dit: « Mes Très Chers Enfants, J’ai l’impression que Je Suis à la fois votre Père et votre Mère – quoique Je ne veuille pas prendre la place de votre père terrestre qui est si noble et si bon, et dont le pélérinage terrestre touche à sa fin. Il peut, malgré tout, rester avec vous encore pendant plusieurs mois. Je vous en prie, oubliez complètement ce que vous considérez comme une séparation et entrez sans hésiter dans la Nouvelle Vie qui S’ouvre devant vous.

« Je Suis plus que satisfait, continua-t-Il, en Se tournant de nouveau vers moi, de voir que, de tout coeur, vous êtes prêt à servir là où c’est nécessaire. Cette disposition vous attirera beaucoup de Lumière. »

Puis S’adressant à tous, Il dit: « A votre retour de la mine, Je donnerai à chacun de vous certaines Directives privées qui vous aideront beaucoup et qui hâteront l’Eveil de certaines Facultés dont l’Usage deviendra bientôt nécessaire, et qui me permettront de communiquer plus facilement avec vous. Cela vous donnera une Clarté qui ôtera tout doute.

« Le surintendant de la mine gardera l’usage de son corps physique jusqu’à ce qu’il vous ait adressé quelques paroles d’adieu, dit-Il à Rayborn. Au nord du tunnel, où la dernière découverte, considérée comme très bonne, a été faite, il y a un dépôt qui est encore bien plus riche. Je l’indiquerai lorsque vous passerez devant dans la galerie. Vous prendrez note de la chose, dit-Il en me regardant. Il ne serait pas sage d’ouvrir une galerie vers ce départ, à cause de ceux qui sont en rapport avec Grey, tant que celui-ci ne sera pas hors de leur portée. A l’avenir, il ne faudra pas que des nouvelles soient données concernant les découvertes faites dans les mines. Le dépôt d’or qui vous sera indiqué contient plus de vingt millions de dollars or, nets de tous frais d’exploitation.

« Les humains dans le besoin ne réalisent pas combien facilement et rapidement ils obtiendraient leur liberté financière s’ils voulaient se tourner vers la Puissante Présence AY AM et garder sur Elle leur attention avec ténacité et détermination. Leur récompense pour cet effort serait immense.

« Je serai présent pendant que vous serez dans la mine, mais non visible à vos sens extérieurs. Voici que nous avons repris la merveilleuse association de jadis, mais vous ne réaliserez sa beauté transcendante que lorsque vous deviendrez conscients de la formidable Puissance de la Puissante Présence AY AM qui est au dedans et au-dessus de vous. Vous manipulerez et emploierez sans limites ce Pouvoir Tout-Puissant. »

Il donna une cordiale poignée de mains à chacun, nous demanda de reprendre les mêmes places que avant Son arrivée et nous promit de nous retrouver bientôt. Quand nous rouvrîmes les yeux, après quelques instants, Il avait disparu, aussi vite qu’Il était arrivé.

Nada et Rex déclarèrent que c’était l’expérience la plus glorieuse de leur vie, et qu’ils n’avaient jamais passé deux heures aussi heureuses.

Il n’est possible de communiquer qu’une très petite partie de ces activités transcendantes à ceux qui n’ont pas la moindre expérience de ces choses, mais tous ceux qui sont suffisamment sincères, sérieux, humbles et désintéressés dans leur désir de la Lumière, et qui aiment réellement leur Puissante Présence AY AM, ont l’occasion de faire de pareilles expériences.

Ce fut remarquable et cela nous donna un vrai sentiment d’élévation de voir la chambre brillamment éclairée par la Radieuse Présence de Saint-Germain: nous avions la preuve que la Présence est illuminée par elle-même. Chacun éprouva une Paix et un Amour dont il n’avait jamais soupçonné l’existence. Il nous fut impossible de ne pas nous embrasser, et des larmes de joie perlaient dans tous les yeux, tant notre gratitude pour ce divin privilège était grande. Nous nous souhaitâmes le bonsoir et regagnâmes nos chambres, car il nous fallait partir très tôt le lendemain pour la mine.

Nous roulâmes environ cinq cents milles sur une excellente grande route. La journée était calme et ensoleillée, délicieuse, et le paysage splendide. Nous nous relayâmes au volant, et personne ne ressentit la moindre fatigue. A sept heures précises, le soir, nous arrivâmes au camp. Nous constatâmes qu’il y régnait une grande activité et une certaine agitation.

Dès qu’on nous aperçut, un des hommes accourut vers l’auto et nous raconta avec excitation: « Grey a été sérieusement blessé dans la mine. La chose est arrivée au moment du changement d’équipe. »

Daniel Rayborn partit rapidement, tandis que Rex et moi-même conduisîmes Nada vers le bungalow. Les hommes s’occupèrent des bagages, et nous nous rendîmes vers le quartier du surintendant où Grey avait été transporté. A notre arrivée, tous quittaient la chambre, car Grey désirait parler en privé avec Rayborn. Nous entrâmes, le saluâmes et, après quelques paroles d’encouragement, nous les laissâmes en tête à tête. Au bout d’une demi-heure, Rayborn sortit de la chambre profondément ému car, ainsi qu’il nous le relata plus tard, l’homme avait tout avoué et il avait demandé pardon avant de rendre le dernier soupir. Plus tard, parlant de la chose, Saint-Germain nous dit: « L’Ame a quitté son Temple de chair quand elle réalisa que le moi humain ne pouvait résister à la tentation ».

Rayborn expliqua: « L’équipe de jour, en forant le tunnel, a provoqué le détachement d’un quartier de roche qui tomba sur la tête de Grey au moment où il inspectait les travaux. Il s’affaissa, inconscient, et un deuxième bloc tomba sur sa poitrine, l’écrasant de telle sorte qu’il n’y avait aucun espoir de le sauver. Il est resté évanoui jusqu’au moment où j’arrivai près de lui. Là, il a repris conscience et, sachant qu’il allait mourir, il avoua qu’il avait essayé de me tuer. Volontairement et sans regret, je lui pardonnai afin qu’il puisse partir librement. Son âme a, ainsi, une plus grande possibilité de développement. Il fut extrêmement reconnaissant d’avoir pu libérer sa conscience et d’être pardonné. Il est mort dans une grande paix. »

Nous étions tous abasourdis par la soudaineté et la précision avec lesquelles les dires de Saint-Germain avaient été accomplis.

A onze heures, le lendemain, il y eut un service funèbre dans le camp. Le corps fut ensuite transporté à la gare du chemin de fer, et Bob Singleton l’accompagna à San Francisco où le père et la mère de Grey habitaient. Monsieur Rayborn leur adressa un chèque de vingt cinq mille dollars et paya toutes les dépenses.

Durant toutes mes expériences minières, je n’ai jamais vu un camp aussi bien organisé que celui de Rayborn. Tout le possible avait été fait pour procurer du confort et des facilités aux hommes. Les boissons alcoolisées étaient rigoureusement interdites. Le camp était situé dans une vallée profonde entre les montagnes sauvages, mais tout était mis en oeuvre pour y faire régner une parfaite harmonie.

Avec Nada et Rex, je fis connaissance avec ce camp, et je pus constater que tous les hommes aimaient beaucoup Rayborn. Il y avait une atmosphère d’harmonieuse coopération et une absence totale d’éléments grossiers ou indésirables.

Rayborn avait l’habitude de donner à chaque ouvrier une gratification de un dollar par jour aussi longtemps qu’on travaillait sur une veine riche. Il confia le poste de surintendant à Bob Singleton, c’était un garçon honnête, noble, droit, raffiné, et extrêmement capable. Le soir, au dîner, Daniel Rayborn, en parlant de Bob Singleton, dit: « Il y a longtemps que je désire confier le poste de surintendant à Bob Singleton, car je sens que c’est un homme de toute confiance. Je pense qu’il est préférable d’attendre son retour de San Francisco avant de nous rendre dans la mine. Il sera probablement ici dans trois jours. D’ici là, nous pouvons parcourir les installations et l’exploitation de surface.

« Vous pourriez vous familiariser avec les frontières et tous les départements de la mine. Bien que nous possédions cette mine depuis douze ans, vous pourrez constater que nous n’en avons exploité qu’une petite partie, qui nous a pourtant déjà fourni des millions de dollars. »

Tard dans l’après-midi du quatrième jour, Singleton revint, et le plan d’une exploitation soigneuse des galeries souterraines fut étudié. Pendant cette soirée, j’eus l’impression d’être comme chargé par un formidable courant électrique. Nada avait apporté son instrument de musique arabe. Rex et elle nous donnèrent une séance musicale extraordinaire.

A neuf heures, le lendemain matin, nous nous rendîmes à l’ascenseur et y rencontrâmes Singleton, prêt à nous faire descendre dans la mine. Nous descendîmes jusqu’à cent vingt mètres, parcourûmes diverses galeries. Au moment de passer dans un tunnel orienté vers le Sud-Ouest, je ressentis comme une décharge électrique. Je m’arrêtai et dis à Singleton: « Que contient le gisement vers le Nord, à ce point?

– Il n’y a que des rochers entre ces deux veines, répondit-il. Elles sont approximativement distantes de cent trente mètres à la surface. »

Nous continuâmes notre chemin mais, à l’insu des autres, je fis un signe à la craie à cet endroit. Nous descendîmes ensuite jusqu’à deux cents mètres, examinant certains travaux. Nous arrivâmes dans une galerie se dirigeant vers la Sud-Ouest, elle était presque sous l’endroit où j’avais ressenti le courant, soixante dix mètres plus haut. De nouveau, je le sentis, et plus fort qu’avant. Je regardai vers la droite et je vis une lumière bleue intense avec un centre d’or liquide. C’était sur la paroi de la galerie, nettement visible et brillant. Je traçai un signe et constatai que ma vision intérieure était considérablement intensifiée. Au travers des rochers, je vis comme une grande cavité entre les deux veines principales qui étaient au moins distantes de soixante dix mètres; l’ouverture avait une hauteur et une circonférence à peu près égales. Une fissure dans la formation aboutissait au sommet, juste au niveau des cent trente mètres.

Pendant une ancienne période d’activité volcanique, le minerai or avait été refoulé vers ces points, y formant des veines très riches, et cette crevasse lui avait permis de s’écouler et de remplir la cavité. C’est un de ces étranges phénomènes qui se produisent, quoique rarement, dans la nature.

Tout cela avait été projeté en un instant dans ma conscience, comme toute projection cosmique se produit toujours. Je fis une marque à l’endroit, et suivis les autres pour examiner la nouvelle découverte. Elle était prodigieusement intéressante. Les deux parois de la veine s’étaient soudainement écartées, et c’est à ce point que la grande accumulation de l’or s’était produite: elle ne représentait pourtant que un dixième environ de l’épaisseur de ce que j’avais remarqué.

A ce moment, Bob Singleton fut appelé par un de ses ouvriers. J’eus ainsi l’occasion d’expliquer à Rex et à son père ce que Saint-Germain m’avait montré. J’étais certain que c’était Lui qui, par Son Pouvoir, m’avait permis de voir au travers des roches et de marquer la formation.

Rayborn décida aussitôt de forer une galerie transversale à partir de l’endroit où j’avais fait une marque. Au retour de Singleton, il lui donna l’ordre de faire commencer le travail. Le surintendant le regarda, très étonné, mais comme ni lui, ni aucun des ouvriers ne mettaient en doute les suggestions du patron, les dispositions furent prises immédiatement pour l’exécution de cet ordre. Rayborn lui donna une petite explication: « Bob! Je sais bien que vous ne comprenez pas pourquoi je fais cela, mais je vous le dirai dès que le travail sera fini.

– Monsieur Rayborn, dit Singleton avec une dignité humble et parfaite, j’exécuterai toujours avec plaisir vos ordres sans discuter.

– J’aimerais, dit Rayborn, que vous confiez ce travail aux ouvriers les plus expéditifs et les plus sûrs. Employez trois équipes et travaillez aussi vite que possible. »

Je demandai au surintendant combien de mètres pouvaient être forés en vingt quatre heures. « Trois mètres cinquante, approximativement, ou davantage, c’est selon la dureté de la roche », me répondit-il.

Il me sembla que, à ce rythme, ils pourraient atteindre le gisement en une dizaine de jours. J’aurais aimé donner libre cours à ma joie, car je n’avais aucun doute en ce qui concernait la trouvaille qu’ils feraient lorsqu’ils l’atteindraient.

Rex et moi aimions énormément Bob Singleton, qui semblait être un homme au caractère ferme, mais qui était pourtant très jeune pour occuper le poste qui était maintenant le sien. Dès la sortie de la mine, il nous quitta, car une importante cargaison d’or allait être expédiée l’après-midi.

« J’ai télégraphié à l’intendant du ranch, expliqua Rayborn, qu’à moins d’une nécessité vitale, nous ne rentrerions pas avant deux semaines. Je veux être présent ici et suivre l’avancement des nouveaux travaux. »

Les jours passaient rapidement et les travaux avançaient régulièrement. Nos loisirs étaient occupés à écrire, à excursionner, et à écouter la musique que Nada et Rex produisaient sur l’instrument arabe. Bob Singleton se joignit plusieurs fois à nous à l’heure du dîner. En cinq jours, le percement du tunnel avait progressé de seize mètres. Chaque ouvrier recevait par jour une prime et un dollar par tiers de mètre, et Singleton recevait cinquante dollars pour le bon travail accompli. Bob demanda à Nada et à Rex s’ils accepteraient de donner une soirée musicale au camp. Ils acceptèrent, et pour faire une surprise à tous, Nada télégraphia à Denver pour faire envoyer des costumes arabes.

Les ouvriers furent enchantés de leur performance. A la fin du programme, un des hommes demanda s’il pouvait serrer la main aux enfants, en remerciement de cette merveilleuse soirée. Les enfants acceptèrent et déclarèrent qu’ils n’avaient jamais eu autant d’inspiration et de puissance dans leur voix. Ils avaient senti la Présence du Maître Saint-Germain, qui avait saisi cette occasion pour répandre Sa Radiation sur les ouvriers, haussant ainsi leur entendement et leur loyauté. C’était Sa façon de neutraliser la mauvaise influence qui avait tenté de s’infiltrer au travers de Grey, mais qui avait échoué dans son néfaste dessein.

A midi, le onzième jour, je me trouvais au bureau de la mine avec Singleton, quand un ouvrier accourut, très excité, disant qu’ils avaient trouvé un très riche gisement dans la nouvelle traverse. Le surintendant me regarda, muet de surprise. Cela me fit comprendre qu’il n’avait jamais escompté trouver de l’or dans cette nouvelle galerie. La simple observation géologique n’aurait jamais permis la découverte de ce gisement, car les géologues ne prennent pas, en général, en considération, les caprices de la nature; ils ne croient pas qu’elle fait, parfois, des choses extraordinaires. Sans le Pouvoir Surhumain de notre Bien-Aimé Maître, le gisement n’eut jamais été découvert.

Singleton me demanda de chercher Rex et son père, et de leur communiquer la nouvelle. J’allai au quartier général du camp où je les trouvai prêts pour le déjeuner et après que je leur eus appris ce qui se passait, tous, nous rendîmes grâce en silence à la Puissante Présence AY AM et à notre Maître Béni pour cette richissime découverte. Rayborn avertit Bob que nous serions prêts à l’accompagner pour examiner la nouvelle découverte à une heure trente. Nada décida d’attendre notre retour.

Arrivés sur les lieux, je vis que la dernière explosion avait fait pénétrer le tunnel en plein gisement, car toutes les parois étaient d’or. « Bob, dit Daniel Rayborn, prenez un échantillon du minerai et faites avancer les travaux aussi vite que possible, afin que nous puissions nous rendre compte de l’importance du gisement.

– Je le ferai, dit Bob. C’est beaucoup plus facile de forer dans le minerai d’or que dans la roche. »

Lorsque nous fûmes remontés à la surface, il ne tînt pas plus longtemps et s’exclama: « Monsieur Rayborn, c’est la chose la plus extraordinaire que j’aie jamais vue ou entendue de ma vie. Comment avez-vous pu savoir qu’il y avait de l’or ici? Il n’y avait aucun signe extérieur pour l’indiquer!

– Bob, mon garçon, dit Rayborn soyez patient. Bientôt, vous saurez tout. Nous prolongerons notre séjour d’une dizaine de jours, et si je ne fais pas d’erreur, les ouvriers avanceront deux fois plus vite dans le gisement que pour y arriver. Gardez cet or totalement séparé du reste de la mine. Je vous expliquerai plus tard. »

Ce soir-là, Rayborn demanda à Rex, à Nada et à moi-même de le retrouver à vingt heures. Dès que nous fûmes tous réunis, il dit: « Je propose de prendre Bob Singleton comme associé, de lui donner la fonction de directeur général de toute la mine, y compris de ce qui, à l’avenir, s’appellera ‘la Découverte du Maître’. Il me semble qu’il doit choisir un assistant que, tous, nous puissions accepter. J’ai le sentiment que l’on peut avoir confiance en lui comme en l’un de nous. Nous avons la preuve que tout ce que notre Bien-Aimé Saint-Germain a dit concernant le gisement est physiquement vrai. Néanmoins ne parlons pas de tout ceci à Bob avant que la percée complète ne soit terminée. »

Il y eut une grande activité les jours suivants, et l’intérêt croissait en proportion avec l’avancement des travaux. Presque chaque soir, Bob était invité à dîner et nous faisions plus ample connaissance. En vingt jours, la percée du tunnel jusqu’à l’extrémité opposée fut terminée, soit sur une distance totale de soixante dix mètres. Rayborn était enchanté d’avoir attendu la fin de la percée pour connaître l’étendue de la découverte.

Lorsque la galerie fut terminée, Rayborn annonça à Bob qu’il serait pris comme associé, et puisque ‘la Découverte du Maître’ appartenait, en fait, à Rex et à Nada, ils désiraient lui faire jouir, en plus de son salaire, d’une certaine part dans le rapport de la mine. On lui expliqua comment le gisement avait été découvert. Rayborn raconta rapidement comment lui et sa famille avaient été protégés par le Bien-Aimé Maître Saint-Germain, qu’un attentat avait eu lieu contre sa vie et comment il y avait échappé.

Des larmes de joie et de gratitude ruisselaient sur le visage de Bob pendant qu’il s’efforçait d’exprimer combien il appréciait tout ce qu’on lui offrait. « La profondeur de vos sentiments me donne la preuve indéniable de votre sincérité, dit Rayborn. Bob, nous vous aimons tous beaucoup, et je suis sûr que nous pouvons avoir confiance en vous comme en nous-mêmes.

– Je remercie chacun de vous, dit Bob avec sincérité, et je ferai tout mon possible pour être à la hauteur de la confiance que vous me témoignez, et pour votre grande bonté. »

C’est alors que nous apprîmes que Bob avait une soeur, Perle, qu’il aimait beaucoup, et qui était son unique parent vivant, à l’exception de la tante chez qui elle vivait. « J’attends l’arrivée de Perle ici demain, car elle vient en visite pour un certain temps. »

Il parla d’elle avec enthousiasme, et nous montra une photographie qu’il portait sur lui. Elle devait avoir dix huit ans, elle était remarquablement jolie, dégageait une grande force de caractère, et semblait naturellement très équilibrée et capable d’autorité. Il expliqua à Rayborn qu’il avait toujours eu l’intention de lui payer des études universitaires, et qu’avec la bonne fortune que représentait sa participation dans la mine, la chose devenait réalisable.

Le jour suivant, Nada, Rex, Bob et moi-même nous rendîmes en auto à la gare pour accueillir Perle. A l’arrêt du train, et comme les voyageurs sortaient, nous vîmes quelqu’un se jeter dans les bras de Bob. Cela nous fit comprendre combien ils s’aimaient.

Pendant la soirée, Bob expliqua à Perle sa nouvelle position à la mine et la chance qu’il venait d’avoir. Plus tard, quand elle rencontra Daniel Rayborn, elle l’entoura de ses bras et lui donna un baiser de reconnaissance pour sa bonté envers Bob. Elle essaya de le remercier, mais il dit: « Mon enfant, c’est pour moi un plus grand bonheur encore de savoir que vous allez partager la joie de Bob, que nous avons tous appris à aimer. »

Nous passâmes la soirée à écouter les chants de Nada et Rex, et je pense que Perle fut, sans contredit, la personne la plus reconnaissante que j’aie jamais vue.

Le lendemain, un message du ranch arriva, disant que la présence de Rayborn était nécessaire. Nous fîmes donc nos préparatifs pour partir le surlendemain.

L’assistant choisi par Bob devait arriver au camp une dizaine de jours plus tard. Nada persuada Bob de la laisser emmener Perle au ranch jusqu’au jour où il aurait le temps de s’occuper d’elle. Rayborn avait l’intention de ne rester au ranch que deux ou trois semaines puis de revenir à la mine. le jour du départ, à six heures du matin, tous les ouvriers qui étaient libres à ce moment-là vinrent nous dire au-revoir et, tandis que Bob embrassait sa soeur, il lui dit son bonheur qu’elle ait trouvé une amie aussi merveilleuse que Nada. Rex et moi-même prîmes le volant à tour de rôle, afin de permettre à Daniel Rayborn de faire plus ample connaissance avec la nouvelle amie de Nada.

Nous remarquâmes que Perle avait un sens aigu de l’observation, et qu’elle appréciait grandement la beauté des paysages que nous traversions.

Le temps passe vite lorsque tout est joie et harmonie, c’est une des Grandes Lois de la Vie. Si l’humanité en comprenait l’impérieuse nécessité dans sa vie, et qu’il est vital de l’établir consciemment dans l’expérience humaine, nous pourrions vivre dans un monde merveilleux plus rapidement que l’on ne peut se l’imaginer.

Sur la route du retour, nous fîmes un grand détour, mais nous arrivâmes néanmoins à vingt heures, le soir, en appétit pour le splendide dîner qui nous attendait.

Tous, excepté Perle, nous étions un peu fatigués par cette longue randonnée. La beauté du paysage avait tenu son intérêt en éveil, et elle ne semblait ne ressentir que le grand bonheur de cette nouvelle expérience.

Nous nous séparâmes très tôt, profondément reconnaissants envers la Puissante Présence AY AM, pour les Merveilleuses Bénédictions dont Elle nous avait comblés.

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