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Mémoires de Marie 10

Messages de Marie – Dixième série

(Sur les formes–pensées de bénédiction émises par la classe ;

pensées au pied de la croix le vendredi saint ;

le vœu de Marie à Jésus de rester et de commencer la Dispensation chrétienne ;

les expériences de jeunesse de Marie dans le Temple et avec les Archanges ;

rencontre et association avec Joseph ;

le décès de Joseph ;

rencontre et association avec les disciples ;

entraînement du Royaume élémental et avec lui ;

l’importance de se faire des amis au Royaume élémental.)

Bien aimés amis intimes et bénis, enfants de mon cœur, collaborateurs de Dieu dans l’établissement de la gloire et de la majesté de son Royaume, comme je vous aime ! Combien ma sollicitude, mon amitié, ma dévotion, ont afflué vers votre flamme de vie qui a brûlé avec tant d’éclat, de constance et d’enthousiasme sur les océans de maya. Chacun de vous entretient la flamme de sa propre lumière en soufflant sur ses propres vœux l’enthousiasme de son je personnel. Par votre service coopératif, par les entreprises d’une poignée de courants de vie sincères, dévoués et bénis, vous émettez une lumière qui englobe toute la planète.

On ne sait jamais jusqu’où peut aller une bénédiction, lorsqu’elle est dispensée par un cœur plein d’amour. Une forme–pensée de bénédiction, pas plus grande que l’ongle du petit doigt, créée par amour dans le cœur, pourvue d’ailes merveilleuses et libérée pour bénir la vie, peut faire le tour de la planète. Elle peut se poser sur les épaules d’un homme, femme ou enfant déprimé, dispensant juste la force et l’énergie nécessaires pour qu’il reprenne courage et affronte victorieusement les problèmes de la vie quotidienne. Un tel être puiserait de nouvelles forces dans une bénédiction née dans votre sein, issue de votre cœur ou de vos lèvres mais toujours propulsée par le sentiment.

Mes bien aimés, alors que vous étiez réunis ce jour et les jours précédents dans cette classe, votre sanctuaire ressemblait à l’une de ces merveilleuses coupes eucharistiques façonnées en mémoire de la première communion. Il en est issu diverses formes–pensées, chacune engendrée par votre action vibratoire personnelle et le rayon auquel vous appartenez. Toutes sont munies d’ailes minuscules et sont parties vers le nord, le sud, l’est et l’ouest pour s’ancrer dans beaucoup de cœurs humains et de forces de la nature, y étant scellées par un Etre dévique ou un Chérubin comme un encouragement de votre lumière et comme un don permanent de cette classe.

Voyez–vous, il ne suffit pas d’émettre des décrets et des bénédictions et puis, lorsqu’ils se sont dissipés, de laisser le monde retomber dans son sommeil. Ces décrets et bénédictions doivent demeurer vivants et être entretenus en lumière éternelle, de manière à ce qu’ils vivent et croissent à l’image de la lumière de mon Fils qui augmente en splendeur, magnétisme et pouvoir d’éveiller d’autres courants de vie à un accomplissement similaire. C’est l’activité de la Lumière de Dieu qui ne peut jamais faillir, l’activité de ceux d’entre nous qui la servent.

Au Royaume des Maîtres Ascensionnés, toute pensée, tout sentiment et toute parole prononcée sont si parfaits, si magnifiques, qu’ils ont mérité le droit de vivre pour toujours et d’être une radiation permanente de bénédiction pour l’Univers. C’est ainsi que, cette semaine, nous avons soigneusement passé au crible les énergies que vous avez libérées. Nous avons projeté celles qui ont gagné le droit de vivre dans le monde de l’apparence physique ainsi que dans les mondes mental et émotionnel de l’humanité. A partir de l’Eucharistie (qui est le corps de cette classe), faite des cellules vivantes de votre propre vie et lumière, une bénédiction s’est écoulée vers le royaume de la nature et le royaume humain, qui sera ressentie encore longtemps après que vous ayez rejoint vos petites orbites et vos lieux respectifs.

Aujourd’hui, sur un million d’autels, des chandelles brûlent pour mon Fils. Aujourd’hui, devant beaucoup de chaires, des genoux se plient et les mots du Rosaire se prononcent. Par l’adoration populaire et le souvenir en ma personne, il s’élève aussi comme un nuage bleu d’encens, pas seulement ici en Amérique, mais aussi en Europe et en Asie. Toute cette énergie magnétisée constitue un pont sur lequel, en retour, afflue ma vie dans les cœurs de ceux qui se rappellent Marie, Joseph et Jésus. Aussi abstraites que soient leurs dévotions, par cette activité nous renvoyons à chacun ce matin la bénédiction d’une Famille ordinaire qui ne vécut que pour servir Dieu et faire Sa Volonté. Nous vécûmes pour graver dans les annales akashiques un message rempli d’espoir, de la bonté de Dieu, de la lumière et de la vie de Jésus, pour que les générations futures puissent le lire, pour que les cœurs s’embrasent et que les esprits s’éveillent. Notre espoir était que partout, parmi les masses qui avancent à pas mesurés, il y en eût un ou deux qui mettraient les pieds sur les traces resplendissantes de notre bien aimé Jésus, sur le Chemin de Lumière et qui marcheraient (comme le fit mon Fils) dans la gloire de la Résurrection et de l’Ascension.

Nous écrivions dans les annales akashiques et, ce faisant, nous priions dans un état de constante vigilance. Nous vivions une vie naturelle et finîmes ainsi notre pèlerinage. Lorsque nos jours furent accomplis, par la grâce de Dieu et par la miséricorde de Son amour, nous fûmes appelés à rejoindre la Maison. Peu de choses semblaient avoir été accomplies, sauf pour les quelques êtres qui avaient eu l’honneur de jouir de la proximité du Maître bien aimé et de son message.

Peu de choses semblaient avoir été accomplies quand mon jeune et fort Garçon fut crucifié sur le Calvaire. Il semblait que peu de choses avaient été accomplies par sa parole et sa sagesse, sa vie de grâce et ses guérisons miraculeuses.

Jean et moi étions au pied de la croix. Je regardai cette populace curieuse, turbulente, qui fixait cet Etre apparemment sans défense. Je me dis en pensant l’espace d’un instant : « A quoi notre vie a–t–elle abouti ? Qu’avons–nous accompli ? Nous avons touché l’âme de quelques–uns, peut–être, et même, ceux–là sont dispersés aujourd’hui. Ici, la jeunesse et la beauté sont flétries…»

Pourtant, un peu plus tard, le matin de Pâques, en contemplant la forme ressuscitée de celui que j’aimais tellement et dont je baisais les mains, voyant le soleil se refléter sur ses cheveux éblouissants et regardant la chaleur de ses yeux, sentant la texture de la robe que j’avais tissée de mes propres mains, je pensai : « Oui, même si un homme seulement l’a fait, si personne d’autre que lui et moi ne devait jamais connaître cette victoire, cela en a valu la peine. Car ce qu’un seul a fait, tous peuvent le faire un jour. » Voyez–vous, c’était la promesse du Père de la Vie avant notre incarnation. Ce fut la promesse du Seigneur Maitreya avant notre initiation : si quelqu’un pouvait le faire et le faisait, alors tous, hommes, femmes, enfants, auraient la même chance quand ils décideraient de l’accepter.

C’est pourquoi, quand Jésus et moi–même nous retrouvâmes le matin de Pâques dans le grand bonheur de l’accomplissement, nous fîmes ensemble un nouveau vœu : ce que nous avions commencé dans la simplicité mais avec une grande foi, nous le poursuivrions, avec l’aide de Dieu ! Même si nos chemins se séparaient momentanément, même si, aux niveaux intérieurs, nous ne devions plus nous rencontrer pendant quelque temps, nous soutiendrions la naissance de la Dispensation chrétienne jusqu’à ce que la Résurrection ne fût plus seulement un credo, mais une Vérité extérieure manifestée à la chair décadente de toute l’humanité.

C’est pourquoi, quand Jésus me dit : « Veux –tu demeurer encore un peu ? », je répondis : « Fils, moi qui ai vécu si longtemps pour toi, moi qui n’ai respiré que pour te donner le courage de ma vie, je resterai, s’il le faut, une éternité ! » Ainsi, nous fîmes le pacte que nous accomplîmes plus tard à Béthanie, quand Jésus gravit le sentier magnifique vers le charmant rocher sur lequel j’avais prié si souvent : lui de marcher en triomphe dans le cœur du Père dont il était issu, moi de rester avec quelques–uns, ceux qui avaient entendu sa voix, senti le battement de cœur de sa Présence, qui furent ensuite dispersés et ébranlés. Ce fut ma tâche d’être leur force, leur réconfort et leur amour. Alors, ensemble, nous magnétisâmes tous les courants que Jésus, dans sa lumière et sa sagesse, nous envoya. Nous le fîmes pour que la Dispensation chrétienne (qui vivrait de notre lumière pendant deux mille ans) pût avoir la vitalité, le feu et la force spirituelle nécessaires pour vivre par elle même lorsque nous aurions quitté la scène de la vie.

Mes bien aimés, vous ne savez pas encore ce que signifie être entièrement dédié à un but divin ! Vous êtes en train d’apprendre, et cela vous rapproche tellement de mon cœur, car sachez bien que je suis votre Mère ! Je suis votre Mère et mon amour pour vous est aussi grand qu’il a été pour Jésus, lorsque je prenais soin de lui. Le Concept Immaculé que je tiens pour vous est aussi brillant et parfait que celui que je reçus de Gabriel ce jour où, à travers le voile de chair, il m’apporta le souvenir de mon vœu et du ministère de Jésus. Le Concept Immaculé de Jésus ne fut en rien plus beau que le vôtre ! Ah non ! En vous élevant en conscience, vous apprendrez que tous les enfants de Dieu, sans exception, lui sont aussi chers les uns que les autres. La plénitude de la perfection pour chacun est le pouvoir de motivation qui anime le battement de vos doux cœurs.

Vous savez, j’avais trois ans, j’étais toute petite selon le calendrier terrestre quand Anne et Joachim m’emmenèrent au Temple. Ce Temple était très grand pour les yeux d’une enfant, très impersonnel, chers cœurs. Ma mère et mon père étaient mon univers, comme l’étaient ma vie d’enfant et ma maison. Et pourtant, ce jour–là, mes parents offrirent l’immense service de la renonciation, et j’entrai au Temple pour y demeurer jusqu’à ma maturité.

Je me souviens de la gentillesse de ceux qui prirent soin de moi, mais la discipline du Temple n’est jamais adoucie pour personne. Même pas pour mon Jésus, quand nous fûmes à Louxor, ni pour Jean, chez les Esséniens. La discipline ne fut jamais adoucie, même pour la tendre enfant que je fus au Temple.

C’était une vie monotone pour une petite enfant, introspective à l’extrême, et les plus attentionnés avec moi furent les Archanges. Je venais d’arriver du Ciel ; je n’avais pas encore oublié la brillance de leurs ailes, le lustre de leurs cheveux ni la magnificence de leur Présence. Dans ma petite cellule, souvent, la nuit, la grande et splendide Présence du Seigneur Michel s’asseyait au bord de mon lit. Pour m’aider et m’instruire, il avait disposé un groupe de petits anges protecteurs qui marchaient en long, en large et en travers de mon lit, un peu comme vous permettez à vos enfants de jouer avec des soldats de plomb. Mais là, il s’agissait d’êtres réels et qui bougeaient. De cette manière, il m’apprit avec la gentillesse d’une Mère les activités des Anges protecteurs, ceux dont le service particulier est d’éviter aux hommes, autant que faire se peut, les influences subtiles des suggestions impures et imparfaites.

Puis, au fur et à mesure que nous apprîmes à nous connaître, ces petits êtres jouèrent diverses scènes que l’Archange présentait à ma conscience pour illustrer la Toute–puissance de Dieu.

Très tôt dans le Temple, les prêtres furent instruits que je devais être particulièrement entraînée aux pouvoirs de concentration. Je pense que je n’avais pas plus de cinq ans quand, poinçon en main, j’eus la tâche de copier les lettres des Ecritures et, pendant que mes compagnes jouaient et dansaient dans les prés, je dessinais laborieusement ces lettres et m’efforçais de ne pas penser au soleil, que j’adorais, au ciel bleu et à toutes les joies de l’enfance. L’après–midi, je m’écartais souvent le plus possible des autres et me rendais à un endroit où je retrouvais le réconfort et la douceur du grand Archange Raphaël, dont l’amour était si intense. Je ne peux pas vous décrire le bonheur de cette association, la beauté de cette camaraderie. Plus tard, je fis l’expérience de la force du puissant Gabriel, de l’infinie puissance de sa pureté et de sa lumière.

Cependant, ayant accepté le karma de la race, à mesure que je grandissais, le souvenir des ailes des Anges s’affaiblit. Je ne pouvais plus entendre leurs voix. Alors, mon âme traversa une période de ténèbres, de même que chacun de vous l’a traversée ou le fera, où la gloire du Ciel vous semble hors de portée. Durant cette période, je dus méditer dans mon cœur sur l’Unité de notre Seigneur et de moi–même, et je continuai de le faire jusqu’à ce que je fus libérée du Temple.

Puis vinrent les jours où j’attendais l’apparition du Gardien de ma vie. Je ne peux oublier le jour où, pour la première fois, je rencontrai Joseph. Je ne pourrai jamais l’oublier parce que, derrière lui, pour la première fois depuis de nombreuses années, je vis la figure resplendissante du grand Archange Zadkiel. En réalité, je ne vis pas du tout la personne de Joseph, mais je savais que je lui étais destinée. Derrière lui et au–dessus se tenait le brillant Zadkiel, Archange du Septième Rayon, qui me rappelait ainsi le Royaume Angélique dont, me semblait–il, le souvenir avait disparu dans l’imaginaire de mon enfance.

Je me souviens de ces jours où Joseph et moi–même nous préparions pour la naissance de Jésus. Je me souviens avoir préparé les petits vêtements de cet Enfant et m’être réjouie de mon association avec Joseph, qui était lui-même un mystique et un homme spirituellement très avancé. Il était membre de la Fraternité essénienne et avait une connaissance profonde de la Loi qu’il me fit partager durant les mois de l’attente. Ensemble, nous planifiâmes notre futur; ensemble nous priâmes pour que chacun de nous eût la force de remplir notre mission dans la gloire. C’est ainsi que nous priâmes cette nuit à Bethléem. J’enroulais les premiers et fins cheveux de Jésus autour de mon doigt, quand Joseph dit en souriant : « Je crois que nous avons passé le pire. » Nous étions prêts alors pour commencer l’étape de la croissance.

Je me souviens m’être réveillée dans la nuit et, voyant Joseph qui se tenait dans l’embrasure de la porte, je sentis qu’il était inquiet. Je me levai vite et fus à son côté. Il dit : « Marie, j’ai eu un avertissement, cette nuit. Je ne sais pas s’il vient de Dieu et des Anges ou si les craintes du royaume psychique exercent une pression sur mon esprit conscient. Il ne semble pas possible que lui, qui est né pour une si grande victoire, puisse être déjà la cible d’une telle cruauté. Pourtant, on me dit que nous devons fuir tout de suite ce pays. »

Je répondis : « Joseph, recueillons–nous ! Prions ! » C’est ce que nous fîmes, et je sentis bientôt en moi–même que ce message était vrai. Vous savez comment nous prîmes notre Enfant et partîmes. Vous savez comment nous entrâmes en Egypte. Derrière nous, le sang des enfants coulait dans les rues, et je fis alors le vœu (et Jésus plus tard avec moi) que nous aiderions personnellement chacun de ces enfants, dont la vie fut sacrifiée pour qu’il pût vivre, à faire leur Ascension. Ce vœu sera tenu au Nom de Dieu !

Nous vécûmes un temps en Egypte, et notre bien–aimé Jésus passa rapidement et facilement par toutes les expériences, toutes celles de Louxor.

Je ne fus pas autorisée à l’accompagner pour étudier dans le Temple, mais je fus entraînée aux pouvoirs de concentration et je reçus en privé le même enseignement par le bien aimé Sérapis Bey. Cet enseignement concernait la résurrection du corps, la suspension de la respiration et la préparation pour la manifestation publique de cette résurrection qui serait réalisée par mon Fils pour la bénédiction de toute l’humanité.

Plus tard vinrent les années où nous retournâmes à Jérusalem, quand les violences et dangers immédiats (disons–le ainsi) eurent disparu. Puis vinrent les années de la croissance, quand nous eûmes à respecter la lettre de l’Ecriture, quand Jésus alla au Temple, remplit dans l’obéissance toute la lettre de la Loi et devint en vérité le Prince de la Maison de David. Nous nous réjouîmes ensemble de ces douces années.

Finalement, un jour, Joseph me dit : « Marie, on me dit que je n’ai pas trop d’années devant moi. Après notre séparation, tu devras continuer seule. Mon Instructeur m’a dit que le temps est venu de présenter notre fils aux Esséniens. Il est temps aussi pour moi de te présenter Jacques et Jean et de les mettre sur leur chemin spirituel. Puis, je devrai aller chercher les hommes dont mon Maître a dit qu’ils seront ta force et celle de Jésus dans les jours qui doivent venir. »

Jacques et Jean avaient été élevés par une gentille femme, et Joseph, leur tuteur (sachant que la vie de cette femme touchait à son terme), était préoccupé en lui–même par l’avenir de ces enfants, d’un âge encore tendre.

Il me dit : « Marie, penses–tu que nous devrions prendre maintenant Jacques et Jean dans notre foyer, ou crois–tu qu’il est plus sage de garder ce foyer sanctifié pour la Présence de notre Jésus béni ? »

Je répondis immédiatement : « Je ne prendrai pas seule cette décision. Laissons–la aux bons soins du Seigneur! » Ce faisant, nous trouvâmes qu’il était préférable de garder notre bien aimé Jésus dans cette paix, sanctifiée et permanente. Alors, Joseph dit : « Je vais rendre visite à ces garçons et leur demander qui veut accepter le rôle de chef de famille et qui est disposé à prendre l’enseignement préparatoire pour devenir le bras droit de Jésus dans les jours qui doivent arriver. »

Joseph s’en fut à la maison des garçons. Jacques, étant l’aîné, plus fort et plus pratique, prit sur lui la responsabilité du ménage. Jean fut conduit aux Esséniens, avec lesquels il demeura quelques années pour être instruit et entraîné. Après que Jean s’en fut allé, Joseph me dit : « Je pense que je ferais bien de prendre Jacques avec moi en Galilée. Il est encore jeune pour vivre seul et je le présenterai aux hommes qui doivent être avec notre bien aimé Jésus dans les jours à venir. Je m’accoutumerai à ces hommes et, selon leur capacité de compréhension, m’efforcerai de les informer sur ce qui doit se produire ; cela, si tu peux te passer de moi quelque temps, bien aimée ? »

Je dis : « Joseph, nous ne vivons que pour une chose, pour la victoire de ce ministère, pour l’éducation de ceux qui peuvent nous aider. Bien aimé, tu es aussi libre que si je n’étais pas incarnée. »

Joseph dit : « Je m’absenterai aussi peu de temps que possible, car mes années sur Terre approchent rapidement de leur fin. Avant de partir, je veux rester le plus possible en ta compagnie et en celle de ce Garçon que j’aime plus que la vie. »

Joseph prit Jacques et descendit en Galilée. Là, il rencontra Pierre et André et leur parla. Cela peut vous surprendre (au moins quelques–uns d’entre vous qui ne connaissent pas l’action interne de la Loi), mais Joseph avait connu ces disciples bien des années avant que Jésus ne sût ce qu’ils seraient plus tard. Joseph leur parla et leur enseigna autant que leur conscience pouvait absorber et que la Loi permettait alors. Puis, il revint à la maison et nous en discutâmes. Joseph me dit : « Marie, chez celui–ci, tu trouveras une force ; avec celui–là, tu auras peut–être un doute ; chez cet autre, tu verras la douceur. Cherche ces hommes ! »

Je ne rencontrai pas personnellement les disciples avant quelque temps, mais lorsque je le fis, les conseils de Joseph me furent d’un grand secours.

Voyez–vous, dans ma vie, je n’eus rien d’autre que le désir de me concentrer sur le Concept Immaculé de mon Fils. C’est pourquoi Joseph fit à cette époque pour moi–même et pour Jésus les travaux préliminaires d’établissement de l’Ere chrétienne. Aujourd’hui, vous lui rendez le même service en servant la Cause de Saint–Germain.

Un jour, Joseph me dit : « Je vais aller chercher Jean et l’amener rejoindre Jacques à Capharnaüm. Alors, mon travail sera achevé. »

La séparation du bien aimé Joseph d’avec moi ne fut pas triste comme le sont habituellement les séparations. Il était conscient que sa mission était terminée et, je peux le dire, accomplie dans une magnifique dignité. Jésus était déjà le merveilleux pouvoir incarné du Christ Cosmique, ayant reçu ce pouvoir du Seigneur Maitreya qu’il avait alors accepté comme son Instructeur cosmique. (Le Seigneur Maitreya représente le Christ Cosmique pour cette Terre.) Pendant les années de croissance de Jésus, Joseph lui avait servi d’instructeur et d’exemple de Père. Quand Jésus se fut développé au point que le Seigneur Maitreya pût devenir son Instructeur, l’œuvre de Joseph fut achevée.

Par leurs contacts avec Joseph, les disciples furent avisés, non de la personnalité de Jésus, mais de la venue du Messie, et ils se préparèrent à participer à ce grand événement. Ils furent avisés aussi qu’un tel Messie était sur le point d’éclore sur la scène de la vie.

Voyez–vous, une partie de leur grande initiation devait se produire par la reconnaissance de cet Etre qui, selon ce qui leur fut dit, pourrait venir. Joseph ne dit pas à ces hommes qu’il connaissait la personne qui serait ce Messie, mais que par l’étude des anciennes prophéties et par les enseignements de la Loi, il sentait que le temps de cet avènement était arrivé. (En d’autres termes, on ne leur dit pas exactement qui serait ce Messie ; ils auraient à discerner la réalité de sa mission par les sentiments de leur propre cœur lorsqu’ils le rencontreraient, ce qui n’est pas une mince affaire pour un être humain.)

Un jour, Joseph me dit : « Marie, je te suggère d’aller à Béthanie dès après mon décès. Le bien aimé Jésus doit aller en Orient et chercher son propre Instructeur en Inde, le bien aimé Directeur Divin. Tu resteras à Béthanie et, si possible, tu auras la visite d’Elisabeth et de Jean (Baptiste). Je te laisse en des mains amies. »

Au moment du décès de Joseph, Jésus et moi étions seuls avec lui. Joseph dit : « Tu sais, Marie, en quittant cette vie, je vais faire un vœu. En regardant la magnifique Présence de notre Fils, en voyant ta force et ta lumière, en trouvant si doux ce passage dans la Maison du Père, je vais faire un vœu à la vie. Ce vœu est qu’un jour, j’aiderai tout homme, toute femme et tout enfant appartenant aux évolutions de cette planète, à quitter la Terre dans le même bonheur, la même dignité, le même contrôle de leurs facultés, la même assurance de Vie Eternelle que je connais aujourd’hui !

S’ils ont bien fait leur travail, ils marcheront consciemment dans l’au–delà, dans la paix et la joie. »

C’est ainsi que notre bien aimé Joseph devint le Saint-Patron d’une mort heureuse. Vous savez tous cela. Ceux d’entre vous qui s’intéressent à l’humanité dans son ensemble, s’ils font appel à lui, pourront faire de la mort de chacun un événement digne, heureux et merveilleux.

Joseph n’était pas parti depuis longtemps que Jésus se prépara à partir à l’est, en direction de l’Inde. Je montai à Béthanie et y restai quelque temps.

Je ne me répéterai pas, car mes expériences sont relatées à d’autres endroits (N.d.T. : de ce livre). Je trouvai cette colline de Béthanie qui devait devenir le lieu d’où Jésus fit son Ascension dans la gloire de la Perfection, le point culminant de son ministère. En gravissant seule cette colline tous les jours, priant et faisant mes invocations pour sa victoire, je créai pour lui un schéma de lumière. Ce faisant, je traçai un chemin, exactement comme n’importe quel individu le fait en traversant victorieusement la jungle des expériences de la création humaine. Chacun de ces individus crée un chemin plus large de foi et de vérité pour ceux qui vont suivre. Ainsi, je fis à nouveau, au moyen de mon propre corps physique (comme au temps de la naissance) et de ma propre vie, un chemin de lumière pour Jésus tout au long de cette colline. Au sommet de la colline, je fis aussi un chemin, mais là au travers des royaumes psychique et astral, me reliant à la conscience de la bien aimée Vesta (Divine Mère de la Terre sur notre Soleil physique).

Sur ce chemin, mon Fils marcherait plus tard en triomphe. Même si la force, la vitalité et le feu étaient siens, toujours est–il que toute ma vie, ajoutée à la sienne, lui apporta une assistance accrue.

Jésus revint de l’Inde, et nous eûmes une courte période d’intimité avant que son ministère ne commençât vraiment et qu’il ne recherchât les hommes que Joseph avait contactés auparavant (ceux qui devaient devenir ses disciples). Jésus les trouva rapidement et revint avec eux plein de joie. Alors, pour la première fois, je rencontrai ceux dont j’avais déjà entendu parler, dont je connaissais le caractère et la nature par la description que m’en avait donnée Joseph, mon époux bien aimé. Par ce service, il avait relié nos consciences.

La plupart du temps, quand Jésus était occupé par son ministère, je restais à la maison, m’efforçant de me préparer pour la victoire du matin de la Résurrection. Je vous en ai déjà parlé brièvement.

Aujourd’hui, alors que les Maîtres Ascensionnés viennent constamment apporter à tous lumière, force, beauté, courage, bonheur et assurance positive, en vous parlant ce matin, je vous ai ouvert mon cœur, trésor de souvenirs doux et sacrés que je n’ai jamais partagés auparavant. Pendant ce temps, nous (le bien aimé Jésus et les autres Maîtres) avons irradié notre bénédiction sur toute l’humanité. S’il vous plaît, ressentez que, pendant que je vous parlais, mon amour et ma lumière ont pénétré dans beaucoup de corps où il y avait de la souffrance, d’âmes où régnait l’obscurité, d’esprits où sévissait la confusion. Cet amour, cette lumière et cette vie y demeureront, apportant de l’aide longtemps après que vous aurez retrouvé vos proches dans ce monde de la forme.

Avant de finir, je voudrais vous parler brièvement du Royaume Elémental, dont il sera essentiellement question dans cette classe. Dans les Temples de la Nature, je fus entraînée pour mon service à la vie à garder le Concept Immaculé pour le Maître Jésus. Je peux donc parler de ce sujet avec une certaine autorité. C’est le sentiment de cette autorité que je veux charger dans vos mondes émotionnels avant de vous quitter aujourd’hui.

La nature du Royaume Elémental est de refléter ce qu’il voit. Il devient immédiatement ce qu’il regarde. Dès que nous (quelques autres filles et moi-même) fûmes entraînées, nous eûmes la responsabilité d’enseigner à huit ou dix petits élémentaux. La première expérience que nous fîmes fut que, chaque fois que nous apparaissions devant notre petite classe, chaque élémental était immédiatement et absolument semblable à nous ! C’était comme de regarder dans un miroir et de voir huit ou dix répliques de nous–mêmes. Chacune d’entre nous fit la même expérience. Au début, nous ne réalisions pas ce qui se passait. Je pensai en moi–même : « Je crois qu’on m’a donné des Elémentaux qui ont une affinité avec moi, que nous sommes tous à peu près pareils, parce que c’est la manière la plus harmonieuse de travailler. »

Je travaillai de nombreux mois dans cette idée ! Puis, je commençai à réaliser que, lorsque j’arrivais vêtue de rose, ils étaient également en rose ! Si je venais en bleu, ils étaient en bleu ! Si je portais une couronne de fleurs dans mes cheveux, ils portaient exactement la même dans les leurs ! Je commençai à y réfléchir et me dis en moi–même : « Ou bien il n’y a personne ici, et ce que je fais n’est que d’extérioriser dans maya ma propre forme, ou bien il y a quelque chose de faux dans ce que j’essaye de faire. »

Chers cœurs, dans ce travail, vous devez apprendre à réfléchir ! Disons que vous recevez juste une indication du schéma complet, et vous devez le développer vous–mêmes. A certains, vous faites part d’une expérience et ils vont la développer, d’autres resteront assis sur le même noyau de vérité et, à la fin de leur vie, rien n’aura été produit, ni fleurs, ni fruits. Cependant, si vous avez décidé d’aller de l’avant sur le Chemin de la Vie, vous commencerez à examiner les expériences que vous avez acquises. C’est ce que je fis.

A partir de ce moment, je surveillai attentivement la réponse du Royaume Elémental. J’appris alors qu’il est dans la nature des élémentaux de refléter ce qu’ils voient. Et qu’avaient–ils vu sinon juste une fille inexpérimentée, qui n’accomplissait rien du tout ? Il me vint à l’esprit : « Tu n’enseignes pas ! Tu ne fais que te refléter dans un tas de petits êtres ; tu ne fais que multiplier ce que tu es. Alors, pourquoi ne crées–tu pas quelque chose pour eux qu’ils puissent façonner ? Rends les choses intéressantes, fais que cette forme que tu crées soit plus puissante que toi–même et efface–toi jusqu’à ce que ton je personnel ait disparu et que le élémentaux soient alors capables de créer une fleur, un fruit ou n’importe quoi d’autre qui bénéficiera au Royaume qu’ils servent. »

Je choisis quelque chose de simple, qui serait beau et utile pour la planète Terre, la fougère de cheveux–de–Vénus. Elle croît encore aujourd’hui sur la Terre et fut un don de Dieu à votre planète à travers ma conscience. Ce jour–là, je m’étais dit avant d’entrer dans le Temple : « Marie, tu dois t’effacer maintenant, afin que cette forme, la fougère, que tu as créée en pensée et en sentiment, puisse grandir et être la figure prédominante aux yeux des élémentaux. Par la réaction de ces petits miroirs, tu sauras alors qui, de toi ou de ton service, aura été le plus grand. »

Je présentai cette fougère de cheveux–de–Vénus devant ma petite classe et m’efforçai de disparaître en imprimant cette forme dans leur petite conscience. Quand ils cessèrent d’être des petites Marie et devinrent l’incarnation de la forme que j’avais tracée pour eux, ce fut pour moi le moment le plus heureux de cette époque. Je sus alors qu’en cela se trouvait leur maîtrise.

Bien ! Pourquoi est–ce que je vous raconte cela ? Je vous le dis, non pas que ma vie soit pour d’autres d’une importance particulière, mais parce que vous travaillez maintenant (ou travaillerez bientôt) avec les forces de la nature tout autour de vous. Vous travaillez avec un monde qui est en pleine décrépitude. Vous pouvez le croire ou non. Vous travaillez avec les éléments eau, air et terre ! Que va faire cette vie élémentale quand elle ne verra que tumulte et peur ? Elle ne fera que refléter, magnifier et accroître cette création destructive, à moins qu’elle ne voie la maîtrise, le contrôle et l’équilibre. Vous savez comment réagit un animal en colère, quand il sent la peur. Cependant, là où prédominent la sérénité et la maîtrise, la création animale cède le pas devant le principe de l’amour, qui agit !

Lorsque quelque chose d’inhabituel vous arrive (pour cela, vous n’avez même pas besoin de sortir de cette pièce), par exemple, un son inattendu, la chute d’un objet ou quelque chose de semblable, votre corps émotionnel ressent un choc. Que pensez–vous que vous ressentiriez si se produisait un tremblement de terre, un raz–de–marée, ou encore un terrible cataclysme ? Que pensez–vous que les masses ressentiraient, elles qui n’ont aucune connaissance consciente de la Loi, pas d’entraînement spirituel, de discipline, peu d’équilibre et de contrôle de leurs énergies ? Et donc, le Royaume de la Nature refléterait les sentiments de ces masses !

Supposez qu’il y ait dix millions de personnes emplies de peur. Ajoutez à cela l’énergie qui tourbillonne dans l’atmosphère, là où l’activité cataclysmique a commencé, et vous verrez toute cette détresse reflétée dans les océans, dans l’air et aussi dans la terre ! Si vous êtes quelques êtres, juste quelques–uns, capables de réduire leur je personnel et de conserver la même maîtrise que Jésus dans le bateau sur le lac de Galilée et de lui commander le calme, ALORS VOUS ETES CAPABLES DE DOMINER LES ENERGIES DU ROYAUME DE LA NATURE!

Le Royaume de la Nature reconnaît toujours son maître. Cependant, s’il n’y a pas de Maître dans une ville, s’il n’y en a pas dans une nation ou sur la planète, les élémentaux suivront les schémas des masses parce qu’ils refléteront et reproduiront ce qu’ils voient. PENSEZ–Y AVEC ATTENTION ! Réfléchissez–y, chers bien aimés, et devenez les amis des forces et des éléments. Soyez positifs dans votre désir de maîtrise, soyez prêts à être le maître de vos propres énergies et maître de toutes les énergies avec lesquelles vous entrez en contact autour de vous !

Alors que la bien aimée Kwan Yin continue son service, j’espère que vous dédierez et consacrerez la séance de décrets que vous avez l’intention de tenir ce soir aux Forces des Eléments, en dégageant à leur intention un sentiment d’amitié et la conscience de leur présence. Si vous consentez à donner quelques heures de votre vie, non pas dans la tension et dans la peur, mais en libérant de l’énergie de bonheur (car l’énergie de bonheur est la

seule qui établit en premier le contact avec les élémentaux), vous pouvez rendre un grand service.

Mes bien aimés, j’ai pris beaucoup de votre temps ce matin. Je vous donne mon amour, l’amour d’une Mère pour ses enfants, l’amour de mon bien aimé Jésus qui vous parlera dimanche, l’amour du saint Seigneur Maitreya qui veilla sur Jésus et sur moi, l’amour de Jean qui fut (malgré sa déclaration contraire de l’autre soir, ici) une force et un réconfort. Il essaya

de toujours exaucer, avant même qu’il ne fût formulé, chaque souhait que j’exprimais. Chaque fois que j’avais besoin d’aide, il fut là. En vérité, il fut amour.

A vous, chers amis de cœur, que j’ai connus en Judée, avec qui j’ai rompu le pain, vous qui avez marché avec moi et avec Jésus, notre Maître bien aimé, qui avez accepté le matin glorieux de la Résurrection et vous en êtes réjouis, qui avez gravi la colline de Béthanie et vu son rayonnement éblouissant dans l’atmosphère, à vous tous, je souhaite une joyeuse et sainte Fête de Pâques. Dieu est avec vous jusqu’à ce que nous nous rencontrions à nouveau !

Au revoir.

Mémoires de Marie 9

Messages de Marie – Neuvième série

(Sur la grâce, la prière d’intercession (2) ;

sur le transport de la Coupe aux îles Britanniques ;

retour à Béthanie ;

première vie communautaire de la Dispensation chrétienne ;

l’Ascension de Marie.)

Au Nom du Dieu vivant unique qui fait battre votre cœur, au Nom de Jésus–Christ Ascensionné que je représente, j’appelle aujourd’hui du cœur même du Ciel la Grâce du Saint–Esprit, cette douce onction d’en haut qui descend, entre dans votre âme et ravive la mémoire de la perfection que vous connaissiez avant que le monde ne fût ! Cette Grâce du Saint–Esprit que j’invoque pour vous aujourd’hui libère le parfum de votre propre Divinité issu de la cellule sans air de votre cœur. Elle satisfait votre âme, la sublime et élève chacun d’entre vous à nouveau dans la gloire et vers la victoire merveilleuse de votre Etat divin, d’où vous êtes tombés dans la limitation actuelle.

Ce matin, je vous parle de la Grâce. La Grâce ne vient que de l’Esprit ; c’est un don de la Divinité Elle–même. C’est la Grâce qui vous permet, parmi le grand nombre de gens dans cette ville, de croire que JE SUIS ICI, de comprendre mes paroles et d’accepter la possibilité et la réalité de la communion des Saints avec des êtres non ascensionnés. C’est cette Grâce spirituelle qui permet à l’âme de distinguer la Vérité, qui permet au cœur de reconnaître l’importance de l’Instant cosmique, qui permet au genou de plier devant le décret de la Loi cosmique et à nos mains de se tendre pour aider. Même dans votre monde d’activité extérieure, ce qui est fait avec grâce, ce qui est fait par un esprit rempli du sens de la grâce, apporte le bonheur dans tous les contacts individuels. Ce qui est fait à contrecœur ou par sens du devoir n’apporte que rarement réconfort ou bonheur au bienfaiteur ou au bénéficiaire.

Cet esprit de Grâce est une activité éphémère et pourtant, elle devrait être recherchée et invoquée par les étudiants sur le Chemin. Sans elle, à tout moment, on manque tellement d’occasions magnifiques ! Voyez–vous, le bruit du monde extérieur est si grand que la voix de l’Esprit intérieur s’entend à peine.

J’ai été appelée si gentiment la Mère de la Grâce, et l’on a dit de moi que j’étais un Etre rempli de grâce. Ayant vécu toute ma vie dans un état de grâce attentive, je peux vous recommander de cultiver cette radiation spécifique qui vient de Dieu. Mes enfants, vivez dans un état de grâce attentive, car vous ne savez jamais l’heure de la visitation. Vous ne savez jamais quand la voix de Dieu, parlant par les lèvres d’un homme extérieur, peut vous donner l’unique occasion que vous aurez pendant toute une vie !

Cependant, lorsque vous êtes calmes et pondérés et que votre je intérieur est rempli de la conscience de la Grâce, vous pouvez entendre la Parole de Dieu et voir Sa Présence vivante, quel que soit le déguisement ou la forme par lesquels Il se manifeste. On m’a dit que si je n’avais pas été dans un état de Grâce à l’instant où Gabriel décida de me rendre visite et de me transmettre le message de la venue du Messie, je l’aurais manqué. Si Joseph n’avait pas écouté dans le secret de son cœur, nous n’aurions pas entendu l’avertissement de l’Ange de fuir devant la colère d’Hérode. Pendant toutes nos vies, dans des crises d’une fraction de seconde, la conscience de l’harmonie et le fait de vivre intérieurement avec Dieu nous permit de prévenir beaucoup d’apparences qui auraient pu nous engloutir.

La Grâce est de l’Esprit. Celui qui vit dans une paix tranquille et rayonnante, qui repose dans le sein de sa propre Flamme Eternelle et Immortelle, est véritablement sage. Il est toujours attentif à la Parole de Dieu, dans tous les sens du terme, et aux directives de cette grande et majestueuse Présence ; il est prêt pour (entendre) les Messagers d’en Haut qui choisiraient de l’utiliser.

Vous vous réjouirez peut–être d’apprendre que le champ de force béni de votre groupe, créé ce matin, a la forme d’une glorieuse Croix de Malte faite de lis de Pâques. En même temps que ce champ de force s’étend, j’appelle sur vous et sur les âmes de toute l’humanité incarnée, sur les grands Dévas angéliques qui veillent sur chaque église de cette grande étendue métropolitaine et sur tous les hôpitaux et asiles, la Sainte Grâce du Puissant Maha Chohan. Je demande que cette Grâce pénètre dans les cœurs, les âmes et les esprits de tous les prêtres, ministres et rabbins, de toutes les religions de cette grande métropole, dans l’esprit et le véritable Je de tous ceux qui se vouent au bien de Dieu sur la planète. Au Nom de Jésus–Christ Ascensionné, je fais cet appel et, alors même que ces paroles sont prononcées, une onction glorieuse et douce s’écoule du Cœur de l’Universel et nourrit les bourgeons d’accomplissement spirituel dans les âmes des hommes. Quand cette classe se terminera aujourd’hui et que l’Armée Angélique sera libérée par les soins du Seigneur Michel, les Anges d’Uriel prendront les lis qui ont été attirés dans ce charmant champ de force et étendront la magnifique Croix de Malte qu’ils forment jusqu’à ce qu’elle contienne la planète entière. Puis, d’en haut, les Anges du Temple de la Madone imprégneront l’atmosphère intérieure de la Terre de la forme du lis.

Cette forme représente l’Ascension, la rédemption de la Terre et l’Ascension de toute l’humanité. Ainsi, en vérité, nous vivons une heure d’accomplissement.

Très chers, savez–vous que j’ai noté ces quelques souvenirs sur votre vie ? Comme si vous preniez une feuille de papier et écriviez avec une plume, j’ai pris votre vie, que vous avez utilisée mois après mois, année après année en faisant vos appels et vos applications. Elle est devenue une dynamique accumulée de substance et c’est sur elle que j’ai écrit mes

propres paroles. Elles perdureront, et peut–être deviendront–elles une histoire intéressante pour cette génération ou celles à venir. Je suis très reconnaissante de pouvoir écrire sur votre vie.

Maintenant, alors que vous entrez dans la gloire des semaines sacrées précédant la période de Noël, je pense que vous sentirez une intimité avec le bien aimé Jésus, le bien aimé Saint–Germain et avec moi–même.

Rappelez–vous que je suis prête à intercéder pour vous en tant qu’Amie et Avocate, si vous voulez bien de moi. Je suis prête à offrir mes prières et invocations avec les vôtres. De la même manière que vous prendriez la petite flamme d’une chandelle et l’enroberiez dans un puissant feu de joie, les prières, invocations et l’aspiration d’un Maître Ascensionné entourent l’aspiration ténue et la timide application de l’être non ascensionné. Dans cette conjonction d’énergie projetée vers le haut, votre appel et votre invocation, à travers la dynamique que nous offrons, peuvent atteindre les Cieux Supérieurs et y être acceptés.

Bien, nous allons revenir à l’histoire que j’ai tissée pour vous avec beaucoup de joie. Ce faisant, j’ai tressé dans la substance de vos mondes la réalisation de notre expérience réelle et pratique en tant qu’individus.

Pendant le voyage de Judée vers les îles Britanniques, dans les pays que nous traversions, je fus de temps en temps incitée à inviter certains courants de vie à se joindre à nous. Là aussi, l’état de grâce attentive fut très important. Alors que, par exemple, j’étais en train de marcher au bord d’une route, ou pendant que je rendais visite à des amis, soudain j’entendais, en traversant l’aura d’une âme particulière, un jaillissement délicat de musique. Je pouvais percevoir et sentir cette vibration dans mon corps. Elle était aussi délicate que le chant d’un oiseau, et à peine perceptible. Cependant, dès que je l’entendais, je m’arrêtais et regardais autour de moi pour voir qui j’allais inviter à nous accompagner.

Rien qu’en Egypte, j’invitai douze personnes ; en Grèce, nous en reçûmes plusieurs autres. Quand Joseph d’Arimathie nous déposa sur la côte du Portugal, nous commençâmes notre long et pénible voyage pour rejoindre l’Espagne et la France. Traverser les Pyrénées n’est pas une mince affaire quand on n’a pas le confort d’équipages et qu’on ne peut compter que sur ses propres forces et, occasionnellement, sur celles d’un âne. Au Portugal, nous invitâmes ceux qui devaient être un jour les enfants de Fatima ; en Espagne, nous accueillîmes ceux qui, plus tard, seraient connus sous le nom de Loyola et de Xavier. En France, nous reçûmes une petite enfant qui devait devenir Bernadette. Nous reçûmes toutes ces personnes, qui ne cessaient d’augmenter le nombre de notre groupe, en dépendant de la courtoisie de notre hôte.

Lorsque nous arrivâmes en Angleterre, nous résidâmes quelque temps à Glastonbury où nous laissâmes certaines marques pour un jour futur. Là, nous reçûmes un tout petit enfant qui serait un jour le puissant saint Patrick, et je fus heureuse d’avoir avec moi des femmes pour m’aider à prendre soin de lui.

Ceux d’entre vous qui ont traversé la Manche ou connaissent les eaux tumultueuses au large de l’Espagne peuvent imaginer ce que fut la traversée de ces mers en compagnie de petits enfants, dans un bateau pas trop grand, mû par des rames et des voiles. Parfois, faute de vent, nous restions exposés pendant des jours au soleil brûlant ; parfois, le bateau était chahuté comme une coquille de noix sur la mer agitée. J’étais heureuse que nous eussions tissé des capes avec la chaude laine des moutons. Cela nous rendit la vie plus confortable, mais il y avait peu d’intimité possible et, en revanche, une promiscuité presque permanente pour certains qui étaient relativement étrangers les uns aux autres. Et pourtant, nous fîmes ce voyage dans une telle harmonie ! Les rameurs, en frayant de leurs bras puissants le passage du bateau dans les eaux bleues de la Méditerranée, se créèrent pour eux–mêmes le droit d’être plus tard les premiers chevaliers de la cour du roi Arthur. Long est le karma, avant que ne se présente le jour de l’opportunité, qui donne à l’homme le droit de porter la Couronne de la Victoire !

Long aussi fut le retour, mais nous arrivâmes finalement à notre foyer. Vous vous souviendrez qu’en notre absence, nous l’avions laissé aux bons soins du bien aimé disciple Jean. Jean était un visionnaire et un rêveur. C’était un mystique, pas un homme pratique. C’est pourquoi, lorsque nous revînmes, Pierre (le Patriarche de notre nouvelle activité) fut horrifié de voir que, si la maison avait été bien tenue par les soins de Marthe, les libertés individuelles avaient considérablement affecté le moral de notre nouvelle communauté. Pierre dit à Jacques : « Je ne partirai jamais plus sans que tu ne restes. Je n’abandonnerai plus jamais à ce rêveur le destin d’une communauté qui est encore si jeune qu’elle aurait pu être avalée tout rond par le Sanhédrin ou par Rome. » Je souris en moi–même, car je savais que l’amour est la plus grande chose dans l’Univers. Personne n’était parti, et de même qu’ils s’étaient rassemblés autour de Jésus, ils se rassemblaient maintenant autour de Jean. Ils trouvaient la paix dans la fragrance de sa présence et de son amour.

Alors commencèrent, je pense, les quinze années les plus difficiles, les années d’adaptation à beaucoup d’êtres, les années où je dus être la Mère et le juge parmi tellement d’individus différents. Par manque de chef réel, la communauté était revenue ou avait continué à célébrer les fêtes juives, la Pâque et les autres. Pierre en était outré. Il me dit : « Mère, il est temps maintenant que nous ayons notre propre adoration, nouvelle et vibrante. Nous construirons autour de nouvelles fêtes les événements de notre Maître et abandonnerons les anciennes. »

Je dis : « Oui, je pense qu’il est temps. »

Ainsi, nous eûmes notre première fête de Noël. Les disciples me firent la surprise d’une petite crèche, et nous revécûmes la Natalité avec beaucoup de joie et de bonheur.

Il faut que je vous dise aussi qu’après la Résurrection, lors des visites de Jésus, la musique que vous employez aujourd’hui pour le chant Joie au Monde (En anglais: Joy to the World) accompagnait toujours sa Présence. Souvent, quand nous étions ensemble, je m’étonnais que le groupe entier n’entendît pas cet air lorsque Jésus pénétrait dans la salle dans la munificence de son Corps Electronique. Il participa à de nombreuses festivités qui nous rassemblèrent tous.

Nous eûmes notre première célébration pascale, nos premiers services de l’Ascension et de Pentecôte. Ainsi, nous commençâmes un rythme d’adoration en écartant le vieux et construisant du neuf.

Pendant ce temps, je continuai mon travail au jardin, car, même alors, j’aimais l’activité naturelle de guérison qui provient de la Terre. Avec l’aide de Marie–Madeleine, je fus capable de créer un onguent que nous utilisâmes pour les pieds des disciples et des apôtres lorsqu’ils revenaient de leurs longs voyages. Comme vous le savez, beaucoup allaient pieds nus et d’autres ne portaient que de simples sandales pour se protéger. Les sables brûlants leur craquelaient la plante des pieds, mais après que nous eussions appliqué notre pommade, quelques jours suffisaient pour les guérir.

Puis, un jour, je m’en souviens très bien, Pierre fit irruption dans la maison et dit : « Ces païens ! » Je répondis : « Quels païens ? » Pierre reprit : « Ces païens de l’Inde ! Savez–vous ce qu’ils ont fait ? Ils ont peint un grand soleil sur le côté de notre maison, et ils l’adorent ! » Je dis : « Bien, Pierre, allons voir ! »

Nous sortîmes et, pour sûr, il y avait un grand, grand soleil, symbole d’Osiris. Je souris et dis : « Pierre, as–tu pensé que le soleil pouvait être très semblable à notre Jésus ? Toutes les nuits, il semble se coucher dans la tombe et, chaque matin, il ressuscite. Ces êtres bénis sont arrivés récemment et ne connaissent pas le Maître comme toi et moi. Ils n’adorent pas plus le soleil que nous adorons notre Jésus. »

Pierre dit : « Oui, bien, mais il y a assez de gens qui passent par ici et croient que nous sommes fanatiques, sans que nous ajoutions le soleil sur une paroi de notre maison. »

« C’est vrai », répondis–je.

« Mais de plus, » dit Pierre, « nous venons de blanchir les murs de la maison. »

Je poursuivis : « Bien, va chercher André et peignez de blanc le symbole qu’ils ont dessiné ! Je vais donner à ces gens quelques semences de tournesol. Nous les planterons contre la paroi de la maison et, par le symbole de ces fleurs, ils pourront adorer leur soleil. »

Pierre en fut satisfait. Vous savez, où que vous soyez, il faut composer avec les gens…

Une nuit, j’entendis un grand remue–ménage dans la cour et, quand je sortis, j’y trouvai André et Jacques qui voulaient aller à la pêche. Pierre s’y opposait violemment. André et Jacques me dirent qu’ils se languissaient de la mer de Galilée, de l’odeur du sel et de la brise fraîche.

Je dis à Pierre : « Pourquoi ne te joins–tu pas à André et à Jacques et ne prêchez–vous pas le long des rives de Galilée ? Pour l’instant, vous n’avez pas besoin de poisson et vous êtes tous des ‘pêcheurs d’hommes’ ».

Ils partirent ensemble, heureux, bras dessus, bras dessous. C’est une joie que d’apporter l’entente.

Un autre jour, l’adorable femme de Pilate vint me voir, le visage rouge de colère et d’indignation. Elle dit : « Cet homme ! »

Je lui demandai : « Qui ? »

Elle répondit : « Il a détruit mon charmant Apollon. Je l’avais mis dans le jardin pour en faire un ornement dans un refuge d’oiseaux. »

Je lui dis d’aller chercher la statue.

J’appelai Pierre qui me dit : « Nous ne voulons pas d’idolâtrie. Nous ne voulons pas de dieu romain dans cette communauté. »

Je lui répondis : « Pierre, cette figure n’a pour but que de représenter la beauté. C’est une incarnation de l’amour et de la beauté qui vient du soleil. Va chercher un peu de plâtre et remets cette charmante tête sur ses épaules ! »

Pierre fit comme je le lui avais demandé. Nous eûmes un tas d’expériences amusantes et beaucoup d’autres très heureuses.

Un jour, comme je travaillais, je pensai qu’il serait bien d’avoir quelques abeilles pour nous donner du miel et améliorer l’ordinaire. J’avais quelques ustensiles de métal et connaissais le moyen de travailler avec la vie élémentale. Je savais que les abeilles répondent à certains sons ; je sortis dans les champs et appelai les abeilles sauvages au moyen du tintement de ces ustensiles. Elles se rassemblèrent avec leur reine et nous eûmes notre propre ruche et des rayons de miel. Les hommes purent avoir du miel sur leur pain sans levain.

Notre bien aimée Marie–Madeleine s’intéressait beaucoup aux parfums. Pierre en fut contrarié. Il dit : « Comment devons–nous appeler cela ? Recherche d’élégance peut–être ? »

Je répondis : « Mettons les parfums dans les onguents, et quand nous oindrons les pieds des gens pour les guérir, le baume en sera parfumé. »

Alors, il en fut content, et Marie–Madeleine aussi, et la paix revint !

Mais aujourd’hui, en regardant en arrière, vous pourriez penser que je restais les bras croisés, le regard vers le Ciel. Mes enfants ! Je vivais comme vous le faites, et chaque jour apportait son lot d’expériences de bonheur et de joie, mais aussi, croyez–moi, d’autres sortes d’expériences.

Quand arrivèrent les gens de l’Inde, ils s’installèrent, les jambes en tailleur, dans un coin de la cour. Les disciples dirent : « Qui ne travaille pas ne mange pas. Ils ne vont pas s’asseoir ici toute la journée pendant que nous labourons, trayons les chèvres et tondons les moutons. Ils n’auront rien s’ils ne font rien ! »

Je leur dis : « Voyez ! Vous allez recevoir des hommes, des femmes et des enfants du monde entier. Est–ce que Jésus n’a pas dit : il y a des moutons qui ne sont pas de ce bercail ? Ces gens qui sont assis là sont venus pour être dans l’aura de Béthanie, juste pour absorber la radiation du Maître que la plupart d’entre vous ont eu le privilège de côtoyer et de si bien connaître. Eux se satisfont de traverser toute cette vie sans entendre un seul mot de ses lèvres ou demander sa visite, juste pour recevoir ici le rayonnement qui est l’ourlet de son vêtement. »

Alors, les disciples convinrent qu’il en était ainsi et fournirent à ces gens la nourriture, les fruits et la boisson, en fait en quantités bien supérieures à ce que ces ascètes pouvaient utiliser.

O, nous connûmes des jours heureux ! Nous eûmes la visite de juifs, de gentils, de Romains, de gens venant de Perse, d’Inde, d’Egypte, de Grèce, de Gaule et d’Angleterre. Il n’est pas facile de concilier les esprits humains.

Pendant tout ce temps, notre bien aimé Jean croissait de plus en plus à l’image de son Maître, même dans l’aspect de son visage, dans l’éclat de ses cheveux et dans la lumière de ses yeux. Souvenez–vous: lui et moi avions notre communion journalière au sommet de la colline de Béthanie, et parfois, les disciples et amis qui avaient connu Jésus nous accompagnaient.

Jean ou moi–même pouvions leur transmettre (d’une façon presque identique à celle par laquelle vous m’entendez aujourd’hui) ce dont Jésus parlait. Pendant des années, Jean écrivit ces révélations magnifiques. Il vient de présenter au Conseil Karmique une demande de dispensation qui lui permettrait de transmettre à nouveau quelques–unes des révélations dans ses propres termes et de les écrire dans le Livre de la Vie. Nous espérons que le Conseil donnera son assentiment.

Puis vint le jour où le bien aimé Saül de Tarse (connu plus tard sous le nom de Paul) nous rejoignit. C’était un grand homme qui souffrait les affres du remords. Il souffrait tellement de ce qu’il avait fait à Etienne (Actes des Apôtres, 7 et 8) et à d’autres, en plus du fait de n’avoir pas été dans un état de grâce attentive et d’avoir manqué ainsi l’occasion de prendre part au ministère de Jésus. Mais il développait une énergie formidable dans sa détermination de réparer. Je le trouvais parfois perdu dans des abîmes de désespoir, les larmes coulant le long de ses joues et, à d’autres occasions, plein de l’arrogance de celui qui connaît la Loi, se disputant violemment avec les disciples qui étaient peu instruits. Je lui disais : « Paul, écoute bien, car ces hommes ont entendu la voix du Maître dans la foi, et ils ont vécu dans son aura. Ils ont respiré dans la Présence éthérique de Jésus. » Alors, il se soumettait.

Pendant tout ce temps, les disciples et les apôtres allaient et venaient, occupés à leurs diverses missions et ministères. Lorsque Pierre nous quittait pour une mission, il s’assurait que Jacques restât, afin que la communauté ne sombrât pas à nouveau dans la confusion que nous avions trouvée lors de notre retour d’Angleterre. Nous, les femmes, nous faisions du mieux possible pour que les disciples et les apôtres eussent toujours des habits chauds, ceux en particulier qui s’en allaient affronter les climats du nord.

Enfin, à peu près neuf ans avant la fin de mon incarnation, je dis à Pierre : « Si vous me construisiez maintenant une petite maison et une chapelle séparées de la communauté, au bord du cours d’eau, je me cloîtrerais pour me préparer à rencontrer mon Créateur. »

Cela fut fait, et je passai là le restant de ma vie. Marie de Béthanie et d’autres amis bien aimés m’apportaient des fleurs, des chandelles et des fruits frais. Je passai ces années dans la contemplation de mon Seigneur, dans l’évocation des premiers jours de ma vie, de mon premier Noël et de toutes ces années avec Joseph, de la séparation quand Jésus partit pour l’Inde si peu de temps après que son père eût quitté la Terre, de son retour triomphant, de la Résurrection et de sa propre Ascension.

Il me devint difficile de monter la colline de Béthanie, et Jean veilla à ma place. Je commençai à être de plus en plus dans l’autre monde que dans celui–ci. Finalement, au mois de mai, juste après la Pentecôte, je dis à Jean : « Rappelle les disciples et les apôtres, car avant qu’août ne referme sa radiation, j’aurai rejoint mon Fils. »

Vous savez, cela prenait beaucoup de temps, parfois des mois, pour atteindre des personnes qui séjournaient au loin, jusqu’en Grèce. Ils revinrent tous. Entre–temps, j’avais demandé qu’on construisît sur le sommet de la colline de Béthanie une petite chapelle, très simple. Le dix août, je gravis cette colline, après avoir demandé de le faire seule. En montant, je posais mes pieds sur les traces brillantes laissées par mon Fils. Je priai et jeûnai dans cette chapelle pendant trois jours, au bout desquels, tous les disciples et apôtres étant revenus, ils vinrent me chercher. Avec eux, je redescendis la colline jusque dans ma propre maison et là, je leur parlai, plus particulièrement aux disciples de la première heure.

Je leur dis que j’allais quitter ce monde et que le quinze août, mon Ascension serait ccomplie. Je leur demandai comment ils voulaient finir le reste de leur parcours. Jean dit : « Je te suivrai, Mère, aussitôt que j’entendrai la voix de ma Présence. »

Paul dit : « Connaissant ma nature, je ne prendrai aucun risque. Lorsque j’aurai gagné ma liberté, je la prendrai ! »

Pierre, Jacques et André dirent : « Nous resterons jusqu’à ce qu’il revienne. Mère, nous essaierons de faire pendant toute la Dispensation chrétienne ce que tu as fait pendant ces trente longues années. »

Je les bénis tous, et quand entrèrent les autres membres de la communauté, je les bénis aussi. Puis, je fermai les yeux sur ce monde pour les ouvrir à nouveau dans la Présence de Joseph, d’abord, puis de Jésus. Comme vous le savez, ils mirent mon corps dans une tombe rocheuse et la scellèrent pour trois jours. Pendant ce temps, je fus libre dans les Octaves Supérieures, me préparant pour l’Ascension de mon corps physique. Puis, je redescendis et

élevai cette forme. Je l’appelai vers moi et l’absorbai à l’intérieur de mon Saint Je Christique et, consciemment, j’entrai dans le Cœur de ma Présence comme mon Fils l’avait fait avant moi. Dans la tombe, je laissai une rose blanche pour chaque membre de la communauté. C’est pourquoi la rose blanche est si chère à ceux qui prirent part à ce service.

Lorsqu’ils roulèrent la pierre de mon sépulcre, ils trouvèrent que le corps n’y était plus et que le parfum des roses embaumait le lieu. Alors, ils créèrent la sainte fête qui s’appelle aujourd’hui l’Assomption de la Vierge bénie.

Après cela, dans ma pleine Liberté divine, je me réjouis de renouer mes associations avec tous ceux qui m’avaient assistée de l’autre côté : le Seigneur Maitreya, Gabriel et Raphaël, Jésus et Joseph, Anne et Joachim, Elisabeth et Jean, Jean–Baptiste et tous ceux partis avant moi. Mais oui, avec Judas lui aussi !

Alors vint le couronnement de mon humble Je pour mon service. Dans une grande cérémonie mystique, similaire à celle dans laquelle le bien aimé Saint–Germain et la bien aimée Portia se sont engagés durant le mois de mai de cette année, le bien aimé Maître Jésus mit sur ma tête la couronne de Reine du Ciel pour la Dispensation chrétienne. Je devins la Mère du Monde au niveau cosmique. Je le suis restée jusqu’à récemment, quand j’ai transmis à Portia, Déesse de l’Opportunité, cette grande charge pour l’Ere Nouvelle.

Ainsi, bien aimés de mon cœur, je vous offre ce matin la rose blanche de l’amitié en mémoire d’une ascension consciente. Souvenez–vous ! Le jour où, vous aussi, serez étendus à côté de vos vêtements de chair et que vous vous dresserez, libres en Dieu, je vous accueillerai en tant qu’Amie et Mère.

Que les bénédictions de notre Seigneur Jésus et de Dieu dans les Cieux soient toujours sur vous. Bonne journée

Mémoires de Marie 8

Messages de Marie – Huitième série

(Sur la prière d’intercession ;

sur la qualification pour les Temples de guérison ;

la première fête de la Pentecôte ;

le transport de la Coupe aux îles Britanniques avec Joseph d’Arimathie ;

visite de Louxor ;

magnétisation de lieux de pèlerinage.)

Bien aimés enfants de mon cœur, je vous apporte ce soir le feu vital de mon Je véritable pour vous donner de la substance que j’ai rassemblée au cours des âges qui ont existé. Elle a été qualifiée par ma propre conscience et constitue la gloire de mon Corps Causal. Celui–ci est le réservoir où je puise ce qui est nécessaire pour répondre aux demandes de ceux qui ont besoin d’aide, les bénédictions tellement indispensables aux fils et filles de la Terre. Il a été dit, et c’est la vérité, que dans la chronologie des prières des hommes, il n’y a pas un seul cas d’appel à moi qui soit resté sans réponse, depuis que j’assume ma position d’autorité.

Je suis la Mère de toutes les âmes appartenant aux évolutions de cette Terre et, pour chacune d’entre elles, je prierai pour qu’elle atteigne la même grande maîtrise et manifestation victorieuse que moi.

Rien n’a causé plus de conflits, dans le monde des idées, entre les femmes et les hommes bien–pensants que la possibilité d’intercession devant le Trône du Père Céleste par ceux qui ont atteint leur liberté éternelle. Je suis tout à fait certaine que la grande secte qui a protesté contre la possibilité de telles intercessions n’a pas pleinement compris la véritable signification de la Loi. Comme je suis celle qu’on appelle peut–être le plus, celle à qui un grand nombre d’humains demandent d’intercéder pour le compte des âmes des hommes, je suis mieux à même que presque quiconque de traiter le sujet avec délicatesse et clarté.

Dans vos cœurs précieux se trouve la Flamme de Vie Immortelle affluant du Cœur de votre propre Source Centrale, Dieu ! Dans votre cœur se trouve Dieu en action, et il n’y a aucun pouvoir qui puisse jamais vous séparer de Lui, maintenant et toujours ! Aucune crainte de damnation éternelle, aucune profession de foi, aucun intermédiaire n’a quelque pouvoir d’interférence que ce soit quand l’âme décide en elle–même de retourner à Dieu en unité de conscience. Même dans votre royaume non ascensionné, la prière d’un bon ami vous apporte la force et l’essence vitale de quelqu’un qui s’intéresse à vous et ajoute à l’élan de votre aspiration qui s’élève vers le Trône du Père Universel. Cet élan accru magnétise une libération plus grande du courant d’énergie qui revient vous bénir. Alors, pourquoi ceux d’entre nous qui sont vos Amis dans ce Royaume ne pourraient–ils pas intercéder également pour vous, en leur seule autorité de Sœurs et Frères aînés, non pas à cause de leur position ni de leur situation, mais parce qu’ils sont des Amis ! Nous nous intéressons de façon vitale et profonde à votre vie, à votre bien–être et à votre développement. Alors pourquoi nous refuser le même accès au Père, pour votre compte, que celui que vous vous accordez les uns aux autres ?

Combien de fois les mots « Priez pour moi ! » ne sortent–ils pas de la bouche d’une personne qui passe en jugement ? Combien de fois n’avez–vous pas demandé à un ami très cher, un parent, un enfant, d’intercéder en votre faveur devant l’Eternel ? De la même manière, ceux qui se présentent en toute sincérité aux pieds de Marie lui demandent son intervention pour eux-mêmes ou pour un ami ; leurs maigres efforts s’accroîtront de la force et de l’essence vitale de mes prières et appels ! Implorer mon intercession me permet de libérer tout le pouvoir magnétique des siècles pendant lesquels j’ai été sur le chemin de la liberté ! Je ne suis qu’une Amie, donnant de ma vie et attirant les courants de Royaumes supérieurs vers ceux que l’âme consciente de l’aspirant a la possibilité d’atteindre.

En raison de certains développements et applications, quelques–uns d’entre nous sont capables de mieux approcher le Cœur du Père. De là, nous étant imprégnés de la véritable substance de cette Vie, Santé, Vitalité et Feu, nous revenons débordant d’essence de la Divinité. Nous arrosons de cette essence de lumière ceux qui ont appelé à l’aide, chacun d’entre nous n’étant rien d’autre qu’un Messager incarnant cette Vie Unique, ce Principe de l’Un Divin. Chacun d’entre nous est un Graal qui transporte l’assistance demandée de la Source Unique dans le monde de la forme. L’homme ne réduit pas son allégeance au Dieu Unique lorsqu’il demande l’assistance d’un ami. C’est pourquoi JE VIENS vers vous qui êtes dans cette salle, vous qui souhaitez l’intercession de Marie ! Non dans un but d’adoration ou d’idolâtrie, mais dans le même esprit amical et de camaraderie que vous avez les uns pour les autres, magnifié par mes pouvoirs d’une plus grande liberté. Quand vous vous séparerez à nouveau au terme de cette classe, transportez partout où vous pourrez cette vérité : l’intercession des Saints en faveur de l’humanité est la même activité d’invocation, d’adoration et de dévotion que vous réalisez en travail de groupe lorsque vous intercédez en faveur d’enfants à naître, en faveur de ceux qui passent à travers le voile que vous appelez mort, en faveur des estropiés et des fous. De plus en plus, en même temps que vous grandirez en grâce et en lumière, votre conscience intercédera en faveur des moins fortunés et vous tendrez vers eux une main secourable, et l’autre vers ceux qui sont au–dessus de vous. Je vois que vous le comprenez très clairement et je vous en remercie.

Enfants bien aimés, il vous est offert une grande chance de servir dans cette grande ville, la chance de devenir un cœur de lumière curative qui, dans son rayonnement, peut devenir planétaire si vous persistez. Beaucoup d’occasions se présentent à l’humanité à intervalles réguliers, et ceux qui tiennent jusqu’au bout se voient offrir le vêtement blanc de la Victoire.

Pourquoi certains lieux de la surface de cette Terre sont–ils choisis comme foyers de protection, de guérison, de pureté ? Il y a maintes raisons pour cela, et toutes répondent à une loi scientifique. Il y eut dans le passé des Ages d’Or, au cours desquels l’Armée Angélique était visible et tangible pour les hommes, et des Etres divins qui n’avaient jamais revêtu de corps de chair étaient encore l’autorité reconnue, gouvernant la vie spirituelle comme la vie séculière de la race. En ces temps–là, de nombreux foyers furent établis en divers endroits de la surface de la Terre et de magnifiques temples y furent construits. A l’intérieur de ces temples se rassemblaient des courants de vie qui avaient une affinité avec l’action vibratoire des bénédictions dispensées. Ainsi que je vous l’ai dit hier soir, ces bénédictions s’écoulaient des temples vers l’extérieur comme des rivières de force vive pour bénir les masses. Quand ces foyers étaient suffisamment magnétisés et quand, parmi les civilisations régnantes de ces époques, il y avait assez de courants de vie disposés et suffisamment loyaux pour garder le Feu Sacré, l’Etre divin qui en était le Gardien en confiait la conservation aux individus qui se qualifiaient pour le recevoir. Les prêtres et prêtresses de ces temples entretenaient la Lumière et elle devenait une nourriture spirituelle et un foyer d’équilibre pour le peuple.

A l’époque des Atlantes, ici même dans les limites de votre ville, il y avait un grand centre de guérison. Ici, comme on vous l’a dit, existait un grand Temple de Lumière, et les temples secondaires étaient également visibles. L’humanité de toute la planète avait accès à ce Temple afin de recevoir un certain équilibre de l’esprit et du corps, nécessaire pour maintenir une santé parfaite et entretenir le corps physique dans la dignité aussi longtemps que le Saint Je Christique souhaitait que l’individu demeurât incarné. Au terme de cette culture atlante, lorsque les temples physiques furent détruits, les temples éthériques demeurèrent et le grand et puissant Déva Liberté décida de soutenir les activités et courants déversés aux niveaux intérieurs, de même que les bénédictions qui affluaient précédemment dans les mondes physique et mental.

Pourquoi pensez–vous que certaines personnes sont attirées vers certains endroits ? A cause de la grande Lumière qui y a été concentrée dans le passé et qui est devenue un aimant pour les cités qui s’y érigent. Les gens ne savent pas dans leur conscience externe ce qui les attirent vers ces lieux.

Ensuite viennent les nouvelles occasions offertes à travers les dispensations rendues possibles par l’avènement du Septième Rayon du Maître Ascensionné Saint–Germain. Les courants de vie qui ont été actifs dans les mêmes temples à d’autres époques se sont portés volontaires pour se réincarner. Ils viennent de différents points du globe en réponse à l’appel de leur cœur et sont de nouveau prêts à magnétiser et projeter de la perfection éthérique connue dans les temps anciens.

Beaucoup parmi vous sont venus d’outremer ; vous êtes venus de très loin vers cette grande métropole et vous y avez fondé votre foyer. Vous êtes ici à cause de la possibilité qui vous était offerte de magnétiser et d’extérioriser certains courants de guérison pour la gloire de Dieu et de Saint–Germain.

Cette occasion est aujourd’hui à portée de votre main. Aucun homme ni Dieu ne sait ce que quelqu’un d’autre fera d’une opportunité, mais nous qui sommes libres, lorsque nous voyons que des occasions demeurent entre les mains de frêles chélas, alors nous élevons nos prières vers le Cœur de l’Eternel et intercédons afin que vous décidiez de manifester et d’extérioriser la partie du Plan divin dans laquelle vos gracieux courants de vie sont impliqués.

Quelles sont, à votre avis, les conditions requises pour établir un foyer de guérison et de lumière ? C’est une bonne question pour ceux qui s’y intéressent profondément. Beaucoup, énormément de qualités sont requises.

Dans votre conscience externe, vous n’avez aucune idée du courant d’énergie qui serait dirigé vers un groupe, quel qu’il fût, si l’humanité au complet avait le plus petit soupçon qu’il dispose d’un moyen d’alléger la souffrance. L’humanité cherche un sursis à la peine, à la maladie et à la mort. Elle est telle une mer qui n’a plus le contrôle de ses marées et qui se rue tête baissée vers ce qui satisfait ses besoins du moment. Je dis cela parce que j’ai vu mon Fils devoir aller sur le lac de Galilée pour voler un moment de paix, une heure de sommeil. Et dire qu’en ce temps–là, il n’y avait pas les moyens de communication qui auraient permis à toute la planète de savoir ce qu’il faisait. Il n’y avait alors que l’émergence d’une humanité locale.

Mes bien aimés, pour établir un aussi puissant foyer de guérison, vous aurez besoin d’une INVINCIBLE PROTECTION (1). Invoquez la protection du Seigneur Michel et de ses grandes légions d’Anges. Voyez–les se tenir autour de cet immeuble avec leurs épées de Flamme. Cette protection devra être consciemment attirée autour de vous et de votre environnement, bien avant que n’arrive l’heure où l’ourlet spirituel de votre vêtement effectuera sa première guérison instantanée.

Vous devrez disposer du DISCERNEMENT (2) D’UN MAITRE ASCENSIONNE, c’est–à–dire de la capacité de sceller vos lèvres et de ne rien révéler ni des besoins ni des confidences de ceux qui viendront demander de l’aide. Pour réussir, il vous faudra aussi une ABSENCE TOTALE D’ORGUEIL SPIRITUEL, de peur que vous ne dévoiliez inconsciemment ce que vous faites dans l’intimité. Car, en le divulguant, vous ne feriez qu’attirer une telle débauche d’énergie que votre force naissante et votre petit nombre seraient encore bien incapables de dominer.

Pour disposer d’une aussi magnifique activité de guérison cosmique, il y a encore d’autres exigences très importantes :

– la volonté de devenir un SERVITEUR ABSOLUMENT DESINTERESSE DU SEIGNEUR (3). Voilà la grande reddition individuelle que tout homme fait dans le secret de son cœur, seul, en l’absence de toute autre personne.

– la volonté de déposer sur l’autel de l’humanité toute satisfaction et tout plaisir personnels, afin de devenir un véhicule aussi pur et altruiste que possible,

– la volonté de continuer dans l’effort et de s’y tenir jusqu’à l’accomplissement.

Puis vient l’activité de PERCEPTION, l’entraînement des facultés par lesquelles la guérison consciente peut avoir lieu, la conservation de la forme–pensée, sa vivification par les sentiments et par la radiation qui permet d’abaisser cette guérison dans la manifestation extérieure.

Cela demande FOI et véritable AMOUR DIVIN (4), ce genre d’amour que le bien aimé Bouddha ressentit lorsqu’il vit la détresse humaine pour la première fois, ces souffrances qui lui avaient été cachées par la sollicitude excessive de son père. C’est l’amour de l’humanité qui ne vous laissera pas vous reposer tant qu’un seul de la race connaîtra encore l’imperfection, la souffrance ou la limitation. Cela demande la foi qui dit, dans sa rigueur scientifique, que LA LOI NE PEUT FAILLIR ! Chacun doit savoir au delà du plus infime doute possible que l’efficacité de la Loi dépend de la constance dans l’application. Cette application doit être soutenue jusqu’à ce que cède la maladie et qu’afflue la PURETE nécessaire pour produire et soutenir la guérison.

La PURETE dont nous parlons est la pureté d’esprit qui empêche le corps mental d’effleurer en secret (non seulement pendant la classe, mais vingt quatre heures sur vingt quatre) n’importe quels sentiments ou pensées impurs. Cette impureté qualifierait à nouveau la substance de lumière cristalline à travers laquelle peuvent affluer les courants de guérison du Concept Immaculé du courant de vie. Cette pureté ne demande rien pour elle–même, même pas la reconnaissance ou le remerciement ; elle est absolument désintéressée de quelque manière que ce soit. Elle vit tel un rayon de lumière et permet au pouvoir infini du Père de rendre par vous le service de guérison.

Dans cette succession d’efforts, une autre exigence de succès est le POUVOIR DE CONCENTRATION (5), c’est–à–dire la faculté de demeurer avec quelque chose jusqu’à ce qu’elle soit consciemment accomplie.

Combien d’entre vous ont–ils la constance de s’occuper d’un courant de vie jusqu’à ce qu’il soit complètement libéré et relevé de toute souffrance ? Multipliez par dix milliards d’âmes le nombre de frères et sœurs constituant l’humanité, et vous connaîtrez l’ampleur de l’exigence de constance. Quand aucun visage ne vous sera plus cher qu’un autre, quand aucune expression n’obtiendra de vous plus de soin qu’une autre, quand tous les humains deviendront vos enfants, alors vous aurez atteint la Divine Constance.

Puis, le RYTHME INFINI (7) imprégnera votre application, systématiquement, par la visualisation et par les décrets jusqu’à ce que se produise la manifestation, aussi longtemps que cela sera nécessaire ! Considérez le rythme de la mer, son flux et son reflux, considérez le rythme des saisons : printemps, été, automne, hiver ; voyez celui de votre souffle : inspiration, expiration ; voyez celui de vos repas ! Vous commencerez alors à avoir une idée du rythme d’application nécessaire pour faire de vous une fontaine de guérison pour les masses. Mes enfants, une accumulation spasmodique d’énergie de votre vie dans une activité spirituelle ne crée pas de dynamique cosmique. Si les humains étaient irréguliers dans l’enrichissement de leur intellect, quand ils apprennent les arts ou leur profession, ils seraient très peu à agir avec efficacité. Et pourtant, ils croient que dans le domaine spirituel, le rythme n’est pas du tout important, alors que c’est l’une des activités les plus importantes, et c’est l’une des raisons pour lesquelles je suis tellement reconnaissante pour le rythme ininterrompu de ces quatre jours. Cela me permet d’augmenter chaque jour l’apport de mes courants et de ma substance dans vos mondes et, à travers vous, à l’humanité.

Last but not least, il faut encore qu’une PAIX et une HARMONIE INDESTRUCTIBLES (6) se maintiennent entre vous, dans vos corps physiques, mentaux, émotionnels et éthériques et dans vos Saints Je Christiques. Tout individu qui s’incorpore à un groupe de guérison doit accorder ses propres corps avant de devenir un conducteur de mérite. Ensuite, chacun doit être en accord avec le groupe, en tant qu’unité, qui devient un magnifique pouvoir pour n’importe quel Etre divin que vous invoquiez. Le groupe devient aussi un centre de radiation des courants qui partent dans l’atmosphère comme les rayons d’une roue. Cette harmonie ininterrompue, parfaitement entretenue année après année, projette de magnifiques activités pour le bien de la Terre et de son peuple.

Mes bien aimés, si vous voulez vous spécialiser dans l’activité de guérir en utilisant l’affinité naturelle de votre ville et vos propres courants de vie, s’il vous plaît faites–le sérieusement et efforcez–vous de parfaire vos propres véhicules de manière à devenir ici un pouvoir glorieux. Il peut s’écouler de ce centre un flot de lumière et de bénédiction pour toute la race. C’est une occasion sans pareille, et elle m’a attirée vers vous. Elle a attiré l’attention de Kwan Yin et de tous ceux de l’Armée Angélique, en particulier du bien aimé Uriel et des Anges du Ministère. Elle a attiré aussi celle de mon bien aimé Jésus et du Seigneur Maitreya, car nous voulons tous utiliser vos énergies pour diriger les bienfaits de la guérison sur l’humanité entière.

Maintenant, revenons à notre histoire pour vous apporter son souvenir et sa bénédiction. En vous racontant ces détails ordinaires, je vous demande d’accepter les courants réels d’énergie qui s’écoulent de mon cœur en magnifiant la qualité particulière dont vous choisissez de charger votre Tube de Lumière.

Cette suggestion est pour ceux qui ont accepté mon idée de l’autre soir de charger votre Tube de Lumière individuel d’une qualité spécifique de bénédiction à l’humanité, à titre de présent à notre bien aimé Jésus. A votre demande, cela peut être un don durable pour vos semblables.

Après l’Ascension du bien aimé Jésus depuis la colline de Béthanie, ceux d’entre nous qui avaient connaissance de l’arrivée du Saint–Esprit se préparèrent pour la première Pentecôte. Notre bien aimé Matthieu était le gardien de nos fonds et il avait la responsabilité de nous trouver une grande salle à Jérusalem même, où les disciples pourraient se rencontrer. C’est là que le premier baptême du Feu Sacré, qui se déversa en eux, leur donna le réconfort et la foi que leurs cœurs souhaitaient ardemment. Ils les avaient déjà reçus par la proximité de la présence physique de Jésus, mais il semblait que ces qualités avaient faibli en eux depuis son Ascension. Après la Crucifixion et la Résurrection, les choses s’étaient bien calmées au Sanhédrin comme au Gouvernement romain, parce qu’ils pensaient avoir mis un terme à cette menace particulière contre leur autorité. Cependant, le bien aimé Jésus nous suggéra de n’attirer en aucun cas l’attention sur notre petite et humble communauté de Béthanie. Il nous demanda de descendre à Jérusalem et de nous préparer pour cette Pentecôte en faisant usage de grande sagesse dans nos actions, afin de ne pas attirer sur nos têtes quelque foudre inopportune.

C’est pourquoi, lors de cette Pentecôte que vous connaissez bien, lorsque la radiation du bien aimé Saint–Esprit se répandit, les disciples furent à nouveau inondés de feu vital et remplis du désir de partir prêcher l’Evangile. Ils se sentirent même mille fois plus forts que lorsqu’ils se trouvaient dans la Présence réelle du bien aimé Jésus. Quant à moi, je fus grandement soulagée lorsque cela eut lieu, car ces dix jours après l’Ascension avaient puissamment sollicité mes forces. Ils s’appuyaient tous sur moi pour conforter leur foi et leur confiance et compenser la perte apparente de la proximité de leur association physique avec leur Ami Jésus.

Pendant un certain temps, nous vécûmes dans cette paix relative. Nous plantions notre grain, du lin et des arbres. Nous tondions nos moutons et tissions nos vêtements. Le soir venu, nous écrivions simplement les Evangiles. Les femmes cousaient et brodaient et les disciples enseignaient à ceux qui venaient nous voir.

Puis, un jour, un message de Joseph d’Arimathie, qui avait de grands intérêts commerciaux dans les îles Britanniques, nous parvint. Il devait s’y rendre en bateau et nous invita à l’accompagner. Comme nous avions reçu l’information du bien aimé Jésus qu’un jour, avant notre propre victoire et Ascension, nous devrions transporter la Coupe en Angleterre, nous sentîmes en nous–mêmes que l’heure était venue. A peu près en même temps, nous apprîmes que les Romains allaient remplacer Pilate, et nous savions que le nouveau gouverneur ne serait pas aussi indulgent que Pilate l’avait été.

C’est pourquoi les disciples jugèrent sage que je fusse absente quelque temps. Ainsi, nous fîmes de simples préparatifs pour rejoindre la caravane de Joseph et partir vers l’ouest.

Joseph d’Arimathie, comme tous les hommes fortunés de son époque, possédait beaucoup d’esclaves, et ces gens maniaient les rames de sa galère. Je lui dis : « Joseph, nous ne pouvons pas transporter cette Coupe sacrée en nous servant de la peine des esclaves. » Il répondit : « C’est vrai, il ne peut en être ainsi. » Alors, nous reçûmes de parmi les Chrétiens de notre petit groupe suffisamment d’offres pour occuper toutes les places de rameurs, pour les cas où le ciel ne pourvoirait pas les voiles d’assez de vent. A Béthanie, nous laissâmes Jean pour le saint rendez–vous quotidien avec le bien aimé Jésus. Nous laissâmes aussi André et Marc et, avec nous, prîmes Pierre, Jacques, Bartholomé et Nathanaël. Nous prîmes aussi Marie de Béthanie, mais Marthe demeura à la maison pour prendre soin du foyer avec son soin habituel. La femme de Pilate vint également avec nous, car elle devait rentrer à Rome et nous pensions la déposer en route. Nous étions un groupe simple mais dévoué. Je me souviens que lorsque nous nous agenouillâmes le dernier matin et que Jean nous donna sa bénédiction, nous sentîmes la Présence du bien aimé Jésus.

Je n’étais plus de première jeunesse et le voyage me parut long. En moi–même, je me demandais si je reviendrais jamais sur les lieux de l’épopée chrétienne, lieux qui m’étaient si chers parce que j’en avais été l’un des acteurs. Et pourtant, j’y revins ! Demain, je vous raconterai les derniers jours de ma propre victoire. Mais aujourd’hui, je vais poursuivre le récit de notre voyage.

Nous fîmes escale à Alexandrie, et Joseph me demanda si je voulais visiter Louxor. J’étais vraiment ravie d’en avoir l’occasion. Comme vous le savez, Alexandrie est à bonne distance de Louxor, et le bateau de Joseph ne pouvait faire tout le chemin. Ainsi, Joseph et son groupe attendirent notre retour à Alexandrie pendant que Pierre, Jacques, moi–même et quelques autres, partîmes pour Louxor.

Là, je renouvelai mon association avec le magnifique Hiérarque de cette Retraite (Sérapis Bey), et je lui fis part de ma gratitude personnelle pour son assistance dans la victoire du matin de la première Résurrection.

Je me tenais dans les Halles de Louxor quand je sentis le parfum des charmants lis et la Flamme de l’Ascension passer à travers mon corps. Je me réjouis grandement de cette douce association, aussi courte qu’elle eût été.

Nous retournâmes à Alexandrie retrouver Joseph et son groupe et rejoignîmes notre caravane. Nous fîmes halte sur l’île de Crête, près de la Grèce. Nous y restâmes un mois et le bien aimé Jésus, dans sa grande bonté, vint à nous et nous aida à magnétiser et à préparer la voie pour le Grand Maître de la Persuasion, l’apôtre Paul, aujourd’hui le Maître Ascensionné Hilarion. Il devait apporter plus tard la lumière dans ce pays.

Ensuite, après avoir quitté la Crête, nous nous dirigeâmes vers Rome. Vous vous souvenez que nous avions avec nous la femme de Pilate que nous devions laisser dans cette ville. Cependant, le bien aimé Jésus vint nous dire : « Ne faites pas halte en Italie, car il y commence déjà un grand mouvement contre la Chrétienté! Continuez ! » C’est ce que nous fîmes et la femme de Pilate fut très heureuse de pouvoir continuer le voyage avec nous.

Alors, nous fîmes voile vers la pointe de la péninsule ibérique, et je débarquai pour faire le pèlerinage de Fatima, de Lourdes et d’Orléans, tous lieux qui seraient magnétisés plus tard. Je restai et priai quelque temps à chacun de ces endroits, et le courant d’énergie de mon cœur attira les Rayons spéciaux que quelque grande âme vivifierait plus tard. Quand j’arrivai dans le nord de la France, nous retrouvâmes le bon Joseph d’Arimathie, et il nous fit traverser la Manche vers la magnifique île Britannique. Quand nous posâmes le pied sur son rivage, je portais moi–même la Coupe et nous nous agenouillâmes tous sur le sable. Alors que nous étions à genoux, le bien aimé Jésus se manifesta et donna la première bénédiction cérémonielle du Saint–Graal. C’est sur cet enregistrement éthérique que le bien aimé Arthur (le roi Arthur de la Table ronde) se brancha si puissamment plus tard. Nous laissâmes la Coupe à Glastonbury.

Nous restâmes quelque temps sur l’île Britannique, traversant le pays de Galles et l’Ecosse, puis nous allâmes en Irlande où, quelques centaines d’années plus tard, un autre disciple du Seigneur Maitreya (le bien aimé saint Patrick) devait rendre un grand service à la vie. A nouveau, nous magnétisâmes ce lieu par la prière, l’invocation et la dévotion à Dieu, jusqu’à ce que ces puissants courants se dressent en de véritables piliers de feu vital et de lumière. Le puissant Patrick marcha dans ce pilier de lumière, sans même soupçonner dans sa conscience externe la préparation de ceux qui, auparavant, étaient passés par là. Mais même ainsi, il sentit la force et le feu qui lui permirent d’introduire la foi chrétienne en Irlande. Très rarement, les humains ont conscience de la prière, de l’invocation, de la magnétisation et de l’application qui rendent leur ministère possible, quand ils foulent de leurs pieds les radieuses empreintes de ceux qui les ont précédés.

Nous fîmes un charmant séjour en cette Angleterre qui était destinée à un grand avenir.

C’est là que Francis Bacon (aujourd’hui le bien aimé Saint–Germain) voulut établir les Etats Unis d’Europe, espérant, s’il réussissait, les étendre au reste du monde. Là aussi, le bien aimé Jésus offrit une bénédiction qu’un jour l’humanité entière verra dans toute sa plénitude. Nous laissâmes en Angleterre trois membres de notre groupe et commençâmes le long voyage de retour par le rocher de Gibraltar et la Méditerranée.

Je fus tellement heureuse de revoir le vieux grenier, de voir que les graines que j’avais semées avaient bien poussé et qu’elles donnaient une bonne récolte. C’était bon de voir les arbres que nous avions plantés, devenus si hauts et forts. Je fus ravie de voir les bien aimés frères et sœurs courir à ma rencontre, et puis de m’agenouiller dans l’intimité de ma petite chambre pour embrasser le sol de Judée. Ainsi, au terme de ce voyage, notre grande mission fut accomplie.

Après cela, je n’eus plus qu’à me conformer patiemment à la Grande Loi jusqu’au jour où je serais appelée, quand j’entendrais mon Fils bien aimé dire: « Mère, tes heures sont achevées. RENTRE maintenant A LA MAISON ! »

Merci pour votre affectueux intérêt. Bonsoir !

Mémoires de Marie 7

Messages de Marie – Septième série

(Sur l’importance et les bénéfices des activités de groupes ;

sur la joie de revoir Jésus le matin de la Résurrection ;

retour de Jésus vers Marie, Jean et les disciples après la Résurrection ;

établissement d’un foyer de lumière qui devint le fondement de l’Ere chrétienne)

Mes bien aimés, savez–vous ce que cela représente pour une ville d’avoir l’occasion de recevoir quatre visitations successives ? Savez–vous aussi ce que cela représente de me donner l’occasion d’extraire des énergies de mon monde et des Temples du Sacré–Cœur où je sers les courants cosmiques de Vie et de Lumière éternelle ? A travers votre champ de force, ces courants peuvent alors doter d’énergie les mondes mental et émotionnel de tous les habitants de cette grande métropole, de même que leurs corps physiques et éthériques.

A Lourdes et à Fatima, il y eut également des visitations, mais nous ne pûmes pas dire grand–chose, parce que nous avions affaire à la conscience d’enfants qui ne pouvaient saisir la Loi dans sa plus grande profondeur et qui n’étaient pas préparés ou prêts à comprendre plus que la beauté de la Présence réellement visible. Cependant, par ces visites, nous pûmes ancrer en ces lieux un courant cosmique suffisant qui demeure encore et a rendu possible la guérison et la libération de courants de vie enfermés depuis des siècles dans les limitations de leur propre création. Dès lors, il est temps pour vous, qui jouissez de notre confiance, de notre réelle Présence et de notre enseignement, d’accepter dans les tréfonds de vos sentiments les courants énergétiques que nous amenons avec nous et que nous laissons tel un fleuve permanent de force vive. Cela surgit du cœur du champ de force établi, et ce fleuve peut être orienté vers vos hôpitaux, asiles, maisons et partout dans les consciences de votre peuple avec une efficacité bien plus grande que celle du petit courant d’énergie que nous avons été capables d’établir dans ces lieux de pèlerinage et de guérison.

Pouvez–vous réaliser juste un instant l’intelligence qui réside dans l’énergie et dans le pouvoir de magnétisation ancrés dans votre cœur ? J’aimerais que vous y réfléchissiez un moment. Il y a dans votre cœur un aimant, et cet aimant soutient la vie de votre corps physique aussi longtemps que votre Saint Je Christique désire se manifester dans ce monde. Un flot constant d’électrons afflue de la Grande Source de toute vie dans vos cœurs avec une telle rapidité qu’il n’existe aucun moyen extérieur de le photographier de manière à ce que vous puissiez voir votre propre corde d’argent. Cependant, dans un proche avenir, le monde photographique deviendra beaucoup plus sensible et beaucoup de choses magnifiques, dont nous avons parlé, pourront être enregistrées et confirmées à la vue de l’homme. Le fleuve de lumière vive qui s’écoule de votre Présence Electronique dans votre cœur est ce qu’un peu légèrement, vous avez appelé votre courant de vie. En réalité, c’est une rivière de force, d’intelligence vive et respirante. C’est de la vie première, non qualifiée, attendant les instructions du libre arbitre de l’homme pour devenir envers lui–même et quiconque ce qu’il décidera d’en faire. Cette vie première est déjà qualifiée pour obéir ; c’est de la substance élémentale qui a reçu de l’Universel l’instruction de se conformer aux principes créatifs de l’homme, et c’est d’elle que vous avez tissé vos chaînes et vos limitations, comme vous avez créé la gloire de votre Corps Causal. Vous avez aussi créé les merveilleuses dynamiques dont nous dépendons pour extraire à nouveau l’humanité de l’enfer vers la gloire et la victoire de son propre état de liberté divine.

Cette vie qui s’écoule à travers vous, il vous appartient de la gouverner. Pour la plupart d’entre vous, ce sont vos pensées et sentiments qui la qualifient selon votre caprice du moment, et les vêtements intérieurs invisibles que vous portez, votre sphère d’influence et votre Corps Causal sont un mélange des pensées et sentiments de votre vie quotidienne.

Beaucoup d’hommes tombent sous l’influence du mal. Inversement, beaucoup d’autres hommes et de femmes sont influencés par un homme bon ou par une personne sainte et, sous l’impulsion de la vie magnétisée et qualifiée de cet individu, ils vivent eux–mêmes une vie sainte. En temps voulu, ils retournent à leur état divin. Votre sphère d’influence individuelle est importante, plus importante que vous ne le pensez !

Quelques–uns d’entre vous qui sont humbles de cœur et tendres d’esprit pensent que le je individuel est de peu d’importance ; pourtant, votre sphère d’influence et votre radiation sont les seules choses que nous avons à disposition pour œuvrer dans le monde de la forme. La qualité de votre sphère d’influence peut être changée par votre application consciente et par la qualification consciente de cette merveilleuse vie première au travers de votre monde émotionnel. Alors, l’ourlet de votre vêtement spirituel devient un vecteur de bien où que vous évoluiez parmi les hommes. Même si vous ne parlez jamais, la seule radiation émanant de votre corps est un pouvoir de guérison et d’élévation, et vous devenez le levain dans le pain.

Que se passe–t–il lorsque vous vous assemblez pour une activité constructive ? Tous vos courants de vie individuels attirent et mêlent des fleuves de vie provenant de vos Présences ; ces rivières s’associent et, en descendant, forment un grand fleuve puissant de force magnétisée par le battement de cœur de chacun d’entre vous qui décide de participer à ces magnifiques classes et d’y apporter ses énergies. Quand vous invoquez les grands Maîtres de Lumière et prononcez leurs saints noms en parole, par le chant ou même en visualisation silencieuse, votre battement de cœur magnétique attire autour du fleuve de force (constitué de tous ceux qui se trouvent dans la salle) un formidable courant provenant de tous les grands Etres que vous avez attirés par la pensée et par le sentiment. C’est exactement comme lorsqu’un mince filet extrait de la première fonte des neiges et serpentant du sommet de la montagne est saisi par le tumulte du torrent issu de la fonte du glacier. Cette formidable dynamique accumulée se rue vers la vallée, transportant ses courants d’énergie et de fertilisation.

On ne saurait trop souligner le pouvoir magnétique d’êtres non ascensionnés rassemblés pour ouvrir une porte au Royaume des Maîtres Ascensionnés. Le bien–aimé Jésus a dit : « Lorsque deux ou trois personnes sont réunies en mon nom, alors je suis parmi elles. » Tout groupe de courants de vie, qu’il soit orthodoxe, métaphysique, occulte ou spiritualiste, qui se voue sincèrement et profondément à extraire toujours plus de bien du Cœur de l’Universel, magnétise et attire les courants cosmiques des Etres glorieux. Ces courants affluent alors du centre des champs de force vers le nord, le sud, l’est et l’ouest ; ils bénissent et baignent l’humanité dans cette radiation cosmique d’essence purificatrice, selon l’intensité et le pouvoir du groupe, les sentiments et la sincérité de son chef, à raison de l’énergie que le groupe libère et de son pouvoir de concentration.

Votre sphère d’influence, votre aura individuelle, est une masse agglomérée de bien et de mal. Quand vous vous rassemblez pour former le champ de force d’une activité cosmique, d’une radiation des Maîtres Ascensionnés et d’une magnétisation de l’Armée Angélique, la partie non constructive de votre sphère d’influence personnelle est momentanément bâillonnée, celle qui est qualifiée de façon constructive s’accroît, et les grands Dévas angéliques et les Constructeurs de la Forme tressent à partir de l’assemblée un modèle magnifique. Ce modèle conduit les bénédictions du groupe et celles des Etres qui se rassemblent dans l’atmosphère au–dessus du lieu de réunion, dans vos foyers, vos mondes et dans la conscience de ceux qui en ont besoin.

Enfants bien aimés, de par ma position, j’entends de si nombreux appels à l’aide. Si vous saviez les prières qui montent vers moi de cette seule métropole, vous réaliseriez combien je suis reconnaissante d’avoir cette porte ouverte et cette occasion d’apporter à cette grande ville le don de mon énergie, de ma vie et ce fleuve de lumière qui vient de ma Présence. Il faut y ajouter les bénédictions du bien aimé Jésus et de l’Armée Angélique qui travaillent avec moi. Nous dirigeons ces courants au travers de votre champ de force et leur permettons de bénir, de bénir encore et encore la vie partout sur la planète. Chacun de vous ici a donné de sa propre vie pour rendre possible cette opportunité, chacun de vous est cher à mon cœur et ma gratitude vous est acquise pour l’éternité.

S’il vous plaît, souvenez–vous de diriger consciemment tous les soirs sur votre propre ville, votre sanctuaire et votre foyer un puissant rayon de vie intelligente et de substance lumineuse à partir de cette classe. Ce rayon de substance lumineuse peut y reproduire la même activité que nous projetons ici et la rendre active dans les endroits du pays d’où vous venez. Voyez–vous, tout ce que vous faites par vous–mêmes, vous l’épargnez à mon énergie, et mon service peut alors vous être dispensé en courants plus puissants pour la purification de vos corps internes et physiques.

Voulez–vous faire quelque chose pour moi ce soir ? Voulez–vous accepter la Présence de mon humble Je parmi vous avec au moins autant de foi que les pèlerins de Lourdes ? Voulez–vous accepter, au plus profond de votre cœur, la dynamique de guérison qui est devenue l’ourlet de mon vêtement ?

Ce vêtement couvre ce soir tout l’immeuble et chacun en prendra plus ou moins, selon son pouvoir d’acceptation. Agréez en témoignage de gratitude la substance de la radiation de quelqu’un qui a été votre Mère pendant d’innombrables siècles. Acceptez–la dans vos esprits bénis, dans vos corps et dans vos mondes. Puis, enfants bien aimés, à titre de don au bien aimé Jésus en cette période sainte, consentirez–vous à vous spécialiser dans l’attraction d’une qualité particulière qui deviendra le vêtement spirituel que vous porterez ? Vous pouvez charger votre glorieux Tube de Lumière d’une essence spécifique, de manière à ce que, lorsque vous évoluerez dans cette grande métropole et que vous côtoierez les gens, ils absorberont une parcelle de la vertu que, consciemment, vous aurez attirée. Alors, l’ourlet de votre vêtement spirituel sera en tous lieux pour la vie une bénédiction et un pouvoir d’élévation. Ce serait le plus beau des cadeaux de Noël que vous puissiez faire à celui qui s’est donné lui–même il y a bien longtemps.

Bien ! Revenons à la douce histoire de cette époque reculée. Elle vit encore dans mon cœur comme si cela datait d’hier et elle vit aussi dans beaucoup de vos cœurs. Beaucoup dans cette salle participèrent à ce drame, cette joie, ce chagrin. Vous fîtes partie du désespoir du Calvaire, comme de la gloire du matin de la Résurrection. La mémoire d’un Etre majestueux qui parcourut la Judée vibre dans vos corps éthériques, un Etre dont l’exemple pour toute l’humanité n’a pas été égalé, même à ce jour. Aujourd’hui, nous nous préparons à célébrer son anniversaire et nous apprêtons nos corps internes et physiques pour lui faire l’offrande de nos véritables Je, comme je lui fis don de moi–même avant de passer par la porte de la naissance et de connaître l’incarnation.

Lorsque, sur le Calvaire, l’Initiation fut achevée au bout de trois heures, le bien aimé Jean et moi–même redescendîmes la colline, comme je vous l’ai dit, laissant aux autres le soin de procéder aux derniers rites et de préparer le corps pour la mise au tombeau. Nous retournâmes à Béthanie, cet endroit béni où Jésus, les disciples et moi–même avions passé les quelques moments privés de son ministère. Ce printemps–là, les jardins exhalaient un doux parfum et les oiseaux chantaient merveilleusement ; il n’y avait pas la grande pression de la foule ni celle du formidable besoin.

Dans la quiétude de ce lieu, je demandai au bien aimé Jean de me laisser deux jours et une nuit dans l’intimité de ma chambre. Je reçus de l’eau fraîche et des fruits et, fermant la porte, je tombai à genoux pour la prière la plus profonde et la plus sincère. Dans cette prière, je suivis l’âme et l’esprit du bien aimé Jésus à travers toutes ces heures jusqu’à ce que nous fussions assurés que la Résurrection était accomplie.

A Louxor, des années auparavant, Jésus et moi–même avions reçu l’initiation de la suspension du souffle et de la prétendue séparation de la vie et du corps. Nous étions passés victorieusement par cette initiation.

Cependant, comme je vous l’ai dit, c’est une chose que de l’accomplir sous la protection d’une Retraite où resplendit claire et forte la Flamme de l’Ascension, le corps sous la garde des Maîtres cosmiques et du Hiérarque. Là, il n’y a aucun souffle de mal, il y a le feu de la vie et de la confiance. Là, les douze Maîtres qui veillent sur le corps ont déjà réussi l’initiation eux–mêmes et ils savent que LA LOI EST LA LOI. Ils ont la confiance, la foi et la conviction qui n’existent que lorsque vous CONNAISSEZ l’exactitude de la Loi par l’usage de votre propre énergie de vie. C’en est une autre d’accomplir une telle mission au milieu d’une populace vociférante, d’un esprit et d’une conscience de masse qui incorporait toute la méchanceté des Royaumes Astral et Psychique, déterminés à détruire la plus grande manifestation du Christ de cette ère. C’est une chose différente de réanimer un corps qui a été brisé. C’est pour cela que je priais ! Je priai et priai pendant toutes ces heures.

Finalement, ce fut comme si je m’étais endormie en veillant : la voix la plus mélodieuse et magnifique de Gabriel, que je connaissais si bien, me traversa l’esprit. Je pensai rêver de nouveau à la première visitation. Je m’étais rappelé si souvent ses paroles durant les jeunes années de l’Egypte, pendant les années de croissance de Jésus, durant les années obscures de Nazareth ; les paroles de Gabriel et la confirmation du ministère messianique de Jésus me revenaient constamment à la mémoire. Ainsi, ce matin–là, comme j’attendais dans ma veille solitaire, j’entendis à nouveau la voix de Gabriel qui disait : « Salut, Marie, pleine de grâce… » Je pensai alors : « Ah ! les paroles de cet Etre béni me reviennent à nouveau en mémoire! » mais les mots changèrent à ce moment et il dit : « Bien aimée, ton fils est ressuscité ! Il est victorieux ! La tombe a été brisée ! Il habite son corps et je viens, Messager et Protecteur du Concept Immaculé, t’apporter la nouvelle de la victoire ! »

Alors, je tombai à genoux et des larmes de gratitude coulèrent sur mon visage. La chambre se remplit de lumière et du parfum de lis. La Présence magnifique de Gabriel se tenait devant moi et l’éclatante lumière de la chambre s’adoucit, et mon Fils se tint aussi devant moi, habillé de cette même tunique blanche que j’avais tissée pour lui !

Vous savez combien, dans les grands moments, les petites choses se magnifient, comme par exemple de vos jours le tic–tac d’une horloge. Moi, je remarquai ma propre couture de l’ourlet de son vêtement et je regardai, comme toute mère le ferait, les traits et les contours de son visage. Je regardai ses sourcils délicatement arqués, ses yeux merveilleusement profonds et je me dis en moi–même : « Non ! mon espérance n’a pas fait apparaître cette image ; ce n’est pas le fruit illusoire de mon désir. »

Alors Jésus, en me tendant les mains, me dit : « Mère, c’est moi ! »

Je me jetai vers lui, voulant embrasser le bord de sa tunique, mais il me releva. Nous nous approchâmes de la fenêtre pour voir ensemble le soleil, ce grand symbole de Vie et de Lumière que nous avions adoré et aimé comme une manifestation externe de Dieu, Père et Sainte Mère. Jésus fit une remarque sur la beauté du matin, mais mes yeux étaient tellement pleins de larmes que je voyais à peine la lumière du soleil. Je regardai ses mains et vis les stigmates, la marque des clous.

Je lui dis : « Fils, pourquoi, lors de ta résurrection, as–tu laissé ces imperfections dans tes mains ? » Jésus répondit : « Mère, par souci d’authenticité. Tout le monde n’a pas l’œil aiguisé d’une Mère qui me reconnaît au dessin de mes pommettes ou à la lumière de mes yeux. Ceux qui savent m’ont dit : « Conserve les marques de tes mains et de tes pieds jusqu’à ce que tu te sois présenté à tes disciples et à ceux qui t’aiment. » Mais nous remédierons à cela en temps voulu. »

Je dis : « Dieu merci ! Au moins, les marques profondes des épines ont disparu de ton front ! » Il sourit. Puis, comme le temps passait vite, Jésus dit : « Bien aimée, je dois me remettre en route. Je dois rendre visite aux disciples, à Marie, Marthe et Madeleine, à Pierre, Jacques et Jean, car ils sont toujours douloureusement affectés, et la vue de la mort les a ébranlés jusque dans leurs racines. »

Cependant, avant de partir, Jésus me demanda : «Mère bien aimée, veux–tu m’accompagner lorsque j’irai vers ma gloire ou veux–tu rester encore un peu?» Je lui dis : « Fils, quelle est ta volonté ? »

Il répondit : « Mère, la magnétisation des grands et puissants courants cosmiques de la Dispensation chrétienne ne peut être réalisée que par un être non ascensionné. Il y a encore beaucoup de choses que je puisse faire, et une Dispensation m’a été offerte pour que, après mon Ascension publique, je puisse revenir vers toi et Jean pendant trente ans et vous donner l’enseignement qui n’a pas encore été écrit, si je peux te demander ce sacrifice.»

Je lui dis : « Je suis la servante du Seigneur. Bien aimé, je resterais, de plein gré et avec joie, mille ans s’il le fallait. Moi qui ai vécu ces trente trois ans pour voir ta victoire, ne devrais–je pas te permettre une plus grande opportunité contre quelques années d’exil de ma part ? » Il en fut content. Il dit alors : « Rends–toi au grenier ; j’y enverrai Pierre, Jacques, André, Jean et Luc, de même que les dames qui nous ont aimés. Pendant quarante jours, nous nous y rencontrerons et je vous donnerai quelques enseignements de la Loi. Puis, quand ma mission sera accomplie, je ne pourrai plus apparaître qu’à Jean et à toi. L’un d’entre vous devra rester à Béthanie jusqu’à la fin de cette période. »

Voilà pourquoi Jean resta, dans le but de veiller et de rendre possible cette magnétisation, lorsque nous partîmes pour l’Angleterre. Ce fut le même genre d’activité que celle dont je vous ai parlé au sujet de votre grande constance dans l’application et le travail de groupe.

Alors, nous nous rendîmes au vieux moulin à blé. Un cours d’eau passait par derrière et l’atmosphère y était calme et paisible. Tout d’abord, ils arrangèrent pour moi une petite chambre à l’intérieur du moulin. Peu après, Jésus arriva. Il avait toujours été plein de sens pratique. J’ai peu parlé de ce côté pratique, mais je me souviens bien que mon Fils, voyant ce ruisseau, appela André et Jacques et dit : « Si vous creusez une rigole ici, vous pourrez irriguer le jardin de ma Mère sans avoir à transporter l’eau pour elle. »

A cette époque, je m’intéressais aux herbes et j’en fis un charmant jardin. Ces herbes avaient un fort pouvoir de guérison et elles firent merveille. Une autre fois, comme nous étions assis ensemble, Jésus dit à Pierre : « Pierre, cette pièce principale est trop grande. La voûte ne tiendra pas, à moins que vous ne trouviez un grand arbre pour la supporter. Si vous en trouvez un et le taillez, je le polirai et nous le placerons au centre de votre salle de réunion. »

C’est ce que nous fîmes. De cette manière simple, nous arrivâmes au bout de nos quarante jours. Nous nous préparions pour la séparation et, pendant ce temps, Jésus nous parla beaucoup de la Loi Spirituelle et des expériences glorieuses qu’il avait vécues pendant qu’il était libre de son corps qui reposait dans la tombe.

Sur le coteau, Marc gardait le petit troupeau de moutons que Joseph d’Arimathie nous avait envoyé de façon à ce que nous puissions tisser les vêtements des hommes avec la laine. La charmante épouse de Pilate nous envoya quelques chèvres laitières importées et une lettre demandant si elle pouvait nous rendre visite.

Les amis de Judas Iscariote et sa famille demandèrent s’ils pouvaient nous donner quarante arbres fruitiers, des figuiers et des oliviers. Nous acceptâmes avec reconnaissance et les plantâmes. Nous vécûmes ainsi en toute simplicité. Le soir, nous nous rassemblions et je racontais l’histoire de la Nativité. Puis, Matthieu, Marc et Jean récitaient l’histoire dans leurs

propres termes et la consignaient. Parfois, je devais dire : « Non, cela ne s’est pas passé tout à fait comme cela. » Et nous corrigions. De cette façon, nous écrivîmes ensemble les Evangiles.

Enfin, nous arrivâmes au terme de cette période dans laquelle nous avions eu la douceur de la présence si proche de Jésus. La nuit précédant son Ascension, il nous parla et dit à Jean et à moi : « Demain, je gravirai seul la colline de Béthanie. Tu viendras avec Pierre et Jacques aux alentours de neuf heures, et vous laisserez les autres venir ensuite. »

Jésus dit à Jean : « Bien que tu n’aies pas été à Louxor, à cause de ton amour et de ta fidélité, et parce que tu prendras soin de ma Mère et de mon troupeau, tu auras ton Ascension au terme de cette vie. »

L’aurore pointa et Jésus monta la colline. Il était tel un aimant fait de pur amour. Sa présence, sa douce voix, sa chevelure brillante, son aura, tout était si puissamment magnétique que, où qu’il fût, même si les gens dormaient, ils s’éveillaient, se levaient et le suivaient !

Ce matin–là, je parlai aux garçons et leur dis : « Veillez à ce que les ouailles ne le suivent pas. Accordons–lui ces quelques heures, les dernières qu’il connaîtra seul, sous son appartenance à la Terre. Laissez–le communier avec la Vierge et le Bélier, avec les bien aimés Hélios et Vesta. Laissez–le adorer le bien aimé Mai, mois de la Perfection. »

Mais bien sûr, dès que sa Présence eût commencé à gravir la colline, les bien aimés qui voulaient être avec lui le suivirent. Nous les retînmes et, afin de les contenter, je leur racontai quelques histoires de sa vie. Autour des neuf heures, les disciples restants et moi–même montâmes sur la colline. La Présence du bien aimé Jésus brillait déjà comme un soleil. Si forte était la lumière émanant de son corps que nous pouvions à peine lever les yeux sur elle. Il ne nous parla plus. Nous ne fîmes que prier avec lui pour attirer les Flammes de la Résurrection et de l’Ascension.

Alors, sur le sommet majestueux de cette colline, depuis le rocher même où j’avais passé tant d’années dans la prière, Jésus s’éleva consciemment en présence physique de près de cinq cents personnes.

Après cela, Jésus vint une fois par jour pendant une longue période. Jean et moi consignâmes ce qu’il disait, de la même façon que vous recevez nos paroles aujourd’hui.

Plus tard, Saül de Tarse vint vivre avec nous. Il mit un certain temps pour se rétablir, s’efforçant de retrouver son équilibre et sa bonne vue. Souvent, Pierre et lui s’asseyaient au jardin et parlaient. Saül essayait d’être humble, mais il avait une telle connaissance de la Loi de l’Ancienne Dispensation qu’il lui était difficile d’accepter la foi de ce Pierre illettré ! Plus d’une fois, je dus m’interposer pour résoudre une dispute.

Jacques, Pierre et André plus particulièrement, partirent enseigner. Beaucoup d’élèves venaient des Romains, beaucoup de la foi juive et beaucoup des gentils. Pendant ce temps, nous érigions la radiation qui serait l’héritage de la Dispensation chrétienne. Enfin, un jour arriva un messager de Joseph d’Arimathie, annonçant que les affaires allaient emmener son maître dans les îles Britanniques. Nous savions que nous avions une mission à remplir : y apporter la Coupe (le Saint Graal), et cette histoire, je vous la raconterai demain.

Me souvenir de la douceur, de la simplicité de notre vie, et de le partager avec vous, bien aimés de mon cœur, en fait mon don à votre égard. Votre vie ordinaire de tous les jours crée pour vous et Saint–Germain le même champ magnétique pour le monde de demain.

Bonsoir et que Dieu vous bénisse !

Mémoires de Marie 6

Messages de Marie – Sixième série

(Sur l’importance de construire des champs de force par les activités de groupes ;

bénéfices des décrets pour les enfants qui naissent ;

le Concept Immaculé (4) ;

découverte du vieux moulin qui devint le premier centre de la Dispensation chrétienne)

Bien aimés amis de mon cœur ! Je vous apporte ce soir tout l’amour et toute la dévotion avec lesquels, jadis, je pris soin d’un petit enfant. A vous, j’apporte les bénédictions de cette sainte saison, alors que nous ouvrons les magnifiques courants cosmiques qui ont afflué comme par une porte ouverte au travers de vos efforts conscients et champs de force dévoués pour bénir tous les fils et toutes les filles de Dieu qui ne connaissent pas encore le chemin du Trône de Dieu.

Vos mains bénies, vos doux cœurs et vos aimables esprits gardent ouvertes les portes du Royaume. Avez–vous pensé à cela ?

Avez–vous pleinement réalisé ce que veut dire magnétiser les courants spirituels provenant d’en haut et qui forment un champ de force ? A travers votre battement de cœur, mes bien aimés, s’écoule la substance première de la vie. Vous avez librement choisi de donner cette vie à la magnétisation des énergies de l’Armée Angélique, des Chérubins, du Royaume des Séraphins, des Maîtres Cosmiques, Dévas et des Consciences individuelles qui résident dans ce qui est appelé depuis des siècles le Royaume des Cieux. Ces Êtres ne concentrent leurs énergies vers la Terre que par des conducteurs. Ces conducteurs sont des courants de vie qui se consacrent à la magnétisation des énergies des Maîtres et constituent la voie par laquelle les bénédictions extrêmement subtiles et les courants vibrant à l’extrême entrent dans l’atmosphère et pénètrent le mental et les sentiments de l’humanité. Ces bénédictions inhabituelles ne pourraient jamais atteindre l’action vibratoire inférieure de la conscience externe s’il n’y avait pas des transformateurs – réducteurs sous forme de consciences individuelles faisant encore partie de la race.

Ainsi, vous tous dont les énergies vitales, semaine après semaine, mois après mois, année après année, ont magnétisé la Présence des Êtres éternels libres en Dieu, avez créé un joyau de lumière resplendissante dans le cœur de cette grande métropole. Du centre de ce joyau ont afflué vers les millions de personnes qui vivent ici des bénédictions, purifications et une élévation spirituelle dont vos chers je extérieurs ne seront jamais conscients avant que vous ne vous trouviez avec moi dans le Royaume libre et divin. Alors seulement, vous pourrez regardez en arrière, compulser les archives écrites de vos propres vies et voir l’énergie pure qui a remplacé l’effluve de ceux qui ne savent pas encore contrôler leurs pensées et leurs sentiments.

En vérité, magnifique est la conscience du chéla incarné qui croit en notre Présence dans l’Univers, mais les plus bénies sont celles qui, parce qu’elles croient, tissent la substance et l’énergie de leurs propres vies dans une activité pour le bien de la race. Savez–vous combien d’enfants naissent chaque jour dans le rayon de cent miles (161 km) couvert par le centre de votre champ de force ? Savez–vous combien de corps sont façonnés par les Constructeurs de la Forme ? Savez–vous combien arrivent avec une vue plus claire, une ouïe plus parfaite et un meilleur usage de leurs facultés, grâce à vos appels constants, rythmiques et ininterrompus ? Savez–vous combien d’enfants s’incarnent chaque année dans des véhicules et enveloppes par lesquels le Saint Je Christique peut extérioriser son Plan divin, alors qu’autrement, ils seraient nés idiots ou pourvus de toutes sortes d’afflictions ? Cela ne vaut–il pas la peine et l’usage de vos énergies de vie, tissées en invocations, décrets et chants ? Un jour, quand vous serez en état de Liberté divine, vous regarderez avec joie ces corps fermes et ces courants de vie forts (qui doivent devenir les constructeurs de la nouvelle ère) et vous saurez que vos appels et vos invocations, jour après jour, ont rendu possibles les conditions dans lesquelles une âme a la permission de réaliser son Plan divin en dignité, la tête droite, le corps ferme et l’esprit pur et clair. Sans cela, ces mêmes courants de vie auraient été destinés à vivre une vie entière dans l’obscurité ou la confusion.

Mes bien aimés, j’ai façonné de mes propres mains la substance de vos cœurs. Année après année, je me suis tenue devant tous ceux qui allaient s’incarner dans le cycle de douze mois. J’ai vu la substance élémentale pitoyable, chargée d’impuretés et d’imperfections par les erreurs de vies antérieures. Je peux donc vous dire quelle grâce représentent pour ces individus vos invocations de la Flamme Violette. Lorsqu’ils tiennent la meilleure substance qu’ils ont méritée au cours de millions d’années et qu’ils me l’offrent pour un cœur, je la regarde et me dis : « Est–ce bien ce que cette âme peut offrir de MIEUX ? » Alors, souvent, le Feu Violet s’élève de vos groupes à votre appel et passe à travers la substance au moment même où l’âme la présente d’une main tremblante. Alors, au lieu d’un vêtement impur, la grâce et la gentillesse de courants de vie incarnés nous permettent de lui offrir une opportunité plus grande, une opportunité de rédemption et de service qu’elle n’aurait pas obtenue sans cela. Je vous le dis, mon cœur se gonfle de joie maternelle pour les enfants incarnés qui savent extraire et manier le Feu Sacré et le projettent de manière impersonnelle en faveur de courants de vie dont ils ne connaissent même pas l’existence ! C’est une chose, mes bien aimés, de travailler pour ceux avec qui vous avez un étroit lien de cœur, c’en est une autre de le faire de façon impersonnelle pour le grand corps de l’humanité. Cela montre la nature cosmique et le développement de votre propre Corps Causal, et c’est l’espoir de cette planète obscure (la Terre) que nous essayons de transformer en Etoile de la Liberté !

Bien aimés amis d’amour et de lumière, alors que le bien aimé El Morya et moi –même terminons notre année de Parrain et Marraine de l’humanité (1954), je voudrais vous remercier personnellement pour l’occasion qui m’est donnée de consigner à travers vos énergies dans ce champ de force quelques–uns des souvenirs personnels de mes expériences qui ont suivi le passage de mon Fils vers sa Liberté Eternelle. Ce don, que vous m’avez permis de vous faire en ouvrant la porte par votre amour, votre magnétisation et votre attention, à votre tour vous le transmettrez à l’humanité. Les Mémoires de Marie deviendront le don d’action de grâce à la Terre de vos êtres bénis. Je vous en suis vraiment très reconnaissante.

Au cours du ministère du bien aimé Jésus, comme je vous l’ai dit, ma mission était de conserver pour lui le Concept Immaculé de sa propre Divinité. Des siècles durant, je m’étais entraînée en vue de cette mission. Dans le Royaume Elémental, entre les incarnations, j’avais enseigné aux êtres élémentaux comment garder le schéma d’une fleur, d’un arbre, d’un arbuste. J’étais passée par les initiations me permettant de garder un concentré de pensée qu’aucune force ou distraction provenant de moi–même ou de l’extérieur auraient pu m’induire à dissiper. Avant de mériter le droit de devenir le Gardien et la Mère du bien aimé Jésus, je me tins (comme tous ceux qui sont appelés à rendre un service cosmique) devant le Grand Initiateur, le bien aimé Seigneur Maitreya, qui est également le Parrain de votre magnifique ville. Il fut l’Instructeur et le Gourou de mon fils. Comme je vous l’ai dit, pendant trois heures, aux niveaux intérieurs, je gardai l’Image divine du Saint Christ envers et contre toutes les forces imaginables dont le but était de dissiper ce Schéma. A la fin de cette initiation, je reçus le droit de m’incarner et d’attendre la venue de mon Fils bien aimé.

Tout au long de ma vie, mon Etre entier fut dédié et consacré à Dieu, et je me préparai et attendis l’heure où ma mission commencerait sérieusement. Le bien aimé Gabriel, Archange du Concept Immaculé, promit dans sa grande bonté de venir et de projeter dans ma conscience externe l’étincelle de la réalité de la mission que je devais accomplir et une image de la perfection du Christ. Gabriel avait promis de m’apporter son aide quand j’en aurais le plus besoin. Vous tous vous souvenez de la venue de ce Grand Etre et de la confirmation de la bénédiction de Dieu, qui eut lieu avant la naissance de Jésus.

Pendant toute la vie de notre Maître, Joseph et moi même restâmes concentrés sur la conservation de ce Concept pour Jésus. Vous vous rappellerez que ses sens, ses pouvoirs de vision, d’ouïe, sa pensée et ses sentiments étaient des plus développés. Il était naturellement l’instrument le plus sensitif incarné à cette époque. Par ses sens, il pouvait attirer la plus grande lumière, mais aussi, en se connectant avec le monde de l’apparence, il était également capable d’attirer l’ombre qui effacerait la Maîtrise finale et la victoire de son Ascension. C’est ainsi que depuis sa plus tendre enfance, nous lui racontâmes l’histoire du Concept Immaculé et lui enseignâmes à ne magnifier que le bien. D’un autre côté, chaque fois qu’il était en situation de rencontrer le mal, nous l’annulions en disant ensemble : « Nous n’allons pas magnifier cela, nous allons magnifier le pouvoir de Dieu, le pouvoir du bien. » Il grandit dans cette atmosphère : magnifier le BIEN et refuser au mal tout pouvoir, toute signification réelle. Cette dynamique guida notre conduite, même lors du décès de Joseph ; elle nous guida toutes les années précédant le ministère public de Jésus. Alors, nos voies se séparèrent (extérieurement), et je me dédiai à une constante neuvaine (comme vous le diriez), conservant pour lui le schéma de la victoire de la vie sur la mort elle–même.

Souvent, au cours de toutes ces années, lorsque lui et ses disciples étaient engagés dans une activité publique, je montais à Béthanie. Là, en compagnie de Marthe et Marie Madeleine, je jouissais d’une certaine paix dans la simplicité de la vie campagnarde. Dans les faubourgs de Béthanie, nous trouvâmes un vieux moulin qui, plus tôt, avait été utilisé pour moudre du blé. J’aimais m’y asseoir et tisser des vêtements pour mon bien aimé Jésus, des nappes, des serviettes et d’autres choses du même genre. Une fois par jour, je montais une petite butte verdoyante jusqu’à une grande pierre à tête plate. J’y passais alors quelques heures en communication profonde et sincère avec le Dieu de Lumière. C’est là que je faisais ma demande, que je construisis la dynamique et le modèle sur lequel mon Fils devait faire l’Ascension vers son Dieu et le mien, en présence d’une foule d’à peu près cinq cents personnes.

A cette époque, je ne savais pas ce que je construisais, mais j’adressais mon amour et ma gratitude au Dieu de Lumière et, en élevant les énergies de mon cœur (sur ce qui devait devenir plus tard la fameuse Colline de Béthanie), j’édifiai les véritables Flammes de l’Ascension qui devaient devenir la victoire de votre bien aimé Maître et du mien. Pendant ce temps, nous pensâmes très peu à la période qui suivrait la victoire de l’Ascension, car, comme je vous l’ai dit, nous étions entraînés dans le but de garder pour Jésus le Concept Immaculé. Aucune pensée personnelle ne pénétra notre esprit ; nous n’avions pas d’idée non plus sur ce que nous devrions faire pour entretenir et soutenir le Ministère Chrétien ou la foi des disciples. Cela peut vous paraître étrange, mais vous le semblerait beaucoup moins si vous aviez été entraînés dans un Courant Cosmique et su que la victoire dépendait du maintien de votre Concept Immaculé, non seulement pour celui que vous aimiez, mais à travers lui pour la race entière.

Comme je me promenais sur le flanc verdoyant de cette colline, une partie de mon esprit se souvint du vieux moulin. Il était tombé en décrépitude, mais sa remémoration devait m’être fort utile, car, lorsqu’en compagnie de Jean, je descendis de la colline du Calvaire vers Béthanie, il m’apparut comme un refuge possible et un lieu de consolation. Il me sembla qu’il pourrait être pour les disciples et moi–même un centre où trouver ce que nous devions faire et comment nous devrions le faire par la relation que nous avions avec notre bien aimé Jésus. Je me souviens parfaitement du jeudi saint. Après que les disciples et le Maître eurent terminé la dernière Cène et pris le chemin de Gethsémani, les autres dames et moi même prîmes l’étoffe de lin que j’avais tissée et la pliâmes avec soin. Je savais que le lendemain, ce tissu envelopperait le corps de mon Fils encore tellement vigoureux, brillant et magnifique. Nous emballâmes soigneusement la Coupe dans une nappe et la confiâmes aux soins de Joseph d’Arimathie.

Cette coupe devait voyager loin et, avant que ce week–end ne se termine, je vous raconterai ce voyage. Au soir du jeudi saint, après avoir remis en ordre parfait le local pour le rendre à son propriétaire, je me plongeai dans la prière la plus sincère dont je fusse capable, car le jour suivant devait me conduire à l’épreuve la plus grande de ma vie. Nous ne nous y attarderons pas, puisqu’elle fut franchie victorieusement.

Après que nous eûmes donné à Marie et Marthe et à ceux qui devaient oindre le corps de Jésus l’encens et la myrrhe (conservés soigneusement, remarquez–le, depuis l’époque de la naissance de Jésus dans une étable, bien des années auparavant), Jean et moi–même descendîmes la colline vers Béthanie. Là encore, je veillai avec l’aide du bien aimé Maha Chohan. Je veillai pendant tout le temps que l’âme de Jésus, séparée du corps, passait à travers les Royaumes Psychique et Astral et se préparait pour la gloire de son jour de Résurrection.

Alors, pendant que je confortais les disciples par ma propre foi et la Lumière intérieure qui me venait du Maître, nous commençâmes à restaurer le vieux moulin pour en faire un lieu de séjour. Jacques, Jean et Pierre le badigeonnèrent à la chaux, réparèrent les murs et le toit. C’est là que nous commençâmes le premier monastère et cloître chrétien, comme vous pourriez l’appeler. C’est là que nous résidâmes périodiquement pendant près de trente ans et que le bien aimé Maître Jésus, après le matin de la Résurrection, nous rendit visite pendant quarante jours jusqu’à l’Ascension et nous parla, aux disciples et à moi–même. Voilà pourquoi, après cette glorieuse et triomphale victoire sur la colline de Béthanie, les courants de vie pénétrant dans cette maison au pied de la colline furent plus heureux et mieux consacrés. Puis, nous nous préparâmes à magnétiser la Présence vivante de Jésus et, depuis ce centre modeste, à diriger les puissants courants du Christ Ascensionné et victorieux au travers des mondes mentaux et émotionnels de toute l’humanité. Je vous raconterai l’histoire de ce service…

Mes bien aimés, une Dispensation qui régit une race entière lors d’un changement de cycle (comme c’est le cas tous les deux mille ans), une telle Dispensation se fonde sur les énergies de beaucoup et non pas d’un seul !

Même mon bien aimé Jésus, malgré toute la lumière et le pouvoir de sa Présence, n’aurait pu rendre ce service à lui seul ! Le bien aimé Saint–Germain, maintenant qu’il attire les courants pour le Nouveau Jour (à travers les activités des groupes et des sanctuaires) rend le même service que les disciples et moi–même rendîmes alors. Il le fait en magnétisant les courants d’alimentation de l’Ere nouvelle, exactement comme nous soutînmes toute la Dispensation chrétienne pendant les deux mille ans du règne de Jésus. Ce n’est pas le travail d’un homme, d’une femme, ni même d’un Avatar ou d’un Christ, c’est le fait des énergies tissées et combinées de beaucoup de courants de vie consacrés.

Réfléchissez bien au mot consacré ! Il signifie le don total de votre esprit, de votre âme, de votre pensée, de vos sentiments et de tous les organes de votre chair pour attirer la nourriture qui doit être le pouvoir de soutien d’une Dispensation qui va grandir en munificence et en gloire, longtemps après que vous, humbles gens, aurez replié vos vêtements terrestres autour de vous et traversé l’étape de la vie.

Si vous pouviez jeter un regard en arrière sur nos modestes efforts pour créer un jardin et rendre vivable cette maison, si vous aviez vu nos mains usées par le labeur et nos consciences à Béthanie, vous auriez eu de la peine à imaginer qu’il pût y croître la magnificence de la Dispensation chrétienne.

Seule la fascination des âges a tissé autour de nous une somptuosité que nous n’avions pas. Nous étions d’humbles gens, comme vous. Alors, si vous pensez parfois que vous n’êtes pas à la hauteur de votre tâche, laissez–moi vous dire que le nombre de ceux qui, AUJOURD’HUI, entourent le puissant Rayon de Saint–Germain, est bien plus grand que ceux qui nous accompagnèrent pour subir le ridicule, la persécution et la crucifixion et nous suivirent lorsque, plus tard, nous établîmes les fondations de cette Dispensation par amour pour le Maître qui était venu à nous, avait persévéré et trouvé la LIBERTE !

Ainsi, ce matin du Thanksgiving (Jour d’action de grâce aux Etats–Unis), au nom de mon Fils bien aimé et en mon nom, au nom des enfants qui sont venus sur Terre vêtus de corps entiers et parfaits, je vous dis : « Que le Dieu du Ciel vous bénisse ! » Au revoir.

Mémoires de Marie 5

Messages de Marie – Cinquième série

Le Concept Immaculé (3) ;

description de l’enclos (Dans le texte original: compound) ;

le Royaume des dormeurs et des ‘attachés’ (Earth –bound, littéralement: liés à la Terre);

la requête de Marie au Grand Conseil Karmique pour une aide à ces royaumes et assistance aux enfants à naître.

Enfants bénis et chers bien aimés du Dieu Unique et Eternel ! Comme je suis (AY AM) reconnaissante d’être le porteur dans vos consciences de bonnes et joyeuses nouvelles, d’élever vos tendres esprits et de restaurer l’espoir dans vos mondes par un accomplissement qui a ému les cœurs des Armées Célestes. Mes bien aimés, savez–vous ce que signifie être le porteur de bonnes nouvelles?

Savez–vous ce qu’est avoir des lèvres qui expriment toujours des mots de réconfort, de confiance, d’espoir et de foi, avoir des sentiments qui transmettent toujours la radiation de la grâce et de la bénédiction au point que, où que vous alliez sur la planète Terre, le monde s’enrichit de votre présence ? Voilà l’état, des plus agréables, glorieux et heureux, dans lequel nous vivons ! C’est ainsi qu’on devient un graal par lequel l’Esprit sans tache de la Cause Première Universelle peut s’écouler et rayonner partout pour bénir la vie.

Je suis toujours tellement reconnaissante à la Source de la Vie, le grand Père–Mère, Dieu de l’Univers, de la chance d’être un avant–poste de son Etre gracieux et de son gracieux Complément. Je demande toujours qu’au travers de ma radiation, de mon Etre et de mon monde, je puisse magnifier le Seigneur et magnifier Ses dons pour le peuple de la Terre ou pour les royaumes intérieurs où je demeure, magnifier toujours Sa grâce, Sa sollicitude, Sa miséricorde et Son omniprésence. Je suis née et j’existe pour cela, et je vis pour servir ceux qui souhaitent connaître le Seigneur. Sachant cela, ils peuvent toucher l’ourlet de mon vêtement et trouver la liberté, du corps et de l’esprit.

Aujourd’hui, au Nom de mon Seigneur, je vous apporte ma vie, la glorieuse Flamme de Guérison du Cœur de l’Universel et la paix puissante qui dépasse l’entendement de l’esprit, de même que toutes ces vertus dont vous désirez si ardemment la possession active, afin qu’elles soient pour vous une nourriture spirituelle. Je vous donne ces bénédictions parce que vous ne souhaitez plus magnifier les choses de la Terre (les ombres de la création humaine), mais désirez enfin magnifier la munificence de votre Présence et la gloire de votre Plan divin: être un Maître divin, révélé, se tenant dans la dignité et dans la lumière.

Mes bien aimés, depuis de nombreux, très nombreux âges, mon évolution particulière a trait au pouvoir de conserver l’Immaculée Conception, selon l’expression du monde orthodoxe. (N.d.T.: conventionnel, classique, exotérique).

J’aimerais en parler brièvement avant de partager avec vous quelques–unes des activités magnifiques qui auront lieu ce soir. Je vous demande d’être mes invités, d’entrer dans les sphères intérieures et d’utiliser avec moi vos douces énergies pour nous aider dans notre Cause. Ainsi, si vous voulez bien permettre que je parle quelques instants de ce sujet cher à mon cœur, et si vous décidez d’appliquer ce pouvoir de concentration, il vous apportera une grande liberté !

Votre conscience est votre atelier ; votre conscience est la coupe qui se crée de toute chose que vous connaissez et dont vous faites l’expérience dans les mondes mental, émotionnel, éthérique et physique. Mes bien aimés, beaucoup de vos consciences sont comme des maisons qui n’ont pas été habitées depuis longtemps. Vous savez à quoi elles ressemblent quand les sièges sont recouverts de draps, quand les toiles d’araignées s’installent et que les formes–pensées du passé se sont incrustées, et quand votre conscience ne fait qu’extérioriser ce que, par habitude, vous avez accepté maintes et maintes fois. Alors, comme une Mère, je viens chez vous faire le ménage complet, balayer toute cette conscience de souffrance solidifiée, de limitation, d’âge, de misère financière et vous aider à établir un nouveau foyer, magnifique, dans lequel vous puissiez inviter l’Esprit Christique.

Voulez–vous bien m’aider dans cette joyeuse expérience ?

Longtemps avant que j’eusse pris le ministère dans lequel j’eus à materner le bien aimé Jésus, je dus apprendre à contrôler le pouvoir en commençant par créer une forme–pensée parfaite à partir de la Lumière universelle. J’eus à apprendre à pourvoir d’énergie cette forme–pensée par l’envoi rythmique d’amour, afin de la maintenir en vie et qu’elle ne se désintégrât pas. Puis, je dus la protéger par ma propre radiation éthérique des intrusions de forces extérieures cherchant à la détruire. Cette substance est très malléable et retourne facilement à l’informé, sauf si elle est conservée par le corps mental et nourrie de manière rythmée par les sentiments. Ainsi, dans les temples des élémentaux, à travers de nombreux, nombreux âges, j’appris d’abord, et enseignai ensuite, comment on crée une forme parfaite.

J’appris comment la pourvoir de sentiments de façon rythmique, une fois chaque heure (ou une fois par jour, quel que fût le rythme choisi). Puis, j’appris comment garder un cœur autour de cette forme, un cœur fait de substance éthérique, de manière à ce que la forme–pensée ne se dissolvât pas sous les pressions externes. Au moment où nous eûmes l’opportunité de nous porter volontaires pour collaborer au grand Ministère chrétien, cet entraînement me permit de me porter candidate auprès du Seigneur Maitreya au grand honneur de devenir la Mère et le Gardien du Christ.

Précédemment, je vous ai dit comment j’avais dû garder le Concept Immaculé (la Forme divine parfaite) dans mon esprit pendant trois heures, la nourrissant de mon amour et de mes sentiments. Pendant ce temps, le Grand Initiateur dirigea sur moi toutes les activités concentrées imaginables pour tenter de détourner mon attention, non seulement par des pressions dérangeantes, mais par les choses que j’aimais le plus, n’importe quoi qui pût dévier mon attention du Concept que je gardais. Au terme de trois heures, il me fut offert de devenir la Mère, le Gardien et le Protecteur de notre Jésus béni.

Beaucoup pourraient penser qu’après sa naissance, j’aurais pu relâcher cette forte garde, le Concept Immaculé de ce corps, de cet esprit et de ces sentiments merveilleux et sensibles. Au contraire, il fut dès lors encore plus nécessaire de maintenir la garde. Voyez–vous, à l’âge enfant et aux stades précoces de la croissance, le Saint Je Christique d’un individu n’a pas encore suffisamment le contrôle du véhicule pour assurer sa protection.

Vous savez aussi qu’à l’époque, je n’étais pas encore ascensionnée ! Les gens regardent le passé par une lorgnette embellissante, et cette tendance humaine a donné à la Dispensation chrétienne une couleur irréelle. Le fait est que lorsque nous vivions, marchions sur les chemins de poussière, quand avec reconnaissance nous nous rafraîchissions de l’eau d’un puits, lorsque nous nous protégions du mieux que nous pouvions de la chaleur du soleil de midi, nous étions des gens comme vous, avec une conscience et des sens ouverts à l’esprit des masses. En ces jours, nous vîmes maintes et maintes activités du monde extérieur, beaucoup de souffrances de la chair et de l’esprit dont le monde occidental est protégé aujourd’hui par les progrès de la civilisation. Nous vîmes mourir beaucoup de lépreux, à chaque pas des corps se flétrir, et une telle pauvreté, sans pareille aujourd’hui dans le monde occidental, bien que vous la rencontriez encore en Inde et en Orient.

Toutes ces choses étaient devant nous, non seulement devant nos yeux, mais aussi devant notre constante attention. C’est dans ce genre de monde que Joseph et moi vécûmes en nous efforçant d’élever ce Garçon sans lui permettre d’enregistrer cette discorde dans l’action vibratoire extrêmement sensible de sa conscience. Si ces imperfections s’étaient gravées dans sa conscience, dans ses sentiments reliés à sa conscience, alors elles se seraient extériorisées sous forme de souillure sur l’habit de celui qui devait rester immaculé pour attirer les Courants cosmiques nécessaires quand viendrait l’heure de son Ministère.

Chers amis, lorsque nous arrivâmes en Egypte, nous fûmes l’objet de nombreuses expériences qui mirent à l’épreuve notre foi et notre pouvoir de concentration, même au–delà de ce que nous avions connu dans l’environnement naturel de notre foyer. Je me souviens qu’un jour, au petit matin, alors que je sortais de notre modeste demeure, je regardai en direction du fleuve Nil où Jésus avait l’habitude de jouer, et j’aperçus mon merveilleux Garçon à proximité immédiate du plus grand crocodile que j’eusse jamais vu ! L’animal avait la gueule grand ouverte. L’espace d’un instant, je le confesse, je pensai que c’était là peut–être la fin de notre rêve ; cependant, je ne permis pas à la crainte de s’incruster en moi, tout au moins pas au-delà de cet instant ! Puis, face à la scène, je réalisai que la bête souriait en grimaçant de toutes ses dents, et j’en fus soulagée. Je n’allai même pas jusqu’à l’eau pour suggérer à mon Garçon de revenir vers un endroit plus sûr. J’avoue toutefois que je restai près de la porte et les regardai en conservant la pensée de sa Protection divine jusqu’à ce que le crocodile s’en fût en nageant. Mon cher Fils, ne trouvant rien d’anormal à cette expérience, me fit un signe de la main et poursuivit ses jeux.

Lorsque quelqu’un a une Mission cosmique, il lui est difficile de ne pas succomber à un excès de dévouement et de maintenir quand même cette extraordinaire concentration intérieure et sa fidélité au Concept Immaculé. Il était pénible de voir ce petit Enfant passer par les disciplines rigoureuses de Louxor. Ceux d’entre vous qui ont été en Egypte savent qu’il y fait très chaud la journée et combien les jeunes enfants sont protégés, spécialement aux heures de midi, lorsque le soleil est au zénith. Depuis tôt le matin jusqu’à une heure avancée de l’après–midi, je devais l’attendre hors des cours du Temple, et souvent, lorsqu’il en revenait, la sueur perlait sur son front et de profonds cernes marquaient ses yeux. Il fut formé à des disciplines devant lesquelles bien des adultes, hommes et femmes, ont reculé, mais il ne m’appartenait pas d’intervenir. Je devais lui laisser toute liberté et, malgré cela, conserver le Concept dans lequel il n’y avait pas une ombre de peur.

Lorsque nous reconnûmes que Jésus avait reçu sa propre Illumination, alors Joseph, Jésus et moi–même fondâmes une trinité en action magnifiant le Seigneur de la Vie, magnifiant le pouvoir de Dieu en toute circonstance, même la plus petite, que ce fût le besoin de pain pour notre repas ou de la bête de somme pour nous ramener à Jérusalem et en Judée. Nous remettions toujours entre les mains de notre Seigneur et, petite unité familiale, nous

magnifions ensemble la Présence du Seigneur dans les choses ordinaires de la vie. Jésus grandit avec un sentiment de camaraderie envers le Père-Mère et dans un état de grande relaxation vis–à–vis de son Omniprésence. Si vous pouvez parvenir à ce même sens de repos dans l’action, réalisant que la Présence de Dieu est prête à vous aider dans vos plus petits besoins comme lors des crises les plus grandes de votre vie, cela vous sera d’un immense secours. Rappelez-vous, chers enfants, que la camaraderie et l’amitié établies entre vous et votre propre Présence de Dieu individualisée (la puissante Présence AYAM) dans les tâches ordinaires de la vie vous construisent des dynamiques. Alors, quand les grandes crises se produisent, vous bénéficiez déjà de la foi, de la fidélité et de la constance de son JE puissant. Je n’ai jamais mis la table, balayé le sol, planté une fleur sans m’en souvenir, sachant que la vie de Dieu me permettait de remplir ces tâches, et je le fis toujours pour la gloire de Dieu ! Tout ce que nous fîmes notre vie durant fut fait en Son Nom, pour Sa gloire et par Sa puissance.

Vous aussi faites chaque chose par Sa puissance, mais vous devez continuellement le rappeler à votre conscience externe. Quand vous vous en serez suffisamment souvenus, vous réaliserez que Dieu n’est pas loin et qu’Il est le principe animateur de votre véritable Je !

Ce soir, nous avons une nouvelle occasion de nous adresser au Grand Conseil Karmique. Je lui présente depuis quelque temps une demande d’assistance aux courants de vie qui doivent naître. Vous savez que je m’occupe de la création du cœur, le Cœur Sacré, dans lequel vit la Flamme Triple de Vie à l’intérieur de chaque forme physique. Le corps lui–même entoure ce précieux Cœur Sacré. Nous avons aux niveaux intérieurs un magnifique Temple du Sacré–Cœur et, au printemps, après que le Conseil Karmique ait choisi les individus qui doivent s’incarner au cours des douze prochains mois, toutes ces âmes viennent à notre Temple pour une merveilleuse cérémonie de bénédiction. Puis, ensemble, chaque âme et moi–même prenons la meilleure partie de la substance élémentale dont elle dispose, et nous façonnons le cœur qui sera le Calice de la Flamme dans le nouveau corps terrestre. Ensuite, ces individus attendent dans les royaumes intérieurs d’être appelés à se réincarner. Dans le laps de temps d’une année, la conception de chacun a lieu sur Terre et ils parviennent au monde de la forme par la naissance physique.

J’ai fait cela pendant maintes et maintes années, et je voudrais dire que les âmes qui ont été libres dans le corps éthérique et qui ont joui du séjour dans les royaumes célestes d’une telle perfection ne se réjouissent pas d’être à nouveau prisonnières des éléments physiques imparfaits qu’elles ont mérités. Ces derniers sont parfois d’une fréquence vibratoire basse, si basse que les corps physiques dans lesquels certaines âmes sont appelées à s’incarner ne seraient pas un habitat convenable, même pour un animal. J’ai toujours eu beaucoup de tristesse à constater le taux élevé de naissances d’estropiés, de handicapés mentaux et d’autres n’ayant pas le plein usage de leurs membres ou de leurs facultés. J’ai demandé de nombreuses fois le moyen par lequel le Conseil Karmique et la Grande Loi Cosmique

pourraient nous permettre de libérer les âmes de la nécessité de revenir avec d’aussi terribles distorsions de l’esprit et du corps.

En juillet de cette année (1954), j’ai présenté à nouveau ma pétition, celle dont je viens de vous parler. Ce soir, en accord avec les activités merveilleuses qui prennent place aux niveaux intérieurs, où vos énergies se mêlent aux nôtres, je vais redemander l’assistance du Conseil Karmique. Je voudrais vous emmener maintenant, juste un moment, dans les niveaux intérieurs. Cela vous reposera et vous entraînera à la projection de votre conscience d’un endroit vers un autre. Nous sommes très étonnés de la clarté avec laquelle vous pouvez vous représenter ce que nous décrivons et de la vitalité de vos interventions dans les sphères où nous vous amenons.

Hier soir, le bien aimé Sérapis Bey a doté chacun de vous d’une initiation.

Quelques–uns l’ont ressentie profondément, d’autres seulement dans leurs corps intérieurs. Jusqu’à ce jour, votre participation au grand œuvre du progrès universel du Système a été de demander l’octroi de pétitions et de faire vous–mêmes plusieurs pétitions. Aujourd’hui, le grand Sanat Kumara a dit que vous avez atteint une maturité spirituelle suffisante pour pouvoir contempler les activités aux niveaux intérieurs, activités qui doivent être déclenchées par vos appels, afin qu’une telle pétition soit accordée. Après le discours de notre bien aimé Seigneur Michel, l’autre soir, et votre interprétation des chants et décrets, en plus de vos appels magnifiques pour la libération de dispensations, le grand Conseil Karmique a dit : « Nous allons tester ces gens. Dites–leur exactement ce que comprend cette pétition pour laquelle ils intercèdent et voyons l’enthousiasme avec lequel ils continueront dans leur entreprise. »

Retenant notre souffle, nous avons tous attendu de voir si l’éclat d’une pétition abstraite séduirait encore s’il signifiait un travail réel et un effort. Je suis heureuse et reconnaissante de vous dire que votre splendide réponse a provoqué des sourires de satisfaction au Conseil Karmique, apporté le bonheur dans nos cœurs et suscité notre grand espoir que ces pétitions seront exaucées.

Je voudrais vous dire qu’en réponse à vos sincères appels, douze êtres de l’enclos (Cf. Les Sept Elohim) ont demandé à entrer dans les Salles du Karma pour recevoir leur jugement. Ce sont des individus dont la rébellion était si grande qu’ils avaient préféré rester dans l’enclos plutôt que de suivre la suggestion, d’avoir la discipline ou de faire la demande nécessaire, de travailler sur leur propre création. Ils étaient restés là, dans un état d’acrimonie, et refusaient d’entrer dans les Salles du Karma depuis si longtemps que je n’ose le dire !

Les Messagers du Conseil Karmique sont des Etres véritablement magnifiques. Ils portent le profond pourpre royal de Saint–Germain et arborent sur leur poitrine le blason des Echelles de la Divine Justice en parfait équilibre. Ils portent sur leur tête une couronne pointant dans les sept directions et, dans leurs bras, les parchemins aux rubans de pourpre qui sont les citations à comparaître des âmes devant se présenter devant le Conseil Karmique. Ces Frères Karmiques, ainsi que Sérapis vous l’a dit hier soir, rencontrent chaque âme qui procède du corps.

Le chéla conscient, qui franchit le voile sans même s’arrêter pour regarder en arrière, prend habituellement le parchemin immédiatement de la main du Messager. Ceux–là sont les ouvriers qui veulent recevoir leur nouvelle affectation et retourner aussi vite que possible aux activités d’une nouvelle incarnation terrestre.

Puis, il y a le grand Royaume des dormeurs. Lorsque des gens meurent dans un état d’épuisement, ils vont dans ce merveilleux royaume des octaves supérieures. Ce royaume a été mis à disposition par la Grande Loi pour être un lieu de repos entre les incarnations pour les courants de vie qui en ont besoin. Certains qui trépassent dans un état de choc, d’autres par violence et un grand nombre de ceux mourant à la guerre entrent pour un temps au Royaume des dormeurs. Lorsque, plus tard ce soir, nous nous rendrons en conscience dans ce Royaume, vous verrez la tendresse avec laquelle les Dévas angéliques en prennent soin. Ils déversent leur douce onction sur les corps de ceux qui y sont, et lorsque ces individus se réveillent, il leur est octroyé la période de vacances dont j’ai parlé précédemment. En temps opportun (rien ne presse…), les Messagers Karmiques viendront et ces âmes recevront leur convocation devant le Conseil Karmique.

Dans le Royaume inférieur des dormeurs, vous trouverez ceux qui cherchent à fuir (N.d.T. : les conséquences de leur passé). A mesure que vous descendrez, vous verrez comment les corps n’ont plus d’apparence vivante, comme quand ils dorment et se reposent, mais ressemblent par leur couleur davantage à de la pierre atrophiée et offrent une plus grande résistance à une tentative de réveil. Ce soir, nous vous demanderons de nous assister pour les aider.

Puis, nous arrivons à ceux qui demeurent liés à la Terre. Ils reçoivent une fois par an la visite d’un Messager qui leur offre le parchemin de l’opportunité. Les attachés l’ont constamment refusé. Ils ne sont pas suffisamment vicieux pour l’enclos, mais ils font partie de ceux qui, par luxure, appétit, haine ou amour physique sont véritablement amoureux de la Terre et de ses gens. Ils existent par le magnétisme des vivants. Beaucoup de ces âmes liées à la Terre, après avoir constaté qu’elles ne reçoivent aucune attention des vivants, commencent à relâcher leur intérêt parce que presque toujours, elles sont de grandes égotistes. Lorsqu’elles continuent à passer inaperçues dans les maisons où, habituellement, elles ont été des figures prédominantes, le magnétisme s’affaiblit et elles peuvent être parfois entraînées vers les Salles du Karma.

Ce soir, le Conseil Karmique a suggéré que vous veniez avec nous en conscience dans ces royaumes et que vous utilisiez vos énergies pour faire des invocations en faveur de ces individus et essayer d’en aider quelques–uns à se lever pour prendre le parchemin des mains du Messager cosmique.

Jetez un regard dans les Salles du Karma, dont les portes splendides sont ouvertes. Les Messagers descendent les escaliers dans de majestueux vêtements de pourpre en portant les parchemins de lumière. Chaque parchemin est l’occasion pour un individu de faire face au jugement de son propre courant de vie, de se voir assigné une période expiatoire pour les erreurs commises sur Terre et d’avoir la chance de recevoir un enseignement de la Loi dans quelque école ou temple aux niveaux intérieurs. Mais le libre arbitre demeure la règle. Comme ces êtres ne sont pas ascensionnés, Nous avons pensé que vos énergies pourraient faire pour eux ce que nous–mêmes ne pouvons faire.

D’abord, nous allons entrer dans le Royaume des dormeurs, car ce sont eux les plus faciles à traiter. Vous verrez que chacun est étendu sur un charmant divan et que des fleurs de flamme, qui ne s’éteignent jamais, ornent leur oreiller. Ces fleurs deviennent des manteaux de roses, de gardénias, de violettes, etc., qui recouvrent les formes endormies. Voyez aussi les Dévas qui gardent les dormeurs et répandent sur leurs corps des flacons de lumière. De temps à autre, une forme se lève de sa couche, comme vous vous levez le matin de votre lit. Elle essaye de rassembler ses idées et se fait conduire par quelque Déva angélique au royaume dans lequel elle passera sa période de vacances. Nous n’avons pas à nous préoccuper particulièrement de ce type d’âmes, parce qu’elles sont malléables et passives. Après quelques semaines ou quelques mois en compagnie de leurs êtres aimés, elles prendront d’elles–mêmes le parchemin des mains du Messager Karmique.

Descendons maintenant vers ceux qui ont voulu dormir, qui ont décidé de ne pas se réveiller. Vous allez voir quelque chose qui vous rappellera un sarcophage égyptien, dans lequel repose un corps dont la forme elle–même ressemble à de la pierre. Il n’y a pas de chaleur là–dedans ; seul le scintillement de la Flamme dans le corps éthérique préserve ces êtres de la seconde mort. Beaucoup ont passé de ce royaume dans la seconde mort. Je vous prie de chanter maintenant, en y mettant votre cœur, votre chant ‘Opportunity to Call’ (N.d.T. : L’occasion d’appeler) en faveur de ces profonds, très profonds dormeurs, qui dorment pour fuir. Nous verrons bien s’ils se lèvent. Autour d’eux se tiennent les Messagers Karmiques avec leurs parchemins, et aujourd’hui, même s’il n’en émerge qu’un seul de ce royaume de rébellion, nous en serons reconnaissants.

L’assistance se lève et chante, puis Marie adresse l’appel suivant au Conseil Karmique : « Au nom du saint et bien aimé Jésus–Christ, je fais appel à vous, ô Conseil Karmique ! Je vous demande au nom des dormeurs d’accepter les énergies des êtres non ascensionnés rassemblés ici ce soir. Erigez cette énergie en une onde rythmique horaire pour qu’elle devienne une flamme qui transporte le sentiment que servir la vie est vraiment magnifique et merveilleux. Faites que cette flamme traverse la conscience des dormeurs jusqu’à ce que l’enthousiasme qu’elle contient remue l’âme de chacun d’entre eux. Faites–les se dresser et magnifier leur Seigneur, accomplir leur destinée et devenir libres en Dieu. »

Je vous remercie pour votre aide et vos appels, amis bien aimés, et je vous serai très reconnaissante de continuer individuellement cette invocation jusqu’à ce qu’il ne reste plus aucune âme qui ne soit désireuse de rencontrer son Dieu et d’accomplir son destin.

Maintenant, mes bien aimés, alors que les grands Messagers Karmiques restent dans le Royaume des dormeurs, nous sommes ici, ce soir, dans l’attente d’activités. LIBERTE est la puissante Cause de Saint–Germain, et la Flamme emprisonnée dans le cœur des dormeurs veut réaliser son destin.

Comment pourriez–vous aimer demeurer dans une prison de pierre pendant un million d’années, alors que vous avez une destinée à accomplir ? Cependant, la conscience éthérique, si rebelle, si récalcitrante à poursuivre sa route, refuse encore de saisir l’occasion ! Aujourd’hui, je parle directement à la Flamme dans le cœur de chacun des dormeurs : « Au nom de Jésus–Christ Ascensionné et au nom de l’humanité non ascensionnée dans cette salle, j’ai rassemblé des amis autour de vous, des amis qui attiseront la flamme de votre cœur. Il ne subsistera pas un seul gisant ce soir dans ce royaume qui ne s’émeuve et ne reçoive l’opportunité d’expier son karma. »

Ceux d’entre vous qui ont demandé hier soir (dans leurs sentiments) comment les personnes conventionnelles (Dans le texte original: orthodox people) désincarnées peuvent expier leur karma (lorsque dans leur conscience externe, elles ne connaissent pas l’usage de la Flamme Violette), seront intéressés d’apprendre que cela se produit par l’adoration dans des temples aux royaumes intérieurs, par la force de la prière ordinaire et de la dévotion par le chant. Les Dévas utilisent cette force pour dissoudre le karma jusqu’à ce que ces gens accèdent à la connaissance du Feu Sacré.

Tous les individus non encore ascensionnés se rendent de plein gré dans les centres d’adoration du Royaume astral et psychique. De la même manière que vous allez à l’église, toutes les heures si vous le désirez, ou peut–être seulement la veille de Noël et à Pâques, ces gens ont accès à ces centres par le jeu du libre arbitre. Plus ils brûlent de karma en y faisant leur service, plus tôt ils sont libres d’accéder à un royaume supérieur et plus ils méritent une vie terrestre meilleure lorsqu’ils s’incarnent à nouveau. C’est la même chose qu’ici. Les groupes sont pourvus de la même manière ; certains (N.d.T. : membres) n’observent que le minimum de la Loi pendant que d’autres utilisent chaque opportunité. Ceux–ci progressent plus vite, car l’application individuelle pour le bien de tous fait que l’âme s’élève davantage. Lorsque le Conseil Karmique assigne une âme à une sphère, il détermine également un minimum de service à réaliser, juste pour couvrir la Loi. Mais ceux qui sont attentifs et consacrent plus de temps au service progressent plus rapidement. C’est tout à fait personnel, comme ici. (Cette question était dans vos esprits hier soir ; le bien–aimé Sérapis Bey m’a demandé d’y répondre.)

Maintenant, nous allons passer les portes d’un endroit qui en effraie plus d’un : l’enclos. Là se trouvent ceux qui n’ont rien voulu savoir de Dieu. Ces individus refusent les convocations du Conseil Karmique, mais sont trop vigoureux et développés pour devenir des dormeurs. Ils ont été, en quelque sorte, claustrés dans l’Univers. Ils continuent à maugréer sur leur sort, malgré qu’ils soient approchés de manière rythmique (ainsi que je l’ai dit) et invités à comparaître dans les Salles du Karma. Ils sont parfaitement conscients du fait qu’ils ont une dette importante à payer à la vie et pensent qu’ils peuvent y échapper en refusant de se présenter. Comme Sérapis vous l’a dit, la Loi veut que vous ne puissiez prendre un nouveau corps terrestre avant d’avoir passé par les Salles du Karma, avant d’avoir expié une certaine part de votre création. Alors seulement vous est assignée une nouvelle vie terrestre.

Ce soir, nous allons essayer quelque chose qui n’a jamais été fait auparavant. Nous invoquerons les bénédictions du Grand Soleil Central sur les êtres dans l’enclos et sur ceux qui y sont attachés. Je vous demanderai de vous joindre à moi dans une prière venant des profondeurs de nos cœurs et de demander à ces individus de se lever de leur propre gré, d’avancer avec dignité et de se présenter devant le Conseil Karmique, qu’ils ne trouveront pas aussi redoutable qu’ils l’avaient imaginé. Ensuite, nous les laisserons s’occuper de la rédemption de leurs créations discordantes du passé. Souhaitez-vous préparer le chant pour le Grand Soleil Central ?

Je m’adresse directement aux êtres dans l’enclos et à ceux qui y sont attachés : « Bien aimés, vous qui avez refusé l’invitation au pardon de l’Ange, nous vous aimons ! Nous vous appelons à votre rédemption. Nous vous appelons à saisir votre opportunité. Pour la Terre qui vous a été douce, pour la planète que vous avez chérie, nous demandons que vos courants de vie individuels prennent la responsabilité de se joindre à nous en tant que femmes et hommes. Joignez-vous à nous pour racheter la Terre, pour racheter le royaume élémentaire. Il n’y a rien à craindre ; il n’y a rien à haïr ; c’est juste l’opportunité d’utiliser les grandes capacités que vous avez développées au fil des âges. Ce soir, avec amour, nous avons ouvert les portes de l’enclos et nous vous exhortons à accepter des mains de Deva l’invitation qui vous est faite au nom de Jésus-Christ Élevé, au nom de l’humanité non élevée qui vous aime suffisamment pour faire cette invocation. »

Ainsi s’unissent les trois royaumes, celui d’avant la naissance, le royaume de la vie incarnée et le royaume après la mort. Alors que le voile s’est levé suffisamment pour vous parler d’en haut, vous qui êtes le pont vers ceux d’en bas, le progrès de ce système s’est fortement accéléré.

Tournons–nous maintenant vers d’autres activités de mon service à la vie et venons–en à une expérience magnifique aux niveaux intérieurs, après que le courant de vie ait passé par les Salles du Karma. Comme le bien aimé Sérapis Bey vous l’a dit, par groupes, chaque individu est examiné et assigné à une Sphère dont l’action vibratoire est confortable : une atmosphère citadine ou de campagne, selon les préférences de chacun. La personne y séjourne et poursuit son chemin, se créant de nouvelles associations et affiliations, progressant rapidement ou lentement selon son libre arbitre, de la même manière que l’humanité ici–bas. Par exemple, deux âmes naissent à la même minute ; l’une accélère au point de réaliser son ascension en une incarnation, l’autre régresse de telle façon qu’elle trépasse moins avancée qu’elle ne l’était au moment de sa naissance.

L’importance du séjour aux niveaux intérieurs dépend de beaucoup de facteurs. (Je ne veux pas vous ennuyer par trop de détails, d’autant que, quel que soit le plaisir que vous preniez à notre présence, vos sens se fatiguent.) Ceux d’entre vous qui servent la lumière ont, du moins pour la plupart, renoncé à ce séjour. Je vous parle maintenant de l’homme ‘ordinaire’.

Ces gens se font de nouveaux amis et, avec le temps, le corps éthérique qui reflète ce qui l’entoure, rejette l’apparence de l’âge et prend celle de ceux qui résident depuis plus longtemps dans la sphère. Ils demeurent là jusqu’à ce que le Conseil Karmique les appelle à comparaître. Lorsque le Conseil sent qu’une somme suffisante de karma s’est dissoute et que les âmes ont eu suffisamment de temps pour se reposer, quand les courants de vie ont assimilé suffisamment de nourriture spirituelle, alors les Messagers du Conseil Karmique viennent leur signifier que se présente l’occasion d’une nouvelle naissance physique. Ces messagers viennent dans la lumière bleue la plus exquise, le bleu de Marie, que quelques–uns d’entre vous aiment tant. Ils portent avec eux un parchemin teinté de bleu. A nouveau, il est assez difficile pour les âmes d’accepter le parchemin et de quitter ceux avec qui ils ont partagé un temps si agréable et bénéfique. Les séparations sont toujours difficiles, car les niveaux intérieurs sont des endroits de bonheur. Cependant, tôt ou tard, lorsque l’Ange en bleu apparaît, l’âme sait que le temps du rappel est arrivé, qu’il est l’heure de retourner à la vie terrestre.

Très tôt dans l’année, juste après que le bien aimé Sanat Kumara abaisse la forme–pensée et aille à Shamballa pour tracer le dessein de l’année, le Conseil Karmique commence à sélectionner les courants de vie qui doivent s’incarner durant l’année. En même temps, les individus qui souhaitent s’incarner (qui sont volontaires) présentent leur pétition. Les premiers mois de l’année sont occupés à préparer pour la réincarnation un influx possible de courants de vie. La sélection continue, et ceux qui peuvent le mieux servir le schéma de lumière de la forme–pensée de l’année se voient offrir l’occasion de venir. D’autres aussi reçoivent par divine justice cette permission en raison du travail effectué aux niveaux intérieurs et du karma qu’ils ont expié. Ils ont mérité cette occasion. D’autres encore sont envoyés, qui ont à racheter le karma le plus difficile.

Puis, j’ai l’occasion de bénir ces âmes à travers la création de leur nouvelle forme de cœur. Il y a quelques mois seulement, quelque trois cents millions d’âmes qui cherchaient à s’incarner ont réalisé un acte volontaire dans le Temple du Sacré–Cœur. Elles se tenaient devant moi et toutes firent le vœu à Sanat Kumara de le servir du mieux qu’elles pourraient, selon leur lumière. Depuis cette date (mai 1954), nous avons permis à quelques–unes de ces âmes de s’incarner, et un grand nombre doivent encore le faire. C’est pour celles–ci que je vais demander l’aide du Conseil Karmique, afin qu’elles reçoivent de meilleurs corps que ceux qu’elles ont mérités.

Maintenant, avec votre aimable indulgence, nous allons diriger nos pensées vers le Conseil Karmique et je ferai ma demande. Si vous y ajoutez votre chant, il amplifiera ma pétition :

(L’assistance chante le chant Grand Conseil Karmique.)

« Bien aimé Conseil Karmique ! bien aimée Portia, et tous ceux qui sont rassemblés ici ! Moi, Marie, je vous parle au nom des courants de vie sur le point de s’incarner sur la planète Terre. Je lance mon appel parce que, cette année, chaque courant de vie qui va s’incarner volontairement a fait le vœu de bien servir Sanat Kumara. Pour cette raison, je demande qu’une dispensation spéciale soit accordée pour la purification de la substance physique que l’élémental corporel doit utiliser pour créer le véhicule. Faites qu’aucun enfant ne naisse cette année avec un corps déformé, un esprit affaibli ou incapable de fournir à l’âme la possibilité d’accomplir son vœu. Au nom de la Justice, ils doivent avoir un esprit et un cerveau à travers

lesquels l’âme puisse fonctionner et des corps dotés de facultés par lesquelles elle puisse travailler. Je demande au nom de la Vie, au nom de la Miséricorde, au Nom de Dieu, la purification de la substance dans le corps des parents. Cette substance constitue le vêtement de chair de ces enfants à naître, et la substance élémentale rassemblée par les Constructeurs de la Forme doit être purifiée avec toute l’intensité et la puissance nécessaires du Feu Sacré. Je vous demande de faire en sorte que toutes les âmes reçoivent un esprit et un corps fermes, entiers, parfaits, à travers lesquels elles puissent fonctionner.

« Bien aimée Portia ! En ta qualité de Déesse de l’Opportunité, cet appel devrait toucher ton cœur. Ne peux tu accorder cette chance aux âmes qui ont offert de servir le Roi du Monde ? »

Portia répond : « Bien aimée Marie ! J’ai cette opportunité. Tu as maintenant l’occasion d’aider. Je confie cette demande à tes soins. Tu es une mère, Marie, et tu sais que la conception de l’enfant, gardée dans l’esprit de la mère, est un facteur important pour le moulage de la forme dans son corps. Tu sais, Marie, que les appétits des parents ont un grand effet sur l’élémental corporel de l’enfant. Pourquoi n’appelles tu pas Gabriel, qui t’a donné le Concept Immaculé de l’Enfant Dieu ? Demande que sa substance flamboyante pénètre la conscience de toutes les mères d’enfants et de toutes celles sur le point de concevoir. En associant ton Concept Immaculé avec le leur, tu maintiendras ce schéma immaculé dans leur esprit et sa pureté dans leurs sentiments. Marie, la vie répondra ! Elle l’a toujours fait et le fera toujours ! »

Mère Marie : « Merci, bien aimée Portia. Avant que ne se termine cette nuit, Gabriel se tiendra aux côtés de chaque femme qui a conçu et de toute mère potentielle. Nous dirigerons dans leur esprit le Concept Immaculé. Reine bien aimée, n’y a–t–il pas quelque chose que l’on puisse faire pour la substance élémentale que l’âme a méritée ? »

Portia : « Marie bien aimée, notre Seigneur Maha Chohan (la grande Intelligence gouvernant toute vie élémentale) rappellera certainement cette vie à sa pureté originelle. C’est lui qui donne le premier souffle. Pourquoi ne demandes–tu pas qu’il accorde son aide au moment de la conception plutôt qu’à celui de la naissance ? Alors, avec son aide, unie au Feu Violet de mon bien aimé (Saint–Germain), voyons ce qui peut être fait ! »

Mère Marie : « Bien aimée Portia ! Je suis ta sœur et ta servante ! Grande Reine de ce Nouvel Age, ce soir, des courants de vie non ascensionnés se sont réunis ici et nous ont écoutées parler ensemble. Je leur demande de t’adresser leur amour, ainsi qu’au Conseil Karmique tout entier, par leur chant simple  » Immaculée Conception « , puis d’envoyer cette Immaculée Conception dans l’esprit de toutes les femmes enceintes et à toutes celles qui concevront cette année. »

(L’assistance chante.)

Marie poursuit : « O Conseil Karmique, nous vous offrons cette énergie, qui est la vie d’êtres non ascensionnés. En regardant au plus profond de leur cœur, vous verrez que chacun ici désire sans réserve que tous les enfants qui naissent soient libres, purs et parfaits. Portia, je vais parler maintenant directement à Gabriel :

« Bien aimé Gabriel, Ami du fond des âges, toi qui es venu à moi aux heures de ma plus grande épreuve, acceptes–tu la mission suggérée par la bien aimée Portia, Reine du Conseil Karmique ? Veux–tu venir avec moi au chevet de toutes les femmes qui donneront naissance et à tous les pères qui auront la garde de ces enfants ? Veux–tu aider à projeter et soutenir le Concept Immaculé dans chaque esprit ? »

Gabriel : « Salut, Marie, pleine de grâce ! Le Seigneur est toujours avec toi et tu es toujours bénie entre toutes les femmes. Je suis ton serviteur, comme tous les Anges, Dévas, Chérubins et Séraphins dans le Ciel. Reine des Anges, je suis à tes ordres ! »

Marie : « Nous te remercions, bien aimé Gabriel. Maintenant, alors que ces êtres bénis chantent à nouveau le chant de l’Immaculée Conception, fais que ta Flamme puissante rayonne au nord, au sud, à l’est et à l’ouest. Fais que tous les Anges de la Naissance, les Constructeurs de la Forme soient avertis et que tous les parents reçoivent la pression de ce contact. »

(L’assistance se lève et chante.)

Maintenant, je parle directement aux parents : « Parents de cette race, partout, sans exception ! Alors que parvient à votre garde une âme qui a fait le vœu d’aimer Dieu, acceptez la visite de Gabriel et l’amour de Marie et amenez vos enfants vers la lumière ! »

Est–il si étrange de participer à des activités qui engagent les sens subtils ?

NON ! Un jour merveilleux, pas très éloigné dans le temps, vous travaillerez constamment de cette manière. Passant en un éclair d’une planète à l’autre sous la direction de quelque grand Etre cosmique, vous transmettrez vos énergies vitales là où elles sont le plus requises. Voyez–vous, vous n’êtes plus liés à la Terre, vous êtes tout à fait libres.

Aujourd’hui, vous avez œuvré dans le royaume astral, dans le royaume psychique, dans les cieux inférieurs et dans les royaumes de la naissance. Cependant, vos corps physiques n’ont pas bougé de cette salle. Vous avez rendu un service très important (qui se poursuivra durant toute la nuit et ce week–end). De plus, mes bien aimés, cela vous donne un certain entraînement. J’espère que vous l’acceptez comme une réalité ; j’espère que, ce soir, vous savez que quelques âmes sont sorties de l’enclos, dont la vie a été absente pendant des centaines de milliers d’années ! Essayez de comprendre que grâce à vos appels, quelques âmes s’élèveront de leur gisant de conscience presque pétrifiée et que quelques êtres seront libérés de la sphère des attachés. Essayez de réaliser que quelque part, lorsque pleure un bébé, son corps sera plus parfait et son esprit plus clair. Parce que, ce soir, vous fûtes ici.

Maintenant, j’ai la permission de vous dire que pour chacun d’entre vous présent ici ce soir, au moins une âme sera libérée des endroits dont nous venons de parler. Un pour un ! Pensez à ce que cela représente pour l’enclos ; pensez à ce que cela fait pour le royaume des dormeurs ; pensez à ce que cela signifie pour les attachés ; pensez à ce que cela représente pour les âmes, sans cela destinées à des corps paralysés et qui, maintenant, se mouvront dans des corps parfaitement droits et des esprits parfaitement clairs. Juste parce que vous avez décidé d’entrer dans cette salle ! Même si vous n’aviez rien fait d’autre dans cette incarnation, ce soir, vous avez bien servi.

Merci d’avoir accepté mes paroles avec gentillesse dans vos sentiments. Je vous fais mes adieux au nom de mon Fils bien aimé et en mon nom.

Bonsoir !

(Note de l’éditeur : À la date de la classe de Noël, en décembre 1954, tous les membres de l’enclos et tous ceux du Royaume des endormis sont sortis de leur plein gré, ont pris le parchemin des mains de Deva et se sont présentés de leur propre gré devant le Conseil Karmique. Cela a permis la dissolution complète de l’enclos et le retour du Royaume des endormis à sa fonction originelle, celle de repos temporaire entre les incarnations pour les âmes qui en ont besoin. Depuis cette date, les âmes ne peuvent plus résider dans le Royaume des endormis que pour une période d’un an entre deux incarnations).

Mémoires de Marie 4

Messages de Marie – Quatrième série.

Sur l’importance de développer le pouvoir de concentration, pour garder le Concept Immaculé pour soi–même et pour d’autres ;

offre de Marie de nous aider à conserver le Concept Immaculé les uns pour les autres ;

requête de grâce de Marie au Conseil Karmique pour les courants de vie à naître.

Enfants bien aimés !

Chacun de vous est un enfant de mon propre cœur depuis si longtemps ! Je vous ai aimés, j’ai veillé sur vous et j’ai conservé pour vous le même Concept Immaculé que j’ai eu le privilège de garder pour le bien aimé Jésus il y a bien des siècles. Au cours des initiations par lesquelles j’ai eu l’honneur de passer avant d’accepter le rôle de Mère du bien aimé Jésus, j’ai dû prouver au Conseil Karmique, au grand Seigneur Maitreya et à l’Assemblée Spirituelle que j’étais capable de garder l’image concentrée de son Être divin. Je dus la conserver, quelle que fût la pression d’énergie exercée sur moi de l’intérieur ou de l’extérieur. Pendant trois longues heures, je conservai ce concept aux niveaux intérieurs ! Toutes sortes de pressions, y compris de la part des Elohim, furent exercées sur mes corps mental et émotionnel, dans la subtile intention de détourner mon attention, fut–ce vers d’autres activités constructives de vie et de lumière, afin de provoquer un relâchement de mon attention de cette image parfaite que je serais tenue de conserver durant toute la période précédant la naissance de Jésus, et après, pendant de longues années, dans l’attente de l’heure de son épreuve et de sa victoire finale.

J’ai été choisie pour venir vous demander, entre autres choses, de développer votre pouvoir de concentration sur une activité du Feu Sacré, sur un exercice, un essor spirituel, jusqu’à ce que vous puissiez le transposer dans la forme par la pensée et le sentiment. Les Frères que vous avez invités du cœur du Royal Teton ont été conviés à se réunir toutes les vingt quatre heures et à faire rapport à votre bien aimé Maître Saint–Germain sur vos progrès et leur association avec vous. Alors, après en avoir conféré avec eux, Saint–Germain s’efforce de leur apporter l’assistance dont ils ont besoin pour attirer dans vos mondes individuels la radiation et la pression de bien qui sont les bienfaits du Royal Teton. Cela vous est donné en contrepartie du don de votre lumière, offert en collaboration avec les Maîtres Ascensionnés, effectué dans le but d’obtenir de la Loi Cosmique les octrois et bénédictions à la vie.

Un rapport à Saint–Germain vous concernant, reflétant l’opinion quasi unanime des Frères, fait état pour tous les étudiants d’un besoin de concentration plus soutenue. L’empressement de vos cœurs, la douceur de vos âmes, la sincérité de vos esprits (alors que tant de nouvelles activités pénètrent vos consciences mentales) vous font papillonner d’un délice à l’autre. Alors, je vais vous demander d’essayer (avec mon aide, si cela est nécessaire) de concentrer vos énergies un court instant sur le développement de vénération et de gratitude envers les Présences Maîtresses, les Êtres et Pouvoirs qui apportent cette lumière, de même que sur une extrême dévotion envers le Dieu de toute vie. Faites une invocation sincère, demandant que vous soit révélée, sans que subsiste en vous le moindre doute, la raison spécifique de votre individualité. Si vous arrivez à bien vous concentrer sur cette leçon et à l’apprendre, vous rentrerez à la maison plus riches en esprit, plus paisibles dans votre cœur, et vous serez d’un secours beaucoup plus grand pour ceux d’entre nous qui ne vivent que pour apporter la Lumière à toute l’humanité.

Dans mes activités aux niveaux intérieurs, je travaille avec les élémentaux. Dans nos temples, nous leur apprenons à incarner la forme, et l’élémental devient la forme de la fleur ou de l’herbe. Son pouvoir de concentration détermine combien de temps restera cette fleur, ou une autre manifestation, dans l’apparence physique comme un bienfait à la vie. Au début, il leur est difficile de concentrer leurs douces et fragiles énergies, et ils reflètent tour à tour une forme, puis une autre, changeant avec chaque activité éphémère que contemple leur vision.

Mes bien aimés, vous vous trouvez pratiquement dans les mêmes conditions mentales et émotionnelles. A travers ma dynamique et mon pouvoir de concentration, je souhaite vous apporter la pression de mon énergie et toute l’aide que mon courant de vie peut offrir. Je le fais pour vous aider à dessiner l’Immaculée Conception de votre propre Divinité selon le même modèle que celui taillé par Hélios et Vesta dans la Lumière universelle lorsque, pour la première fois, vous avez accédé à l’existence. Je vous aiderai à garder ce Modèle christique vous permettant de passer la Flamme au travers de votre propre monde émotionnel jusqu’à l’heure où votre chair, obéissant à la forme mentale et émotionnelle du Concept Immaculé conservée dans votre conscience, manifestera la perfection de l’Etat Christique. Alors vous vous tiendrez dans la révélation de votre Présence Maîtresse, car cela, enfants bien aimés, est votre suprême destinée ! 

Il y a des millions d’âmes prêtes à s’incarner dans l’année qui vient et beaucoup d’entre elles ont un lourd karma. Les corps physiques qu’elles porteront seront façonnés à partir de la substance élémentale qu’elles ont utilisée vie après vie, âge après âge. Gravement chargée de discorde, cette substance ne sera pas très confortable à revêtir. C’est pourquoi, comme le grand Conseil Karmique se réunit cette nuit, j’ai la joie et le privilège de lui présenter une supplique pour chaque courant de vie devant naître cette année. Je vais demander que le karma destructif accumulé au cours des âges soit consumé au niveau cosmique et que chacun puisse venir en incarnation dans une forme digne, belle, harmonieuse, pure et équilibrée. Au nom de ces esprits à naître, je demande votre aide et les énergies de vos propres mondes individuels et collectifs. J’ai demandé aux Anges qui font partie de ma Cour spirituelle d’attirer les âmes qui doivent s’incarner cette année, ou qui vont essayer d’en obtenir l’opportunité, dans l’atmosphère au–dessus du Royal Teton. Je vous ai raconté par ailleurs que de trois âmes cherchant à s’assurer un corps, une sera acceptée, et deux seront refoulées. Il y a environ trois cents millions d’âmes espérant obtenir l’incarnation terrestre. A travers cette opportunité, elles espèrent développer et dominer le contrôle de l’énergie et de la vibration, terminer leur long voyage sur la planète Terre, inscrire leur nom au Livre de la Vie et entrer dans la sphère immortelle de Liberté divine. A ceux d’entre vous qui connaissent des mères portant un enfant en leur sein, je demande une aide toute particulière au moment ou notre pétition sera présentée au Conseil Karmique. Demandez que le karma de ces individus soit au moins atténué et qu’aucun courant de vie ne soit forcé à s’incorporer dans une chair déformée ou sans le plein usage de toutes les facultés de l’esprit et de la conscience!

Sur l’octave des Maîtres Ascensionnés, chacun de nous se voue à une activité, à un service particulier. Individuellement et collectivement, en même temps que vous vous développerez et mûrirez, vous vous spécialiserez de plus en plus. Vous extrairez les énergies de la vie première et les qualifierez d’une certaine radiation pour le bien de la vie. Ainsi, vous deviendrez des spécialistes dans le rayonnement de la guérison, de la purification, de l’illumination, de l’éducation, de la précipitation et de toutes les autres activités diverses qui profiteront à la race et la béniront.

Pour que vous développiez et mûrissiez les facultés qui vous permettront d’attirer cette substance première en la traversant de l’énergie de votre monde émotionnel et en la dotant d’une qualité divine particulière, vous devez posséder la faculté de concentration spirituelle. Afin d’accumuler une dynamique de quelque qualité que ce soit, utilisable en tant que bénédiction spécifique de la race, l’essence de vie doit recevoir une charge rythmique du monde des sentiments qui est l’agent qualifiant de tout courant de vie.

Si vous décidez de rester toute une journée en compagnie du Maître présidant ce jour, vous pouvez lui demander de vous aider à qualifier les énergies de votre propre aura au moyen de sa qualité et de son pouvoir de radiation. (Chaque jour de la semaine reçoit la radiation de l’un des sept Chohans des Rayons, soit le dimanche: El Morya, 1er rayon bleu; le lundi: Lanto, deuxième rayon jaune d’or; le mardi: Paul le Vénitien, troisième rayon rose magenta; le mercredi: Leonardo da Vinci, quatrième rayon blanc; le jeudi: Hilarion, cinquième rayon vert; le vendredi: Nada, sixième rayon pourpre et or; le samedi: Saint-Germain, septième rayon violet. A cet égard, il est très utile à l’étudiant de porter quelque chose marquant la couleur du rayon correspondant au Maître du jour. Cela aide l’individu à se rappeler la concentration qu’il s’efforce de conserver.)

Vous pourrez ainsi vous familiariser avec les radiations des différents Maîtres et devenir sensibles à la pression de chaque rayon particulier et à son orientation. Ainsi, vous saurez à tout moment quelle Présence Maîtresse rayonne à travers vous. Les étudiants sur le chemin, qui ont passé par l’étape métaphysique du développement, doivent arriver à un stade où ils reconnaissent la vibration en elle–même sans dépendre de la forme pour confirmer l’acceptation du cœur de la Présence du Maître. Cela exige un grand équilibre, mes bien aimés, de même qu’une grande sérénité dans votre cœur. Cela demande aussi le silence de vos lèvres et que vous n’en parliez à personne.

L’orgueil spirituel est l’une des épreuves les plus subtiles ; ce peut être aussi le péché le plus subtil se manifestant chez les individus qui parcourent le chemin au–dessus de la conscience des masses. L’orgueil spirituel se manifeste souvent en faisant part à d’autres d’expériences de cœur personnelles qui devraient être méditées et développées à l’intérieur du je.

Par la radiation, ces expériences devraient se manifester dans l’action, non dans la parole. Je vous le dis avec beaucoup de gentillesse, mes bien aimés, parce qu’au début du développement spirituel, vos facultés internes sont encore très tendres. Elles sont comme au printemps les premières pousses d’une plante qui sortent de terre, et elles demandent une protection de grande sagesse et de la sollicitude. Sachez qu’au royaume non ascensionné, personne n’aime autant la croissance, le développement et l’expansion de votre lumière que vous –mêmes.

Lorsque, par enthousiasme, zèle spirituel ou orgueil subtil, vous vous risquez à partager les nouvelles extases dont vous faites l’expérience, vous en perdez non seulement le bénéfice, mais vous déclenchez chez d’autres des jalousies et des sentiments d’insatisfaction. Cela empêche souvent une pousse prometteuse de croître et de mûrir à un point où votre spiritualité n’a pas besoin d’être confirmée par votre parole, mais où votre être réel révèle le parfum même de la qualité, du rayonnement ou du don développés.

Moi–même, je passai par cette épreuve quand le bien aimé Gabriel me parla. Je n’oublierai jamais l’heure de sa venue, lorsqu’il me fit part de la Vérité qu’à travers mon corps viendrait la forme physique du bien aimé Jésus, qui serait le Messie. Il me fut demandé de n’en rien dire, de méditer cette confidence et de la garder dans mon cœur. Je me tus durant des mois,

beaucoup de mois. Même après la naissance de l’enfant, au cours de notre fuite en Egypte et de ses premières années de croissance, alors que la fierté d’une mère eût voulu dire, même confidentiellement, aux prêtres du Temple qu’ils devraient prendre soin d’un enfant aussi sacré et magnifique, la sagesse de la Loi fut telle que je ne pus le faire. Je ne pus livrer son tendre je aux énergies qui se seraient déchaînées si mes lèvres n’eussent fait que laisser sous entendre ce que je savais dans mon cœur. Joseph et moi–même en parlâmes souvent en le voyant jouer, mais nous n’en dîmes rien à personne. Jésus vous a dit que, de sa propre conscience, il rappelait la mémoire de son grand Gourou, le Seigneur Maitreya. Lui–même n’en parla à personne ! Il grandit et devint fort. Quand il revint de sa visite en Inde où il avait reçu du Directeur Divin les affirmations et les courants requis pour le rendre libre, il ne lui fut pas nécessaire de parler ! Il était le Christ ! Jean Baptiste le proclama et, en Judée, tous les hommes et femmes spirituellement forts le savaient.

Puis, un autre grand péché, une activité des plus subtiles, le tenta. Ce fut le genre de péché qui détruisit le Temple de l’Atlantide et de la Lémurie : l’arrogance spirituelle. C’est l’arrogance de la prêtrise qui, versée dans la lettre de la Loi (et ayant perdu l’amour de la Loi à cause de sa supériorité spirituelle), contribua à détruire la manifestation christique.

Ainsi en va–t–il dans la vie de tout homme. Il progresse le long du Chemin, sort de l’obscurité et pénètre dans la Lumière, accepte les Maîtres et avance. Puis, de subtiles épreuves s’efforcent de détruire ce pour quoi il a travaillé pendant des âges. Puisse le Dieu de Lumière et de Vie, alors que vous assimilez de plus en plus de connaissances de la Loi, vous garder tous humbles dans votre savoir. Puissiez–vous acquérir de plus en plus la compréhension des pouvoirs qui agissent aux niveaux intérieurs. Alors même qu’à travers votre propre corps, vous commencez à attirer les miracles et merveilles des manifestations de Lumière, puissent votre humilité croître, votre amour s’intensifier, votre altruisme s’exprimer, jusqu’à ce que plus rien ne s’interpose entre vous et la Présence Christique Ascensionnée à l’heure de votre Victoire totale. Alors, l’Ascension est à votre portée !

En même temps que les Grands Êtres amènent les âmes bien aimées, candidates à l’incarnation, devant le Conseil Karmique, les Seigneurs du Karma attendent, immobiles, que les Maîtres Féminins, la bien aimée Meta et moi–même, amenions également les parents futurs de tous ceux qui auront le privilège de naître. Alors que tous sont ici et que j’adresse

mon appel au Conseil Karmique, puis–je vous demander de vous joindre à moi pour demander en faveur de ceux qui doivent naître le soulagement et la libération de leur karma, quelle que soit sa nature, avant qu’ils ne s’incarnent. Je présente maintenant au Conseil Karmique ma pétition, que vous voudrez peut–être entendre :

« Seigneurs du Karma, bien aimées Dames et Gentilshommes du Conseil Karmique ! Moi, Marie, Mère des enfants de la Terre, qui façonne le cœur de chaque courant de vie à naître, je me tiens devant vous au nom de ceux prêts à s’incarner dans cette période de douze mois. Je me suis trouvée avec ces esprits dans le Temple du Sacré Cœur et j’ai regardé leur karma, construit au cours des âges. J’ai confectionné de mes propres mains, à partir de la meilleure essence que les élémentaux corporels pouvaient me présenter, le Cœur Sacré de chacun. Je vous dis, ô miséricordieux Seigneurs d’Amour et de Lumière, que les habits qu’ils doivent revêtir ne conviennent pas à des dieux et à des déesses. Ils ne vont pas à des êtres magnifiques et spirituels qui, au cours des prochaines dix–huit années, vont essayer de rendre sa liberté au Seigneur du Monde, Sanat Kumara. Les fautes et les péchés de nombreux âges se sont inscrits profondément dans les énergies de leurs corps éthériques et dans les vêtements de chair que les Constructeurs de la Forme devraient tisser dans les mères de la race.

Au nom de ces esprits sur le point de s’incarner, qui ont eu l’honneur spirituel de se présenter en ma propre Présence devant le Grand Sanat Kumara lui–même (durant le mois de mai 1954), vouant leur Flamme Triple de Vie à l’obéissance, je vous présente ma requête : puisqu’ils ont fait ce vœu et en compensation de cette génuflexion volontaire, de l’humiliation de leur fierté, de l’acceptation, dans la liberté de leurs corps intérieurs, de l’existence et de la présence de la Hiérarchie Spirituelle, je demande ce soir pour ces enfants des corps de chair bons, entiers, limpides et purs. Je demande des yeux trop purs pour voir l’iniquité, des lèvres qui ne diront que des mots d’amour et de lumière, des membres fermes et forts, des corps, temples vivants éclatant d’amour et de lumière, des cerveaux bien équilibrés pour recevoir les directives du Je Christique, des organes à leur place parfaite et en ordre parfait de fonctionnement.

Je le demande au nom de la Vie et au nom de Jésus–Christ Ascensionné. Je suis prête à offrir sur l’autel du Conseil Karmique autant de mes énergies personnelles, autant de mon temps et autant de mon Être qu’il sera exigé en compensation de ce que vous ne trouverez pas dans le vœu de ces courants de vie de servir Sanat Kumara.

Grands Seigneurs d’Amour et de Lumière ! Les enfants à naître sont l’espoir de demain. Donnez–leur des vêtements qu’ils puissent habiter dans le confort et la paix ! Donnez–leur des vêtements qui soient sensibles à leur propre Saint Je Christique, afin que celui–ci puisse en prendre le contrôle complet dès le moment de la naissance !

Donnez–leur, ô grands Seigneurs de la Vie, la plénitude de la miséricorde de Kwan Yin !

O, bien aimée Déesse de l’Opportunité, nouvellement couronnée Reine du Ciel ! Toi, mon successeur, je te parle et te demande l’opportunité pour les âmes à naître, l’opportunité pour chacune d’entre elles ! Puisses–tu l’accorder comme le dernier don de mon règne alors que tu deviens la Reine éblouissante du Ciel. O Portia ! Enfant d’Amour et de Justice ! Moi, Marie, te parle et dépose ma cause entre tes douces mains ! »

Merci, mes bien aimés, de votre assistance. En même temps que le sentiment de dévotion chargé de mon énergie remplit l’atmosphère, laissez vos propres énergies, associées à mon humble pétition, faire ce qu’elles peuvent !

Merci et bonne journée.

Mémoires de Marie 3

Messages de Marie – Troisième série

Expériences personnelles et pensées du premier vendredi saint ;

l’apprentissage de Marie et sa faculté de conserver le Concept Immaculé ;

sa détermination à le conserver aujourd’hui pour chaque être humain ;

son intérêt et service particulier à la vie : activités du Temple du Sacré-Cœur aux niveaux intérieurs

Enfants bien aimés, savez–vous quel anniversaire nous fêtons aujourd’hui ? Celui du premier vendredi saint, quand me fut octroyée la merveilleuse opportunité de devenir la Mère de chacun d’entre vous, Mère de toutes les âmes, des précieux esprits, pleins d’aspirations, appartenant à l’évolution de cette planète. De par cette fonction, j’ai le privilège d’aimer et de prendre soin de tous, d’envelopper chacun dans un rayonnement personnalisé d’intérêt et de sollicitude maternelle, jusqu’au jour où tous auront atteint la pleine maîtrise dans la lumière ! Le matin de ce premier vendredi saint, je montai seule le coteau d’une triste colline, Mère d’un Être ; j’en redescendis quelques heures plus tard, Mère de millions ! Est–ce que ce ne fut pas une chance ? Ne fut–ce pas le couronnement de la gloire plutôt qu’une douleur ? Ce vendredi saint fit de moi, femme d’intérêts individuels, une Mère cosmique de toutes les âmes si chères au Cœur de Dieu, et je m’en souviendrai toujours ! Il en va toujours ainsi dans une expérience personnelle : lorsque vous donnez ce qui vous est le plus cher et, bien que cela vous déchire le cœur, le retournez à l’Universel selon la volonté de Dieu, la bénédiction divine est suprêmement généreuse. Là, où avant, un Être m’était le plus précieux, naquit l’amour pour la multitude. Mes chers, comment puis–je vous décrire l’exaltation de l’âme, lorsque s’élèvent la conscience, les sentiments et que vos bras deviennent les bras éternels qui enveloppent toutes les consciences de la Terre, avec les mêmes but et intensité qu’ils avaient pour un Être ou pour quelques–uns ? Mon ministère et mon expérience en sont un exemple magnifique parce que, à cause de la nature même du service que Jésus était destiné à rendre, je dus passer par une initiation pour me perfectionner à focaliser et concentrer mes énergies, ma substance, ma protection et ma vie sur un seul courant de vie. A cause de l’importance capitale de l’Instant cosmique, je ne fus pas autorisée à laisser vagabonder mon attention. Puis, d’un seul coup, cet Être me fut enlevé, lui qui avait été le foyer de tous mes soins, de toute ma vie, de tout mon amour et de ma sollicitude. Imaginez toutes ces nuits de veille et de prières, tous ces jours d’appels à l’aide adressés à Dieu, puis, cette injonction venue du Cœur du Père universel : que j’étende ma sollicitude à tous ! Tout cela d’un seul coup.

Mes bien aimés, voyez comment, dans sa sagesse, procède la Grande Loi en construisant une dynamique ! Elle focalisa un pouvoir de concentration, d’amour et d’altruisme, de pureté et de dévouement sur un centre qui, à un Moment cosmique, fut transpercé par la Flamme du Cœur de l’Universel pour lui donner une dimension planétaire ! Observez la bonté de la Loi à ne laisser aucun vide, pas un seul instant d’affliction avant que l’Esprit de l’Un commandât : « Mère, voici tes enfants ; enfants, voici votre Mère ! » A l’instant même où ces mots furent prononcés, la Flamme de mon cœur explosa et, en même temps que j’abandonnais l’esprit de Jésus au sein du Père éternel, je fus inondée de ce rayonnement grandiose de l’amour pour tous ! O, bonté de Dieu, grâce de la vie en cette heure de notre initiation ! Je parle avec autorité quand je dis que vous n’êtes jamais, jamais seuls ! Ce que vous construisez humblement dans votre vie de tous les jours, à chaque heure, forme un foyer qui, à chaque instant, peut être amplifié comme le fut le mien. Toutes les énergies de mes corps se moulèrent dans une succession d’expériences journalières, humbles en apparence, créant une forme qui devait devenir ma force, mon équilibre et ma santé mentale à l’heure où j’en aurais besoin. De même, vous aussi construisez votre force dans la quiétude des jours avant que ne se présente l’opportunité qui sera votre destinée individuelle. Nul ne sait quand arrive cette heure, car elle n’est la même pour personne. Pour moi, ce fut au Calvaire ! Pour chacun d’entre vous, vos expériences terrestres culmineront en un grand apogée cosmique et puis, la grâce de la Cause Universelle Première vous bénira et vous soutiendra jusqu’à l’accomplissement de votre victoire. Sur cette colline, il me fut demandé de rester vigilante et pleinement consciente durant toutes les heures de la crucifixion. Je crois que vous aimerez savoir ce que je pensais pendant que je veillais. Je restai debout et conservai dans ma conscience la Conception Immaculée de la Vie Éternelle, en m’efforçant de reproduire dans le corps physique l’initiation par laquelle j’étais passée au temps où Jésus et moi–même n’étions pas encore incarnés. Je restai debout et tins pour mon Fils le foyer christique concentré de la Flamme de Résurrection et, pour ce faire, je concentrai toutes mes énergies sur le modèle heureux de toutes nos expériences vécues.

Je commençai par me souvenir du Conseil au cours duquel le Seigneur Maitreya, dans sa grande miséricorde et sa bonté, me donna l’occasion de conserver le Concept Immaculé de l’Homme divin envers et contre les pressions de l’initiation. Au cours de cette initiation soufflèrent les vents spirituels, et les pressions de mes pensées et sentiments intimes, de même que ceux projetés sur moi par la Fraternité, tentèrent de briser ma ligne de pensée ainsi que mon modèle de pensée et de sentiments pour permettre l’intrusion d’autres idées, même bonnes, dans la visualisation de l’image parfaite que je gardais. Je me souviens de la douce voix du Seigneur Maitreya, donnant sa bénédiction et disant (au terme de trois heures d’initiation) : « C’est bien, Marie. Rappelle–toi cependant que les vents et pressions que tu as ressentis dans la pleine liberté de tes corps intérieurs ne sont rien en comparaison de ceux qui exsudent de la conscience de l’humanité et que tu ressentiras. Celle–ci, dans son impureté, son égoïsme et sa violence, les dirigera contre toi, ton époux et ton enfant lorsque votre mission aura commencé. » Debout dans la tourmente de la colline du Calvaire, voyant la cupidité dans la conscience de ceux qui aimaient le spectacle et s’en réjouissaient, je me souvins de ces paroles et, dans chaque fibre et cellule de mon être, je m’accrochai à ce Concept Immaculé du Christ ressuscité, élevé et respirant. Par chacun des atomes de mon être, j’appelai le Seigneur Maitreya, la bien–aimée Vesta, le bien–aimé Hélios, le bien–aimé Gabriel et tous ceux qui m’avaient apporté leur assistance. Je priai : « O Dieu, aide–moi maintenant dans le monde de l’apparence physique, alors que je porte ce vêtement de chair, élément du corps mental et émotionnel de la Terre ! Aide–moi à garder le Concept Immaculé pendant toutes ces heures ! » Et je perçus la réponse du cœur du Soleil ; je vis la Présence de Vesta ; je vis au–dessus de Jésus la Présence radieuse, lumineuse du Seigneur Maitreya ; je sentis l’envergure de la Présence aimante et lumineuse de Gabriel ; je reconnus mes Amis, qui seront vôtres aujourd’hui si, simplement, vous les appelez. Alors, je pensai à une nuit d’hiver d’il y a longtemps, et à une simple étable. Je pensai à Joseph, mon affectueux mari. Mon cœur bondit vers lui et, en moi–même, je suppliai : « O Joseph, si seulement tu pouvais être là, avec moi, maintenant ! Si seulement la force de ta lumière pouvait me soutenir, aujourd’hui, alors que je garde le Concept comme nous le faisions autrefois, pendant toute la jeunesse de Jésus, avec tant de bonheur, et jusqu’à ce jour. O, puisses–tu être avec moi, maintenant, comme nous le faisions si souvent à la porte de notre maison, visualisant cette forme innocente et assistant à sa croissance dans la maîtrise ! » Et Joseph fut là, avec moi, en esprit bien sûr ! Amis de lumière, amis qui tissez des liens pour l’éternité, certains parmi vous furent alors avec nous et se souviennent de ce jour !

Je pensai aussi à ce long et pénible voyage en Égypte, aux nuits sans sommeil quand nous fuyions devant les soldats d’Hérode, à notre entrée dans le Temple où nous retournâmes des années plus tard. J’évoquai ces souvenirs dans mon corps éthérique, gardant mon esprit fixé sur le plan et modèle de perfection, m’agrippant à chaque bonheur, à chaque souvenance qui effaçait l’apparence du moment. Imperturbable, je continuai à tenir le Concept Immaculé et, à l’heure voulue (car le temps est un grand guérisseur), son œuvre parfaite se réalisa, et je devins le Récepteur merveilleusement béni des âmes des hommes. En compagnie de Jean, emplie de paix intérieure et d’exaltation, je pensai en quittant cette colline et Jérusalem: « Ah ! Jérusalem, ville capricieuse ! Il y a juste une semaine retentissaient tes hosannas, mais, dans trois jours, tu seras vouée à être le théâtre d’un drame dont on se souviendra pendant des âges. Tes temples s’effondreront, tes murs délabrés s’écrouleront et les voix qui s’étaient élevées pour réclamer la crucifixion seront réduites au silence. »

Dans la paix, Jean et moi–même nous rendîmes à Béthanie et y restâmes jusqu’à ce que les jours se fussent accomplis et que la Résurrection fût un fait. C’est là que mon Fils triomphant, lors d’une visite postérieure, établit un foyer pour la Dispensation chrétienne, et nous y résidâmes pendant trente longues années, jusqu’à ce que j’eusse le privilège d’être convoquée et de rejoindre le groupe céleste d’Êtres qui sont rentrés à la Maison pour ne plus la quitter. Voilà, c’est fait et c’est écrit ! Il y a tant de courants de vie qui contribuèrent à la richesse de notre amour dans cette vie. Parmi eux se trouvent les Anges, les bien aimés Gabriel et Michel, les bien aimés Joseph (Saint Germain), Jean, Pierre et Jacques, de même que beaucoup d’entre vous, aujourd’hui dans cette salle. Êtres aimés, dans notre liberté, nous ne vous avons pas oubliés. Que vos cœurs soient bénis, vous êtes tous mes enfants ! Vous savez que j’ai le pouvoir de garder le Concept Immaculé (et peut–être l’ai–je gagné par un dur travail), mais ce que j’ai fait pour Jésus, j’ai maintenant fait le vœu devant Dieu de le réaliser pour les dix milliards d’âmes de la Terre qui se trouvent sur le chemin du retour à la Maison. Je garde aujourd’hui le Concept Immaculé pour chacun avec la même intensité que je l’ai fait pour mon Fils bien aimé. La crucifixion ne sera pas terminée tant qu’un homme, une femme ou un enfant sera dans l’affliction. La crucifixion de chaque fils et fille de l’homme n’a pas la magnitude de notre expérience, mais je vous promets que par ma foi, ma consécration, ma capacité à conserver cette vision pour vous, chacun d’entre vous sera libéré! Merci, mes bien aimés, d’accepter ma promesse. Le sentiment d’acceptation, éclatant de votre flamme du cœur, est votre liberté ! Même si vous pensez que votre croix personnelle est lourde à porter, même si vous croyez que les clous dans vos mains et vos pieds sont douloureux, je vois en vous toutes et tous le Christ vivant et ressuscité, jaillissant de la tombe de votre conscience humaine. Je vois ce Christ se dresser, transformé, comme je vis mon Fils sur la colline du Golgotha.

Pouvez–vous résister à cette vision, cet espoir, cette foi ? Non !

Vous savez, une mère ne peut être convaincue que son fils ne vaut rien. Aucune mère authentique ne peut accepter, même face à l’action physique et à la preuve, que le cœur de son fils est mauvais, car au plus profond d’elle même, elle sait la perfection de son Je réel. Pour vous tous, je me tiens devant le Soleil dans le Ciel, je me tiens dans les Salles du Karma, devant le Conseil Karmique. Je me tiens devant chaque Être, chaque Puissance, Force, Vertu, Loi et devant toute activité de l’Un Universel et je refuse d’accepter qu’un seul courant de vie soit capable de soutenir indéfiniment le mal ! Ma lumière et mon amour produiront le bien de tous les courants de vie, comme ma lumière et mon amour le firent à travers Jésus pour promouvoir sa maîtrise !

(L’audience se lève pour manifester sa gratitude.)

Merci, mes bien aimés, s’il vous plaît, veuillez vous rasseoir !

S’il est une chose que, dans ce monde, j’aime faire, c’est bien de rendre la vie plus commode. Vous savez, dans nos activités de guérison au travers des Temples, je dis toujours aux Dévas et aux Frères et Sœurs qui m’assistent de rendre les énergies des corps physiques aussi confortables que possible. Voyez–vous, la conscience n’est pas réceptive à la guérison, à la grâce ou à la vertu lorsque le corps est amer ou dans l’inconfort. C’est pourquoi je vous suggère individuellement, en particulier lorsque vous venez en classe, de rendre votre corps aussi confortable que possible, mais d’une manière alerte et positive, non pas léthargique ! C’est ainsi que vous pourrez recevoir notre bénédiction.

Nous nous trouvons aujourd’hui à un moment cosmique, et je voudrais vous en parler brièvement pour vous demander la collaboration de vos énergies. Comme je vous l’ai déjà dit, j’ai le privilège de créer le cœur physique de tout enfant à naître. Le Temple du Sacré–Cœur, dans lequel Jésus et moi–même travaillons, a pour fonction d’attirer autour de l’âme, avec l’aide de l’élémental corporel, la substance qui fera du Cœur Sacré le Tabernacle de la Triple Flamme Immortelle de Vie. Pour créer ce cœur, nous employons la substance la plus parfaite du courant de vie.

En ce moment, tous les sept Grands Seigneurs du Karma se trouvent dans les Salles du Karma. Les âmes de tous les courants de vie susceptibles d’être autorisées à s’incarner au cours des douze prochains mois leur sont présentées. Parmi elles, le Conseil Karmique choisira celles qui auront l’occasion de s’incarner. Pour une âme choisie, deux autres seront refusées. Car telle est la Loi. Jusqu’ici, dans le cadre des activités ordinaires de la vie, le choix se faisait de manière tout à fait impersonnelle, sans que l’accent fût mis sur la prépondérance de courants de vie spirituels. Toutefois, le bien aimé Maître Morya et d’autres Maîtres intéressés ont développé l’idée de demander aux Seigneurs du Karma l’opportunité d’amener à l’incarnation des gens spirituellement éveillés qui feront avant de naître le vœu d’obédience au bien aimé Sanat Kumara. Ces gens travailleront à leur liberté pendant toute la période actuelle, à dispenser à l’humanité dans son ensemble la connaissance de la Grande Fraternité Blanche, à coopérer avec les Maîtres Ascensionnés et avec la Volonté de Dieu et, plus généralement, à servir la vie. Cette pétition a été présentée hier soir par le bien aimé Sérapis Bey, et je lui en serai éternellement reconnaissante. Vos décrets, vos chants, vos appels au Grand Conseil Karmique pour l’octroi de cette opportunité auront une grande importance, et nous espérons que, pour dimanche prochain, nous aurons une réponse de cet auguste Conseil.

Puis–je faire une petite digression ? Voyez–vous, notre amour pour Sérapis Bey est très grand. En qualité de Chef de la Fraternité de Louxor, en Égypte, il nous apporta, à Jésus et à moi–même, une grande assistance. Avant le ministère public du bien aimé Jésus, mon Fils et moi retournâmes en Égypte et nous passâmes trois ans à Louxor, au terme desquels nous devînmes tous deux Maîtres de l’Initiation finale, qui est la mission particulière de cette Retraite, c’est à dire le retrait conscient du courant de vie de son corps et sa réintégration par la respiration contrôlée. Cela fut fait dans le but de nous préparer à l’épreuve suprême de Jésus. Étant si proche de mon Fils, je passai également l’initiation afin que ma conscience pût faire une avec la sienne pendant cette expérience.

Rien que pour vous montrer l’immensité du programme : il y a plus de trois cents millions d’âmes candidates à la réincarnation ! Cela peut vous paraître énorme, mais rappelez–vous qu’il y a approximativement sept milliards d’âmes qui attendent leur tour aux Portes de la Naissance ! Actuellement, environ trois milliards d’âmes sont incarnées (N.d.T.: 1954). La loi veut qu’approximativement un tiers des dix milliards d’âmes appartenant à cette planète soient incarnées, pendant que les deux autres tiers vivent dans les royaumes intérieurs. Ainsi, trois cents millions n’est pas un pourcentage exagéré par rapport à sept milliards. Il est prévu que les sept milliards d’âmes actuellement désincarnées passeront par les portes de la naissance avant la fin de la période courante de vingt ans. Vous voyez qu’il s’agit là d’une énorme tâche. Actuellement, les trois cents millions se présentent en une lente procession devant les Seigneurs du Karma. Ils doivent être sélectionnés, séparés et examinés suivant leur degré de conscience. Cet examen se pratique par groupes, lorsque les consciences ne sont pas suffisamment illuminées pour pouvoir s’incarner dans des corps spirituellement éveillés, mais il s’effectue aussi individuellement, quand le courant de vie est spirituellement ouvert et quand son service est potentiellement utile à la race. Si la pétition de Sérapis Bey est acceptée, alors il y aura au mois de mai un rassemblement où, aux niveaux intérieurs, ces âmes se verront offrir l’occasion de faire le vœu d’obéissance au bien aimé Sanat Kumara. Si elle s’accomplit, cela devrait être un événement grandiose, et si vous, gens du monde extérieur, vous vous arrangez pour tenir vos séances en même temps, nous ne pourrons manquer de percevoir la reconnaissance de la Grande Loi.

Dès maintenant, et cela jusqu’à dimanche, si vous pouvez trouver le temps et l’énergie de faire des appels de dispensation au Conseil Karmique, afin que soient choisies pour l’incarnation exclusivement des âmes spirituellement évoluées, cela aidera formidablement la Terre. Puis, bien sûr, il y aura grand besoin d’appels en faveur de ces âmes qui s’incarnent, car, voyez–vous, elles seront spirituellement plus avancées que leurs parents. Si les courants de vie avancés ont la faveur du vote, il n’y aura pas suffisamment de parents illuminés pour les guider et les garder, et nous devrons demander la purification et l’illumination des consciences dans les foyers où ces nouveaux enfants arriveront. Merci infiniment de l’intérêt que vous montrez pour ce sujet très important. Ce matin, alors que votre attention se porte vers notre bien aimé Jésus et vers moi–même, je vous apporte notre amour et notre gratitude pour la profondeur de votre sentiment, pour votre magnifique harmonie et pour cet exquis champ de force. C’est une chose délicieuse que d’être reçus par vous, et la bienvenue que vos sentiments expriment vis–à–vis de ceux d’entre nous qui s’occupent de vous, rend possible la radiation que nous épanchons aujourd’hui sur l’humanité entière.
Merci et bonne journée !

mémoires de marie 2

Messages de Marie – Deuxième série

Sur l’importance de la méditation et de la contemplation ;

sur l’importance des dynamiques accumulées dans les décrets ;

sur le service de Marie pour la formation du Cœur Sacré ;

sur la grande initiation de Jésus, sur les rencontres de Jésus avec Marie et les disciples durant les quarante jours après la Résurrection.

Enfants bien aimés, je viens vous adresser mon amour et ma gratitude pour le profond intérêt que vous portez à la vie, et je m’efforce de vous montrer par transmission de conscience les voies et les moyens par lesquels vos mondes individuels peuvent être remis en ordre divin.

Je fais cela pour que vous puissiez être vous–mêmes des conducteurs de la Présence de Dieu dont, mentalement, vous avez admis qu’elle remplit l’univers, mais qui demande la confirmation de vos sentiments pour pouvoir être active à travers vous dans le monde de la forme.

Dans une certaine mesure, chacun de vous est un pont conduisant la conscience des royaumes intérieurs dans le monde de la forme et agit à titre de médiateur (comme je le fais aux niveaux intérieurs) entre la plénitude de Dieu et les Intelligences qui le représentent, d’une part, et l’esprit de la masse d’autre part. L’humanité peut contester tant qu’elle veut la nécessité de cette médiation entre la plénitude de Dieu et la conscience externe. La Loi de la Vie, l’Intelligence qui gouverne le grand Plan universel de la Création, a fourni par miséricorde ces transformateurs–réducteurs. Il en est ainsi pour que ceux qui sont descendus volontairement et consciemment dans l’arène soient pourvus d’une chaîne d’énergie par laquelle affluent les bienfaits, la grâce et la vraie vie spirituelle (qui soutient leur âme).

Au moyen de cette chaîne (et quand les énergies volontaires de leur propre monde le désirent), ils peuvent s’élever à nouveau vers leur état légitime et assumer leur place de Fils et Filles du Plus Haut Dieu Vivant. De la même manière que l’araignée tisse sa toile au moyen de son propre corps et l’utilise comme moyen de transport dans ses allées et venues, le pont de l’énergie de vie se construit à partir de l’essence même de la Divinité. Les messagers et les courants de vie (qui peuvent n’avoir avec le Royaume de Perfection qu’un lien partiel) transportent cette énergie afin qu’elle infiltre la conscience et stimule l’amour de la Vérité. Chaque fois que cela est possible, ils agissent eux–mêmes comme instruments de la foi par lesquels l’œuvre se manifeste.

Chacun de vous a développé (à travers les âges et les siècles) certaines dynamiques qui font de vous des conducteurs de qualités spécifiques représentant la nature de Dieu. Ces dynamiques sont votre don individuel et volontaire à la vie. Ce sont vos trésors accumulés dans le ciel. Ils sont cette partie de vous que nous pouvons utiliser pour extérioriser notre travail et notre service dans le monde de la forme. Ils sont en fait la seule partie de tout courant de vie qui nous concerne. Notre désir permanent est d’accentuer et d’extérioriser de plus en plus de nature de Dieu par le levain de chaque courant de vie individuel. Ce levain peut être la foi, la pureté, la paix, le bonheur, ou ce peut être encore une dynamique d’enseignement ou de guérison. Ces exemples ne sont là que pour vous donner un petit aperçu de la manière dont nous, dans la Hiérarchie, travaillons en nous entourant de certains courants de vie dont nous pensons qu’ils peuvent servir du mieux possible le Plan divin en collaboration avec notre vie. Alors, nous nous efforçons de relier nos énergies à ces individus par tous les moyens à notre disposition.

Nous relions nos énergies à l’humanité par la radiation, mais aussi à travers la contemplation de notre Présence par vos êtres bénis. En de rares occasions, lorsque la vie nous octroie ce privilège, nous connectons notre rayonnement à votre conscience par la parole prononcée. Dans tous les cas, tout Être parfait contacte des êtres non ascensionnés uniquement pour étendre les limites du Royaume, pour étendre la radiation de perfection et projeter davantage de lumière et de dons de Dieu dans le monde de la forme, de même que dans le royaume psychique et astral qui constitue l’atmosphère de votre planète.

Mon service à la vie a trait à la création du cœur à travers lequel le Feu Sacré se concentre et s’écoule dans le monde de l’apparence et, pour un temps, donne à la personnalité son existence et son identité. C’est un service intéressant sur lequel il convient de donner quelques éclaircissements. Vous l’utilisez vous–mêmes pour créer un noyau fait de cellules vivantes, êtres intelligents doués de libre arbitre. Toutefois, celui-ci est différent du cœur fait d’énergie intelligente vouée à l’obéissance, comme l’est le cœur physique de l’individu. Quand la faculté de recevoir un nouveau corps terrestre est octroyée au courant de vie et que les Seigneurs du Karma l’ont approuvé, le bénéficiaire est conduit dans mon Temple. Ensemble, nous considérons la substance et l’énergie que l’âme a utilisées, peut–être durant des éons, et qui sont l’héritage personnel et naturel de cette âme, pour former l’enveloppe dans laquelle elle devra évoluer.

Comme je l’ai dit, c’est à partir de la substance élémentale que nous nous efforçons de façonner d’abord le cœur, qui est le calice de la Flamme de Vie Triple et Immortelle. Les cellules du cœur sont choisies parmi les plus développées des substances élémentales constituant le corps physique, car ce sont elles qui, au cours du service à la vie, nécessitent le plus de résistance et de durée, pour supporter le battement qui donne la vie à l’enveloppe. Voilà pourquoi sont utilisés pour le cœur les électrons les plus développés parmi ceux qui vont former le corps physique. Ils sont attirés dans le corps de la future mère et s’intègrent à sa chair, avant même que la conception ait eu lieu. Puis, par le fait de la merveilleuse intelligence des Constructeurs de la Forme, les cellules du cœur appartenant à la nouvelle âme se séparent du corps de la mère, repoussant toute substance parentale, et forment le Calice exquis enveloppant la Triple Flamme de Vie. C’est un processus magnifique, mathématique et d’une telle exactitude scientifique que j’aimerais pouvoir vous montrer sur écran toute la précision avec laquelle les Constructeurs de Forme magnétisent la substance appartenant à l’âme qui va naître et, de deux cellules, en rejettent continuellement une jusqu’à ce que le cœur soit formé.

Exactement de la même manière et dans la même mesure, les cellules qui doivent former le cœur spirituel d’une communauté, d’un mouvement, d’une grande nation, d’une planète, d’un univers ou d’une galaxie, sont choisies à partir des courants de vie qui ont développé la plus grande endurance et la plus grande pureté. Ce sont eux qui ont mérité au cours des âges le privilège et l’honneur de former la voûte de protection tout autour du Feu Sacré qui doit être projeté et répandu pour le bien des masses.

Le grand corps de l’humanité n’a pas trop de cellules qui puissent être utilisées pour la constitution d’un cœur spirituel. Parmi les spirituellement alignés, les élus, nous trouvons sept types distincts de dynamiques et de consciences individuelles qui peuvent être employés dans les sept centres ganglionnaires du Corps Spirituel du Christ. Ces gens sont sensibles à l’élan d’une Nouvelle Activité. Ils savent qu’ils sont destinés à, disons, faire partie de quelque organe vital dans une grande entreprise actuelle, que ce soit un mouvement mondial ou une activité politique locale. En réponse à cet appel, ils se portent quelquefois candidats pour une position à l’intérieur du cœur, alors qu’ils appartiennent à un autre centre. Et le même genre d’intégration se produit constamment : des cellules sont attirées dans le cœur, se purifient et s’adaptent l’une après l’autre à leur place parfaite. Puis elles s’efforcent, chaque fois que cela est possible, d’attirer d’autres cellules dans leur propre organisme vital.

Voilà l’activité dans laquelle vous êtes engagés aujourd’hui, mes bien aimés.

Vous êtes plus ou moins la substance formée par les mains et les cœurs d’Intelligences plus grandes que vous. Dans ce grand ordonnancement, chacun de vous trouve sa place parfaite.

Nous qui pouvons voir, nous avons, avec un soin infini, planifié la création du Cœur Spirituel. Celui–ci sera le fournisseur d’énergies vivifiant le grand Corps Spirituel qui sera le Christ Cosmique du futur, constitué par les dix milliards d’âmes destinées à développer et à incarner la maîtrise sur la Terre. La création d’un cœur est l’opération cruciale de la création d’un corps physique. Ce l’est aussi pour la création d’une organisation spirituelle. Elle requiert une application formidable de la part de toute âme sommée par la Loi, même pour celle qui n’est que mollement chevillée au plan. Puisque cette année, j’ai l’honneur et l’opportunité de contacter les masses, j’ai aussi le privilège de travailler avec ceux d’entre vous qui ont choisi de voir le dessein derrière la confusion et le chaos apparents.

Ainsi que ma propre dynamique m’y autorise et que la sagesse accumulée au cours de mes siècles d’activité dans la formation des cœurs me le permet, je m’efforcerai de vous aider dans votre tâche.

Si, pendant la gestation, les cellules qui doivent constituer les sept grands centres n’arrivent pas à se polariser correctement pour une raison ou une autre, ou ne sont pas maintenues parfaitement en orbite, l’instrument d’incarnation physique devient défectueux. La sélection spirituelle, selon laquelle chaque courant de vie prend sa place parfaite et y réside, est une condition préalable essentielle pour que nous puissions entreprendre et étendre notre effort d’élever, de racheter les masses et purifier toutes les fonctions qualifiées de façon discordante dans le corps spirituel de la race.

Nous vivons un temps secret et sacré, un temps où moi–même, me rappelant mes propres expériences, suggère que vous méditiez ces choses dans votre cœur et les immergiez dans vos prières. Demandez à votre propre Je Christique la grâce de vous illuminer, et alors, sans exagération, efforcez–vous d’être la meilleure cellule possible à la place qui vous revient.

J’ai pensé que, cette année, je pourrais faire un don plaisant à la vie en rapportant quelques expériences encore inédites de notre vie en Judée. De temps en temps, quand l’occasion le permettra, je vous en apporterai le souvenir par le rappel de certaines scènes et portraits.

Avant la grande initiation de notre bien–aimé Jésus, nous avions l’habitude de nous retrouver dans une relative intimité lors des rares instants où le public ne réclamait pas notre assistance. Nous parlions alors des moyens par lesquels nous pourrions le mieux perpétuer la Vérité, préserver la clarté du message de Jésus et en faire don à la postérité sous forme de loi exploitable. Durant les années de vie de mon Fils, je me vouai presque entièrement à conserver pour lui le Concept Immaculé. Je ne m’engageai dans aucun autre service, hormis celui de l’entretien de mon ménage. Je m’efforçai de vivre dans un état permanent de contemplation de son humanité divine, en intensifiant sa maîtrise par la pression de mes pensées et sentiments.

Après que notre bien–aimé Joseph eut été écarté de la scène de la vie, j’éprouvai une responsabilité double de conserver le Concept Immaculé. Je peux vous dire en toute sincérité que je ne me séparai pas sans beaucoup de regrets de la grande force, de la grande sérénité et de la dignité de Joseph, pour continuer mon chemin plus ou moins seule. Toutefois, la Loi de la Vie et les Seigneurs du Karma avaient déterminé qu’il en serait ainsi et que lorsque sa mission serait terminée, comme tous les autres avant lui, il replierait sa tunique autour de lui et retournerait dans le Cœur du Père.

Rester fut mon opportunité. Parfois, Jésus et moi, ensemble dans le calme d’une soirée, évoquions les divers aspects de son ministère qui devraient être soulignés. Plus d’une fois, nous parlâmes de la nécessité de passer au travers de l’apparence de la mort dans le but de prouver l’immortalité de la Vie et de démontrer que l’homme, par sa propre conscience, pouvait transcender la mort et maîtriser un vêtement qui, selon toute apparence, avait perdu sa vitalité. Dans la Retraite où cette initiation a lieu, à Louxor par exemple, il est relativement aisé pour un initié bien entraîné de déconnecter ses sens du monde qui l’entoure et de suspendre son souffle de manière à ce que le corps soit quasiment ‘mort’. Cependant, réaliser cet acte consciemment au milieu de centaines de consciences haineuses et incontrôlées est une initiation d’un autre calibre ! Mais la conscience externe est telle qu’à moins d’exécuter elle–même la sentence de mort, l’humanité n’aurait jamais cru que la Résurrection était authentique et qu’elle n’était pas l’illusion d’un tour de fakir ou d’une manifestation d’hypnotisme. Je peux vous le dire franchement : ni Jésus, ni moi–même ne trouvâmes jamais agréable la nécessité qu’il dût passer par ce grand service à la vie.

Lorsqu’il demanda que cette coupe lui fût ôtée des lèvres, c’est parce que personne, ascensionné ou non, n’était certain que la victoire d’une démonstration publique était assurée. Sachez que toute la violence psychique et astrale accumulée depuis la chute de l’homme était dirigée contre une telle démonstration par des individus incarnés qui permettaient à ces forces maléfiques de les utiliser comme des marionnettes. Ils s’en firent les acteurs sur la scène de la vie, essayant de détruire la sérénité et l’équanimité de l’initié. Il fallait compter non seulement avec les masses pitoyables qui s’étaient ouvertes à ces forces, mais aussi avec des influences plus subtiles et plus puissantes qui s’étaient juré de faire échec à cette mission.

Depuis le jour où le prétendu miracle de Cana fit connaître le nom de Jésus au grand public, je fis ce que vous appelleriez en termes d’Eglise une neuvaine perpétuelle. Je passai des heures et chaque moment qui n’était pas consacré aux nécessités d’entretien de nos corps dans la contemplation et la prière pour l’accomplissement, par lui, de la victoire de la Résurrection.

Luc était médecin, et Jésus l’avait initié en privé à quelques–unes des activités subtiles de la guérison. Malgré cela, le disciple disait souvent : « Je ne pense pas que cela soit réalisable ! » Pourtant, comme vous le savez, cela fut magnifiquement fait, avec l’assistance du Maha Chohan et d’amis bien aimés, ascensionnés et non ascensionnés.

La mémoire et la gloire de cette expérience demeurent vives à ce jour ! Je vous parle de cela uniquement parce que vous pourriez vous demander pourquoi nous ne planifiâmes pas mieux le futur. Nos esprits et nos cœurs étaient tournés vers le but d’imprimer cette mission de manière dynamique et positive dans la conscience des gens et de l’y enchâsser, et nous ne pensâmes pas spécialement au–delà du matin de la Résurrection. Ceux d’entre vous qui nous étaient proches en ces jours–là savent que la mission de Jésus fut profondément enracinée dans les corps éthériques que vous portez, de même que les victoires et les miracles rapportés dans les livres de la Bible qui ont fait référence jusqu’à maintenant. Ces relations doivent être revivifiées et publiées à nouveau aujourd’hui comme preuve de ses Vérités et de son grand service cosmique à la Vie.

Toutefois, alors que nous nous rapprochions de cet événement exceptionnel, Jésus et moi–même décidâmes entre nous que je devrais retourner à Béthanie. C’est là que, pour ainsi dire, nous connûmes en ces jours difficiles nos seuls moments de bonheur. Nous nous y sentions à la maison. Nous y avions connu la douceur des fleurs et la joie de l’amitié, celle qui n’est pas empreinte du désir de gain personnel. Nous avions l’habitude de nous asseoir tous les deux et de nous recueillir dans la joie de la Présence de Dieu et de l’autre. Jésus dit : « Mère, je pense que c’est à Béthanie que vous et ceux qui resteront vivrez le mieux les années qui vous sont allouées. Si la Loi le permet, je vous rendrai visite de temps en temps et, au mieux de mes possibilités, je vous apporterai, ainsi qu’à mes amis de cœur, les Lois qui vous fortifieront et vous aideront à secourir les gens. »

C’est ainsi que ce jour sur le Calvaire, quand les heures de l’épreuve furent passées, Jean et moi descendîmes la colline et, se souvenant de la recommandation de Jésus, Jean me conduisit à Béthanie. Les autres disciples nous y rejoignirent peu après le matin de Pâques. Durant les quarante jours précédant l’Ascension, nous eûmes entre nous tous une période d’exquise association. La grâce de cette période nous fut accordée par le Conseil Karmique, car, si les disciples et les croyants au cœur endolori n’avaient pas eu pendant quarante jours cette association avec la Présence mystique de Jésus, je pense qu’ils n’auraient pas conservé la foi !

Le matin de la Résurrection fut un instant très court. L’esprit humain aurait pu le croire imaginé par l’espoir, mais nous eûmes de notre bien–aimé une visite à chacune de ces quarante longues journées, parfois de quelques minutes, parfois d’une heure ! Ainsi, le jour de l’Ascension ne fut pas une séparation aussi difficile que celle du vendredi saint.

Je vais m’efforcer de vous raconter, aussi vite que le temps et vos énergies me permettent d’entrer dans vos mondes, l’histoire de notre séjour à Béthanie et comment nous conçûmes notre plan d’action pour l’Ere chrétienne. C’est une histoire plaisante, heureuse et paisible, celle d’un temps où Jésus nous rendit très souvent visite et parlait avec nous, un temps où nous écrivîmes de nombreuses Vérités, un temps où Pierre, Jacques et Jean rédigèrent des Evangiles qui demeurent encore occultés ! Ils réapparaîtront un jour, comme les enseignements mystiques et intérieurs du Christ. Mon récit est aussi celui d’un temps où des guérisons furent pratiquées, oh! peut–être d’une manière simple et peu ostentatoire, un temps où ceux qui aimaient mon Fils choisirent d’incarner ses enseignements en apprenant les complexités de la guérison mystique. En ce temps–là, j’écrivis aussi pour la postérité certains traités que, plus tard, j’espère soumettre à votre attention. Ce fut un temps où, du cœur libre et de l’Esprit de celui que nous appelions Maître et Ami, les âges encore à naître se déroulaient devant nos yeux. Béthanie gardera toujours une place dans mon cœur et chez ceux qui y participèrent.

Ce matin, je suis venue d’abord pour vous apporter la paix, chers bien aimés, pour confirmer la foi des Maîtres Ascensionnés en votre lumière, pour confirmer la confiance et la croyance de la Fraternité en votre intégrité spirituelle et pour dire à chacun que pour Dieu, vous êtes précieux au–delà de ce qu’expriment les mots. Aux sens humains, cela peut sembler de peu d’importance, mais les pensées et sentiments externes des gens ne sont pas une bonne mesure de ce qui reçoit l’approbation de Dieu.

Enfants bien aimés, regarder les cœurs que vous avez façonnés voici trente, quarante ou cinquante ans, et voir qu’ils ont si peu changé est une chose merveilleuse. Dans beaucoup de cas, on voit même que la lumière de cristal a élevé la vibration de chacune des cellules. De même, il est gratifiant de faire don de belles pièces ouvrées aux enfants de Dieu et de les retrouver conservées par la grâce, souvent patinées par la lumière et le feu de la souffrance pour que le Calice soit plus beau. Un jour, lorsque vous déposerez votre corps et porterez la réplique du cœur dans les Salles du Karma, il sera bon de la voir resplendir, contenant la récolte de toutes vos incarnations. Pour ma part, j’attends ce jour avec joie.

Merci et que Dieu vous bénisse!

mémoires de marie 1

Mémoires de Marie, Mère de Jésus

Cet ouvrage contient plusieurs messages de Marie et certains épisodes de sa dernière incarnation avec Jésus, dont beaucoup ne sont pas mentionnés dans la Bible : quelques séquences de la jeunesse de Jésus, son voyage en Inde, certains détails relatifs à son Ascension et le voyage de Marie en Europe, à Fatima, Lourdes et Glastonbury .

Messages de Marie – Première série.

Son service aux niveaux intérieurs : former le Cœur Sacré de chaque courant de vie à naître ;

le Concept Immaculé ;

magnifier le Seigneur ;

l’importance d’être un ‘conducteur’ de la lumière et de l’amour des Maîtres.

Que la paix de Dieu soit avec vous, enfants bien aimés !

Que l’amour de Dieu et pour Dieu s’élève dans votre cœur jusqu’à ce qu’il devienne le sentiment dominant dans votre conscience et que vous deveniez conscients de la Présence divine dans chacun des atomes et cellules de vos je sincères ! Je connais bien votre cœur ! Il semble que c’était hier que vous vous teniez, purs esprits blancs, devant moi et me présentiez la substance élémentale qui formerait votre vêtement de chair dans la prochaine incarnation. Chacun d’entre vous avait été appelé devant les Seigneurs du Karma, avait reçu l’opportunité de s’incarner à nouveau et présentait les énergies qui devraient constituer l’enveloppe à travers laquelle votre âme pourrait chercher la compréhension et la liberté finale. Depuis que je suis entrée dans les Royaumes de Lumière Éternelle, j’ai eu le privilège d’aider à la création du Calice (le cœur) qui renferme le Feu Sacré, autour duquel se forme la substance élémentale de la chair. C’est dans ce calice que brûle le Feu de l’Immortalité. Au cours de chaque cycle de douze mois, tout courant de vie qui doit s’incarner sur Terre durant cette période pénètre dans mon aura. Ensemble, nous confectionnons le cœur physique qui enchâssera le Feu Sacré de la vie durant l’entier espace de vie. C’est pourquoi, lorsque j’entre dans une pièce et souhaite la bienvenue aux cœurs, âmes et esprits des personnes présentes, je prends un grand plaisir à contempler mon propre ouvrage. Je me réjouis quand arrive le moment où commence à s’étendre la Flamme dans ce cœur sacré, dissolvant les ombres, et quand, un jour, elle jaillit en une grande transfiguration du je dans la Présence.

C’est au travers de ce processus d’utilisation du Feu Sacré que, par alchimie divine, la substance de base est attirée dans la Pureté divine. Il s’agit de la même méthode que celle par laquelle chaque Courant de vie Ascensionné est entré en pleine possession de l’immortel Habit électronique, la Robe sans couture de l’éternité.

Puisque nous avons la grande occasion de conserver l’attention de l’humanité toute cette année sur notre présence et notre service à la vie (Les bien aimés Marie et El Morya ont été Marraine et Parrain de l’humanité pour l’année 1954) j’essaierai de transmettre aux étudiants (de même qu’à ceux qui me rendent visite au Temple de la Résurrection et dans n’importe quel sanctuaire ou retraite où se trouvent mon Foyer et ma Flamme) la conscience de l’Immaculée Conception, cette conscience que j’ai développée au cours de siècles de dévouement de mon esprit et de consciente loyauté envers Dieu.

Quand le bien aimé Jésus était un tout petit garçon, il manifestait déjà la pureté de l’esprit. Il était né avec une beauté naturelle de la conscience. Il n’avait aucun karma. Il n’y avait aucune tache sur son âme, aucune imperfection dans ses pensées et sentiments qui aurait pu contaminer la parfaite expression de son mental, de son corps, de son esprit. Pur et parfait comme l’était Jésus, ses facultés sensorielles étaient beaucoup plus développées que celles de n’importe quel enfant né d’une femme. Il avait une vue parfaite, une ouïe parfaite, un toucher et un odorat parfaits. De plus, il avait une grande intuition pour les choses spirituelles. Jésus était tel un instrument magnifique et délicat, fait pour contacter l’action vibratoire non seulement du monde physique, mais aussi des sphères supérieures.

Ce courant de vie développé de façon exquise était capable, de manière naturelle, d’attirer en lui même avec plus d’impact le monde de l’apparence, à cause de l’extrême clarté de ses sens infiniment plus aiguisés que la conscience dense et engourdie qui perçoit peu et qui existe, plutôt qu’elle ne vit.

De même que tous les hommes et les femmes de la Terre, Jésus avait le don du libre arbitre, dans lequel même moi (en application de la Loi Cosmique) je n’avais pas la permission de m’ingérer par la pression de mon désir de liberté pour lui. J’eus le grand privilège d’aider cette conscience à utiliser ses facultés pour magnifier le Dieu de Lumière et la perfection du Père qu’il avait fait le vœu de représenter pour la race.

Pensez–y ! Jésus n’a pas vécu dans un monde enchanté. Nous vivions dans un petit village, humble, et il fut amené à côtoyer les estropiés et les malades de l’esprit et du corps. Au temps où nous foulions le sol de la Terre, il n’y avait pas d’institutions pour isoler ces formes affligées qui, aujourd’hui, sont dissimulées au regard des masses.

Cet enfant magnifique, à l’esprit délicat, habillé d’une simple petite tunique blanche et des sandales que Joseph confectionnait, était exposé à toute pensée de n’importe quel plan avec, pour seule protection, notre amour. C’est pourquoi, un jour, je lui dis : « Mon fils, ton âme a le pouvoir de magnifier tout ce que tu acceptes comme réel. Tu peux magnifier l’apparence de la maladie et de la souffrance, ou tu peux magnifier le Seigneur de la Vie. » Puis, j’essayai de lui montrer les principes simples, ceux-là même que je présente nuit après nuit dans notre Temple de la Résurrection pendant cette période de trente jours durant laquelle il est actif et que j’ai l’intention d’exposer aux étudiants chaque fois que j’en aurai l’occasion au cours de l’année. Jésus a dit que magnifier délibérément le Seigneur l’avait beaucoup aidé, au lieu d’exalter les apparences, et je vous dis que cela préserva bien des fois ma santé mentale au cours de cette incarnation.

Saint–Germain, qui s’appelait alors Joseph, bénissait aussi ce principe qui m’aida à passer des initiations que je ne souhaite à aucun être non ascensionné de jamais devoir affronter. Je vous garantis que cela aidera votre âme dans n’importe quelle épreuve.

Mes bien aimés, votre âme est un aimant. De votre âme se répand votre vie. Votre âme magnifie ce à quoi votre attention s’attache. C’est un principe mathématique et scientifique auquel personne ne peut échapper, que l’on soit un initié, un chéla ou un profane. Vous pouvez magnifier le bien ou le mal. Lorsque votre attention se porte sur quelque apparence que ce soit, votre vie s’écoule en elle de votre propre battement de cœur, et cet aspect croît dans votre conscience, à la fois dans le monde de l’apparence et dans les royaumes intérieurs, où que votre âme réside.

Vous pouvez magnifier soit les ombres et la souffrance du monde de l’apparence, soit le Pouvoir de Dieu en dirigeant le rayon de votre énergie et de votre attention vers votre Saint Je Christique. Maintenez sur lui votre attention, en la vouant à recevoir et à magnifier ses pouvoirs et qualités jusqu’à ce que, par imitation, votre je interne croisse en confiance, en beauté et en perfection.

Avec Jésus, nous en avions fait un jeu. Comme tout enfant, il rentrait avec des bleus aux jambes et les pieds meurtris, et je disais : « Nous n’allons pas magnifier cette blessure ou cette cicatrice. Nous allons magnifier notre Seigneur. » Alors, dirigeant notre attention sur le schéma parfait, tous les trois, nous appelions la guérison et la paix de la Présence à travers nos êtres jusqu’à ce que l’apparence de l’imperfection eût disparu. Nous le faisions systématiquement, tous les jours. Ensemble, nous accumulions une dynamique qui, j’en avais l’intime conviction, construisait dans la conscience de Jésus un pouvoir positif de résistance à toute apparence du mal, de manière à ce que, lorsque arriverait son Moment cosmique, il pourrait même regarder la mort en face et refuser, par le pouvoir d’un battement de cœur, de la magnifier. Ainsi, il dirigea tout le pouvoir de son énergie vers la Vie jusqu’à ce que la mort elle–même fût vaincue !

Vous voyez ? Il devrait en aller de même avec vous, chers cœurs. Nous avons observé la vie de famille de l’humanité, et j’ai regardé les mères et les pères de la race. Je les ai vus dans leur grande sincérité, avec un grand sens de responsabilité personnelle et leur désir fervent d’entourer leur progéniture de sécurité et de protection. Mais, au travers même de cette sincérité, ils magnifient l’apparence de l’angoisse. Au lieu de cela, ils devraient magnifier la toute puissance de la Présence jusqu’à ce que l’énergie de la conscience émergente conduise la substance de la guérison, des ressources et de la protection dans le monde de la forme.

Je me suis dit : « Quand j’en aurai l’occasion, je ferai du MAGNIFICAT le Credo des chélas conscients. Ils doivent accéder, comme je le fis moi–même, à ce principe de la Vérité qui fut partie intégrante de mon monde, jusqu’à ce qu’ils soient libres. »

Ô, Fils et Filles du Ciel ! Pourquoi magnifier le monde des apparences ? Magnifions ensemble les Pouvoirs du Seigneur ! Je vous remercie d’accepter ce sentiment, chers amis du cœur ! Je suis témoin de la venue des Maîtres dans la conscience des étudiants sincères ; ils leur apportent leurs dons de lumière et leur vision des choses à venir. Je vois également la souffrance de l’ego personnel de ces êtres sincères, les limitations et les ombres de l’âme, et mon cœur aspire à vous faire comprendre à quel point il est simple de se connecter à l’Être Christique, simplement en dirigeant votre attention, votre esprit et vos sens vers Dieu, toujours présent dans votre cœur, permettant à vos énergies de plonger dans cette conscience omniprésente, guérissante et réconfortante du bien suprême. Ressentez la Flamme de votre propre cœur qui, tel un lotus en fleur, guide les énergies qualifiées par Dieu dans le monde des formes !

Tous les grands hommes et femmes qui ont réalisé les miracles apparents des temps passés n’étaient que de purs « conducteurs ». Mon bien aimé Jésus était un conducteur qui connectait les énergies de ses corps physiques et intérieurs avec son Dieu Père – Mère. Il avait une telle confiance en Dieu qu’aucune apparence extérieure ne pouvait attirer même un seul électron de son monde émotionnel et le pousser à la magnifier ! C’était une réalisation prodigieuse, qu’il offre comme sentiment à quiconque désire l’accepter. Son sentiment contient son pouvoir de réalisation ! J’étais présente à Cana lorsque Jésus a accompli son premier miracle présumé : il a simplement dirigé son attention vers le Père de tout bien et a permis aux énergies de ses propres corps intérieurs de transformer la substance de l’eau en lumière électronique, et les gens l’ont qualifiée inconsciemment de ce qu’ils désiraient manifester (le vin). C’est une activité des plus simples, juste une relaxation, une libération de l’ego externe limité qui se connecte intérieurement à la Présence de Dieu et permet à ses pouvoirs de guérison, d’approvisionnement ou de paix de couler dans la manifestation.

Chers amis, cette année devrait être pour vous d’une importance capitale. Même si seuls quelques-uns d’entre vous peuvent comprendre ce que signifie cette Loi, si vous êtes capables de la traduire en simples manifestations en ressentant le pouvoir de vos propres énergies connectées à l’Être Christique, vous serez vraiment vous-mêmes en action ! Vous évoluez dans le monde des formes et vos sens se sont habitués à apporter dans votre conscience des contributions de bien et de mal. Ne souhaitez-vous pas, maintenant, essayer de changer cela en acceptant seulement le bien ? Voulez-vous essayer de vous souvenir de moi lorsque vous abordez vos tâches quotidiennes et nous laisser voir ce que vous magnifierez chaque jour ? C’est un entraînement agréable et un hobby heureux. Vous savez vous-même combien vous êtes reconnaissants envers vos amis quand ils ne mettent pas en avant vos faiblesses et combien votre âme est pleine de gratitude lorsque l’un d’eux magnifie votre service et vos compétences ! C’est ce que nous faisons constamment !

Voyez vous, maints étudiants s’interrogent indûment sur l’éloge que nous faisons de certains accomplissements. Se fondant sur des critères humains, ils doutent de la sagesse de nos louanges, mais ne voient pas que nous magnifions le bien alors que la conscience externe limitée de l’étudiant magnifie l’apparence. Si nous n’avions pas magnifié le bien, la race humaine aurait disparu dans la seconde mort depuis bien longtemps déjà. Aucun membre de la Hiérarchie Spirituelle s’étant incarné sur Terre n’aurait jamais pu rentrer à la Maison, libre et divin, si quelque autre âme n’avait choisi de rester à ses côtés pour magnifier le bien dans son esprit incarné. Pendant que l’individu, engagé dans le service cosmique, accomplissait sa mission, quelqu’un soutenait sa foi et sa confiance.

Puisse chaque Présence de Dieu individualisée choisir de magnifier le bien chez autrui. Quand cela sera accompli, nous aurons un Cœur, un Corps universel, une seule âme et un esprit qui comprennent tous les courants de vie appartenant au Dieu Père–Mère et incarnant véritablement la nature du Christ Cosmique. J’adresse à vos cœurs, familles et proches bien aimés l’énergie de ma Flamme et de ma Présence en reconnaissance de votre merveilleuse hospitalité.

Merci infiniment de vous souvenir de moi de manière si exquise dans votre vie quotidienne. Votre dévotion nous rapproche chaque fois plus et nous donne d’innombrables occasions de vous bénir individuellement et collectivement.

Pour ma part, je magnifierai la lumière dans vos cœurs, car je crois en vous. J’ai aidé à créer vos cœurs et je sais que je vous verrai libres et divins !

Je vous bénis, vous remercie et vous dis bonsoir