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  Chapitre VIII: LE POUVOIR DIVIN OMNIPRÉSENT.

  Le jour suivant, à la suite d’une communication, je me trouvai engagé dans des affaires qui devaient absorber tout mon temps et toute mon attention. L’idée de ces futures activités me donnait une grande joie et je me mis au travail avec enthousiasme. Je me sentais plein d’allant et de jeunesse, chose qui ne m’était jamais arrivée dans le domaine des affaires.
  Le cours des choses me mit en contact avec un homme au caractère très dominateur. Dans ses affaires, il ne s’occupait que de la réalisation de ses désirs; s’il rencontrait de l’opposition ou si ses intrigues ne donnaient pas de résultat, il employait la force. Il ne croyait qu’au pouvoir de son intellect et de sa volonté humaine, et il n’avait aucune autre connaissance ou foi quelconque. Il n’hésitait jamais à écraser ou à ruiner les personnes ou les choses qui entravaient sa réussite, et tous les moyens lui étaient bons pour arriver à ses fins égoïstes.
  Je l’avais déjà rencontré trois ans avant l’expérience qui va suivre et, dans ce temps-là, je m’étais senti presque sans force en sa présence, si puissant était le sentiment de domination qui émanait de lui. Pourtant, en dépit de ma propre réaction à son égard, je savais que son contrôle des autres n’était qu’une concentration de force projetée dans son activité extérieure. Je fus un peu troublé à l’idée que j’allais de nouveau avoir à faire avec cet homme, mais immédiatement je cherchai le moyen dans mes relations avec lui d’appliquer la Loi Divine, lorsque la Voix Intérieure me dit clairement: « Pourquoi ne pas laisser le Tout-puissant Dieu Intérieur prendre en charge et diriger toute cette situation. Cette Puissance Intérieure ne connaît pas ce genre de domination. Elle est toujours Invincible. » Je fus immensément reconnaissant et abandonnai tout à Sa Direction.

  Je rencontrai cet homme en même temps que deux autres personnes intéressées, et nous convînmes d’aller visiter ensemble une propriété minière dans un état éloigné. J’eus l’intuition qu’il s’agissait d’une mine de grande valeur; la propriétaire en était une dame d’un certain âge dont le brave mari avait trépassé quelques mois auparavant à la suite d’un accident dans la mine.
  Il avait tout laissé dans une condition précaire et notre ami dominateur avait décidé d’acheter la mine au prix qui lui convenait et qui n’était pas un prix honnête. Après un voyage de deux jours en auto, nous arrivâmes à destination en début d’après midi. La propriétaire me semblait être une bonne âme, loyale et honorable. L’ayant rencontrée, je pris aussitôt la décision qu’elle recevrait son dû, c’est à dire l’exacte valeur de la propriété. Nous visitâmes les chantiers, les tunnels, les puits et les machines. Plus j’observais et plus je me rendais compte que tout n’était pas très net, je le sentais même dans l’atmosphère que je respirais. J’acquis la certitude qu’un riche filon avait été découvert et que le propriétaire n’en avait pas eu connaissance. Je découvris aussi que l’acheteur éventuel avait secrètement chargé l’un des ouvriers de surveiller les travaux. Pendant ces semaines d’espionnage, il avait gagné la confiance du surintendant qui, au fond, était honnête mais non encore éveillé spirituellement.
  Comme nous discutions avec lui, justement, mon Dieu Intérieur me révéla tout ce qui s’était passé: quelque temps auparavant, comme lui et l’espion inspectaient les travaux, ils arrivèrent à un endroit où l’exploitation avait entamé la roche en face d’un tunnel conduisant dans le cœur de la montagne. L’explosion avait mis à jour une riche veine de quartz aurifère; le surintendant était sur le point de se précipiter vers la propriétaire pour le prévenir lorsque l’espion lui dit: « Attendez! Je connais l’homme qui veut acheter cette mine, et si vous voulez garder votre situation, je vous conseille de ne pas parler de cette découverte. Je pourrai faire en sorte que vous puissiez rester surintendant, et il pourrait y avoir en plus cinq mille dollars pour vous. La vieille dame aura toujours bien assez pour subsister. »
  Le surintendant, craignant pour la perte de sa situation, acquiesça.
  Au cours de la visite, nous arrivâmes au bout du tunnel et, là, je sentis fortement que c’était l’endroit où la veine avait été mise à jour. Elle avait été habilement camouflée et passait pour un passage glissant où il était dangereux de travailler. Tel était le rapport qui avait été fait à la propriétaire de la mine. Je me tenais là, parlant avec les autres, lorsque ma vue subtile s’ouvrit et je vis tout ce qui s’était passé: la découverte de la veine, son camouflage, l’offre au surintendant et l’acceptation de celui-ci. Je fus reconnaissant de recevoir ainsi la confirmation de mon sentiment, mais il fallait attendre. Nous retournâmes à la demeure de la propriétaire et les négociations commencèrent. L’acheteur ouvrit la discussion en disant:
  « Mrs Atherton, que demandez-vous de cette propriété ?
  – Je l’estime à 250 000 dollars, répondit-elle avec douceur et courtoisie.
  – Quoi! C’est absurde, insensé, ridicule! cria-t-il, elle ne vaut même pas la moitié de cette somme! » et il continua sur ce ton pendant un moment, bluffant comme à son habitude, cela lui avait souvent réussi et il continuait. Il argua, tempêta et termina en disant: « Mrs Atherton, vous êtes dans une position où vous devez vendre, je veux être généreux avec vous, aussi je vous donnerai 150 000 dollars.
  – Je vais réfléchir », répondit-elle. Elle était si impressionnée par cette attitude qu’elle semblait commencer à accepter les suggestions et à fléchir sous son arrogance sans pudeur. La sentant vaciller, il tenta une autre pression: « Je ne puis attendre, dit-il, mon temps est précieux. Décidez-vous tout de suite ou bien j’abandonne l’affaire! »

  Il sortit un contrat de sa poche et le posa sur la table. Mrs Atherton, désemparée, cherchait un appui du regard. Je lui fis un signe « non » de la tête mais elle ne sembla pas le voir. Le contrat était là, prêt. Elle traversa la pièce, approchant une chaise de la table, et s’apprêta à signer. Je compris que si elle devait être secourue, il me fallait agir maintenant et, me plaçant à ses côtés, je m’adressai à notre ami dominateur:
  « Un instant, je vous prie. Il vous faudra payer à cette dame le prix que vaut cette mine ou vous ne l’aurez pas! »
  Il retourna alors sa hargne contre moi en essayant de m’assommer par des invectives très blessantes avec sa tactique habituelle: « J’aimerais bien savoir qui va m’empêcher d’avoir cette mine au prix que j’ai décidé! », dit-il méchamment.
  C’est alors que le ‘Tout-puissant Dieu Intérieur’ surgit et une descente de force m’envahit comme une avalanche. Nullement impressionné par sa tirade agressive, je répondis simplement: « Dieu! Lui vous en empêchera. »
  Cette réponse le fit éclater de rires. il continua à tempêter pendant un petit moment, cyniquement, grossièrement. J’attendais patiemment.
  « Espèce d’imbécile, reprit-il dans une autre tirade rageuse. Vous radotez sur Dieu, mais ni vous, ni Dieu, ni quoi que ce soit ne peut m’arrêter. J’obtiens toujours ce que j’ai décidé d’obtenir et je l’obtiens en dépit de tout. Personne jusqu’ici n’a pu me retenir. »
  Son arrogance paraissait sans limite. Corps et âme, il était la proie de ses passions. Sa raison était incapable de fonctionner, comme c’est toujours le cas lorsqu’on ne contrôle pas les sentiments, sinon elle l’aurait averti de ne pas dépasser certaines limites dans les insultes.
  Je sentis à nouveau l’Expansion du Pouvoir Divin en moi. Cette fois, il se manifesta avec une force décuplée. Comme un clairon, la Voix Divine de mon Dieu Intérieur clama la vérité sur toute la transaction, avec la fraude opérée dans la mine.
  « Mrs Atherton, dis-je, vous avez été grossièrement trompée. Vos ouvriers sont tombés sur une veine très riche. Cet homme avait un espion parmi eux et il a acheté le silence du surintendant pour ce qui concerne cette découverte. »
  Le surintendant et tous ceux qui étaient dans la pièce blêmirent tout en restant muets, tandis que ‘Dieu en-Soi’ continuait d’exposer leur traîtrise. L’éventuel acheteur, pendant un instant, sembla être à la hauteur de la situation. En m’interrompant, dans un accès de colère, il s’écria: « Vous mentez! Je vais vous casser la tête pour votre ingérence! »
  Il brandit sa canne d’acier et, comme je levai la main pour m’en saisir, une flamme blanche jaillit et le frappa en plein visage. Il s’écroula, comme foudroyé. Mon Dieu Intérieur et Puissant parla alors de nouveau, avec toute la Majesté de Son Eternelle Autorité: « Que personne ne bouge avant que je n’en donne la permission! »
  Non pas le moi extérieur mais bien ‘Dieu-en-Action’ s’avança vers l’homme à terre et continua: « Grande Âme de cet homme, je vous parle! Trop longtemps vous avez été la prisonnière de cette personnalité dominatrice, surgissez maintenant! Prenez la direction de son intellect et de son corps! Réparez maintenant les nombreuses erreurs qu’elle a commises pendant cette vie. Dorénavant, cette forte création humaine de discorde et d’injustice dont cet homme est l’auteur sera consumée et jamais plus elle ne parviendra à dominer ou à tromper humainement les Enfants de Dieu ».
  Puis, au moi extérieur, je dis: « Réveille-toi! Avec la Paix, l’Amour, la Bonté, la Générosité et la Bonne Volonté envers la Vie! »
  Lentement, les couleurs revinrent sur le visage de l’homme et il ouvrit des yeux égarés. ‘Dieu-en-moi’ toujours en action le prit par la main et, lui offrant le bras, l’aida à gagner un fauteuil confortable. De nouveau, Il ordonna: « Mon Frère, regardez-moi! » Il leva les yeux vers moi, et tout son corps fut pris d’un tremblement; d’une voix à peine audible, il dit: « Oui, j’ai vu! Je comprends tout le tort que j’ai fait. Que Dieu me pardonne! »
  Il se prit la tête entre les mains et se cacha le visage, honteux et silencieux. Des larmes se mirent à couler entre ses doigts et il pleura comme un enfant.
  « Vous allez payer à cette dame 1 000 000 de dollars, continua mon Soi Divin, et lui accorder dix pour cent d’intérêts sur les bénéfices de la mine, parce que la nouvelle veine récemment mise à jour vaut au moins 10 000 000 de dollars en minerai d’or. »
  Avec humilité et une étrange douceur, il répondit: « Qu’il en soit ainsi immédiatement! », et, abandonnant son ancienne habitude d’ordonner, il demanda à ses employés de rédiger les contrats en accord avec les directives qui venaient de lui être données. Mrs Atherton et lui signèrent, la transaction venait d’être conclue.
  Je me tournai vers les autres personnes et compris alors, d’après les expressions des visages, que les consciences avaient été surélevées et qu’elles avaient vu au-delà du voile humain. Tous me dirent: « Jamais, avec l’aide de Dieu, nous n’oserons plus tromper ou faire du tort à l’un de nos semblables. »
  Ils avaient été exaltés au point de reconnaître la Présence du Soi Divin en tous.

  Il était déjà tard dans l’après midi quand ces évènements s’étaient produits. Mrs Atherton, cordialement, nous invita tous à passer la nuit chez elle et à l’accompagner à Phœnix le lendemain matin, pour enregistrer les contrats de vente. Après le dîner, nous nous installâmes dans le living, devant un grand feu. Tous étaient avides d’une plus grande compréhension des Lois de la Vie. Ils me demandèrent comment j’avais acquis ce savoir. Je leur parlai du Maître Saint-Germain, et de la façon dont je l’avais rencontré. Je leur racontai quelques unes des expériences sur le Mont Shasta, et je répétai ce qu’Il m’avait dit concernant la Grande Loi cosmique.
  « Mon Fils, la Loi Cosmique ne fait pas plus de discrimination que la table de multiplication ou que l’électricité. Il faut reconnaître la table et l’employer correctement si on veut éviter les erreurs de calcul. Il faut reconnaître la manipulation de l’électricité si on veut employer son énergie sans risquer les courts-circuits ou l’électrocution.
  « Les Grands Décrets Immuables qui maintiennent l’ordre permanent dans les degrés infinis de la manifestation sont tous fondés sur le Grand Principe de la Création: l’Amour. C’est le Cœur, la Source de tout, et le moyeu immobile autour duquel l’Existence et la Vie dans la forme se déploient.
  « L’Amour est Harmonie et, sans lui, la forme ne peut subsister. L’Amour est le Pouvoir de Création de l’Univers sans lequel il ne peut exister.
  « Dans votre monde scientifique, l’Amour s’exprime comme la force d’attraction entre les électrons, c’est l’Intelligence Directrice qui leur impose une forme. Le Pouvoir qui les fait graviter autour d’un noyau central est le Souffle à l’intérieur de ce Cœur qui les attire vers Lui. Il en est de même pour tout vortex dans toute la création.
  « Un Cœur central et des électrons gravitant autour de lui forment un atome. Ce centre d’Amour est à l’atome ce que le pôle magnétique est à la Terre, et ce que l’épine dorsale est au corps humain. Sans un cœur central ou centre d’amour, il n’y a que l’Océan de Lumière Universelle, il n’y a que les électrons remplissant l’infinité, et girant autour du Grand Soleil Central.
  « L’électron est ‘Pur Esprit’ ou ‘Lumière de Dieu’. Il reste à jamais parfait et incontaminable. Il est permanent, indestructible, auto lumineux et intelligent. S’il ne l’était pas, il ne pourrait pas obéir à la Loi, à l’Activité Directrice de l’Amour. Il est de la pure et intelligente Énergie Lumière, et la seule Substance réelle dont est faite toute chose dans l’Univers: il est la Parfaite Essence de Vie de Dieu.
  « L’espace interstellaire est rempli de cette Pure Essence Lumière. Il n’est pas sombre et à l’état de chaos comme le pense le mini intellect humain selon ses concepts limités. La Substance de ce Grand Océan de Substance Lumière Universelle est constamment moulée dans l’une ou l’autre forme, et reçoit telle ou telle qualité, suivant la manière dont les électrons sont assemblés autour d’un point central, ou Cœur, par l’Amour.
  « Le nombre d’électrons qui se combinent les uns avec les autres pour former un atome est le résultat d’une pensée consciente qui les a déterminés de cette manière. La vitesse giratoire est déterminée par l’intensité du sentiment.
  « L’intensité de l’attraction et du mouvement giratoire à l’intérieur du centre est ‘le Souffle de Dieu’ et, par conséquent, le point de concentration maximum de l’Activité de l’Amour Divin dans l’atome. Pour parler en termes scientifiques, il s’agit là de la force centripète.
  « Ce sont les deux facteurs déterminants qui donnent sa qualité à l’atome.
  « Vous voyez donc que l’atome est une entité, une chose vivante, palpitante, créée, ou amenée à l’existence par le Souffle, l’Amour de Dieu, s’exprimant par la Volonté d’une Intelligence Consciente. C’est de cette manière que ‘le Verbe est fait chair’. Le mécanisme servant à l’intelligence auto consciente pour produire cette manifestation de son être est faite de pensée et de sentiment.

  « La pensée destructive et le sentiment discordant bouleversent le rapport et le taux de vitesse des électrons de telle sorte que la durée du ‘Souffle de Dieu’ à l’intérieur du pôle est changée. La durée du Souffle est décrétée par la Volonté de l’Être Conscient utilisant cette variété particulière d’atome. Si cette Volonté directrice consciente se retire, les électrons perdent leur polarité; ils s’éparpillent et reprennent séparément le chemin du retour vers le Grand Soleil Central où ils se repolarisent. Là, ils ne connaissent que l’Amour, le ‘Souffle de Dieu’, infini, l’Ordre: la Loi Primordiale y est éternellement maintenue.
  « Quelques savants ont prétendu que des planètes pouvaient entrer en collision dans l’espace: une telle chose est impossible. Cela reviendrait à plonger le plan de la création dans le chaos. En vérité, il est heureux que les Puissantes Lois De Dieu ne soient pas changées par les opinions de certains des Enfants de Dieu. Peu importe ce que pensent les savants ou les prêtres – officiels ou non, la Création de Dieu va son chemin et exprime toujours plus de Perfection.
  « La pensée constructive et le sentiment harmonieux régnant dans l’âme et le corps sont des expressions de l’Amour et de l’Ordre. Le parfait équilibre entre le taux et la vitesse des électrons constituant l’atome est maintenu, et ainsi ils demeurent polarisés à leur place particulière dans l’Univers, aussi longtemps que la durée du ‘Souffle de Dieu’, fixée par la Volonté Directrice de l’Intelligence Consciente qui se sert du corps qu’il forme, est maintenue.
  « La qualité de perfection et le maintien de la vie dans un corps humain est toujours sous le contrôle conscient de la volonté de l’individu qui l’occupe. La volonté de l’individu est souveraine sur son Temple, et même en cas d’accident, personne ne quitte son temple corporel s’il ne le veut pas. Très souvent, la douleur physique, la crainte, l’incertitude et bien d’autres causes influencent la personnalité au point de lui faire changer ses décisions antérieures, mais tout ce qui arrive dans le corps est et sera toujours sous le contrôle du libre arbitre de l’individu.

  « Comprendre l’explication ci-dessus, au sujet de l’électron et du contrôle conscient que possède l’individu, par le moyen de sa pensée et de son sentiment, sur la structure atomique de son corps, c’est comprendre le Principe de Vie qui gouverne la forme dans toute la manifestation formelle. Celui qui aura fait l’effort pour acquérir la preuve de ceci, au besoin dans la chair même de son corps, celui-là commencera à se maîtriser. Ce fait accompli, tout dans l’Univers coopérera spontanément avec lui en vue de la réalisation de tout ce qu’il désire par amour.
  « Celui qui pratique consciemment l’Obéissance à la Loi d’Amour verra la Perfection s’établir en permanence dans son esprit et dans son entourage. C’est à lui et à lui seul qu’appartiennent toute autorité et toute maîtrise. Lui seul a le droit de commander, car il a appris à obéir. Lorsqu’il aura obtenu l’obéissance de la structure atomique de son corps, la structure atomique du monde extérieur lui obéira également.
  « C’est ainsi que chaque être humain possède en soi-même le pouvoir, par la pensée et le sentiment, de s’élever vers les hauteurs ou de descendre vers les bas-fonds. Chacun crée son chemin et ses expériences. Comme on devient ce sur quoi on médite, on peut, par le contrôle conscient de l’attention, marcher et parler avec Dieu – face à face – ou bien, détournant son regard de Dieu, descendre plus bas que les animaux, noyant sa conscience humaine dans l’oubli. Dans ce dernier cas, la Flamme Divine se retire de son habitation humaine. Après des éons, elle entreprend un nouveau pèlerinage dans le monde de la matière physique, jusqu’à ce que la victoire finale soit accomplie consciemment et en pleine liberté. »

  Je leur parlai des possibilités illimitées qui, d’après ce que m’avait montré Saint-Germain, s’offrent à l’humanité pour sa Perfection, si seulement elle accepte librement ‘la Grande Présence Divine’ en chaque individu comme étant le Pouvoir dirigeant et réalisateur. L’acquéreur de la mine me demanda pourquoi j’employais si souvent le mot ‘accepter’, et je lui répétai textuellement l’explication que m’avait donnée Saint-Germain: « Même dans l’activité extérieure de la Vie, si vous achetez ou que vous recevez en cadeau une chose précieuse, mais si vous ne l’acceptez pas, il vous sera difficile de vous en servir ou d’en avoir le bénéfice. Il en est de même avec ‘la Grande Présence Divine’ à l’intérieur de vous. A moins d’accepter que notre Vie est la Vie même de Dieu – et que tout le pouvoir et l’énergie que nous possédons pour réaliser jusqu’à la chose la plus infime sont le Pouvoir Divin et l’Énergie Divine – comment avoir les qualités de Dieu et sa Perfection dans notre propre monde?
  « Comme Fils de Dieu, nous avons reçu l’ordre de choisir qui nous servirons: la Sublime Présence de Dieu en nous, ou le ‘moi extérieur’, et la satisfaction des appétits et des sens humains n’aboutit qu’à un seul et unique résultat: les misères et la destruction.
  « Tout désir constructif est en réalité une impulsion venant de Dieu, du Dieu Intérieur offrant sa Perfection afin de combler le moi extérieur de Joie et de Bonheur. La Grande Energie de la Vie s’écoule sans cesse à travers nous. Si nous la dirigeons vers un accomplissement constructif, nous connaîtrons la joie et le bonheur. En l’employant pour la satisfaction des sens, on ne récolte que misères parce que telle est la Loi – la Loi de l’Impersonnelle Énergie Vitale.
  « Rappelez sans cesse à votre intellect que vous êtes la Vie en vous et dans votre propre monde. La personnalité extérieure s’attribue toute chose et tout pouvoir alors que l’énergie même par laquelle elle existe est un prêt de son Soi Divin. Le ‘moi’ extérieur ne possède même pas sa propre peau. Les atomes de son corps lui sont prêtés par la Présence Divine Suprême et proviennent du Grand Océan de Substance Universelle. Habituez-vous à remettre sans cesse tout pouvoir et toute autorité à ‘la Grande et Glorieuse Flamme Divine’ qui est votre ‘Soi Réel’ et ‘la Source’ dont vous avez reçu toutes bonnes choses. »
  Nous parlâmes jusqu’à deux heures du matin, puis je dus proposer de me retirer; personne n’avait encore envie de dormir mais je leur dis: « Vous allez dormir dans les bras de Dieu », et le lendemain, ils furent surpris de constater qu’ils s’étaient endormis paisiblement.

  Vers sept heures, nous nous levâmes pour partir vers Phoenix. Les actes furent enregistrés et j’expliquai à mes amis que je devais les quitter. Pour le moment, ma mission auprès d’eux était terminée. Ils étaient tous profondément reconnaissants, et anxieux à la fois d’en savoir davantage. Je promis de rester en contact avec chacun d’eux et de les aider, en conformité avec les indications que me donneraient le Maître Saint-Germain. Au moment de la séparation, l’acquéreur de la mine se tourna vers moi et dit:
  « Peu importe ce que l’on pourra penser de moi, je veux vous embrasser et vous remercier du fond du cœur pour ce que vous avez fait: vous avez évité la ruine de ma personnalité extérieure et vous m’avez révélé à la Grande Lumière. »
  Par humilité, j’inclinais la tête et je répondis: « Rendons grâce à Dieu, je ne suis que le canal, Dieu seul est la Grande Lumière et le Grand Pouvoir qui mène tout à son terme. » Mrs Atherton se tourna vers moi et exprima ainsi ce qu’elle ressentait:
  « Je loue et je remercie Dieu en vous pour la Protection reçue, pour Sa Grande Puissance, et je ne cesserai jamais au cours de ma vie de remercier Dieu et vous-même pour la Lumière que cette expérience nous a apportée à tous.
  – Je suis certain que nous nous rencontrerons à nouveau », lui dis-je.
  Je dis au revoir à tous et me dirigeai une fois de plus vers le Mont Shasta. Je rejoignis ma chambre le soir du second jour.

  Deux semaines plus tard, j’éprouvai un vif plaisir à refaire la randonnée qui me conduirait au lieu de rendez-vous avec le Maître Saint-Germain. Je partis à quatre heures du matin et atteignis la lisière de la forêt vers neuf heures. Je n’avais pas fait vingt pas sous le couvert des arbres que le cri plaintif de mon amie la panthère se fit entendre. Je lui répondis aussitôt. Elle bondit à mon côté, me fêtant comme un vieil ami et nous partîmes ensemble vers le lieu du rendez-vous.
  La panthère me paraissait très inquiète et semblait souffrir d’une agitation intérieure. C’était inattendu car elle se montrait toujours très paisible en ma présence. Je pris sa magnifique tête et la caressait, essayant de la calmer, mais en vain. Je m’assis et nous prîmes le déjeuner.
  « Allons, en route pour une promenade », lui dis-je à la fin du repas. La bête me fixa intensément avec un regard pathétique que je n’ai plus jamais vu ensuite. Pour l’heure, je n’y comprenais rien.
  Nous avons parcouru un petit bout de chemin et arrivions au pied d’une falaise de quatre mètres de hauteur et que dépassait un rocher surplombant quand quelque chose me fit tourner le regard vers la panthère. L’expression de ses yeux était féroce et sauvage. Je sentis une forte tension dans l’atmosphère, mais je ne comprenais toujours pas de quoi il s’agissait. Je m’avançai encore de quelques pas et sentis alors un grand frisson me parcourir: levant la tête, j’aperçus un lion des montagnes, accroupi et prêt à bondir. L’instant d’après, il s’élançait sur moi. Je me jetai contre la falaise si bien que le lion atterrit au delà de l’endroit où je me trouvais et, comme un éclair, la panthère s’élança. Les deux bêtes s’étreignirent dans un combat mortel.
  Aucun mot ne peut décrire l’horreur de la lutte qui suivit. Ils criaient, hurlaient, s’entre déchiraient et se lançaient des coups de griffes. Le lion était plus fort et il semblait pouvoir prendre l’avantage. La panthère, pourtant, finissait par se dégager car elle était plus souple dans ses mouvements. Il y eut une pause d’un instant puis, d’un bond, elle sauta sur le dos du lion et referma sa mâchoire sur sa nuque. L’étreinte de la panthère était mortelle. Après quelques secondes au cours desquelles ils se débattirent enlacés, les mouvements du lion devinrent plus faibles, puis cessèrent complètement. En chancelant, la panthère vint vers moi, le côté affreusement déchiré. Elle me regarda et toute férocité avait disparu de ses yeux, mais ses forces s’épuisaient rapidement. Une expression de contentement apparut sur son masque et, soudain, poussant un cri plaintif, elle tomba morte à mes pieds.
  Je restai immobile, pleurant silencieusement la mort de mon amie, car je m’y étais attaché comme à un compagnon humain. Puis, comme je levai la tête, je vis Saint-Germain qui se tenait près de moi.
  « Mon Frère Bien Aimé, ne soyez ni triste ni découragé, me dit-Il. Votre contact avec la panthère avait à ce point haussé sa conscience qu’elle ne pouvait plus vivre dans cette forme, et la Grande Loi Cosmique exigeait qu’elle payât sa dette pour ce service. Elle vous l’a rendu avec amour en vous sauvant la vie. Tout est donc dans l’ordre et soyez en paix. »
  Tout sentiment de douleur me quitta. Je me sentais complètement soulagé.

  « La Grande Loi Cosmique ne fait jamais d’erreur, continua-t-Il. Nous ne pouvons recevoir sans donner et nous ne pouvons donner sans recevoir: ainsi le Grand Équilibre de la Vie est maintenu. Je vous félicite sincèrement pour le service que vous avez rendu à la mine, et pour la sérénité que vous avez gardée au cours de ces évènements. Tous ceux qui y ont participé pourront désormais rendre de plus grands services à l’humanité.
  « Bientôt, vous serez en mesure de servir de manière encore plus efficace. En toutes circonstances, rappelez-vous toujours que c’est le Pouvoir et l’Intelligence de Dieu-en-Action-en-vous qui font les œuvres et que votre mental et votre corps ne sont que les instruments. En attendant, concentrez-vous toujours sur la Puissance Illimitée de Dieu, qui peut se manifester par vous à tout instant. »

  Je Lui demandai quelle était l’attitude des Maîtres Ascensionnés vis à vis des écoles qui enseignent une partie de la Vérité. Il répondit:
  « Il y a beaucoup d’écoles où l’enseignement est donné loyalement. Certaines sont plus avancées en compréhension que d’autres. Tous sont des Enfants de Dieu qui s’efforcent de servir avec ce qu’ils ont acquis de compréhension. Il ne faut pas juger, mais voir Dieu et ne reconnaître que Lui se manifestant en tous. Les Maîtres Ascensionnés s’efforcent de bénir toute activité constructive partout. Nous voyons la Lumière Intérieure de ces activités, et nous ne nous trompons pas quant à la valeur de la Vérité des enseignements qui sont donnés. Il en est de même pour les êtres. Ceux qui offrent leur service au nom de ‘Jésus Christ Ascensionné’ recevront toujours une aide extraordinaire. »

  Nous avons marché un certain temps côte à côte, puis Il me dit: « Je vais vous accompagner à votre chambre. Placez votre bras autour de mon épaule. »
  Aussitôt fait, je sentis mon corps se soulever et, au bout de quelques instants, nous nous trouvâmes dans ma chambre. A mes côtés, Saint-Germain souriait de ma surprise. « D’ici sept jours, je vous rencontrerai à l’endroit habituel et nous terminerons ce qui nous reste à faire dans cette partie du pays », me dit-Il, puis Il s’inclina gracieusement et s’effaça de ma vue. Seuls, ses beaux yeux, merveilleux et souriants, restèrent visibles encore un certain temps…

  Mes méditations quotidiennes sur la Présence Divine Immanente en vue de mes futurs services, me firent réaliser toujours davantage l’importance de la concentration de l’attention sur l’Unique Présence Divine. C’est de cette façon que je parvins à ne plus être affecté par n’importe quelle apparence du monde extérieur.
  Dans une conversation, Saint-Germain avait insisté sur la nécessité absolue de l’harmonie dans les sentiments. Voici ses paroles: « Mon Fils, rien n’est plus indispensable que l’harmonie du moi extérieur pour permettre à la Plénitude de la Perfection Intérieure de s’exprimer dans votre vie extérieure. On ne pourrait trop insister sur la nécessité du sentiment de Paix, d’Amour et de Sérénité dans le moi extérieur – c’est la condition pour permettre à la Puissante Présence Divine Intérieure d’agir sans entrave et instantanément.
  « Celui qui entretient un sentiment de Paix et d’Amour à l’égard des êtres et des choses, sans s’occuper de savoir si c’est mérité ou non, détient la Clé Magique qui ouvre la Porte et libère la Prodigieuse Puissance du Dieu Intérieur. Béni est Celui qui connaît cette Loi, car il s’efforcera alors d’être tout Amour et Paix. Les humains sont privés du bien tant qu’ils ignorent cette Loi, mais ils seront comblés s’ils veulent l’apprendre. L’Harmonie est la Clé de l’Unique Grande Loi de la Vie. Elle conditionne toute manifestation parfaite – sans Harmonie, toute forme se désintègre et se dissout dans le Grand Océan de la Lumière Universelle. »
  À la suite de mes méditations, je sentis la Paix croître en moi, et à la fin de la semaine, ma conscience était devenue comme un Océan de Paix.
  Au matin du septième jour, à quatre heures, je partis pour être au rendez-vous à dix heures trente. Je m’assis sur une bûche et attendis, dans ce sentiment d’exultation merveilleuse que j’avais acquis dans mes méditations. J’étais si profondément plongé dans la contemplation du Soi Divin que je n’entendis approcher personne. Pourtant, c’est le son d’une voix qui me tira de ma méditation et j’aperçus, non loin de là, un homme aux cheveux blancs portant la barbe. Il me faisait penser à un vieux prospecteur, bien que ses vêtements fussent trop élégants pour cette occupation. Comme il s’avançait en me tendant la main, j’eus la confirmation qu’il n’était pas ouvrier. Après les salutations, la conversation roula sur des banalités puis, se tournant vers moi, il me dit: « Mon ami, j’aimerais vous raconter une histoire. Elle n’est pas longue et il y a bien longtemps que je n’en ai plus parlé à personne. J’aimerais bien faire une nouvelle tentative. »
  Un intérêt extraordinaire s’était éveillé en moi. Pensant qu’il pouvait avoir soif, et comme je cherchais un gobelet pour lui offrir de l’eau de la source auprès de laquelle nous étions, une coupe de cristal semblable à celle que Saint-Germain avait utilisée plusieurs fois se forma dans ma main. Le vieil homme regarda cela avec des yeux brillants et, avec une certaine exaltation, c’est presque en criant qu’il dit: « C’est lui, c’est lui! »
  Il ne savait que faire et j’insistai pour qu’il boive. C’est alors que j’aperçus que la coupe contenait le même liquide effervescent que celui que le Maître m’avait donné. L’homme saisit avidement la coupe et, avec l’expression de la plus grande gratitude, il en but le contenu. Instantanément, il fut saisi d’un calme et d’une quiétude sincères et profonds. Je lui demandai de me raconter cette histoire et il commença:

  « Mon père était un officier britannique commandant un poste dans le Punjab aux Indes, où nous habitions. Lorsque j’eus seize ans, il finança un ami qui voulait tenter sa chance dans les mines de diamants de l’Afrique du Sud, et on n’eut plus jamais de nouvelles de lui. J’avais une vingtaine d’années quand un étranger de grande taille, beau, homme de grande sagesse, visita mon père pour lui apporter des nouvelles de son ami. «L’ami que vous avait financé il y a des années, dit-il, a réussi dans ses entreprises et est devenu immensément riche. il est mort là-bas, récemment, aux mines, sans avoir d’héritiers. Toute sa fortune vous est destinée, et après votre décès, elle doit passer à votre fils. Si vous êtes d’accord, je m’occuperai de toute l’affaire et je ferai exécuter les transferts nécessaires.
  – Il m’est impossible de quitter l’Inde actuellement, répliqua mon père, car je suis ici aux ordres du gouvernement. Aussi, c’est avec gratitude que j’accepte votre offre.»
  « Je me trouvais près d’eux au moment de cette conversation et, quand les arrangements furent pris, l’étranger se tourna vers moi et dit: «Mon Fils, quand vous rencontrerez un homme qui vous offrira une coupe pleine d’un liquide effervescent, vous aurez rencontré celui qui pourra vous assister dans l’Ascension de votre corps. Je ne puis vous en dire beaucoup plus, sauf que vous le verrez sur une grande montagne en Amérique du Nord. Cela peut vous sembler très vague, n’est-ce pas, mais c’est néanmoins tout ce que je peux dire.»
  « Après le départ de l’étranger, un mois s’était à peine écoulé que Père fit une sortie avec les indigènes pour régler des questions gouvernementales et il fut touché par une balle. Il mourut pendant le transport à la maison. Comme j’étais son fils unique, Mère et moi nous préparâmes à quitter le pays pour rentrer en Angleterre. Les préparatifs furent terminés en un mois et, juste avant le départ, le même étranger se présenta. Je lui expliquai que Père n’était plus. «Oui, au moment de vous quitter, il y a deux mois, j’ai vu que votre père ne vivrait plus à mon retour. J’ai tout arrangé pour le transfert de la fortune à votre nom à la Banque d’Angleterre. Voici de l’argent pour le voyage et les reçus du transfert, ainsi que les preuves d’identité dont vous aurez besoin à la banque. Il vous suffira de les présenter et votre fortune vous sera remise.
  Il y en a une grande partie en diamants de première qualité.»
  « Je le remerciai et offris de le dédommager pour ses services mais il répondit: «Votre intention est bonne et je l’apprécie, mais tout cela est déjà en ordre. Je serai heureux de vous accompagner jusqu’au bateau à Bombay.»
  « Pendant le voyage, j’eus la révélation de sa profonde sagesse – je me sentais comme un petit enfant à côté de lui. Je suis conscient qu’il m’a alors enveloppé d’une Radiation qui dure encore aujourd’hui. C’est lui qui s’occupa de tout pendant le voyage et ses dernières paroles, au moment du départ, furent pour me dire: «Souvenez-vous: la coupe de cristal! Cherchez, et vous trouverez!»

  « Le voyage jusqu’à Southampton fut merveilleux. Arrivés à Londres, j’allais à la banque avec les documents et les employés me dirent: «Nous vous attendions aujourd’hui. Voici vos carnets de chèques et le relevé du compte en banque.»
  « Je fus surpris de voir que 100 000 livres sterling figuraient sur le compte.
  « Je perdis Mère cinq ans plus tard. Je transférai alors la moitié de ma fortune à une banque de New York et commençai ma quête de l’homme à la Coupe de Cristal.
  « Jamais je ne pourrai donner une idée des désappointements, des difficultés, des épreuves, du chagrin qui furent miens mais, malgré tout, je n’ai jamais pu renoncer à cette recherche. Ce qui est inexplicable, c’est que, en dépit de mon apparence de grand âge, mon énergie et ma force sont non seulement intactes, mais même supérieures à celles de ma jeunesse. A présent, j’ai soixante dix ans. Aujourd’hui, j’ai eu envie de suivre cette visite et, grâce à Dieu, je vous ai trouvé. Mon désir était grand, oui! Il était irrésistible.
  – Mon brave ami, que dois-je faire pour vous? lui demandai-je.
  – Vous saurez ce qu’il y a lieu de faire, dit-il, car je suis sûr de ne pas être dans l’erreur. Je perçois une grande puissance émanant du cœur de cette montagne. Demandez à Dieu de vous montrer ce qu’il faut faire. »
  Instantanément, le Pouvoir Divin Intérieur surgit en moi avec une telle force qu’il me souleva du sol. Faisant le signe que Saint-Germain m’avait appris, je fis appel à la Lumière de Dieu et, levant la main en signe de salutation, je dis: « Dieu Tout-puissant dans l’Homme et dans l’Univers! Nous demandons Ta Lumière! Nous demandons Ta Sagesse! Nous demandons Ton Pouvoir! Que Ta Volonté S’accomplisse pour et par ce Frère qui m’a cherché et m’a trouvé. J’ignore ce que je dois faire pour lui. Toi, Tu le sais. Manifeste Ta Volonté physiquement par moi, et que tout ce qui doit se faire pour ce Frère – Ton Fils – soit accompli! »
  Lorsque j’abaissai la main, elle tenait à nouveau la Coupe de Cristal avec la Lumière Liquide Vivante. Je l’offris à mon ami et le Puissant Dieu Intérieur dit: « Bois sans crainte. Ta recherche est terminée! »
  Il vida la Coupe sans la moindre hésitation. Je fis un pas en avant et saisis vivement ses deux mains. Lentement, mais sûrement, toute apparence d’âge s’évanouit de sa personne et mon Dieu Intérieur dit: « Voici, tu es à jamais libéré de toute limitation terrestre. Monte maintenant vers le Grand Chœur des Êtres de Lumière qui t’attendent. »
  Très lentement, il s’éleva de terre et ses vêtements ordinaires disparurent: Il était à présent revêtu d’une parure blanche étincelante. Je lâchai ses mains. Alors, d’une voix qui exprimait le plus Grand Amour, il dit: « Je reviendrai à Toi, Frère Bien Aimé. Je Te revaudrai le service transcendant que tu viens de rendre. Un jour, Tu comprendras pourquoi! », et, avec un sourire radieux, il s’éloigna sur son Chemin de Lumière Étincelante. Lorsque l’influx du Pouvoir Divin se retira, je tombai à genoux. Le cœur débordant de gratitude, j’offris à Dieu la prière la plus fervente et la plus humble de toute ma vie pour le privilège qui m’avait été donné de pouvoir rendre un tel service.
  Comme je me relevai, Saint-Germain m’entoura de ses bras et dit:
  « Frère Bien Aimé, que je suis heureux! Vous avez été noble et fidèle dans le service envers la Grande Présence Intérieure. Dieu-en-Action a pu s’exprimer au travers de vous. Je vous félicite cordialement. Vous serez à jamais tenu dans notre Radiation, même si, extérieurement, vous n’en êtes pas toujours conscient. Vous êtes maintenant un digne envoyé de la Grande Fraternité Blanche et des Maîtres Ascensionnés.
  « Restez en contact permanent avec votre Divinité Intérieure. Vous serez alors toujours prêt pour servir, partout, et en tout ce qui est requis. Je vous enveloppe de mon Amour en attendant notre prochaine entrevue.
  « Je vous tiendrai au courant. »

  Lentement, je repris le chemin du retour, en rendant continuellement grâce et louanges à Dieu l’Unique qui exprime Sa Perfection Éternelle par nos humbles formes physiques.

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