Messages de Marie – Sixième série
(Sur l’importance de construire des champs de force par les activités de groupes ;
bénéfices des décrets pour les enfants qui naissent ;
le Concept Immaculé (4) ;
découverte du vieux moulin qui devint le premier centre de la Dispensation chrétienne)
Bien aimés amis de mon cœur ! Je vous apporte ce soir tout l’amour et toute la dévotion avec lesquels, jadis, je pris soin d’un petit enfant. A vous, j’apporte les bénédictions de cette sainte saison, alors que nous ouvrons les magnifiques courants cosmiques qui ont afflué comme par une porte ouverte au travers de vos efforts conscients et champs de force dévoués pour bénir tous les fils et toutes les filles de Dieu qui ne connaissent pas encore le chemin du Trône de Dieu.
Vos mains bénies, vos doux cœurs et vos aimables esprits gardent ouvertes les portes du Royaume. Avez–vous pensé à cela ?
Avez–vous pleinement réalisé ce que veut dire magnétiser les courants spirituels provenant d’en haut et qui forment un champ de force ? A travers votre battement de cœur, mes bien aimés, s’écoule la substance première de la vie. Vous avez librement choisi de donner cette vie à la magnétisation des énergies de l’Armée Angélique, des Chérubins, du Royaume des Séraphins, des Maîtres Cosmiques, Dévas et des Consciences individuelles qui résident dans ce qui est appelé depuis des siècles le Royaume des Cieux. Ces Êtres ne concentrent leurs énergies vers la Terre que par des conducteurs. Ces conducteurs sont des courants de vie qui se consacrent à la magnétisation des énergies des Maîtres et constituent la voie par laquelle les bénédictions extrêmement subtiles et les courants vibrant à l’extrême entrent dans l’atmosphère et pénètrent le mental et les sentiments de l’humanité. Ces bénédictions inhabituelles ne pourraient jamais atteindre l’action vibratoire inférieure de la conscience externe s’il n’y avait pas des transformateurs – réducteurs sous forme de consciences individuelles faisant encore partie de la race.
Ainsi, vous tous dont les énergies vitales, semaine après semaine, mois après mois, année après année, ont magnétisé la Présence des Êtres éternels libres en Dieu, avez créé un joyau de lumière resplendissante dans le cœur de cette grande métropole. Du centre de ce joyau ont afflué vers les millions de personnes qui vivent ici des bénédictions, purifications et une élévation spirituelle dont vos chers je extérieurs ne seront jamais conscients avant que vous ne vous trouviez avec moi dans le Royaume libre et divin. Alors seulement, vous pourrez regardez en arrière, compulser les archives écrites de vos propres vies et voir l’énergie pure qui a remplacé l’effluve de ceux qui ne savent pas encore contrôler leurs pensées et leurs sentiments.
En vérité, magnifique est la conscience du chéla incarné qui croit en notre Présence dans l’Univers, mais les plus bénies sont celles qui, parce qu’elles croient, tissent la substance et l’énergie de leurs propres vies dans une activité pour le bien de la race. Savez–vous combien d’enfants naissent chaque jour dans le rayon de cent miles (161 km) couvert par le centre de votre champ de force ? Savez–vous combien de corps sont façonnés par les Constructeurs de la Forme ? Savez–vous combien arrivent avec une vue plus claire, une ouïe plus parfaite et un meilleur usage de leurs facultés, grâce à vos appels constants, rythmiques et ininterrompus ? Savez–vous combien d’enfants s’incarnent chaque année dans des véhicules et enveloppes par lesquels le Saint Je Christique peut extérioriser son Plan divin, alors qu’autrement, ils seraient nés idiots ou pourvus de toutes sortes d’afflictions ? Cela ne vaut–il pas la peine et l’usage de vos énergies de vie, tissées en invocations, décrets et chants ? Un jour, quand vous serez en état de Liberté divine, vous regarderez avec joie ces corps fermes et ces courants de vie forts (qui doivent devenir les constructeurs de la nouvelle ère) et vous saurez que vos appels et vos invocations, jour après jour, ont rendu possibles les conditions dans lesquelles une âme a la permission de réaliser son Plan divin en dignité, la tête droite, le corps ferme et l’esprit pur et clair. Sans cela, ces mêmes courants de vie auraient été destinés à vivre une vie entière dans l’obscurité ou la confusion.
Mes bien aimés, j’ai façonné de mes propres mains la substance de vos cœurs. Année après année, je me suis tenue devant tous ceux qui allaient s’incarner dans le cycle de douze mois. J’ai vu la substance élémentale pitoyable, chargée d’impuretés et d’imperfections par les erreurs de vies antérieures. Je peux donc vous dire quelle grâce représentent pour ces individus vos invocations de la Flamme Violette. Lorsqu’ils tiennent la meilleure substance qu’ils ont méritée au cours de millions d’années et qu’ils me l’offrent pour un cœur, je la regarde et me dis : « Est–ce bien ce que cette âme peut offrir de MIEUX ? » Alors, souvent, le Feu Violet s’élève de vos groupes à votre appel et passe à travers la substance au moment même où l’âme la présente d’une main tremblante. Alors, au lieu d’un vêtement impur, la grâce et la gentillesse de courants de vie incarnés nous permettent de lui offrir une opportunité plus grande, une opportunité de rédemption et de service qu’elle n’aurait pas obtenue sans cela. Je vous le dis, mon cœur se gonfle de joie maternelle pour les enfants incarnés qui savent extraire et manier le Feu Sacré et le projettent de manière impersonnelle en faveur de courants de vie dont ils ne connaissent même pas l’existence ! C’est une chose, mes bien aimés, de travailler pour ceux avec qui vous avez un étroit lien de cœur, c’en est une autre de le faire de façon impersonnelle pour le grand corps de l’humanité. Cela montre la nature cosmique et le développement de votre propre Corps Causal, et c’est l’espoir de cette planète obscure (la Terre) que nous essayons de transformer en Etoile de la Liberté !
Bien aimés amis d’amour et de lumière, alors que le bien aimé El Morya et moi –même terminons notre année de Parrain et Marraine de l’humanité (1954), je voudrais vous remercier personnellement pour l’occasion qui m’est donnée de consigner à travers vos énergies dans ce champ de force quelques–uns des souvenirs personnels de mes expériences qui ont suivi le passage de mon Fils vers sa Liberté Eternelle. Ce don, que vous m’avez permis de vous faire en ouvrant la porte par votre amour, votre magnétisation et votre attention, à votre tour vous le transmettrez à l’humanité. Les Mémoires de Marie deviendront le don d’action de grâce à la Terre de vos êtres bénis. Je vous en suis vraiment très reconnaissante.
Au cours du ministère du bien aimé Jésus, comme je vous l’ai dit, ma mission était de conserver pour lui le Concept Immaculé de sa propre Divinité. Des siècles durant, je m’étais entraînée en vue de cette mission. Dans le Royaume Elémental, entre les incarnations, j’avais enseigné aux êtres élémentaux comment garder le schéma d’une fleur, d’un arbre, d’un arbuste. J’étais passée par les initiations me permettant de garder un concentré de pensée qu’aucune force ou distraction provenant de moi–même ou de l’extérieur auraient pu m’induire à dissiper. Avant de mériter le droit de devenir le Gardien et la Mère du bien aimé Jésus, je me tins (comme tous ceux qui sont appelés à rendre un service cosmique) devant le Grand Initiateur, le bien aimé Seigneur Maitreya, qui est également le Parrain de votre magnifique ville. Il fut l’Instructeur et le Gourou de mon fils. Comme je vous l’ai dit, pendant trois heures, aux niveaux intérieurs, je gardai l’Image divine du Saint Christ envers et contre toutes les forces imaginables dont le but était de dissiper ce Schéma. A la fin de cette initiation, je reçus le droit de m’incarner et d’attendre la venue de mon Fils bien aimé.
Tout au long de ma vie, mon Etre entier fut dédié et consacré à Dieu, et je me préparai et attendis l’heure où ma mission commencerait sérieusement. Le bien aimé Gabriel, Archange du Concept Immaculé, promit dans sa grande bonté de venir et de projeter dans ma conscience externe l’étincelle de la réalité de la mission que je devais accomplir et une image de la perfection du Christ. Gabriel avait promis de m’apporter son aide quand j’en aurais le plus besoin. Vous tous vous souvenez de la venue de ce Grand Etre et de la confirmation de la bénédiction de Dieu, qui eut lieu avant la naissance de Jésus.
Pendant toute la vie de notre Maître, Joseph et moi même restâmes concentrés sur la conservation de ce Concept pour Jésus. Vous vous rappellerez que ses sens, ses pouvoirs de vision, d’ouïe, sa pensée et ses sentiments étaient des plus développés. Il était naturellement l’instrument le plus sensitif incarné à cette époque. Par ses sens, il pouvait attirer la plus grande lumière, mais aussi, en se connectant avec le monde de l’apparence, il était également capable d’attirer l’ombre qui effacerait la Maîtrise finale et la victoire de son Ascension. C’est ainsi que depuis sa plus tendre enfance, nous lui racontâmes l’histoire du Concept Immaculé et lui enseignâmes à ne magnifier que le bien. D’un autre côté, chaque fois qu’il était en situation de rencontrer le mal, nous l’annulions en disant ensemble : « Nous n’allons pas magnifier cela, nous allons magnifier le pouvoir de Dieu, le pouvoir du bien. » Il grandit dans cette atmosphère : magnifier le BIEN et refuser au mal tout pouvoir, toute signification réelle. Cette dynamique guida notre conduite, même lors du décès de Joseph ; elle nous guida toutes les années précédant le ministère public de Jésus. Alors, nos voies se séparèrent (extérieurement), et je me dédiai à une constante neuvaine (comme vous le diriez), conservant pour lui le schéma de la victoire de la vie sur la mort elle–même.
Souvent, au cours de toutes ces années, lorsque lui et ses disciples étaient engagés dans une activité publique, je montais à Béthanie. Là, en compagnie de Marthe et Marie Madeleine, je jouissais d’une certaine paix dans la simplicité de la vie campagnarde. Dans les faubourgs de Béthanie, nous trouvâmes un vieux moulin qui, plus tôt, avait été utilisé pour moudre du blé. J’aimais m’y asseoir et tisser des vêtements pour mon bien aimé Jésus, des nappes, des serviettes et d’autres choses du même genre. Une fois par jour, je montais une petite butte verdoyante jusqu’à une grande pierre à tête plate. J’y passais alors quelques heures en communication profonde et sincère avec le Dieu de Lumière. C’est là que je faisais ma demande, que je construisis la dynamique et le modèle sur lequel mon Fils devait faire l’Ascension vers son Dieu et le mien, en présence d’une foule d’à peu près cinq cents personnes.
A cette époque, je ne savais pas ce que je construisais, mais j’adressais mon amour et ma gratitude au Dieu de Lumière et, en élevant les énergies de mon cœur (sur ce qui devait devenir plus tard la fameuse Colline de Béthanie), j’édifiai les véritables Flammes de l’Ascension qui devaient devenir la victoire de votre bien aimé Maître et du mien. Pendant ce temps, nous pensâmes très peu à la période qui suivrait la victoire de l’Ascension, car, comme je vous l’ai dit, nous étions entraînés dans le but de garder pour Jésus le Concept Immaculé. Aucune pensée personnelle ne pénétra notre esprit ; nous n’avions pas d’idée non plus sur ce que nous devrions faire pour entretenir et soutenir le Ministère Chrétien ou la foi des disciples. Cela peut vous paraître étrange, mais vous le semblerait beaucoup moins si vous aviez été entraînés dans un Courant Cosmique et su que la victoire dépendait du maintien de votre Concept Immaculé, non seulement pour celui que vous aimiez, mais à travers lui pour la race entière.
Comme je me promenais sur le flanc verdoyant de cette colline, une partie de mon esprit se souvint du vieux moulin. Il était tombé en décrépitude, mais sa remémoration devait m’être fort utile, car, lorsqu’en compagnie de Jean, je descendis de la colline du Calvaire vers Béthanie, il m’apparut comme un refuge possible et un lieu de consolation. Il me sembla qu’il pourrait être pour les disciples et moi–même un centre où trouver ce que nous devions faire et comment nous devrions le faire par la relation que nous avions avec notre bien aimé Jésus. Je me souviens parfaitement du jeudi saint. Après que les disciples et le Maître eurent terminé la dernière Cène et pris le chemin de Gethsémani, les autres dames et moi même prîmes l’étoffe de lin que j’avais tissée et la pliâmes avec soin. Je savais que le lendemain, ce tissu envelopperait le corps de mon Fils encore tellement vigoureux, brillant et magnifique. Nous emballâmes soigneusement la Coupe dans une nappe et la confiâmes aux soins de Joseph d’Arimathie.
Cette coupe devait voyager loin et, avant que ce week–end ne se termine, je vous raconterai ce voyage. Au soir du jeudi saint, après avoir remis en ordre parfait le local pour le rendre à son propriétaire, je me plongeai dans la prière la plus sincère dont je fusse capable, car le jour suivant devait me conduire à l’épreuve la plus grande de ma vie. Nous ne nous y attarderons pas, puisqu’elle fut franchie victorieusement.
Après que nous eûmes donné à Marie et Marthe et à ceux qui devaient oindre le corps de Jésus l’encens et la myrrhe (conservés soigneusement, remarquez–le, depuis l’époque de la naissance de Jésus dans une étable, bien des années auparavant), Jean et moi–même descendîmes la colline vers Béthanie. Là encore, je veillai avec l’aide du bien aimé Maha Chohan. Je veillai pendant tout le temps que l’âme de Jésus, séparée du corps, passait à travers les Royaumes Psychique et Astral et se préparait pour la gloire de son jour de Résurrection.
Alors, pendant que je confortais les disciples par ma propre foi et la Lumière intérieure qui me venait du Maître, nous commençâmes à restaurer le vieux moulin pour en faire un lieu de séjour. Jacques, Jean et Pierre le badigeonnèrent à la chaux, réparèrent les murs et le toit. C’est là que nous commençâmes le premier monastère et cloître chrétien, comme vous pourriez l’appeler. C’est là que nous résidâmes périodiquement pendant près de trente ans et que le bien aimé Maître Jésus, après le matin de la Résurrection, nous rendit visite pendant quarante jours jusqu’à l’Ascension et nous parla, aux disciples et à moi–même. Voilà pourquoi, après cette glorieuse et triomphale victoire sur la colline de Béthanie, les courants de vie pénétrant dans cette maison au pied de la colline furent plus heureux et mieux consacrés. Puis, nous nous préparâmes à magnétiser la Présence vivante de Jésus et, depuis ce centre modeste, à diriger les puissants courants du Christ Ascensionné et victorieux au travers des mondes mentaux et émotionnels de toute l’humanité. Je vous raconterai l’histoire de ce service…
Mes bien aimés, une Dispensation qui régit une race entière lors d’un changement de cycle (comme c’est le cas tous les deux mille ans), une telle Dispensation se fonde sur les énergies de beaucoup et non pas d’un seul !
Même mon bien aimé Jésus, malgré toute la lumière et le pouvoir de sa Présence, n’aurait pu rendre ce service à lui seul ! Le bien aimé Saint–Germain, maintenant qu’il attire les courants pour le Nouveau Jour (à travers les activités des groupes et des sanctuaires) rend le même service que les disciples et moi–même rendîmes alors. Il le fait en magnétisant les courants d’alimentation de l’Ere nouvelle, exactement comme nous soutînmes toute la Dispensation chrétienne pendant les deux mille ans du règne de Jésus. Ce n’est pas le travail d’un homme, d’une femme, ni même d’un Avatar ou d’un Christ, c’est le fait des énergies tissées et combinées de beaucoup de courants de vie consacrés.
Réfléchissez bien au mot consacré ! Il signifie le don total de votre esprit, de votre âme, de votre pensée, de vos sentiments et de tous les organes de votre chair pour attirer la nourriture qui doit être le pouvoir de soutien d’une Dispensation qui va grandir en munificence et en gloire, longtemps après que vous, humbles gens, aurez replié vos vêtements terrestres autour de vous et traversé l’étape de la vie.
Si vous pouviez jeter un regard en arrière sur nos modestes efforts pour créer un jardin et rendre vivable cette maison, si vous aviez vu nos mains usées par le labeur et nos consciences à Béthanie, vous auriez eu de la peine à imaginer qu’il pût y croître la magnificence de la Dispensation chrétienne.
Seule la fascination des âges a tissé autour de nous une somptuosité que nous n’avions pas. Nous étions d’humbles gens, comme vous. Alors, si vous pensez parfois que vous n’êtes pas à la hauteur de votre tâche, laissez–moi vous dire que le nombre de ceux qui, AUJOURD’HUI, entourent le puissant Rayon de Saint–Germain, est bien plus grand que ceux qui nous accompagnèrent pour subir le ridicule, la persécution et la crucifixion et nous suivirent lorsque, plus tard, nous établîmes les fondations de cette Dispensation par amour pour le Maître qui était venu à nous, avait persévéré et trouvé la LIBERTE !
Ainsi, ce matin du Thanksgiving (Jour d’action de grâce aux Etats–Unis), au nom de mon Fils bien aimé et en mon nom, au nom des enfants qui sont venus sur Terre vêtus de corps entiers et parfaits, je vous dis : « Que le Dieu du Ciel vous bénisse ! » Au revoir.