Messages de Marie – Huitième série
(Sur la prière d’intercession ;
sur la qualification pour les Temples de guérison ;
la première fête de la Pentecôte ;
le transport de la Coupe aux îles Britanniques avec Joseph d’Arimathie ;
visite de Louxor ;
magnétisation de lieux de pèlerinage.)
Bien aimés enfants de mon cœur, je vous apporte ce soir le feu vital de mon Je véritable pour vous donner de la substance que j’ai rassemblée au cours des âges qui ont existé. Elle a été qualifiée par ma propre conscience et constitue la gloire de mon Corps Causal. Celui–ci est le réservoir où je puise ce qui est nécessaire pour répondre aux demandes de ceux qui ont besoin d’aide, les bénédictions tellement indispensables aux fils et filles de la Terre. Il a été dit, et c’est la vérité, que dans la chronologie des prières des hommes, il n’y a pas un seul cas d’appel à moi qui soit resté sans réponse, depuis que j’assume ma position d’autorité.
Je suis la Mère de toutes les âmes appartenant aux évolutions de cette Terre et, pour chacune d’entre elles, je prierai pour qu’elle atteigne la même grande maîtrise et manifestation victorieuse que moi.
Rien n’a causé plus de conflits, dans le monde des idées, entre les femmes et les hommes bien–pensants que la possibilité d’intercession devant le Trône du Père Céleste par ceux qui ont atteint leur liberté éternelle. Je suis tout à fait certaine que la grande secte qui a protesté contre la possibilité de telles intercessions n’a pas pleinement compris la véritable signification de la Loi. Comme je suis celle qu’on appelle peut–être le plus, celle à qui un grand nombre d’humains demandent d’intercéder pour le compte des âmes des hommes, je suis mieux à même que presque quiconque de traiter le sujet avec délicatesse et clarté.
Dans vos cœurs précieux se trouve la Flamme de Vie Immortelle affluant du Cœur de votre propre Source Centrale, Dieu ! Dans votre cœur se trouve Dieu en action, et il n’y a aucun pouvoir qui puisse jamais vous séparer de Lui, maintenant et toujours ! Aucune crainte de damnation éternelle, aucune profession de foi, aucun intermédiaire n’a quelque pouvoir d’interférence que ce soit quand l’âme décide en elle–même de retourner à Dieu en unité de conscience. Même dans votre royaume non ascensionné, la prière d’un bon ami vous apporte la force et l’essence vitale de quelqu’un qui s’intéresse à vous et ajoute à l’élan de votre aspiration qui s’élève vers le Trône du Père Universel. Cet élan accru magnétise une libération plus grande du courant d’énergie qui revient vous bénir. Alors, pourquoi ceux d’entre nous qui sont vos Amis dans ce Royaume ne pourraient–ils pas intercéder également pour vous, en leur seule autorité de Sœurs et Frères aînés, non pas à cause de leur position ni de leur situation, mais parce qu’ils sont des Amis ! Nous nous intéressons de façon vitale et profonde à votre vie, à votre bien–être et à votre développement. Alors pourquoi nous refuser le même accès au Père, pour votre compte, que celui que vous vous accordez les uns aux autres ?
Combien de fois les mots « Priez pour moi ! » ne sortent–ils pas de la bouche d’une personne qui passe en jugement ? Combien de fois n’avez–vous pas demandé à un ami très cher, un parent, un enfant, d’intercéder en votre faveur devant l’Eternel ? De la même manière, ceux qui se présentent en toute sincérité aux pieds de Marie lui demandent son intervention pour eux-mêmes ou pour un ami ; leurs maigres efforts s’accroîtront de la force et de l’essence vitale de mes prières et appels ! Implorer mon intercession me permet de libérer tout le pouvoir magnétique des siècles pendant lesquels j’ai été sur le chemin de la liberté ! Je ne suis qu’une Amie, donnant de ma vie et attirant les courants de Royaumes supérieurs vers ceux que l’âme consciente de l’aspirant a la possibilité d’atteindre.
En raison de certains développements et applications, quelques–uns d’entre nous sont capables de mieux approcher le Cœur du Père. De là, nous étant imprégnés de la véritable substance de cette Vie, Santé, Vitalité et Feu, nous revenons débordant d’essence de la Divinité. Nous arrosons de cette essence de lumière ceux qui ont appelé à l’aide, chacun d’entre nous n’étant rien d’autre qu’un Messager incarnant cette Vie Unique, ce Principe de l’Un Divin. Chacun d’entre nous est un Graal qui transporte l’assistance demandée de la Source Unique dans le monde de la forme. L’homme ne réduit pas son allégeance au Dieu Unique lorsqu’il demande l’assistance d’un ami. C’est pourquoi JE VIENS vers vous qui êtes dans cette salle, vous qui souhaitez l’intercession de Marie ! Non dans un but d’adoration ou d’idolâtrie, mais dans le même esprit amical et de camaraderie que vous avez les uns pour les autres, magnifié par mes pouvoirs d’une plus grande liberté. Quand vous vous séparerez à nouveau au terme de cette classe, transportez partout où vous pourrez cette vérité : l’intercession des Saints en faveur de l’humanité est la même activité d’invocation, d’adoration et de dévotion que vous réalisez en travail de groupe lorsque vous intercédez en faveur d’enfants à naître, en faveur de ceux qui passent à travers le voile que vous appelez mort, en faveur des estropiés et des fous. De plus en plus, en même temps que vous grandirez en grâce et en lumière, votre conscience intercédera en faveur des moins fortunés et vous tendrez vers eux une main secourable, et l’autre vers ceux qui sont au–dessus de vous. Je vois que vous le comprenez très clairement et je vous en remercie.
Enfants bien aimés, il vous est offert une grande chance de servir dans cette grande ville, la chance de devenir un cœur de lumière curative qui, dans son rayonnement, peut devenir planétaire si vous persistez. Beaucoup d’occasions se présentent à l’humanité à intervalles réguliers, et ceux qui tiennent jusqu’au bout se voient offrir le vêtement blanc de la Victoire.
Pourquoi certains lieux de la surface de cette Terre sont–ils choisis comme foyers de protection, de guérison, de pureté ? Il y a maintes raisons pour cela, et toutes répondent à une loi scientifique. Il y eut dans le passé des Ages d’Or, au cours desquels l’Armée Angélique était visible et tangible pour les hommes, et des Etres divins qui n’avaient jamais revêtu de corps de chair étaient encore l’autorité reconnue, gouvernant la vie spirituelle comme la vie séculière de la race. En ces temps–là, de nombreux foyers furent établis en divers endroits de la surface de la Terre et de magnifiques temples y furent construits. A l’intérieur de ces temples se rassemblaient des courants de vie qui avaient une affinité avec l’action vibratoire des bénédictions dispensées. Ainsi que je vous l’ai dit hier soir, ces bénédictions s’écoulaient des temples vers l’extérieur comme des rivières de force vive pour bénir les masses. Quand ces foyers étaient suffisamment magnétisés et quand, parmi les civilisations régnantes de ces époques, il y avait assez de courants de vie disposés et suffisamment loyaux pour garder le Feu Sacré, l’Etre divin qui en était le Gardien en confiait la conservation aux individus qui se qualifiaient pour le recevoir. Les prêtres et prêtresses de ces temples entretenaient la Lumière et elle devenait une nourriture spirituelle et un foyer d’équilibre pour le peuple.
A l’époque des Atlantes, ici même dans les limites de votre ville, il y avait un grand centre de guérison. Ici, comme on vous l’a dit, existait un grand Temple de Lumière, et les temples secondaires étaient également visibles. L’humanité de toute la planète avait accès à ce Temple afin de recevoir un certain équilibre de l’esprit et du corps, nécessaire pour maintenir une santé parfaite et entretenir le corps physique dans la dignité aussi longtemps que le Saint Je Christique souhaitait que l’individu demeurât incarné. Au terme de cette culture atlante, lorsque les temples physiques furent détruits, les temples éthériques demeurèrent et le grand et puissant Déva Liberté décida de soutenir les activités et courants déversés aux niveaux intérieurs, de même que les bénédictions qui affluaient précédemment dans les mondes physique et mental.
Pourquoi pensez–vous que certaines personnes sont attirées vers certains endroits ? A cause de la grande Lumière qui y a été concentrée dans le passé et qui est devenue un aimant pour les cités qui s’y érigent. Les gens ne savent pas dans leur conscience externe ce qui les attirent vers ces lieux.
Ensuite viennent les nouvelles occasions offertes à travers les dispensations rendues possibles par l’avènement du Septième Rayon du Maître Ascensionné Saint–Germain. Les courants de vie qui ont été actifs dans les mêmes temples à d’autres époques se sont portés volontaires pour se réincarner. Ils viennent de différents points du globe en réponse à l’appel de leur cœur et sont de nouveau prêts à magnétiser et projeter de la perfection éthérique connue dans les temps anciens.
Beaucoup parmi vous sont venus d’outremer ; vous êtes venus de très loin vers cette grande métropole et vous y avez fondé votre foyer. Vous êtes ici à cause de la possibilité qui vous était offerte de magnétiser et d’extérioriser certains courants de guérison pour la gloire de Dieu et de Saint–Germain.
Cette occasion est aujourd’hui à portée de votre main. Aucun homme ni Dieu ne sait ce que quelqu’un d’autre fera d’une opportunité, mais nous qui sommes libres, lorsque nous voyons que des occasions demeurent entre les mains de frêles chélas, alors nous élevons nos prières vers le Cœur de l’Eternel et intercédons afin que vous décidiez de manifester et d’extérioriser la partie du Plan divin dans laquelle vos gracieux courants de vie sont impliqués.
Quelles sont, à votre avis, les conditions requises pour établir un foyer de guérison et de lumière ? C’est une bonne question pour ceux qui s’y intéressent profondément. Beaucoup, énormément de qualités sont requises.
Dans votre conscience externe, vous n’avez aucune idée du courant d’énergie qui serait dirigé vers un groupe, quel qu’il fût, si l’humanité au complet avait le plus petit soupçon qu’il dispose d’un moyen d’alléger la souffrance. L’humanité cherche un sursis à la peine, à la maladie et à la mort. Elle est telle une mer qui n’a plus le contrôle de ses marées et qui se rue tête baissée vers ce qui satisfait ses besoins du moment. Je dis cela parce que j’ai vu mon Fils devoir aller sur le lac de Galilée pour voler un moment de paix, une heure de sommeil. Et dire qu’en ce temps–là, il n’y avait pas les moyens de communication qui auraient permis à toute la planète de savoir ce qu’il faisait. Il n’y avait alors que l’émergence d’une humanité locale.
Mes bien aimés, pour établir un aussi puissant foyer de guérison, vous aurez besoin d’une INVINCIBLE PROTECTION (1). Invoquez la protection du Seigneur Michel et de ses grandes légions d’Anges. Voyez–les se tenir autour de cet immeuble avec leurs épées de Flamme. Cette protection devra être consciemment attirée autour de vous et de votre environnement, bien avant que n’arrive l’heure où l’ourlet spirituel de votre vêtement effectuera sa première guérison instantanée.
Vous devrez disposer du DISCERNEMENT (2) D’UN MAITRE ASCENSIONNE, c’est–à–dire de la capacité de sceller vos lèvres et de ne rien révéler ni des besoins ni des confidences de ceux qui viendront demander de l’aide. Pour réussir, il vous faudra aussi une ABSENCE TOTALE D’ORGUEIL SPIRITUEL, de peur que vous ne dévoiliez inconsciemment ce que vous faites dans l’intimité. Car, en le divulguant, vous ne feriez qu’attirer une telle débauche d’énergie que votre force naissante et votre petit nombre seraient encore bien incapables de dominer.
Pour disposer d’une aussi magnifique activité de guérison cosmique, il y a encore d’autres exigences très importantes :
– la volonté de devenir un SERVITEUR ABSOLUMENT DESINTERESSE DU SEIGNEUR (3). Voilà la grande reddition individuelle que tout homme fait dans le secret de son cœur, seul, en l’absence de toute autre personne.
– la volonté de déposer sur l’autel de l’humanité toute satisfaction et tout plaisir personnels, afin de devenir un véhicule aussi pur et altruiste que possible,
– la volonté de continuer dans l’effort et de s’y tenir jusqu’à l’accomplissement.
Puis vient l’activité de PERCEPTION, l’entraînement des facultés par lesquelles la guérison consciente peut avoir lieu, la conservation de la forme–pensée, sa vivification par les sentiments et par la radiation qui permet d’abaisser cette guérison dans la manifestation extérieure.
Cela demande FOI et véritable AMOUR DIVIN (4), ce genre d’amour que le bien aimé Bouddha ressentit lorsqu’il vit la détresse humaine pour la première fois, ces souffrances qui lui avaient été cachées par la sollicitude excessive de son père. C’est l’amour de l’humanité qui ne vous laissera pas vous reposer tant qu’un seul de la race connaîtra encore l’imperfection, la souffrance ou la limitation. Cela demande la foi qui dit, dans sa rigueur scientifique, que LA LOI NE PEUT FAILLIR ! Chacun doit savoir au delà du plus infime doute possible que l’efficacité de la Loi dépend de la constance dans l’application. Cette application doit être soutenue jusqu’à ce que cède la maladie et qu’afflue la PURETE nécessaire pour produire et soutenir la guérison.
La PURETE dont nous parlons est la pureté d’esprit qui empêche le corps mental d’effleurer en secret (non seulement pendant la classe, mais vingt quatre heures sur vingt quatre) n’importe quels sentiments ou pensées impurs. Cette impureté qualifierait à nouveau la substance de lumière cristalline à travers laquelle peuvent affluer les courants de guérison du Concept Immaculé du courant de vie. Cette pureté ne demande rien pour elle–même, même pas la reconnaissance ou le remerciement ; elle est absolument désintéressée de quelque manière que ce soit. Elle vit tel un rayon de lumière et permet au pouvoir infini du Père de rendre par vous le service de guérison.
Dans cette succession d’efforts, une autre exigence de succès est le POUVOIR DE CONCENTRATION (5), c’est–à–dire la faculté de demeurer avec quelque chose jusqu’à ce qu’elle soit consciemment accomplie.
Combien d’entre vous ont–ils la constance de s’occuper d’un courant de vie jusqu’à ce qu’il soit complètement libéré et relevé de toute souffrance ? Multipliez par dix milliards d’âmes le nombre de frères et sœurs constituant l’humanité, et vous connaîtrez l’ampleur de l’exigence de constance. Quand aucun visage ne vous sera plus cher qu’un autre, quand aucune expression n’obtiendra de vous plus de soin qu’une autre, quand tous les humains deviendront vos enfants, alors vous aurez atteint la Divine Constance.
Puis, le RYTHME INFINI (7) imprégnera votre application, systématiquement, par la visualisation et par les décrets jusqu’à ce que se produise la manifestation, aussi longtemps que cela sera nécessaire ! Considérez le rythme de la mer, son flux et son reflux, considérez le rythme des saisons : printemps, été, automne, hiver ; voyez celui de votre souffle : inspiration, expiration ; voyez celui de vos repas ! Vous commencerez alors à avoir une idée du rythme d’application nécessaire pour faire de vous une fontaine de guérison pour les masses. Mes enfants, une accumulation spasmodique d’énergie de votre vie dans une activité spirituelle ne crée pas de dynamique cosmique. Si les humains étaient irréguliers dans l’enrichissement de leur intellect, quand ils apprennent les arts ou leur profession, ils seraient très peu à agir avec efficacité. Et pourtant, ils croient que dans le domaine spirituel, le rythme n’est pas du tout important, alors que c’est l’une des activités les plus importantes, et c’est l’une des raisons pour lesquelles je suis tellement reconnaissante pour le rythme ininterrompu de ces quatre jours. Cela me permet d’augmenter chaque jour l’apport de mes courants et de ma substance dans vos mondes et, à travers vous, à l’humanité.
Last but not least, il faut encore qu’une PAIX et une HARMONIE INDESTRUCTIBLES (6) se maintiennent entre vous, dans vos corps physiques, mentaux, émotionnels et éthériques et dans vos Saints Je Christiques. Tout individu qui s’incorpore à un groupe de guérison doit accorder ses propres corps avant de devenir un conducteur de mérite. Ensuite, chacun doit être en accord avec le groupe, en tant qu’unité, qui devient un magnifique pouvoir pour n’importe quel Etre divin que vous invoquiez. Le groupe devient aussi un centre de radiation des courants qui partent dans l’atmosphère comme les rayons d’une roue. Cette harmonie ininterrompue, parfaitement entretenue année après année, projette de magnifiques activités pour le bien de la Terre et de son peuple.
Mes bien aimés, si vous voulez vous spécialiser dans l’activité de guérir en utilisant l’affinité naturelle de votre ville et vos propres courants de vie, s’il vous plaît faites–le sérieusement et efforcez–vous de parfaire vos propres véhicules de manière à devenir ici un pouvoir glorieux. Il peut s’écouler de ce centre un flot de lumière et de bénédiction pour toute la race. C’est une occasion sans pareille, et elle m’a attirée vers vous. Elle a attiré l’attention de Kwan Yin et de tous ceux de l’Armée Angélique, en particulier du bien aimé Uriel et des Anges du Ministère. Elle a attiré aussi celle de mon bien aimé Jésus et du Seigneur Maitreya, car nous voulons tous utiliser vos énergies pour diriger les bienfaits de la guérison sur l’humanité entière.
Maintenant, revenons à notre histoire pour vous apporter son souvenir et sa bénédiction. En vous racontant ces détails ordinaires, je vous demande d’accepter les courants réels d’énergie qui s’écoulent de mon cœur en magnifiant la qualité particulière dont vous choisissez de charger votre Tube de Lumière.
Cette suggestion est pour ceux qui ont accepté mon idée de l’autre soir de charger votre Tube de Lumière individuel d’une qualité spécifique de bénédiction à l’humanité, à titre de présent à notre bien aimé Jésus. A votre demande, cela peut être un don durable pour vos semblables.
Après l’Ascension du bien aimé Jésus depuis la colline de Béthanie, ceux d’entre nous qui avaient connaissance de l’arrivée du Saint–Esprit se préparèrent pour la première Pentecôte. Notre bien aimé Matthieu était le gardien de nos fonds et il avait la responsabilité de nous trouver une grande salle à Jérusalem même, où les disciples pourraient se rencontrer. C’est là que le premier baptême du Feu Sacré, qui se déversa en eux, leur donna le réconfort et la foi que leurs cœurs souhaitaient ardemment. Ils les avaient déjà reçus par la proximité de la présence physique de Jésus, mais il semblait que ces qualités avaient faibli en eux depuis son Ascension. Après la Crucifixion et la Résurrection, les choses s’étaient bien calmées au Sanhédrin comme au Gouvernement romain, parce qu’ils pensaient avoir mis un terme à cette menace particulière contre leur autorité. Cependant, le bien aimé Jésus nous suggéra de n’attirer en aucun cas l’attention sur notre petite et humble communauté de Béthanie. Il nous demanda de descendre à Jérusalem et de nous préparer pour cette Pentecôte en faisant usage de grande sagesse dans nos actions, afin de ne pas attirer sur nos têtes quelque foudre inopportune.
C’est pourquoi, lors de cette Pentecôte que vous connaissez bien, lorsque la radiation du bien aimé Saint–Esprit se répandit, les disciples furent à nouveau inondés de feu vital et remplis du désir de partir prêcher l’Evangile. Ils se sentirent même mille fois plus forts que lorsqu’ils se trouvaient dans la Présence réelle du bien aimé Jésus. Quant à moi, je fus grandement soulagée lorsque cela eut lieu, car ces dix jours après l’Ascension avaient puissamment sollicité mes forces. Ils s’appuyaient tous sur moi pour conforter leur foi et leur confiance et compenser la perte apparente de la proximité de leur association physique avec leur Ami Jésus.
Pendant un certain temps, nous vécûmes dans cette paix relative. Nous plantions notre grain, du lin et des arbres. Nous tondions nos moutons et tissions nos vêtements. Le soir venu, nous écrivions simplement les Evangiles. Les femmes cousaient et brodaient et les disciples enseignaient à ceux qui venaient nous voir.
Puis, un jour, un message de Joseph d’Arimathie, qui avait de grands intérêts commerciaux dans les îles Britanniques, nous parvint. Il devait s’y rendre en bateau et nous invita à l’accompagner. Comme nous avions reçu l’information du bien aimé Jésus qu’un jour, avant notre propre victoire et Ascension, nous devrions transporter la Coupe en Angleterre, nous sentîmes en nous–mêmes que l’heure était venue. A peu près en même temps, nous apprîmes que les Romains allaient remplacer Pilate, et nous savions que le nouveau gouverneur ne serait pas aussi indulgent que Pilate l’avait été.
C’est pourquoi les disciples jugèrent sage que je fusse absente quelque temps. Ainsi, nous fîmes de simples préparatifs pour rejoindre la caravane de Joseph et partir vers l’ouest.
Joseph d’Arimathie, comme tous les hommes fortunés de son époque, possédait beaucoup d’esclaves, et ces gens maniaient les rames de sa galère. Je lui dis : « Joseph, nous ne pouvons pas transporter cette Coupe sacrée en nous servant de la peine des esclaves. » Il répondit : « C’est vrai, il ne peut en être ainsi. » Alors, nous reçûmes de parmi les Chrétiens de notre petit groupe suffisamment d’offres pour occuper toutes les places de rameurs, pour les cas où le ciel ne pourvoirait pas les voiles d’assez de vent. A Béthanie, nous laissâmes Jean pour le saint rendez–vous quotidien avec le bien aimé Jésus. Nous laissâmes aussi André et Marc et, avec nous, prîmes Pierre, Jacques, Bartholomé et Nathanaël. Nous prîmes aussi Marie de Béthanie, mais Marthe demeura à la maison pour prendre soin du foyer avec son soin habituel. La femme de Pilate vint également avec nous, car elle devait rentrer à Rome et nous pensions la déposer en route. Nous étions un groupe simple mais dévoué. Je me souviens que lorsque nous nous agenouillâmes le dernier matin et que Jean nous donna sa bénédiction, nous sentîmes la Présence du bien aimé Jésus.
Je n’étais plus de première jeunesse et le voyage me parut long. En moi–même, je me demandais si je reviendrais jamais sur les lieux de l’épopée chrétienne, lieux qui m’étaient si chers parce que j’en avais été l’un des acteurs. Et pourtant, j’y revins ! Demain, je vous raconterai les derniers jours de ma propre victoire. Mais aujourd’hui, je vais poursuivre le récit de notre voyage.
Nous fîmes escale à Alexandrie, et Joseph me demanda si je voulais visiter Louxor. J’étais vraiment ravie d’en avoir l’occasion. Comme vous le savez, Alexandrie est à bonne distance de Louxor, et le bateau de Joseph ne pouvait faire tout le chemin. Ainsi, Joseph et son groupe attendirent notre retour à Alexandrie pendant que Pierre, Jacques, moi–même et quelques autres, partîmes pour Louxor.
Là, je renouvelai mon association avec le magnifique Hiérarque de cette Retraite (Sérapis Bey), et je lui fis part de ma gratitude personnelle pour son assistance dans la victoire du matin de la première Résurrection.
Je me tenais dans les Halles de Louxor quand je sentis le parfum des charmants lis et la Flamme de l’Ascension passer à travers mon corps. Je me réjouis grandement de cette douce association, aussi courte qu’elle eût été.
Nous retournâmes à Alexandrie retrouver Joseph et son groupe et rejoignîmes notre caravane. Nous fîmes halte sur l’île de Crête, près de la Grèce. Nous y restâmes un mois et le bien aimé Jésus, dans sa grande bonté, vint à nous et nous aida à magnétiser et à préparer la voie pour le Grand Maître de la Persuasion, l’apôtre Paul, aujourd’hui le Maître Ascensionné Hilarion. Il devait apporter plus tard la lumière dans ce pays.
Ensuite, après avoir quitté la Crête, nous nous dirigeâmes vers Rome. Vous vous souvenez que nous avions avec nous la femme de Pilate que nous devions laisser dans cette ville. Cependant, le bien aimé Jésus vint nous dire : « Ne faites pas halte en Italie, car il y commence déjà un grand mouvement contre la Chrétienté! Continuez ! » C’est ce que nous fîmes et la femme de Pilate fut très heureuse de pouvoir continuer le voyage avec nous.
Alors, nous fîmes voile vers la pointe de la péninsule ibérique, et je débarquai pour faire le pèlerinage de Fatima, de Lourdes et d’Orléans, tous lieux qui seraient magnétisés plus tard. Je restai et priai quelque temps à chacun de ces endroits, et le courant d’énergie de mon cœur attira les Rayons spéciaux que quelque grande âme vivifierait plus tard. Quand j’arrivai dans le nord de la France, nous retrouvâmes le bon Joseph d’Arimathie, et il nous fit traverser la Manche vers la magnifique île Britannique. Quand nous posâmes le pied sur son rivage, je portais moi–même la Coupe et nous nous agenouillâmes tous sur le sable. Alors que nous étions à genoux, le bien aimé Jésus se manifesta et donna la première bénédiction cérémonielle du Saint–Graal. C’est sur cet enregistrement éthérique que le bien aimé Arthur (le roi Arthur de la Table ronde) se brancha si puissamment plus tard. Nous laissâmes la Coupe à Glastonbury.
Nous restâmes quelque temps sur l’île Britannique, traversant le pays de Galles et l’Ecosse, puis nous allâmes en Irlande où, quelques centaines d’années plus tard, un autre disciple du Seigneur Maitreya (le bien aimé saint Patrick) devait rendre un grand service à la vie. A nouveau, nous magnétisâmes ce lieu par la prière, l’invocation et la dévotion à Dieu, jusqu’à ce que ces puissants courants se dressent en de véritables piliers de feu vital et de lumière. Le puissant Patrick marcha dans ce pilier de lumière, sans même soupçonner dans sa conscience externe la préparation de ceux qui, auparavant, étaient passés par là. Mais même ainsi, il sentit la force et le feu qui lui permirent d’introduire la foi chrétienne en Irlande. Très rarement, les humains ont conscience de la prière, de l’invocation, de la magnétisation et de l’application qui rendent leur ministère possible, quand ils foulent de leurs pieds les radieuses empreintes de ceux qui les ont précédés.
Nous fîmes un charmant séjour en cette Angleterre qui était destinée à un grand avenir.
C’est là que Francis Bacon (aujourd’hui le bien aimé Saint–Germain) voulut établir les Etats Unis d’Europe, espérant, s’il réussissait, les étendre au reste du monde. Là aussi, le bien aimé Jésus offrit une bénédiction qu’un jour l’humanité entière verra dans toute sa plénitude. Nous laissâmes en Angleterre trois membres de notre groupe et commençâmes le long voyage de retour par le rocher de Gibraltar et la Méditerranée.
Je fus tellement heureuse de revoir le vieux grenier, de voir que les graines que j’avais semées avaient bien poussé et qu’elles donnaient une bonne récolte. C’était bon de voir les arbres que nous avions plantés, devenus si hauts et forts. Je fus ravie de voir les bien aimés frères et sœurs courir à ma rencontre, et puis de m’agenouiller dans l’intimité de ma petite chambre pour embrasser le sol de Judée. Ainsi, au terme de ce voyage, notre grande mission fut accomplie.
Après cela, je n’eus plus qu’à me conformer patiemment à la Grande Loi jusqu’au jour où je serais appelée, quand j’entendrais mon Fils bien aimé dire: « Mère, tes heures sont achevées. RENTRE maintenant A LA MAISON ! »
Merci pour votre affectueux intérêt. Bonsoir !