la présence magique

la présence magique
de Godfre RAY KING


table des matières:
– dédicace et préface,
– avant-propos,
– chapitre 1: un étrange évènement,

chapitre 2: révélations,

chapitre 3: merveilles souterraines,

chapitre 4: idylle divine, en deux parties,

chapitre 5: le grand commandement,

chapitre 6: le messager de la grande fraternité blanche,

chapitre 7: le message mystérieux,

chapitre 8: festivités célestes,

chapitre 9: l’ascension de daniel rayborn,

chapitre 10: voyage en arabie,

le véritable envoyé du service divin.

Dédicace:

Cette série de livres est dédiée, en témoignage du plus profond Amour et de la plus profonde Gratitude, à nos Maîtres Bien-Aimés: Saint-Germain, Jésus, le Grand Divin Directeur, la Grande Fraternité Blanche, la Fraternité du Royal Titon, la Fraternité du Mont Shasta, les Grands Etres de Vénus, et tous les autres Maîtres Ascensionnés dont l’Amour S’est manifesté pour moi par une Aide directe et sans limites.

Préface.

Nous arrivons à un moment cyclique où l’humanité doit prendre connaissance de l’Activité des Grands Etres, les Maîtres Ascensionnés et les Choeurs Angéliques qui, continuellement, donnent leur Assistance au genre humain par des émissions constantes de Lumière transcendante. Nous devons parvenir à une plus grande coopération consciente entre la vie physique extérieure de l’humanité et ces Grands Etres, qui sont les Protecteurs et les Instructeurs de la race.

Il existe un groupe spécial de ces Grands Etres qui oeuvre à présent en Amérique pour la stabiliser et la protéger. Parmi eux, les Etres Ascensionnés Saint-Germain, Jésus, Nada, Cha Ara, Lanto, les Elohim Cyclopéa et Arcturus, le Grand Maître Victory de Vénus, les Seigneurs de la Flamme de Vénus, et un Grand Etre connu sous le nom de Grand Divin Directeur, qui sont occupés à un travail très précis pour établir de très puissants Piliers de Lumière et Rayons de Lumière en Amérique. Ils centrent aussi de Grandes Colonnes de Lumière en d’autres points adaptés de la planète.

Ils déversent leurs Rayons de Lumière par la conscience des êtres individuels qui veulent bien les reconnaître, harmoniser leurs sentiments, et tourner leur attention vers la Puissante Présence AY AM. Si les êtres individuels veulent bien reconnaître ce Grand Choeur d’Etres Parfaits, et appeler Leur Conscience de Maîtres Ascensionnés en Action dans le Coeur et l’intellect des êtres humains, ces Grands Etres peuvent donner une Aide et une Assistance illimitées à ceux qui font cet Appel et, à travers eux, atteindre le reste du genre humain.

Il n’y a que la Conscience de Maître Ascensionné – qui est la Puissante Présence AY AM – qui puisse jamais rétablir l’ordre et la sécurité sur la Terre. Il n’y a que cette Flamme Consumante d’Amour Divin qui puisse dissoudre la peur dans les sentiments de l’humanité. Il n’y a que lorsque les êtres individuels tournent leur attention vers ces Grands Maîtres Ascensionnés et demandent Leur Influx sur le reste de l’humanité que la Liaison est faite et que la Porte est Ouverte: Porte Ouverte à travers Laquelle l’Aide de ces Grands Etres peut parvenir à déverser Sa Perfection sur l’humanité et sur la planète elle-même.

Les deux points principaux sur lesquels les Grands Maîtres Ascensionnés attirent notre attention sont, primo, que l’individu doit se tourner vers sa propre divinité, la Puissante Présence AY AM, Lui donner la première place dans son coeur et son amour le plus profond pour en attendre tout le bien qu’il désire voir se manifester dans sa vie, secundo, qu’il doit harmoniser ses sentiments en bénissant tous les êtres vivants par un déversement constant d’Amour Divin.

Les Grands Etres donneront Leur Assistance sans limites à tous ceux qui veulent suivre ces prescriptions, car Ils oeuvrent toujours et uniquement à travers le Soi Divin des êtres individuels.

Le Bien-Aimé Maître Ascensionné Saint-Germain est l’Emissaire de la Grande Fraternité Blanche et Il est à présent, de par Son Propre Vouloir et Son Grand Amour, occupé à un Service précis pour la Protection et l’Illumination de l’Amérique qu’Il appelle souvent « le Joyau de Mon Coeur pour Qui Je travaille depuis des siècles ». Jésus, Qui a offert Son Aide Spéciale à Saint-Germain, nous dit: « Ces Rayons de Lumière que Nous émettons sont de très réels et Tangibles Courants d’Energie par Lesquels toutes les Bénédictions et les choses que vous désirez peuvent être amenées en manifestation, et ceci est en rapport direct avec votre capacité d’Acceptation. »

Comme dans les temps anciens et dans tous les Ages d’Or, ces Grands Etres Parfaits, Qui ont atteint Leur Victoire au cours d’une incorporation humaine, vont marcher à nouveau au milieu des êtres humains et parler avec eux face à face. Ils vont expliquer encore une fois la Vie Divine selon Son Plan Original afin de clarifier les concepts humains et de révéler la Vérité Eternelle.

Ce livre transmet la Radiation Spéciale des Maîtres Ascensionnés Qui oeuvrent à présent pour l’Amérique, et il est chargé avec la Conscience – de Maître Ascensionné – de la Liberté et de la Victoire, par la Lumière de Saint-Germain.

La peur et les limitations humaines doivent être écartées, l’Ordre Divin doit être rétabli sur la Terre, et « la Lumière de Dieu qui ne faillit jamais » doit Se déverser et envelopper toute la planète.

Avant-propos.

Ce livre relate le second groupe d’expériences par lesquelles j’ai eu le privilège de passer, grâce à l’Amour et à l’Assistance du Bien-Aimé Saint-Germain Ascensionné.

Dans le premier livre, « Mystères Dévoilés », Il m’a révélé maintes choses qui avaient été tenues secrètes pendant de nombreux siècles. Dans « la Présence Magique », mes expériences sont le résultat de la connaissance qui m’avait été précédemment révélée.

Dans les différents Centres de la Grande Fraternité Blanche que nous avons visités, on m’a montré le prodigieux travail qui est fait pour l’humanité par ces Grands Etres, à travers les Messagers qu’Ils envoient dans le monde extérieur. Aucun mot ne peut exprimer le bien qu’Ils font à cette planète et à son humanité. Tout ce qu’Ils accomplissent est fait par le Pouvoir de l’Amour Divin, car jamais Ils ne font l’usage d’une force destructrice, et jamais Ils n’empêchent le libre arbitre individuel de s’exercer. Tous ceux qui oeuvrent en Leur Nom donnent toute chose comme un libre don d’amour et ne connaissent jamais d’échec.

Le but de ce livre est de révéler à l’individu tout ce qui concerne son propre Soi Divin, la Puissante Présence AY AM – Je Suis, afin que tous ceux qui le désirent puissent retourner à leur Source, recevoir leur Héritage Eternel et ressentir à nouveau le Divin Respect de Soi.

Si l’étudiant, ou le lecteur de ce livre, veut essayer de faire siennes ces expériences, et de les ressentir comme si elles lui arrivaient à lui-même, en demandant aux Maîtres Ascensionnés d’illuminer sa conscience par la Lumière du Christ Cosmique, il recevra ce déversement d’Amour qui est la Porte Ouverte à tout Bien, et la Voie vers la Libération.

Plus que toute autre partie du monde, l’Amérique est privilégiée et doit émettre une grande Lumière. Elle est « la Coupe » dans laquelle la Grande Fraternité Blanche doit déverser le Grand Amour Divin de l’Univers pour donner la Liberté à l’humanité. Pour cette raison, les Frères de Lumière donnent une grande importance au travail pour l’Amérique et, si c’était nécessaire pour sa protection, « la Lumière des 10 000 Soleils descendra pour consumer tout l’égoïsme de la Terre ».

La Vérité et l’Explication de la Loi, ainsi que mes expériences qui sont relatées dans ce livre, sont réelles, véridiques et éternelles. Les Centres, ainsi que les instruments que j’ai vus, manipulés, tandis que j’étais en compagnie des Maîtres Ascensionnés, existent réellement et physiquement, et les Etres avec Qui j’ai eu affaire sont des Etres Vivants et Tangibles. Rien de tout ceci ne doit être pensé comme imaginaire ou symbolique, ou être interprété allégoriquement.

Au libre choix du lecteur, pourtant, d’accepter ou de rejeter la Vérité de tout ce qui est exposé ici. S’il ne peut l’accepter, cela ne changera pas la Réalité, ni Son Activité dans l’Univers. Mais s’il peut accueillir dans son Coeur la Vérité de ce qui lui est offert, il en recevra de grandes bénédictions, et sa vie et ce qui en fait la trame en seront entièrement transformés.

Si l’étudiant, ou le lecteur, peut ressentir ces Grands Rayons de Lumière et d’Amour qui sont émis par les Maîtres Ascensionnés, et s’il peut vivre dans la constante Adoration de sa Puissante Présence AY AM Je Suis, il gagnera son éternelle libération de toutes les limitations de ce monde et manifestera la Perfection.

Que le Grand Amour, la Lumière et la Félicité des Maîtres Ascensionnés inondent tous ceux qui lisent ce livre! Que, tel un Soleil d’Or Flamboyant, Leur Radiation illumine la Voie vers la Paix, la Prospérité et la Liberté, jusqu’à ce que chacun devienne un Centre de Lumière et de Perfection toujours Croissantes, pour atteindre la Complète Victoire de l’Ascension!

Dans le Service Eternel de la Lumière de Dieu qui ne faillit jamais,

AY AM – Je Suis, Godfré Ray King.

Chapitre UN: UN ETRANGE EVENEMENT.

Cher lecteur, à la fin de « Mystères Dévoilés », je vous ai quitté lorsque le Grand Maître Ascensionné Lanto, du Centre du Royal Titon, donnait Sa Bénédiction à l’Amérique et à toute l’humanité. Dans ce volume, je vais décrire une autre série d’importantes et merveilleuses expériences qui ont été miennes au cours des quelques mois où j’ai eu le privilège de recevoir l’Assistance du Bien-Aimé Maître Ascensionné Saint-Germain.

Un matin, je trouvai un message de Lui, avec un mot d’introduction pour un certain Daniel Rayborn, au Brown Palace Hôtel, à Denver. Je m’y rendis le jour suivant et comme j’entrai dans l’hôtel, pour m’informer de la présence de ce monsieur, je rencontrai un vieil ami, Monsieur Gaylord, que je connaissais déjà depuis de nombreuses années. Il était en compagnie d’un homme plus âgé que lui, qu’il me présenta aussitôt et qui, ô surprise, se trouvait être Monsieur Rayborn lui-même. Je lui donnai la lettre d’introduction. Nous échangeâmes quelques mots aimables, et nous convînmes de nous retrouver pour le dîner.

Le lendemain, tous les trois, nous nous mîmes en route pour le Ranch des Diamants, dans le Wyoming, une des propriétés minières de Monsieur Rayborn. C’est là que commencèrent les aventures décrites dans ce livre.

Ce jour-là, j’étais loin de m’imaginer ce que mon association avec ce gentleman pourrait signifier, et à quoi elle allait me conduire. De tels évènements m’ont fait comprendre combien est parfaite cette Grande et Sage Intelligence qui nous dirige, sans erreur, vers les personnes, les lieux et les situations où notre présence est la plus nécessaire.

Dès le début, Rayborn produisit sur moi une impression agréable, car toute son attitude était harmonie et amabilité, il laissait pressentir un caractère ferme et un sens aigu de l’honneur. Sa tête était bien proportionnée: traits classiques, cheveux gris-acier, les yeux, gris-bleu, et perçants. Il se tenait toujours très droit, et il mesurait bien un mètre quatre vingt dix. Il avait un fils de dix huit ans et une fille de seize ans qui, à notre arrivée, nous accueillirent à la gare. Ils rentraient de leur école dans l’Est. Nous prîmes place dans l’automobile de Rayborn qui nous conduisit au ranch, distant d’une trentaine de kilomètres.

Rex était un grand et beau jeune homme, d’une belle apparence avec les mêmes traits classiques que son père à qui il ressemblait d’ailleurs beaucoup. Un mètre quatre vingt cinq, les cheveux ondulés, châtain clair, et les yeux bleu-violet. Nada, la fille, nous frappa par sa beauté, sa dignité pleine de grâce, son maintien d’une grande noblesse devenue rare chez les jeunes filles modernes de notre monde nouveau. Un mètre soixante dix, svelte et élancée, la chevelure abondante, de la même nuance que celle de son frère, les yeux bleus, profonds comme un océan.

Des trois membres de cette famille Rayborn émanait un charme certain et nettement perceptible.

La merveilleuse situation de la maison, sa beauté et celle des environs nous enchantèrent. La demeure se trouvait à l’entrée d’une vallée étroite qui s’étendait à l’Ouest vers les Montagnes Rocheuses. Au Nord, se dressait un pic qui dépassait 2600 mètres. La maison, tournée vers le Sud, était bâtie en granit d’un gris bleuté: elle nous rappelait les châteaux à tourelles de l’Europe du Moyen Age, ou les anciennes demeures d’Orient. Les dépendances qui l’entouraient étaient parfaitement appropriées au style, et bien entretenues. Le bâtiment principal, très grand, était rectangulaire, avec une tourelle à chaque angle; celle qui se trouvait à l’angle Sud-Ouest faisait face aux montagnes et abritait une vaste pièce circulaire au troisième étage, alors que le reste de la bâtisse, au demeurant très ancienne, ne comptait que deux étages.

A l’âge de vingt ans, Daniel Rayborn avait hérité cette propriété d’un oncle, grand voyageur, qui avait vécu pendant de longues années aux Indes et en Arabie, où il s’était intéressé à des recherches sur les anciennes traditions de ces pays.

Nous entrâmes dans la maison. Rex me conduisit à un appartement au second étage, à l’angle Sud-Est de la bâtisse. Le dîner fut bientôt annoncé et, réunis autour de la table, qui était mise avec goût, nous pûmes apprécier un délicieux repas. Au cours du dîner, nous commençâmes à discuter de nos projets.

Rayborn nous dit qu’il attendait la venue du superintendant de ses mines, Monsieur John Grey, qui devait arriver dans la soirée. A peine avait-il prononcé son nom que l’arrivée du superintendant fut annoncée. Il entra dans la pièce, salua aimablement la famille et je lui fus présenté.

Comme je lui serrais la main, mon corps fut parcouru d’un frisson, froid, et je ressentis une étrange répulsion. C’était un homme de belle prestance, la quarantaine, un mètre quatre vingt, il avait des yeux noirs, fureteurs et perçants. Je remarquai que son regard suivait très souvent la jeune fille, avec une expression particulière que les autres ne semblaient pas voir. Monsieur Rayborn s’excusa et passa dans la bibliothèque avec le superintendant. Les enfants, Gaylord et moi entrâmes dans une pièce qui était réservée à la musique, et nous nous réjouîmes pendant deux heures d’un merveilleux concert, car les deux enfants avaient des voix remarquables. Ce fut au cours de la conversation, qui tourna sur leurs études musicales, qu’une ombre de tristesse voila le visage de Nada; elle dit: « C’est de notre mère que nous tenons nos voix. Elle chantait à l’Opéra quand elle rencontra Père pour la première fois. En parlant de cette rencontre, Mère disait toujours qu’ils avaient tout de suite ressenti un sentiment très profond l’un pour l’autre, comme s’ils s’étaient cherchés à travers les siècles sans fin, et que ce sentiment n’avait jamais cessé de croître avec le temps. Ils apprirent plus tard qu’ils étaient des Rayons-Jumeaux, ce qui explique toutes les choses qui leur sont arrivées. Naturellement, il y eut toujours entre eux un très grand Amour et une très grande compréhension.

« Le père de notre mère était anglais, et sa mère, qui fut élevée en Angleterre, était la fille d’un sheik arabe. Il y a deux ans, Mère tomba malade et décéda en quelques semaines, bien que tout ce qui était possible fut fait pour la sauver. Le dernier mois de sa vie, elle reçut des explications transcendantes qui nous firent comprendre beaucoup de choses.

« C’est peu de temps après ma naissance que notre Bien-Aimé Maître Saint-Germain se manifesta à elle pour la première fois. Il lui expliqua qu’elle avait un travail à faire sur les plus hauts plans de la vie, et qu’Il nous garderait toujours, Rex et moi, sous Sa Protection Aimante, et prendrait soin de nous. Il est si merveilleux et si plein d’Amour envers nous que nous voudrions partager cette joie avec le monde entier. L’Orient et l’Extrême-Orient, c’est à dire l’Inde, la Chine, l’Arabie et l’Egypte et la Perse savent mieux connaître et comprendre ce que les Grands Maîtres Ascensionnés font pour l’humanité, et tout ce que le genre humain doit à Leur Amour transcendant et à Leurs Soins Prévoyants.

« Il nous a expliqué très clairement de quelle façon les Grands Etres ont pu élever et illuminer le corps physique en le purifiant par l’emploi de la Flamme Consumante de leur propre Divinité qu’Il appelle ‘la Puissante Présence AY AM’. Il nous dit que cela peut être accompli uniquement par l’adoration donnée à cette Présence et par la complète obéissance du moi extérieur à toutes Ses Directives. Il dit également que le secret est de garder la conscience extérieure dans une communion profonde et constante avec la Présence, de façon à ce que la Protection qui en émane continuellement puisse nous parvenir sans être déformée par notre propre inharmonie et celle du monde physique autour de nous.

« C’est de cette façon, nous a expliqué Saint-Germain, que les Maîtres Ascensionnés ont atteint la Complète Souveraineté sur toute la manifestation, et qu’Ils ont achevé dans un corps humain le travail que, un jour ou l’autre, tout être humain doit accomplir à son tour ainsi que Jésus l’a affirmé. Ils manifestent toujours la Complète Maîtrise sur toutes les conditions de ce monde physique, sur toute substance et sur toute énergie, et les Pouvoirs de la Nature ainsi que les Etres des Eléments obéissent à Leur Commandement car Ils sont devenus l’Expression Parfaite de la Plénitude de l’Amour Divin. Tout Leur Service pour l’humanité consiste à conduire tous ceux qui s’y prêtent à cette même Maîtrise, mais chacun ne peut y parvenir que par son effort personnel, et son aptitude à émettre assez d’Amour.

« Mère a eu d’étranges expériences dans son enfance, et ma grand’mère lui a parlé d’autres expériences encore plus étranges, car mon grand-père a vu plusieurs des choses remarquables que les Grands Etres peuvent accomplir. Un de Ceux-ci, qu’il connaissait très bien car il était du même pays que ma grand’mère en Arabie, était adoré par tous ceux qui Le fréquentaient, car Sa Vie entière était dédiée au Service de l’humanité et était une constante Bénédiction pour tous.

« Saint-Germain Se manifesta pour la première fois à ma mère au début de sa carrière dans le Grand Opéra. Elle n’avait commencé à chanter que depuis quelques mois lorsque, un soir, elle fut prise d’un tel trac qu’elle en devint presque aphone. Elle était dans sa loge, juste avant la représentation, quand une peur panique la saisit, lui faisant oublier toute sa partition. Saint-Germain apparut, dans Son Corps Tangible, Se présenta, puis toucha le front de ma mère avec les doigts de Sa main droite. A l’instant même, toute nervosité la quitta, sa mémoire revint, elle retrouva tout son calme et put se présenter à l’aise sur la scène. Ce soir-là, son succès fut mémorable et il continua à croître jusqu’au-delà de tout ce qu’elle aurait pu rêver.

« Il lui dit qu’elle avait gagné le droit à la Protection de la Présence des Maîtres Ascensionnés et que, à partir de cet instant, cette Protection serait permanente. Il lui décrivit l’homme qu’elle épouserait, et le fils et la fille qu’elle aurait. Il revint ensuite à intervalles réguliers et lui enseigna les Lois Intérieures de la Vie, qu’elle fut capable de comprendre et d’appliquer avec des résultats étonnants, étonnants tout au moins pour ceux qui ne savent pas mettre en application ces Lois Supérieures, mais toujours parfaitement naturels pour ceux qui comprennent et savent mettre en application ces Lois par l’Amour.

« D’après Saint-Germain, Père n’était pas encore suffisamment éveillé pour qu’on puisse lui parler de ces Activités jusqu’à il y a encore un an lorsque, à cause d’un danger qui le menaçait, Saint-Germain vint à lui dans Son Corps Visible et Tangible, et lui expliqua qu’il frôlerait la mort de près, par la main d’un homme qu’il considérait pourtant comme un ami, mais qu’il pouvait garder confiance parce que les Maîtres Ascensionnés sauraient lui donner la Protection requise. » »

Nous étions tous si profondément captivés par l’intérêt de ces paroles que je fus presque désappointé lorsque Monsieur Rayborn et le surintendant nous rejoignirent. Après avoir écouté Rex et Nada chanter encore un chant d’amour arabe pour leur père, nous nous quittâmes pour la nuit et nous dirigeâmes vers nos chambres.

J’étais si surexcité par tout ce que Nada nous avait raconté que je n’avais aucune envie de dormir. Je commençais à pressentir qu’il y avait une raison profonde à ma venue dans cette maison, dont je n’étais pas encore extérieurement conscient. Je m’assis dans un siège confortable et m’adonnai à la contemplation des Maîtres Ascensionnés, leur exprimant une profonde gratitude pour l’accueil aimable que cette famille bénie m’avait réservé.

J’avais dû m’endormir car je m’éveillai en sursaut avec l’impression qu’on m’avait appelé. J’éprouvai un tel besoin de me lever et de sortir au grand air que je ne pus y résister. J’étais tout à fait éveillé et j’éprouvais comme une sensation d’attente: quelque chose allait se passer, mais quoi? Je l’ignorais.

Je descendis les escaliers, sortis de la maison et suivis un petit sentier près d’une grange. Tout à coup quelque chose bougea dans l’ombre et, obéissant à une impulsion soudaine, je me cachai derrière un arbre. Au même instant, un homme sortit de la grange.

Je remarquai un autre mouvement au milieu des arbres. En regardant plus attentivement, je discernai, à peine visible dans la nuit, un homme debout, qui épaulait un fusil. Comme il visait l’homme qui sortait de la grange, je voulus appeler mais aucun son ne sortit de ma bouche. Plus rapide que ma pensée, un éclair aveuglant frappa l’homme au fusil, révélant ses traits alors qu’il tombait face contre terre, comme frappé par la foudre. Le ciel, pourtant, était clair comme le cristal.

J’étais encore incapable de bouger de ma position quand l’homme qui sortait tranquillement de la grange passa tranquillement devant moi, totalement ignorant du danger auquel il venait d’échapper. Je reconnus Monsieur Rayborn mais il ne me vit pas. Aussi je restai à ma place jusqu’à ce qu’il fut entré dans la maison. Je m’élançai jusqu’à l’endroit où j’avais vu l’agresseur mais il avait disparu. Je cherchai tout autour et jusqu’à une certaine distance et, ne trouvant aucune trace, je me décidai à rentrer. Je retournai jusqu’à mon appartement: il était presque une heure du matin.

Je me mis rapidement au lit et, par un effort de volonté, je réussis à m’endormir.

Lorsque je descendis pour le petit déjeuner, le lendemain matin, je trouvai tout le monde radieux, sauf Grey, le surintendant, qui avait l’air pâle et nerveux. Les Rayborn, Gaylord et moi, nous nous réjouîmes en prévision d’une agréable journée, et nous échangeâmes des projets concernant nos emplois du temps. Finalement, je me ralliai au projet des enfants pour une excursion au Mont de la Table, un de leurs endroits préférés dans ces Montagnes Rocheuses du Wyoming.

Grey se tenait silencieux, l’air morose, évitant nos regards. Il finit son déjeuner, prit congé et partit pour la gare. Quand il fut parti, je pensai d’abord à raconter à Rayborn ce que j’avais vu la nuit précédente mais, à la réflexion, je crus préférable d’attendre de le trouver seul. Je m’excusai donc et allai me préparer pour notre excursion.

Quand je redescendis, le groom amenait nos chevaux. L’un d’eux était un pur sang arabe magnifique, beige clair, avec la crinière et la queue blanches, le plus bel animal que j’aie jamais vu. Il vint tout droit vers Nada, à qui il appartenait et, avec un regard quasi humain, il s’arrêta fièrement devant elle, attendant les morceaux de sucre qu’elle avait l’habitude de lui offrir. Elle l’aimait et il le savait. « Voici Pégase », dit-elle en lui donnant une tape affectueuse. Il s’avança, plaça son museau contre ma figure, puis se tourna vers Rex et revint vers Nada, comme pour exprimer son contentement à ce que je sois de la partie.

« Il vous accepte et vous admet comme un ami à qui l’on peut se confier », confirma Nada après avoir surveillé un moment son expression. « C’est tout à fait exceptionnel de sa part, car il n’a jamais donné sa confiance à personne, excepté à Rex, au groom et à moi-même.

– Comment est-il venu en votre possession, demandai-je.

– Il fut offert à ma mère, répondit Nada, par un chef arabe, en témoignage de son admiration, lorsqu’elle donna un concert au Caire. De retour de sa dernière tournée, elle eut la surprise de le trouver ici, au ranch, où il avait été envoyé. Ce fut réellement le dernier concert de sa carrière, et son succès fut sans précédent. Le vieux cheik, qui aimait la musique, avait dû apprécier ce concert particulièrement. N’est-ce pas qu’il est beau? », continua-t-elle en caressant l’encolure de la bête. On ne pouvait se méprendre sur l’accent plein d’affectueuse fierté de Nada: elle aimait beaucoup ce magnifique animal et cela était tout à fait justifié.

Nous montâmes en selle, saluâmes Rayborn de la main, traversâmes la vallée au petit galop et prîmes un chemin de montagne qui coupait résolument à travers de magnifiques forêts. Arrivés à une clairière, nous arrêtâmes nos montures pour contempler le splendide paysage. Nous suivîmes ensuite un petit cours d’eau sur une assez longue distance. Le chant des oiseaux, le parfum des fleurs et le murmure du ruisseau, ainsi que l’air pur des hauteurs nous donnaient une impression exaltante de force qui nous faisait goûter pleinement la joie de vivre.

Nous nous arrêtâmes au sommet de la montagne vers midi et, là, nous découvrîmes un plateau d’au moins huit hectares, suspendu au milieu des cimes gigantesques. Une agréable petite cabane en pierres et un abreuvoir pour les chevaux y avaient été construits. Nous goûtâmes un long moment la beauté du paysage, puis nous nous assîmes pour déjeuner sur l’herbe. « Savez-vous, me dit Rex, que j’ai l’impression que nous nous connaissons depuis des siècles? »

Nada et moi étions aussi de cet avis et partagions ce sentiment.

« Si nous allions à la Caverne des Symboles, par cet autre chemin, dès que nous aurons fini de déjeuner? », proposa-t-il ensuite. Nous acceptâmes.

Sur l’autre versant de la montagne, nous trouvâmes un bon sentier qui descendait au milieu d’un paysage plus âpre et plus sauvage. A certains endroits, les rochers semblaient peints en vert, en bleu, en noir, changeant les jeux des ombres et des lumières, et cela produisait des effets de paysages fantastiques. Nous descendîmes environ treize cents mètres, puis le sentier tourna brusquement en débouchant sur le versant Est de la montagne. Il y a des milliers d’années, un côté de la montagne avait dû être emporté, et nous étions face à un véritable à-pic d’au moins trois cents mètres.

Le sentier que nous suivions contournait la face Sud, tournait vers la paroi Est, et courait le long d’une espèce de corniche qui nous fit déboucher juste à l’entrée de la caverne. Le sentier était coupé par de gros rochers qui le rendaient rude et difficile d’accès. Un pan de roche masquait l’entrée, comme si la nature, jalouse, voulait cacher ses secrets aux regards curieux. Nous laissâmes les chevaux en sécurité, attachés tout près de là, et Rex sortit de sa sacoche trois puissantes torches électriques.

« Préparez-vous à une surprise! » s’exclama-t-il, tourné vers moi, et il nous précéda vers la caverne. Nous entrâmes, à quinze mètres de l’ouverture, dans une grotte de taille moyenne. Dès que mes yeux se furent habitués au changement d’éclairage, je vis que tout le plafond était recouvert d’une substance cristalline blanche et rose. Nous traversâmes cette grotte et, une dizaine de mètres plus loin, nous passâmes sous une arcade qui conduisait à une immense caverne voûtée, d’environ soixante cinq mètres de largeur.

Le plafond était couvert de stalactites aux formes les plus étonnantes et de toutes les couleurs de l’arc en ciel. Il y avait des croix, des cercles, des croix inscrites dans des cercles, des triangles, et beaucoup d’autres symboles occultes employés sur cette Terre depuis le commencement des temps. On aurait dit que ces symboles avaient été suspendus au plafond depuis les âges révolus, et que la nature les avait recouverts d’une formation de carbonate de chaux très colorée, les décorant artistement de ses pigments. La beauté du spectacle me laissa sans souffle, muet, d’étonnement et d’émerveillement. On avait l’impression que des yeux nous surveillaient de tous côtés.

Rex nous appela de l’extrémité de la caverne où il se trouvait. Nous traversâmes l’espace qui nous séparait de lui, et nous nous retrouvâmes devant une paroi sur laquelle se trouvaient trois arcades éloignées d’environ six mètres cinquante l’une de l’autre. A l’intérieur de chacune d’elles, il y avait une surface polie. La première, à ma gauche, était de la couleur rouge de Chine, la deuxième était d’un blanc étincelant, et la troisième, d’un bleu de cobalt. Tout de suite, je ressentis que cela avait une signification concernant l’Amérique. La sensation devint même si puissante que je pouvais à peine la supporter:

« Ceci est le travail d’une puissante intelligence des âges passés, dis-je, et je pressens que ces arcades ferment l’entrée d’autres passages ou d’autres grottes se trouvant de l’autre côté. »

Nada et Rex me regardaient fixement, et leurs visages étaient devenus très pâles sous l’intensité de l’émotion produite par ce qu’ils voyaient.

« Qu’y a-t-il donc, demandai-je?

– Ne le voyez-vous pas, ne le sentez-vous pas, me demandèrent-ils à leur tour?

– Quoi donc, répondis-je, étonné? »

Ils se rendirent compte que j’ignorais complètement de quoi ils parlaient et me l’expliquèrent. « De toute évidence, dit Nada, vous êtes adombré par une forme éthérique qui a probablement été la vôtre il y a des siècles, car les vêtements ne ressemblent à rien de connu actuellement. Le corps mesure au moins deux mètres, la chevelure est d’or, et descend presque sur les épaules, et le teint est clair et lumineux. Je suis sûre que la mémoire des choses que vous avez connues essaye de passer dans votre conscience extérieure. Racontons-lui ce qui nous advint la première fois que nous sommes venus ici », suggéra-t-elle à Rex.

« Il y a juste un an, expliqua Rex, nous sommes venus dans cette caverne. Je me tenais devant l’arcade bleue, et j’étais tellement fasciné par ce que je voyais que j’allongeai la main pour toucher la surface, pour m’assurer que je ne rêvais pas, quand une voix qui sortait directement de l’atmosphère cria: « STOP! »

« La voix n’avait pas l’accent de la colère mais plutôt celui d’une suprême autorité. Nous avons quitté la caverne immédiatement et nous n’y sommes plus revenus jusqu’à aujourd’hui.

– Chers amis, je sens que, avant mon départ, des explications étonnantes de tout cela nous seront données, répliquai-je. »

Nous retournâmes à nos chevaux pour trouver Pégase dans un état de grande agitation, sensible certainement à l’influence spirituelle concentrée de ces montagnes. Nada ne put le tranquilliser et l’empêcher de se ruer follement vers la maison, que par maintes caresses et beaucoup de gentillesse. Elle nous dit qu’il ne semblait pas y avoir de limites à sa vitesse quand il était excité.

Nous fûmes bientôt au ranch. Au cours du dîner, nous racontâmes nos aventures, et Rex parla à son père de la forme qui m’adombrait quand nous étions dans la caverne. Quand il eut fini de parler, son père, sans autre explication, nous dit qu’il voulait nous parler et nous proposa de nous retrouver vers huit heures dans la bibliothèque.

Entre- temps, nous passâmes dans le salon de musique, et Nada alla dans la chambre de sa mère pour chercher un instrument de musique arabe qui ressemblait à une guitare hawaïenne et qui lui avait été donné par Saint-Germain. Le Maître lui avait aussi appris à jouer une certaine mélodie avant sa méditation.

Chapitre II: REVELATIONS.

Nada et Rex chantèrent. Chacun à son tour l’un accompagna l’autre sur l’instrument de musique. Il formait le plus merveilleux accompagnement pour la voix, car il y avait une qualité dans sa tonalité qui le faisait ressembler à une chose vivante et qui pénétrait jusqu’au centre de l’existence.

A huit heures précises, nous entrâmes dans la bibliothèque et trouvâmes que Daniel Rayborn nous y avait précédés. Il vînt tout droit au fait. « Aujourd’hui, à deux heures, commença-t-il, on m’a averti que les hommes ont trouvé un riche filon à la mine du Colorado, et j’ai envoyé Grey pour me devancer. Après demain, je dois le rejoindre. J’aimerais bien que vous veniez tous avec moi. Nada resterait au camp dans le bungalow qui est assez confortable, et vous deux viendriez avec moi dans la mine.

« J’ai aussi autre chose à vous dire, quelque chose de grave et d’étrange. Ce matin, à quatre heures, j’ai été réveillé par une Présence dans ma chambre et, au bout d’un moment, étant complètement réveillé, j’ai pu me rendre compte que c’était notre Bien-Aimé Saint-Germain. Il a parlé avec moi pendant au moins deux heures et, entre autres choses, Il m’a dit que Grey a attenté à ma vie la nuit dernière. Saint-Germain vit l’intention, et au moment même où Grey allait tirer, Il le frappa avec un Eclair de Force Electronique qui le laissa évanoui pour un moment. Le surintendant a été averti que, s’il renouvelait son attentat, on permettrait à une réaction immédiate de suivre son action, ce qui engendrerait sa propre destruction. »

Je leur parlai alors de ce qui m’était arrivé cette nuit, et comment j’avais été le témoin de toute l’affaire. Rayborn en fut profondément ému. Se levant et me tendant la main, il dit: « Vous êtes certainement un des nôtres, et j’en suis très profondément reconnaissant. Saint-Germain a dit que vous avez été amené à nous parce qu’on a grand besoin de vous et que, dorénavant, vous agirez en qualité de frère aîné envers Nada et Rex. Il paraît que nous nous sommes connus dans beaucoup de précédentes incorporations. Il m’a dit également que aucun de nous n’avait rien à craindre, quel que soit le danger, car nous avons vécu des vies pures et toujours tendues vers de grands idéaux. Ceci, du point de vue des Maîtres Ascensionnés, semble rendre possible de diriger une puissante force pour la protection de tous.

« Saint-Germain m’a également instruit sur d’autres choses importantes: Il m’a expliqué ce que devient l’individu lorsqu’il a fait l’Ascension. Jésus en a donné l’Exemple public, et a cherché à en expliquer la signification à l’humanité, montrant que c’est le but que tout être individuel doit atteindre. Avant longtemps, je dois entrer dans cet état de grande liberté. Notre Bien-Aimé Maître m’a fait clairement comprendre que l’on peut atteindre cette réalisation dans les instants qui précèdent ou qui suivent immédiatement le changement appelé mort, mais que chacun doit l’accomplir du côté physique de la vie. Si le cordon d’argent, qui relie le corps à sa Source, a été rompu, il devient impossible d’illuminer et d’élever le corps, et l’aspirant est obligé de se réincorporer encore une fois pour atteindre la liberté finale à partir du côté physique de l’expérience humaine.

« L’Ascension doit être faite en pleine conscience, car cet accomplissement est la Complète Victoire sur toutes les expériences extérieures par la conscience personnelle. Je vais vous lire ses propres mots, que j’ai notés sous Sa direction. »

Prenant un carnet qui se trouvait sur le bureau, il l’ouvrit et lut: « La soi-disant mort n’est qu’une opportunité octroyée pour le repos, et pour le réajustement des facultés de la conscience personnelle. Elle les libère du trouble et de la discorde de la Terre assez longtemps pour recevoir l’influx de lumière et de force, qui rend l’activité du mental extérieur capable d’assumer à nouveau le travail de l’expérience physique. Le but de l’incorporation physique est de préparer, de perfectionner et d’illuminer un corps pour que son action vibratoire puisse être élevée jusqu’à fusionner avec le Corps de la Puissante Présence AY AM que nous appelons LA PRESENCE MAGIQUE. C’est à elle que se référait Jésus lorsqu’il parlait de la Robe Sans Couture.

« Dans le Corps de Pure Substance Electronique, l’individualité est libre de toute limitation. Par une intense dévotion à la Puissante Présence AY AM, tout être humain peut libérer Son Pouvoir jusqu’au point où il peut voir ce Corps de Substance Flamboyante, d’une Lumière si intense qu’on ne peut le contempler plus d’une seconde sans être ébloui. Par une telle dévotion, l’être commence à manifester de plus en plus sa propre souveraineté consciente sur toute la manifestation. C’est l’Eternel Droit de naissance de chaque être humain et la raison pour laquelle il a décidé d’affronter l’expérience de l’incorporation.

« Lorsque celui qui lutte pour cette liberté est arrivé au point où il peut, par son commandement conscient, libérer instantanément toute la Lumière qu’il désire de son Corps Electronique, alors il peut contrôler toute manifestation, quelle que soit la sphère dans laquelle il choisit de s’exprimer.

« On n’a qu’à regarder tout autour de soi pour voir ce que la discorde dans la pensée et les sentiments a fait de ces beaux corps que la nature a prévu pour notre expérience dans le monde physique. Dans l’enfance et la jeunesse, la structure physique est belle, forte et efficiente, mais au fur et à mesure que, à travers les vicissitudes de la vie, on permet aux pensées et aux sentiments discordants de s’exprimer par le moi personnel, le corps devient caduc et le temple tombe en ruines, car la conscience extérieure n’obéit pas à ‘l’Unique Loi de la Vie’, Amour – Harmonie – Paix.

« Appelez cela comme vous voulez, l’Eternelle Vérité reste que la discorde est synonyme de désintégration et de mort. Quand l’être humain apprendra à appliquer dans sa vie l’Unique et Eternelle Loi d’Amour, il se trouvera libéré, par cette Obéissance, de la roue des naissances et des re-naissances, et ainsi tous les problèmes de l’existence humaine auront disparu. A leur place, viendra la Joie de répandre la Perfection qui, toujours, découle de l’Amour. La Vie se manifestera par des créations toujours nouvelles, car elle est le Mouvement Perpétuel: jamais elle ne dort ni ne sommeille, mais elle est un Courant de Joie, d’Extase et de Perfection toujours croissante qui se nourrit de soi-même. Cette Parfaite Activité et cette Joie de la Vie découlent, pour l’individu, de l’Obéissance à la ‘Loi d’Amour’.

« La mort, dernier ennemi, disparaîtra de la Terre, car elle n’est qu’un moyen, pour libérer l’individu d’un véhicule qui n’a plus rien de valable à offrir comme moyen de manifestation de la Perfection de la Vie. Lorsque le corps physique est devenu si invalide que la personnalité qui l’occupe ne peut plus faire d’efforts conscients pour manifester la Perfection, alors la Nature elle-même intervient pour dissoudre la limitation, afin que l’individu puisse avoir une nouvelle chance de faire un effort fructueux.

« La douleur pour la mort d’un être aimé est de l’égoïsme et ne fait que retarder le moment où celui que nous pleurons pourrait se réjouir d’une plus grande félicité. Le sentiment qui provient de la perte d’un être cher est, en réalité, une rébellion contre l’action d’une loi qui saisit le moment opportun pour donner à cet être une nouvelle chance de croissance, car, quelles que soient les apparences, on ne peut reculer, et tout dans l’Univers est continuellement en marche vers une félicité et une perfection toujours croissantes. La conscience divine ne peut pas avoir de la peine, et la conscience humaine doit savoir que, puisque personne ne peut sortir de cet Univers, celui qui a ‘disparu’ doit être à une place qui ne peut être que meilleure que celle qu’il a quittée. Un véritable sentiment d’amour divin ne peut cesser d’exister: il doit, un jour ou l’autre, dans ce monde ou dans un autre, nous attirer vers ceux que nous aimons. Dans le véritable Amour Divin, il n’y a pas de séparation, et ce qui nous fait ressentir un sens de la séparation n’est qu’une erreur du moi personnel, due au manque de compréhension de la nature de la conscience. Là où est centrée sa conscience, là l’individu réside, car l’individu est conscience.

« Lorsque nous pensons à un être aimé qui est passé de l’autre côté du voile, au moment même où notre conscience est près de lui, nous sommes réellement avec lui dans notre Corps Mental Supérieur. Si l’Occident pouvait comprendre cette vérité, il briserait les chaînes qui lui causent tant d’inutiles souffrances. Tout ce chagrin est dû au fait que la personnalité – spécialement dans son corps émotionnel – prend le corps pour l’être réel, alors qu’elle devrait savoir que le corps n’est qu’un vêtement. Sur lui, elle doit avoir la plus complète et éternelle souveraineté et, de lui, elle doit exiger la plus parfaite et continuelle obéissance.

« Si, réellement, nous aimons quelqu’un, nous désirons que cet être soit heureux et en paix. Si, par la soi-disant mort, il accepte une meilleure chance d’expression future – s’il y a la moindre parcelle d’amour en nous – nous ne devons pas avoir de chagrin ou de désir de le garder dans un état d’impuissance, lorsqu’il pourrait poursuivre sa voie vers une plus grande liberté.

« C’est l’ignorance de cette vérité qui permet qu’un tel égoïsme garde l’humanité dans les chaînes qu’elle s’est elle-même forgées. Cette espèce d’ignorance entrave l’expression de la Vie dans le genre humain tout entier, et c’est un refus opiniâtre de comprendre la Vie. Elle entraîne chaque année des milliers d’êtres humains dans des abîmes de désespoir entièrement inutile et évitable – alors qu’ils pourraient et devraient vivre heureux – en accomplissant ainsi le désir de la Puissante Présence AY AM.

« C’est cette attitude envers la Vie qui, non seulement, empêche l’accomplissement de tout ce qui est constructif mais qui, aussi, rend l’individu sans ressort et plein d’apitoiement sur lui-même, ce qui est un des moyens les plus subtils et insidieux par lesquels la force sinistre brise sa résistance et le rend négatif. L’individu doit rester positif s’il veut atteindre la Victoire et manifester la Maîtrise. La force sinistre, que l’humanité terrestre a engendrée, emploie cette méthode pour empêcher les êtres merveilleusement doués de conquérir leur Liberté et de jouir du Plein Pouvoir de la Divinité qui a été le leur depuis le commencement – le Don du Père à Ses Enfants.

« De toutes les erreurs engendrées par l’humanité, l’apitoiement sur soi est le comble de l’égoïsme humain. Par l’apitoiement sur soi, l’attention de la conscience personnelle, ou moi extérieur, est entièrement absorbée par les misérables, insignifiants et inutiles désirs humains du corps physique, pendant que la Grande, la Glorieuse, l’Adorable, la Sage et Toute-Puissante Lumière de la Présence – qui, toujours, demeure au-dessus du corps physique – est entièrement ignorée, alors même que c’est son Energie qui est employée dans ce but destructif.

« L’humanité ne peut expérimenter rien de mieux que ce qui est son lot aujourd’hui, et cela sera jusqu’à ce qu’elle se détourne du pauvre petit moi humain et qu’elle tourne son regard vers Dieu, cherchant à connaître et à sentir Sa Présence, la Puissante Présence AY AM, la Source de toute vie individuelle et de toute manifestation parfaite.

« Le chagrin est de l’égoïsme, non de l’Amour. La discorde est de l’égoïsme, non de l’Amour ni de la Vie. Ces sentiments gardent l’humanité en esclavage, car ils brisent la résistance de l’individu en gaspillant l’Energie de la Vie qui devrait être employée pour manifester la Beauté, l’Amour et la Perfection. Cette esclavage continue parce que l’activité extérieure de la conscience personnelle ne fait pas l’effort nécessaire et déterminé pour se libérer de la domination du monde physique.

« Le plan psychique ne contient que ces réactions humaines engendrées par les pensées, les paroles et les sentiments discordants de l’activité extérieure ou conscience personnelle – ce qui signifie: les activités quotidiennes du mental et du corps, par lesquelles la personnalité continue à mésuser du pouvoir créateur de la Vie. La race toute entière se trouve tellement enchaînée par sa propre discorde que les Grands, Glorieux et Transcendants Maîtres Ascensionnés, par pure compassion devant la lenteur de la croissance de l’humanité et l’horreur de sa dégradation, ont offert d’annihiler les leurres du plan psychique et de donner à l’humanité la possibilité d’un nouveau départ.

« Les individus sont amusés, fascinés, et hypnotisés par les différentes conditions du monde psychique, mais Je vous dis – et Je connais aussi bien les activités extérieures que les activités intérieures de la Vie du point de vue des Maîtres Ascensionnés – qu’il n’y a rien de bon ni de permanent dans le monde psychique. C’est aussi dangereux que le sable mouvant et aussi peu sûr. Le plan psychique et l’activité extérieure du monde émotionnel et mental – tant qu’ils ne vous apportent pas la Perfection – sont tout à fait la même chose. Ce n’est que la création de la conscience sensorielle et l’accumulation des formes-pensées humaines énergisées par les sentiments humains. Il ne contient rien du Christ, rien de la Lumière Cosmique.

« Le désir et la fascination des phénomènes psychiques sont des sentiments – des sentiments très subtils – qui empêchent l’attention de la personnalité de se tourner vers la reconnaissance, l’adoration constante, la communion continuelle et l’acceptation permanente de la Puissante Présence AY AM Individualisée. Par l’attention tournée vers les activités du plan psychique, le moi personnel est vidé de l’énergie et du pouvoir nécessaires pour atteindre la Source Divine et y prendre son ancrage permanent.

« Je vous dis une Vérité Eternelle lorsque Je vous répète que rien du Christ ne vient du domaine psychique, malgré toute apparence, même évidente, du contraire, car le monde psychique, ou l’activité extérieure du mental, change continuellement ses qualités, tandis que le Christ – qui est la Lumière Eternelle – est la Qualité Impérissable, Unique, Suprême et sans changement de la Perfection toujours Croissante.

« C’est à cause de la fascination du plan psychique et de l’attention que l’humanité lui prête que les êtres humains sont aujourd’hui comme des enfants qui ont besoin du secours et de la Sagesse des Maîtres Ascensionnés pour les élever à nouveau vers la Compréhension de la Lumière qui est le seul moyen de libérer l’humanité des ténèbres du chaos où la Terre se trouve plongée.

« Des Sauveurs sont venus à intervalles réguliers dans les siècles passés pour apporter ce secours sur la Terre, depuis la fin du second Age d’Or. Après cette période, l’humanité a été fascinée par le monde de la forme et la création des choses matérielles. L’attention individuelle fut tournée la plupart du temps vers les activités extérieures, et la reconnaissance consciente de son propre Soi Divin fut oubliée. Par suite, la Puissante Présence AY AM, qui réside dans le Corps Electronique, fut complètement ignorée, et Elle ne put ainsi manifester qu’une partie de Son Plan de Vie. » »

Rayborn se tourna vers moi et dit: « Saint-Germain demande que vous, mon frère, quand vous serez à la mine, vous surveilliez vos impressions et vos sentiments de très près, car c’est le moment où jamais pour qu’un travail d’un genre particulier soit fait là-bas. Il souhaite utiliser une certaine Activité Cosmique qui va Se manifester sous peu, pour des raisons qu’Il ne m’a pas communiquées. Il a dit qu’Il reviendra bientôt pour parler avec nous tous. Ensuite Il tâchera de nous donner de plus amples explications sur la Caverne des Symboles que vous avez visitée récemment, et à laquelle nous irons tous avec Lui lors de Sa prochaine visite. Grey quittera le monde physique d’ici peu par une cause naturelle, et je ne dois pas lui laisser soupçonner que je sais quelque chose sur son attentat à ma vie. »

Les ‘Contes des Mille et Une Nuits’ ne sont pas plus étranges que les merveilleuses aventures qui nous arrivaient et les Vérités qui nous étaient enseignées. On aurait cru que nous étions entrés dans un monde où l’activité mentale se manifestait dans une forme physique immédiatement. Saint-Germain nous avait montré de façon très évidente qu’Il connaissait chaque incident et chaque activité de nos vies, quand Il le voulait, et qu’Il pouvait même lire nos pensées les plus intimes et nos intentions les plus secrètes. J’en éprouvais une exaltation et une félicité indicibles.

Nada et Rex eurent d’abord tendance à s’attrister lorsqu’ils se rendirent compte que la séparation d’avec leur père allait avoir bientôt lieu, mais j’étais sûr que, le moment venu, ils seraient soutenus par l’Unique et Puissante Présence AY AM. Je leur demandai, en sortant de la bibliothèque, s’ils voulaient chanter une chanson ou deux pour leur nouveau frère, et ils acceptèrent en riant. Ils chantèrent ‘Eternelle Lumière d’Amour’, que Nada avait composée sur un poème de Rex. La mélodie et le pouvoir de ce chant semblaient plonger au fond de notre conscience et l’élever vers la Puissante Présence AY AM – le Grand Créateur de toutes choses. Quand ils eurent fini de chanter, je passai mes bras autour des épaules de mes jeunes amis, les ramenai vers leur père, et nous formâmes un cercle autour de lui.

« Bien-aimé frère, lui dis-je, nous vous entourons de notre Amour. Puisse notre Chemin être celui du Bonheur Suprême par le Pouvoir Irradiant de l’Amour Divin en nous ». Je leur dis à quel point je me sentais incapable d’exprimer ma joie et ma gratitude pour leur amour, leur amitié et leur hospitalité.

« Mon frère, répliqua Rayborn, c’est moi qui désire exprimer ma gratitude à Saint-Germain et à vous, pour votre amitié, et pour le privilège de vous avoir comme compagnon pour mes enfants, lorsque mon service m’appellera ailleurs. Réjouissons-nous du bonheur que nous pouvons nous donner les uns aux autres. Et maintenant, je pense que nous ferions bien de prendre tout le repos possible, cette nuit et demain, car nous devons partir de très bonne heure après demain matin pour la mine du Colorado. »

Le matin suivant, au petit déjeuner, après une excellente nuit de repos, Daniel Rayborn nous accueillit en nous annonçant qu’il avait trouvé un message de Saint-Germain sur la table, à son réveil, nous demandant de le rencontrer tous les quatre, le soir même, à huit heures, dans la chambre de la tour. Inutile de dire que cette communication nous intéressa vite au plus haut point, et que nous étions tous joyeux à la pensée de cette rencontre.

Le soir, à huit heures moins vingt, Daniel Rayborn déclara qu’il était temps de nous rendre à notre rendez-vous. Lorsque nous arrivâmes à la porte, il s’arrêta devant elle, quelques instants, comme en méditation: la porte s’ouvrit doucement sans que personne ne l’eût touchée, et nous entrâmes. L’ameublement de la pièce, richement tapissée, était simplement beau. Au centre d’un somptueux tapis bleu avaient été tissées les Symboles Sacrés et Secrets de la Vie, sur lesquels notre Bien-Aimé Saint-Germain produisit la Flamme de Vie et la Flamme Consumante.

Les murs étaient recouverts d’une tapisserie blanche étincelante, qui ressemblait à de la soie givrée. Les chaises différaient de tout modèle connu. Elles étaient faites en une espèce de métal blanc ressemblant à de l’argent givré, et étaient recouvertes d’un velours de soie du même bleu somptueux que le tapis. Leur forme était si parfaitement étudiée que le corps de la personne assise devait se trouver à l’aise et dans un équilibre parfait. Il y avait une chaise à chacun des quatre coins cardinaux, qui formaient un carré dans la pièce circulaire. Les deux fenêtres et la porte se fermaient de l’intérieur.

Lorsque tout le monde fut prêt, Rayborn nous demanda de fermer les yeux et de rester parfaitement calmes et silencieux jusqu’à ce que Saint-Germain apparaisse et nous parle. Après quelques instants, nous entendîmes une voix chaude et profonde nous dire: « Bien-Aimés Etudiants, Je vous salue. »

J’ouvris les yeux et me trouvai en face de la Merveilleuse et Bénie Présence de notre Bien-Aimé Maître. Il se tenait debout au milieu de la pièce, grand (1m85), mince, élancé, royal et bien réel. Ses cheveux, d’une nuance brune foncée, étaient ondulés et abondants. Ses traits manifestaient la beauté et la jeunesse éternelles, et de lui émanaient une majesté et un pouvoir impossibles à décrire. Ses yeux, du plus profond violet que l’on puisse imaginer, exprimaient l’Amour et la Maîtrise et déversaient sur le monde la Sagesse des Ages.

Il traversa la pièce en se dirigeant vers l’endroit où Nada était assise, s’inclina et toucha son front avec le pouce de la main droite, les doigts étendus sur le sommet de la tête. Il fit la même chose pour Rex, moi-même et Daniel Rayborn. C’est de cette façon qu’un Maître Ascensionné donne une Radiation qui, seule, peut produire certains effets particuliers sur l’individu. C’est un secours sans pareil, car cela clarifie l’intellect en libérant les plus hautes activités des corps subtils de l’étudiant, pendant qu’il est dans l’aura du Maître.

« Chers Etudiants, dit-Il, Je suis venu ce soir pour vous expliquer certaines Lois qui vous permettront de manifester votre souveraineté sur les limitations humaines. Lorsque vous connaîtrez et comprendrez entièrement le Principe de Vie qui est en vous, alors vous saurez et sentirez véritablement qu’Il est Toute-Sagesse et Toute Puissance. Quand, réellement, vous comprendrez cela, vous verrez que ce n’est pas seulement naturel et possible, mais que c’est inévitable que vous transcendiez toutes les activités extérieures, leurs lois et leurs limitations. Celles-ci ont leur origine dans l’ignorance et se manifestent dans les activités extérieures parce que l’intellect n’agit pas sous l’illumination venant de la Lumière du Coeur. La discorde et les limitations sont imposées sur les activités du monde par l’homme, et par l’homme seul, car un Créateur Suprême, qui est Toute Sagesse, Toute Puissance et Toute Protection, ne crée pas, ne peut pas créer la discorde et les limitations.

« Le concept selon lequel il est possible pour la Perfection Suprême de créer l’imperfection, ou quoi que ce soit de dissemblable à elle-même, est absurde, maléfique et tout à fait contraire à la Vérité. Le Créateur Suprême donne à l’être individualisé, qui jouit du libre-arbitre, la prérogative d’user des mêmes attributs divins que ceux avec lesquels il peut faire oeuvre créatrice au point de vue particulier de l’Univers où il est placé. L’individu est doué de la capacité de se forger des opinions par l’emploi de l’intellect seul. Celles-ci ne sont que le résultat d’informations fragmentaires, car l’individu ne fait usage que d’une partie des pouvoirs créateurs dont il est pourvu. Des conclusions tirées d’une information partielle et incomplète ne peuvent donner des résultats satisfaisants.

« Le libre-arbitre est nécessaire à l’être individualisé, car sans cela il ne peut être un créateur. S’il choisit de faire son expérience avec une partie au lieu de la faire avec la totalité de ses facultés, personne ne peut l’empêcher d’en affronter les résultats. Sa roue de manifestation ne peut être, et n’est pas complète, jusqu’à ce qu’il reconnaisse sa Puissante Présence AY AM, car c’est la seule Source qui connaît tout ce qui est nécessaire pour réaliser les archétypes de manifestation qui constituent sa Perfection Individuelle.

« Tous les Archétypes de Perfection sont enclos dans l’Omniscience, l’Insondable, l’Incommensurable et Eblouissante Intelligence de la Puissante Présence AY AM, et ne peuvent se manifester dans le monde physique humain que lorsque l’activité extérieure du mental, qui est la conscience intellectuelle, est illuminée par le Rayon de Lumière Dorée du Coeur. Ce Rayon provient toujours et seulement du Corps Electronique de l’Etre Individualisé, c’est la Présence Magique – AY AM.

« Cette Puissante Présence AY AM des êtres humains ne connaît pas, et ne peut jamais créer le dédale de confusion, le chaos et la destruction qui existent dans le monde extérieur de l’humanité, pas plus que le Soleil ne crée un nuage. C’est le droit de naissance et le privilège de chaque individu d’exprimer la Plénitude de cette Glorieuse Présence Intérieure et Son Pouvoir de Perfection. Mais si le moi personnel ne peut pas appeler, par son Corps Mental Supérieur, le Pouvoir de la Présence en Action, à chaque instant dans les activités extérieures, alors toute expérience extérieure reste entièrement dans le champ d’action toujours changeant et l’amas résiduel des pensées et sentiments des autres êtres humains qui l’entourent.

« La Présence du Puissant AY AM réside dans le Corps Electronique de chaque être individualisé, de quatre à cinq mètres au-dessus du corps physique, et est occupée uniquement à créer, à répandre et à déverser toujours Sa Perfection. Elle vit dans Son propre Royaume, créant à des niveaux cosmiques.

« C’est seulement dans l’activité extérieure de la personnalité humaine, qui n’est qu’une part fragmentaire de chaque individualité, que peut être engendrée et expérimentée l’imperfection. C’est à travers le Corps Mental Supérieur qu’agit l’Intelligence Sélective et Discriminative. Dans ce corps, l’intelligence individualisée peut regarder la discorde de création humaine et observer les conditions par lesquelles la personnalité est entourée, mais elle ne les admet pas dans sa conscience ni dans son monde. Elle voit ce qui est nécessaire pour produire la Perfection dans l’expérience physique, et peut atteindre le Corps Electronique – la Puissante Présence AY AM Individualisée – et en tirer ce qui produit la Perfection dans l’activité extérieure.

« En transcendant toutes les lois terrestres, Nous ne faisons que proclamer Notre Autorité Divine d’Enfants de Dieu, ayant le Droit de vivre et d’agir en Parfait Accord avec la Puissante Présence AY AM dans l’homme et dans l’Univers. Cette Présence est la Perfection Eternelle et Immuable, et cependant toujours en Expansion Croissante à travers l’individu. Comme vous voyez, Je viens à vous dans une chambre fermée avec de solides murs de pierres. Ces murs impénétrables ne sont pourtant pas des barrières pour la Puissante Présence AY AM, pas plus qu’ils ne le seraient pour un courant électrique. Cette Présence est le Grand Maître Intérieur, le Soi Divin de chaque individu. Lorsque l’être humain reconnaît, accepte, comprend et sent cette Puissante Présence AY AM, Ses Pouvoirs Illimités sont mis à sa disposition.

« Cette maison, et tout spécialement cette chambre, ont été dédiées aux Maîtres Ascensionnés de Sagesse, d’Amour et de Lumière lors de la construction de cette tour, et demeureront le Foyer de Concentration de Leurs Activités aussi longtemps qu’Ils désireront s’en servir.

« Lorsque la coquille créée par la discorde humaine du moi personnel est dissoute, non par le changement appelé mort, mais par l’élévation consciente de l’illumination du corps et de ses activités par la Lumière de la Puissante Présence AY AM, alors Son Pouvoir est déversé dans le monde extérieur par l’individu, et il manifeste la Complète Maîtrise et la Souveraineté qui lui ont été données au Commencement par le Père.

« Chaque être humain peut déverser par sa conscience le Pouvoir Illimité de la Puissante Présence AY AM. Lorsque l’individu discipline ses facultés extérieures et les rend obéissantes à son commandement conscient de Perfection, il est alors à même de laisser ce Pouvoir Inouï passer à travers lui sans obstruction et d’en faire un usage constructif.

« Ce Tout-Puissant Pouvoir que J’emploie est aussi dans chacun de vous. Vous pouvez L’employer comme Moi lorsque vous reconnaissez, acceptez et admettez sans défaillance que la Puissante Présence AY AM est toujours en Action car c’est la Christ Cosmique, et la Seule Conscience dans l’Univers qui puisse dire : ‘AY AM – Je Suis’!

« La Flamme Puissante de Dieu est la Seule Activité de la Vie dans toute la manifestation qui puisse reconnaître Sa propre Individualisation, faire usage du Verbe Créateur, et Le projeter dans l’Univers pour produire la manifestation. Seul, le Fils de Dieu, c’est à dire l’individu doué du libre-arbitre, peut décréter comme Dieu décrète, et dire: ‘AY AM – Je Suis’. Toute Qualité qui suit cette Affirmation devient manifeste dans le monde de la substance et, par suite, prend une forme.

« En prononçant ‘AY AM, Je Suis’, l’individu emploie le Verbe Créateur de la Divinité, proclamant la création dans le point de l’Univers où ce son vibre. L’action vibratoire de ce mot ‘AY AM’, en paroles comme en pensées, est la décharge du Pouvoir de Création, et toute Qualité qui suit cette Affirmation est instantanément imposée sur la Substance Electronique dans les Ethers. Celle-ci étant la Seule Substance-Energie qui existe, et sa nature étant d’être qualifiée, elle doit manifester les desseins exprimés par les Décrets et les Affirmations. Si les Affirmations sont toujours émises en vue de manifester la Perfection, alors les expériences dans la sphère d’action de l’individu expriment la Plénitude du Plan Divin de la Vie; mais si l’être incarné ne prononce pas ces Décrets, il est impossible pour cette Perfection de Se manifester dans son expérience, jusqu’à ce que l’Affirmation soit émise dans les Ethers dans lesquelles il vit.

« Chaque individu peut concevoir la Perfection et y penser continuellement; il suffit de le vouloir et cela ne demande pas plus de substance et d’énergie d’imaginer des formes et des évènements beaux et parfaits que d’en imaginer des imparfaits. Mais si l’individu veut que cette Perfection soit manifestée dans sa sphère d’action, il doit employer sa propre énergie pour proclamer les Décrets qui amèneront cette Perfection à Se manifester à travers lui. Telle est la Loi de son être et rien ne peut La changer.

« La Vie est l’Unique Présence, Intelligence et Pouvoir qui peuvent agir et qui ont jamais agi. Ces Trois Activités de la Vie sont co-existantes partout. La Pure Lumière Electronique qui remplit l’Univers Infini est la Substance Lumineuse et Intelligente de la Puissante Présence AY AM qui existe dans tous les points de l’Univers, et dont toutes les formes sont composées. La discorde et les limitations peuvent créer une espèce de pellicule, pour ainsi dire, autour de cette Substance, interceptant jusqu’à un certain point le Rayonnement de Sa Lumière, mais aucune sorte d’imperfection ne peut jamais pénétrer dans la Substance Electronique Elle-même.

« La discorde et les limitations dont l’humanité fait l’expérience sont dues au fait que le mental et les émotions gouvernent les activités de l’individu qui n’a pas été entraîné à contempler le Plan Divin de Perfection Individuelle de sa propre Présence, d’après lequel chacun doit gouverner sa Vie. Ce Plan Parfait n’existe nulle part ailleurs que dans la Puissante Présence AY AM. Lorsque le mental et les émotions sont purifiés et illuminés par la Lumière de cette Grande Présence, alors les Idées et les Activités Parfaites qui sont en Elle peuvent passer dans la personnalité sans être déformées par les informations fragmentaires dues à l’activité extérieure de la conscience. Les rapports de la conscience sensorielle sont simplement des activités non éclairées car, lorsque la Lumière est dirigée sur eux par la Puissante Présence AY AM, ils se dissolvent instantanément devant Sa Glorieuse Perfection.

« Amour, Paix, Equilibre, Ordre et Activité Parfaite, c’est à dire la Coordination de toutes les activités extérieures avec les Modèles de Perfection de la Présence ne peuvent être amenés en manifestation que par la Grande Lumière de l’Unique Présence AY AM. Là, et là seulement, existent à jamais les Archétypes de Perfection. Si l’étudiant ou l’individu veut fixer son attention avec détermination et persévérance sur la Puissante Présence AY AM, il peut provoquer l’Extension d’un tel Amour Divin, d’une telle Lumière, d’une telle Sagesse, d’un tel Pouvoir et d’une telle Activité qu’il ne peut en avoir aucune idée à présent.

« L’Amour Divin contient l’Activité Parfaite de chaque Attribut de la Divinité. Lorsque l’individu entre sur le Sentier de la Maîtrise Consciente, il doit pleinement comprendre et réaliser que, dorénavant, il est obligé d’accomplir chaque chose qu’il entreprend par le Pouvoir de l’Amour Divin de sa propre Présence AY AM. Il doit savoir, sans possibilité d’erreur, et se souvenir continuellement que l’Amour Divin contient en Lui la Complète Sagesse et le Pouvoir Tout-Puissant de la Puissante Présence AY AM.

« Lorsqu’un être engendre assez d’Amour Divin et Le déverse dans tout ce qu’il accomplit, il peut commander tout ce qu’il veut au Nom de sa Puissante Présence AY AM, et tout ce qu’il décrète se manifeste dans sa sphère d’action. Il peut aller parmi les bêtes sauvages de la jungle sans qu’aucun mal ne puisse lui arriver. L’Amour Divin, consciemment engendré par l’individu, est une Armure de Protection Invisible, Invincible et Invulnérable contre tout ce qui peut causer du mal, de la discorde, de la perturbation. Seulement assez d’Amour Divin peut amener la Perfection à Se manifester dans l’Univers. Par conséquent, aimez votre propre Puissante Présence AY AM – intensément – et rien d’autre ne peut pénétrer votre être ou votre sphère d’action.

« Pour ce qui est de vous tous, Mes Chers Enfants, vous êtes arrivés au point où la Présence AY AM commande l’Assistance des Maîtres Ascensionnés, et ce sera Mon Grand Plaisir de vous donner toute l’Aide nécessaire. Avant de poursuivre, Je désire vous transmettre tout l’Amour et les Bénédictions de votre Bien-Aimée Mère et Compagne. Bientôt, vous aurez la Joie de La voir face à face et de L’embrasser, et jamais plus vous ne serez troublés par la pensée du changement appelé mort. C’est une Joie pour Moi de voir la Merveilleuse Harmonie qui règne dans votre mental et dans votre corps émotionnel.

« Cher Frère, dit-Il en Se tournant vers moi, Je vous souhaite la bienvenue et Je vous bénis pour votre Noblesse d’Ame, votre Pureté de Coeur, et un si Grand Amour. Bientôt, vous prendrez conscience d’un grand travail qui vous attend en plus de votre travail d’écrivain. »

Et, Se tournant vers Nada et Rex, Il leur dit: « Mes Très Chers Enfants, J’ai l’impression que Je Suis à la fois votre Père et votre Mère – quoique Je ne veuille pas prendre la place de votre père terrestre qui est si noble et si bon, et dont le pélérinage terrestre touche à sa fin. Il peut, malgré tout, rester avec vous encore pendant plusieurs mois. Je vous en prie, oubliez complètement ce que vous considérez comme une séparation et entrez sans hésiter dans la Nouvelle Vie qui S’ouvre devant vous.

« Je Suis plus que satisfait, continua-t-Il, en Se tournant de nouveau vers moi, de voir que, de tout coeur, vous êtes prêt à servir là où c’est nécessaire. Cette disposition vous attirera beaucoup de Lumière. »

Puis S’adressant à tous, Il dit: « A votre retour de la mine, Je donnerai à chacun de vous certaines Directives privées qui vous aideront beaucoup et qui hâteront l’Eveil de certaines Facultés dont l’Usage deviendra bientôt nécessaire, et qui me permettront de communiquer plus facilement avec vous. Cela vous donnera une Clarté qui ôtera tout doute.

« Le surintendant de la mine gardera l’usage de son corps physique jusqu’à ce qu’il vous ait adressé quelques paroles d’adieu, dit-Il à Rayborn. Au nord du tunnel, où la dernière découverte, considérée comme très bonne, a été faite, il y a un dépôt qui est encore bien plus riche. Je l’indiquerai lorsque vous passerez devant dans la galerie. Vous prendrez note de la chose, dit-Il en me regardant. Il ne serait pas sage d’ouvrir une galerie vers ce départ, à cause de ceux qui sont en rapport avec Grey, tant que celui-ci ne sera pas hors de leur portée. A l’avenir, il ne faudra pas que des nouvelles soient données concernant les découvertes faites dans les mines. Le dépôt d’or qui vous sera indiqué contient plus de vingt millions de dollars or, nets de tous frais d’exploitation.

« Les humains dans le besoin ne réalisent pas combien facilement et rapidement ils obtiendraient leur liberté financière s’ils voulaient se tourner vers la Puissante Présence AY AM et garder sur Elle leur attention avec ténacité et détermination. Leur récompense pour cet effort serait immense.

« Je serai présent pendant que vous serez dans la mine, mais non visible à vos sens extérieurs. Voici que nous avons repris la merveilleuse association de jadis, mais vous ne réaliserez sa beauté transcendante que lorsque vous deviendrez conscients de la formidable Puissance de la Puissante Présence AY AM qui est au dedans et au-dessus de vous. Vous manipulerez et emploierez sans limites ce Pouvoir Tout-Puissant. »

Il donna une cordiale poignée de mains à chacun, nous demanda de reprendre les mêmes places que avant Son arrivée et nous promit de nous retrouver bientôt. Quand nous rouvrîmes les yeux, après quelques instants, Il avait disparu, aussi vite qu’Il était arrivé.

Nada et Rex déclarèrent que c’était l’expérience la plus glorieuse de leur vie, et qu’ils n’avaient jamais passé deux heures aussi heureuses.

Il n’est possible de communiquer qu’une très petite partie de ces activités transcendantes à ceux qui n’ont pas la moindre expérience de ces choses, mais tous ceux qui sont suffisamment sincères, sérieux, humbles et désintéressés dans leur désir de la Lumière, et qui aiment réellement leur Puissante Présence AY AM, ont l’occasion de faire de pareilles expériences.

Ce fut remarquable et cela nous donna un vrai sentiment d’élévation de voir la chambre brillamment éclairée par la Radieuse Présence de Saint-Germain: nous avions la preuve que la Présence est illuminée par elle-même. Chacun éprouva une Paix et un Amour dont il n’avait jamais soupçonné l’existence. Il nous fut impossible de ne pas nous embrasser, et des larmes de joie perlaient dans tous les yeux, tant notre gratitude pour ce divin privilège était grande. Nous nous souhaitâmes le bonsoir et regagnâmes nos chambres, car il nous fallait partir très tôt le lendemain pour la mine.

Nous roulâmes environ cinq cents milles sur une excellente grande route. La journée était calme et ensoleillée, délicieuse, et le paysage splendide. Nous nous relayâmes au volant, et personne ne ressentit la moindre fatigue. A sept heures précises, le soir, nous arrivâmes au camp. Nous constatâmes qu’il y régnait une grande activité et une certaine agitation.

Dès qu’on nous aperçut, un des hommes accourut vers l’auto et nous raconta avec excitation: « Grey a été sérieusement blessé dans la mine. La chose est arrivée au moment du changement d’équipe. »

Daniel Rayborn partit rapidement, tandis que Rex et moi-même conduisîmes Nada vers le bungalow. Les hommes s’occupèrent des bagages, et nous nous rendîmes vers le quartier du surintendant où Grey avait été transporté. A notre arrivée, tous quittaient la chambre, car Grey désirait parler en privé avec Rayborn. Nous entrâmes, le saluâmes et, après quelques paroles d’encouragement, nous les laissâmes en tête à tête. Au bout d’une demi-heure, Rayborn sortit de la chambre profondément ému car, ainsi qu’il nous le relata plus tard, l’homme avait tout avoué et il avait demandé pardon avant de rendre le dernier soupir. Plus tard, parlant de la chose, Saint-Germain nous dit: « L’Ame a quitté son Temple de chair quand elle réalisa que le moi humain ne pouvait résister à la tentation ».

Rayborn expliqua: « L’équipe de jour, en forant le tunnel, a provoqué le détachement d’un quartier de roche qui tomba sur la tête de Grey au moment où il inspectait les travaux. Il s’affaissa, inconscient, et un deuxième bloc tomba sur sa poitrine, l’écrasant de telle sorte qu’il n’y avait aucun espoir de le sauver. Il est resté évanoui jusqu’au moment où j’arrivai près de lui. Là, il a repris conscience et, sachant qu’il allait mourir, il avoua qu’il avait essayé de me tuer. Volontairement et sans regret, je lui pardonnai afin qu’il puisse partir librement. Son âme a, ainsi, une plus grande possibilité de développement. Il fut extrêmement reconnaissant d’avoir pu libérer sa conscience et d’être pardonné. Il est mort dans une grande paix. »

Nous étions tous abasourdis par la soudaineté et la précision avec lesquelles les dires de Saint-Germain avaient été accomplis.

A onze heures, le lendemain, il y eut un service funèbre dans le camp. Le corps fut ensuite transporté à la gare du chemin de fer, et Bob Singleton l’accompagna à San Francisco où le père et la mère de Grey habitaient. Monsieur Rayborn leur adressa un chèque de vingt cinq mille dollars et paya toutes les dépenses.

Durant toutes mes expériences minières, je n’ai jamais vu un camp aussi bien organisé que celui de Rayborn. Tout le possible avait été fait pour procurer du confort et des facilités aux hommes. Les boissons alcoolisées étaient rigoureusement interdites. Le camp était situé dans une vallée profonde entre les montagnes sauvages, mais tout était mis en oeuvre pour y faire régner une parfaite harmonie.

Avec Nada et Rex, je fis connaissance avec ce camp, et je pus constater que tous les hommes aimaient beaucoup Rayborn. Il y avait une atmosphère d’harmonieuse coopération et une absence totale d’éléments grossiers ou indésirables.

Rayborn avait l’habitude de donner à chaque ouvrier une gratification de un dollar par jour aussi longtemps qu’on travaillait sur une veine riche. Il confia le poste de surintendant à Bob Singleton, c’était un garçon honnête, noble, droit, raffiné, et extrêmement capable. Le soir, au dîner, Daniel Rayborn, en parlant de Bob Singleton, dit: « Il y a longtemps que je désire confier le poste de surintendant à Bob Singleton, car je sens que c’est un homme de toute confiance. Je pense qu’il est préférable d’attendre son retour de San Francisco avant de nous rendre dans la mine. Il sera probablement ici dans trois jours. D’ici là, nous pouvons parcourir les installations et l’exploitation de surface.

« Vous pourriez vous familiariser avec les frontières et tous les départements de la mine. Bien que nous possédions cette mine depuis douze ans, vous pourrez constater que nous n’en avons exploité qu’une petite partie, qui nous a pourtant déjà fourni des millions de dollars. »

Tard dans l’après-midi du quatrième jour, Singleton revint, et le plan d’une exploitation soigneuse des galeries souterraines fut étudié. Pendant cette soirée, j’eus l’impression d’être comme chargé par un formidable courant électrique. Nada avait apporté son instrument de musique arabe. Rex et elle nous donnèrent une séance musicale extraordinaire.

A neuf heures, le lendemain matin, nous nous rendîmes à l’ascenseur et y rencontrâmes Singleton, prêt à nous faire descendre dans la mine. Nous descendîmes jusqu’à cent vingt mètres, parcourûmes diverses galeries. Au moment de passer dans un tunnel orienté vers le Sud-Ouest, je ressentis comme une décharge électrique. Je m’arrêtai et dis à Singleton: « Que contient le gisement vers le Nord, à ce point?

– Il n’y a que des rochers entre ces deux veines, répondit-il. Elles sont approximativement distantes de cent trente mètres à la surface. »

Nous continuâmes notre chemin mais, à l’insu des autres, je fis un signe à la craie à cet endroit. Nous descendîmes ensuite jusqu’à deux cents mètres, examinant certains travaux. Nous arrivâmes dans une galerie se dirigeant vers la Sud-Ouest, elle était presque sous l’endroit où j’avais ressenti le courant, soixante dix mètres plus haut. De nouveau, je le sentis, et plus fort qu’avant. Je regardai vers la droite et je vis une lumière bleue intense avec un centre d’or liquide. C’était sur la paroi de la galerie, nettement visible et brillant. Je traçai un signe et constatai que ma vision intérieure était considérablement intensifiée. Au travers des rochers, je vis comme une grande cavité entre les deux veines principales qui étaient au moins distantes de soixante dix mètres; l’ouverture avait une hauteur et une circonférence à peu près égales. Une fissure dans la formation aboutissait au sommet, juste au niveau des cent trente mètres.

Pendant une ancienne période d’activité volcanique, le minerai or avait été refoulé vers ces points, y formant des veines très riches, et cette crevasse lui avait permis de s’écouler et de remplir la cavité. C’est un de ces étranges phénomènes qui se produisent, quoique rarement, dans la nature.

Tout cela avait été projeté en un instant dans ma conscience, comme toute projection cosmique se produit toujours. Je fis une marque à l’endroit, et suivis les autres pour examiner la nouvelle découverte. Elle était prodigieusement intéressante. Les deux parois de la veine s’étaient soudainement écartées, et c’est à ce point que la grande accumulation de l’or s’était produite: elle ne représentait pourtant que un dixième environ de l’épaisseur de ce que j’avais remarqué.

A ce moment, Bob Singleton fut appelé par un de ses ouvriers. J’eus ainsi l’occasion d’expliquer à Rex et à son père ce que Saint-Germain m’avait montré. J’étais certain que c’était Lui qui, par Son Pouvoir, m’avait permis de voir au travers des roches et de marquer la formation.

Rayborn décida aussitôt de forer une galerie transversale à partir de l’endroit où j’avais fait une marque. Au retour de Singleton, il lui donna l’ordre de faire commencer le travail. Le surintendant le regarda, très étonné, mais comme ni lui, ni aucun des ouvriers ne mettaient en doute les suggestions du patron, les dispositions furent prises immédiatement pour l’exécution de cet ordre. Rayborn lui donna une petite explication: « Bob! Je sais bien que vous ne comprenez pas pourquoi je fais cela, mais je vous le dirai dès que le travail sera fini.

– Monsieur Rayborn, dit Singleton avec une dignité humble et parfaite, j’exécuterai toujours avec plaisir vos ordres sans discuter.

– J’aimerais, dit Rayborn, que vous confiez ce travail aux ouvriers les plus expéditifs et les plus sûrs. Employez trois équipes et travaillez aussi vite que possible. »

Je demandai au surintendant combien de mètres pouvaient être forés en vingt quatre heures. « Trois mètres cinquante, approximativement, ou davantage, c’est selon la dureté de la roche », me répondit-il.

Il me sembla que, à ce rythme, ils pourraient atteindre le gisement en une dizaine de jours. J’aurais aimé donner libre cours à ma joie, car je n’avais aucun doute en ce qui concernait la trouvaille qu’ils feraient lorsqu’ils l’atteindraient.

Rex et moi aimions énormément Bob Singleton, qui semblait être un homme au caractère ferme, mais qui était pourtant très jeune pour occuper le poste qui était maintenant le sien. Dès la sortie de la mine, il nous quitta, car une importante cargaison d’or allait être expédiée l’après-midi.

« J’ai télégraphié à l’intendant du ranch, expliqua Rayborn, qu’à moins d’une nécessité vitale, nous ne rentrerions pas avant deux semaines. Je veux être présent ici et suivre l’avancement des nouveaux travaux. »

Les jours passaient rapidement et les travaux avançaient régulièrement. Nos loisirs étaient occupés à écrire, à excursionner, et à écouter la musique que Nada et Rex produisaient sur l’instrument arabe. Bob Singleton se joignit plusieurs fois à nous à l’heure du dîner. En cinq jours, le percement du tunnel avait progressé de seize mètres. Chaque ouvrier recevait par jour une prime et un dollar par tiers de mètre, et Singleton recevait cinquante dollars pour le bon travail accompli. Bob demanda à Nada et à Rex s’ils accepteraient de donner une soirée musicale au camp. Ils acceptèrent, et pour faire une surprise à tous, Nada télégraphia à Denver pour faire envoyer des costumes arabes.

Les ouvriers furent enchantés de leur performance. A la fin du programme, un des hommes demanda s’il pouvait serrer la main aux enfants, en remerciement de cette merveilleuse soirée. Les enfants acceptèrent et déclarèrent qu’ils n’avaient jamais eu autant d’inspiration et de puissance dans leur voix. Ils avaient senti la Présence du Maître Saint-Germain, qui avait saisi cette occasion pour répandre Sa Radiation sur les ouvriers, haussant ainsi leur entendement et leur loyauté. C’était Sa façon de neutraliser la mauvaise influence qui avait tenté de s’infiltrer au travers de Grey, mais qui avait échoué dans son néfaste dessein.

A midi, le onzième jour, je me trouvais au bureau de la mine avec Singleton, quand un ouvrier accourut, très excité, disant qu’ils avaient trouvé un très riche gisement dans la nouvelle traverse. Le surintendant me regarda, muet de surprise. Cela me fit comprendre qu’il n’avait jamais escompté trouver de l’or dans cette nouvelle galerie. La simple observation géologique n’aurait jamais permis la découverte de ce gisement, car les géologues ne prennent pas, en général, en considération, les caprices de la nature; ils ne croient pas qu’elle fait, parfois, des choses extraordinaires. Sans le Pouvoir Surhumain de notre Bien-Aimé Maître, le gisement n’eut jamais été découvert.

Singleton me demanda de chercher Rex et son père, et de leur communiquer la nouvelle. J’allai au quartier général du camp où je les trouvai prêts pour le déjeuner et après que je leur eus appris ce qui se passait, tous, nous rendîmes grâce en silence à la Puissante Présence AY AM et à notre Maître Béni pour cette richissime découverte. Rayborn avertit Bob que nous serions prêts à l’accompagner pour examiner la nouvelle découverte à une heure trente. Nada décida d’attendre notre retour.

Arrivés sur les lieux, je vis que la dernière explosion avait fait pénétrer le tunnel en plein gisement, car toutes les parois étaient d’or. « Bob, dit Daniel Rayborn, prenez un échantillon du minerai et faites avancer les travaux aussi vite que possible, afin que nous puissions nous rendre compte de l’importance du gisement.

– Je le ferai, dit Bob. C’est beaucoup plus facile de forer dans le minerai d’or que dans la roche. »

Lorsque nous fûmes remontés à la surface, il ne tînt pas plus longtemps et s’exclama: « Monsieur Rayborn, c’est la chose la plus extraordinaire que j’aie jamais vue ou entendue de ma vie. Comment avez-vous pu savoir qu’il y avait de l’or ici? Il n’y avait aucun signe extérieur pour l’indiquer!

– Bob, mon garçon, dit Rayborn soyez patient. Bientôt, vous saurez tout. Nous prolongerons notre séjour d’une dizaine de jours, et si je ne fais pas d’erreur, les ouvriers avanceront deux fois plus vite dans le gisement que pour y arriver. Gardez cet or totalement séparé du reste de la mine. Je vous expliquerai plus tard. »

Ce soir-là, Rayborn demanda à Rex, à Nada et à moi-même de le retrouver à vingt heures. Dès que nous fûmes tous réunis, il dit: « Je propose de prendre Bob Singleton comme associé, de lui donner la fonction de directeur général de toute la mine, y compris de ce qui, à l’avenir, s’appellera ‘la Découverte du Maître’. Il me semble qu’il doit choisir un assistant que, tous, nous puissions accepter. J’ai le sentiment que l’on peut avoir confiance en lui comme en l’un de nous. Nous avons la preuve que tout ce que notre Bien-Aimé Saint-Germain a dit concernant le gisement est physiquement vrai. Néanmoins ne parlons pas de tout ceci à Bob avant que la percée complète ne soit terminée. »

Il y eut une grande activité les jours suivants, et l’intérêt croissait en proportion avec l’avancement des travaux. Presque chaque soir, Bob était invité à dîner et nous faisions plus ample connaissance. En vingt jours, la percée du tunnel jusqu’à l’extrémité opposée fut terminée, soit sur une distance totale de soixante dix mètres. Rayborn était enchanté d’avoir attendu la fin de la percée pour connaître l’étendue de la découverte.

Lorsque la galerie fut terminée, Rayborn annonça à Bob qu’il serait pris comme associé, et puisque ‘la Découverte du Maître’ appartenait, en fait, à Rex et à Nada, ils désiraient lui faire jouir, en plus de son salaire, d’une certaine part dans le rapport de la mine. On lui expliqua comment le gisement avait été découvert. Rayborn raconta rapidement comment lui et sa famille avaient été protégés par le Bien-Aimé Maître Saint-Germain, qu’un attentat avait eu lieu contre sa vie et comment il y avait échappé.

Des larmes de joie et de gratitude ruisselaient sur le visage de Bob pendant qu’il s’efforçait d’exprimer combien il appréciait tout ce qu’on lui offrait. « La profondeur de vos sentiments me donne la preuve indéniable de votre sincérité, dit Rayborn. Bob, nous vous aimons tous beaucoup, et je suis sûr que nous pouvons avoir confiance en vous comme en nous-mêmes.

– Je remercie chacun de vous, dit Bob avec sincérité, et je ferai tout mon possible pour être à la hauteur de la confiance que vous me témoignez, et pour votre grande bonté. »

C’est alors que nous apprîmes que Bob avait une soeur, Perle, qu’il aimait beaucoup, et qui était son unique parent vivant, à l’exception de la tante chez qui elle vivait. « J’attends l’arrivée de Perle ici demain, car elle vient en visite pour un certain temps. »

Il parla d’elle avec enthousiasme, et nous montra une photographie qu’il portait sur lui. Elle devait avoir dix huit ans, elle était remarquablement jolie, dégageait une grande force de caractère, et semblait naturellement très équilibrée et capable d’autorité. Il expliqua à Rayborn qu’il avait toujours eu l’intention de lui payer des études universitaires, et qu’avec la bonne fortune que représentait sa participation dans la mine, la chose devenait réalisable.

Le jour suivant, Nada, Rex, Bob et moi-même nous rendîmes en auto à la gare pour accueillir Perle. A l’arrêt du train, et comme les voyageurs sortaient, nous vîmes quelqu’un se jeter dans les bras de Bob. Cela nous fit comprendre combien ils s’aimaient.

Pendant la soirée, Bob expliqua à Perle sa nouvelle position à la mine et la chance qu’il venait d’avoir. Plus tard, quand elle rencontra Daniel Rayborn, elle l’entoura de ses bras et lui donna un baiser de reconnaissance pour sa bonté envers Bob. Elle essaya de le remercier, mais il dit: « Mon enfant, c’est pour moi un plus grand bonheur encore de savoir que vous allez partager la joie de Bob, que nous avons tous appris à aimer. »

Nous passâmes la soirée à écouter les chants de Nada et Rex, et je pense que Perle fut, sans contredit, la personne la plus reconnaissante que j’aie jamais vue.

Le lendemain, un message du ranch arriva, disant que la présence de Rayborn était nécessaire. Nous fîmes donc nos préparatifs pour partir le surlendemain.

L’assistant choisi par Bob devait arriver au camp une dizaine de jours plus tard. Nada persuada Bob de la laisser emmener Perle au ranch jusqu’au jour où il aurait le temps de s’occuper d’elle. Rayborn avait l’intention de ne rester au ranch que deux ou trois semaines puis de revenir à la mine. le jour du départ, à six heures du matin, tous les ouvriers qui étaient libres à ce moment-là vinrent nous dire au-revoir et, tandis que Bob embrassait sa soeur, il lui dit son bonheur qu’elle ait trouvé une amie aussi merveilleuse que Nada. Rex et moi-même prîmes le volant à tour de rôle, afin de permettre à Daniel Rayborn de faire plus ample connaissance avec la nouvelle amie de Nada.

Nous remarquâmes que Perle avait un sens aigu de l’observation, et qu’elle appréciait grandement la beauté des paysages que nous traversions.

Le temps passe vite lorsque tout est joie et harmonie, c’est une des Grandes Lois de la Vie. Si l’humanité en comprenait l’impérieuse nécessité dans sa vie, et qu’il est vital de l’établir consciemment dans l’expérience humaine, nous pourrions vivre dans un monde merveilleux plus rapidement que l’on ne peut se l’imaginer.

Sur la route du retour, nous fîmes un grand détour, mais nous arrivâmes néanmoins à vingt heures, le soir, en appétit pour le splendide dîner qui nous attendait.

Tous, excepté Perle, nous étions un peu fatigués par cette longue randonnée. La beauté du paysage avait tenu son intérêt en éveil, et elle ne semblait ne ressentir que le grand bonheur de cette nouvelle expérience.

Nous nous séparâmes très tôt, profondément reconnaissants envers la Puissante Présence AY AM, pour les Merveilleuses Bénédictions dont Elle nous avait comblés.

Chapitre 3: MERVEILLES SOUTERRAINES.

Le jour suivant, Nada, Perle, Rex et moi-même, nous partîmes en excursion vers notre montagne favorite et son lac. Perle nous avait quittés pour faire une petite promenade, nous laissant assis et paisibles sur un talus gazonné et nous étions là depuis près d’une heure quand le plus étrange des sentiments s’empara de moi, comme si Perle courait un danger. J’appelai Rex, lui exposai mon pressentiment et nous nous précipitâmes sur la piste. Nous vîmes bientôt Perle, debout et immobile. Sans l’appeler, fort heureusement, nous nous approchâmes rapidement d’elle, pour découvrir un énorme serpent à sonnettes, enroulé sur lui-même, et qui n’attendait qu’une opportunité pour s’élancer.

Rex portait toujours une corde autour de sa taille. Sans un mot, et plus rapidement qu’il ne faut pour le dire, il fit un lasso et, d’un mouvement rapide et d’une étonnante adresse, il l’envoya en avant, prenant le serpent juste au-dessous de la tête. Il le tua net, et se tourna vers Perle, croyant probablement la trouver complètement effondrée. Mais elle se tourna vers nous, détendue et sereine, nous souriant curieusement. « Je suis arrivée sur ce serpent à l’improviste, dit-elle, mais je savais qu’il ne me ferait aucun mal aussi longtemps que je le fixerais dans les yeux. Et je savais aussi que, de toutes façons, vous viendriez. »

Nous expliquâmes l’incident à Nada qui venait de nous rejoindre. « Chère Soeur, dit-elle en s’adressant à Perle, vous avez là un équilibre et un courage étonnants! »

Perle la regarda avec une expression particulière que nous ne lui connaissions pas encore. « Nada, ma chérie, répliqua-t-elle vous savez parfaitement que le Grand Maître ne permettrait pas que le moindre mal soit fait à aucun de nous. »

Finalement, je retrouvai ma voix, et lui demandai: « Quel Maître? » Elle me regarda fixement pendant un moment et dit: « Quelle question ridicule! Le Maître que chacun de nous connaît, bien sûr! »

Nada entoura alors de ses bras le cou de Perle et s’exclama: « Que Dieu vous bénisse, ma chérie, vous parlez de notre Bien-Aimé Saint-Germain. Comment L’avez-vous donc connu?

– Vers l’âge de dix ans, très peu de temps après la mort de maman, répondit-elle, un Grand Etre m’est apparu qui, plus tard, se révéla être le Maître Saint-Germain. Après cette première rencontre, Il continua de me visiter et de m’instruire, mais je ne devais le révéler à personne, pas même à mon frère, jusqu’à ce qu’il me soit permis de le faire.

« Il m’a dit de venir ici, en visite chez Bob, et j’ai remarqué un clignement d’oeil inhabituel chez Lui au moment où Il me le disait. Je n’en ai pas compris le sens ni pourquoi Il paraissait si amusé, mais maintenant, tout est clair. J’étais loin de me douter que j’allais rencontrer des êtres qui connaissaient mon Ange et Maître Bien-Aimé, comme je L’ai toujours appelé. »

Dès ce moment-là, il nous sembla que Perle était une soeur perdue depuis longtemps, que nous retrouvions maintenant. Ce soir-là nous révélâmes à Daniel Rayborn ce qui avait été pour nous une grande surprise et il fut tout heureux d’apprendre que Perle était, elle aussi, une élève de notre Bien-Aimé Maître.

Le matin suivant, une autre surprise nous attendait tous au petit déjeuner car Daniel Rayborn avait reçu au réveil un message de notre Maître, nous demandant de nous rendre tous à ‘la Grotte des Symboles’, dans la montagne, à huit heures, le matin du troisième jour suivant, qui devait être un jeudi. Perle était très anxieuse de savoir ce qu’était cette ‘Grotte des Symboles’ et elle déclara, après la description qui lui en fut faite: « Vous découvrirez qu’une grande révélation concernant ce lieu est sur le point de se produire ».

A six heures, le matin du jour dit, nous nous présentâmes au petit déjeuner en tenue d’excursion, bouillonnants de la joie anticipée de revoir notre Bien-Aimé Saint-Germain, car nous pressentions tous que des choses extraordinaires allaient se produire pour nous. Nous allâmes, en voiture, aussi loin qu’elle put suivre la route tracée, ce qui nous laissait une distance d’environ deux miles à parcourir à pied. La journée était splendide. L’air était chargé de senteurs suaves et magiques, d’une puissante et cependant très mesurée énergie spirituelle. La randonnée en auto fut merveilleuse. Nous trouvâmes un endroit retiré et sûr pour garer la voiture, nous prîmes des projecteurs-lampes de poche avec des batteries de recharge, et nous atteignîmes l’entré de la grotte à huit heures moins dix précises.

Nous entrâmes dans la première salle, et nous fûmes immédiatement conscients d’une puissante vibration, comparable à celle du vrombissement d’une puissante machine. Comme nous approchions de l’entrée voûtée de la grande salle intérieure, nous vîmes notre Bien-Aimé Maître Saint-Germain qui nous attendait. Il était vêtu de blanc très pur, qui contrastait singulièrement avec nos tenues d’excursionnistes. Prenant chacun de nous dans Sa Divine Etreinte, Il dit: « Mes Bien-Aimés, Je vous salue au Nom de la Puissante Présence AY AM! Cette Grande Présence qui est en vous deviendra aussi familière, d’ici peu, aussi réelle, tangible et vitale que vous l’êtes déjà l’un pour l’autre. Je vois qu’il est superflu de vous présenter Ma fidèle élève Perle, dont le nom symbolise la grande Pureté de son Ame.

« Je Me réjouis de voir qu’il M’a été possible de réunir dans l’expression physique des âmes aussi belles que les vôtres. C’est une chose très rare, Je vous l’assure, et vous vous en rendrez compte plus tard. Si vous voulez bien Me suivre, nous allons commencer notre visite. »

Il Se dirigea vers la voûte blanche, S’arrêta à un mètre de l’entrée et étendit la main: une Etincelante Lumière Blanche, comparable à une vapeur très dense, enveloppa le lieu et le tunnel s’ouvrit, rempli lui aussi d’une douce Lumière Blanche.

Nous suivîmes Saint-Germain sur une distance de plusieurs centaines de pieds et arrivâmes ainsi devant une autre porte sur laquelle figuraient, en relief, des Anciens Symboles de la Vie. A l’instant, la porte s’ouvrit, et nous pénétrâmes dans une pièce d’une forme et d’une beauté remarquables. Elle avait douze côtés, tous d’égale dimension, et un splendide dôme en guise de plafond. Chaque côté était fait dans une substance d’une qualité différente: quatre de ces panneaux étaient d’un blanc éblouissant, et pourtant chacun était différent, projetant à une certaine distance une lumière étincelante qui dessinait un carré dans chacun des douze dessins en relief. Les autres étaient de différentes couleurs, variant en des tons très délicats et en de fort belles nuances. La pièce avait environ deux cents pieds de diamètre et, en sa partie Est, il y avait un instrument, dans un écrin transparent, qui paraissait être une radio, autant que je pouvais en juger. De chaque côté de cet écrin, à environ un mètre du mur et formant un cercle autour de la pièce entière, douze chaises, faites dans le même métal que l’écrin transparent, étaient disposées, une devant chaque panneau. Saint-Germain nous pria de nous asseoir et Se dirigea vers l’instrument.

« Bien-Aimés Etudiants, commença-t-Il, vos conjectures sont exactes. Dans cet écrin se trouve le plus remarquable appareil de radio produit jusqu’à présent sur la Terre. Le coffret, comme vous le voyez, est parfaitement transparent, et cependant le matériau, par la substance avec laquelle il est fait, est aussi dur et aussi résistant que l’acier, si dure que vous ne pouvez y laisser une empreinte même avec un marteau. L’inventeur de cette super radio sera ici ce soir et vous la rencontrerez.

« Je désire que vous soyez Mes Invités ici pendant trois jours. Je vais faire le nécessaire pour qu’un message écrit soit envoyé chez vous dès ce soir, et aussi pour que votre voiture soit gardée. Si vous voulez bien Me suivre, nous continuerons notre visite, car nous avons beaucoup à faire d’ici ce soir. »

Il se dirigea vers le côté opposé de la pièce et exerça de la main une pression sur le mur. Un panneau glissa et laissa voir une ouverture sur une grande pièce oblongue. « Ceci est un laboratoire de chimie, expliqua-t-Il, dans lequel les Grands Maîtres Chimistes ont travaillé pendant ces cinquante dernières années, perfectionnant leurs formules, pour la protection de l’Amérique dans la prochaine et dernière crise de son expérience. Après cette crise, il sera enseigné à son peuple l’Usage de l’Energie Universelle concernant la Lumière, la Chaleur et le Pouvoir. Ceci s’accomplira dans un degré de Perfection jamais atteint encore dans aucun des Ages précédents. »

Nous nous dirigeâmes vers le fond du laboratoire et gagnâmes une autre pièce, trois fois plus grande encore que la précédente, où des expériences électriques étaient en cours. La pièce entière était revêtue du même tissu transparent que le coffret de radio.

« Beaucoup de découvertes et d’inventions, continua Saint-Germain, sont produites ici par le réveil de la mémoire du passé en ceux qui font le travail expérimental. En appelant dans l’activité extérieure du mental ce qui a été obtenu dans les vies précédentes, et en ajoutant à cet acquis la plus grande et la plus simple Perfection du futur, ceux qui font ce travail préparent des Merveilles et des Bénédictions inimaginables pour l’Amérique et pour son peuple, et par elle, pour le monde entier. L’Amérique et son peuple pourront difficilement se reconnaître eux-mêmes quand ils feront un retour dans le passé, dans les soixante dix prochaines années, tant ils trouveront limitées les activités qui existent de nos jours.

« Ces Etres Extraordinaires, qui sont devenus si clairement conscients de leur Puissante Présence AY AM, sont en train de perfectionner et de préparer, pour l’usage actuel, beaucoup de choses merveilleuses, pour la plus grande bénédiction et l’illumination de l’humanité, pendant que les hommes s’élèvent dans la consciente compréhension qui leur permettra d’accepter et d’utiliser de telles choses. Beaucoup de ces formules, de ces inventions, ont été ou sont en train d’être enlevées des cités où elles étaient hermétiquement scellées, dans ces cités englouties au fond de l’Océan Atlantique au moment du dernier cataclysme qui détruisit et submergea Atlantis.

« Ces Grands Etres ont attiré à Eux et mis au jour certaines de ces formules venant des cités scellées et les éprouvent, les expérimentent, en leur ajoutant un apport nouveau. C’est ainsi que la Grande Perfection se manifeste pour l’usage et l’élévation de la race dans l’Age d’Or qui vient. les Grands Etres Ascensionnés montent la garde, surveillent et dirigent ce travail. Leurs Etudiants, qui ont été entraînés à quitter et à rentrer consciemment et à volonté dans leur corps physique, sont ceux qui, dans le laboratoire, mènent à bonne fin toutes ces expériences.

« Les Maîtres Ascensionnés sont les Gardiens de l’humanité. Ils ont travaillé, à travers les siècles, dans l’invisible aussi bien que dans le physique, pour éveiller, bénir, illuminer et élever l’humanité hors de sa dégradation auto-créée et de son égoïsme. Nous avons conquis, vaincu la mort par la Souveraineté Eternelle et Complète sur la substance atomique du corps physique et du monde. Toutes choses obéissent à Nos Ordres et à Nos commandements. Les Lois de la Nature et de l’Univers sont Nos complaisantes et obéissantes servantes. Dans ces merveilleuses chambres secrètes de la Nature, le travail se poursuit tranquillement, sans même que le monde extérieur s’en doute et, en quelque lieu que ce soit, là où l’individu cherche la Lumière, alors vraiment, toutes choses sont données par surcroît. »

Saint-Germain attira notre attention sur différentes choses qui avaient déjà été perfectionnées et sur certaines autres qui étaient en cours d’élaboration. Je ne pourrai jamais exprimer le sentiment de joie et de plaisir que tout cela nous donnait à chacun d’entre nous. Une chose en particulier attira notre attention à tous, et nous demandâmes à quelle fin elle servait. « C’est un procédé mécanique pour activer la vibration atomique du corps humain, répondit-Il, et permettre de l’élever dans le Pur Corps Electronique dont Jésus a parlé comme de ‘La Robe Sans Couture’ ou du ‘Vêtement de Noce de l’Esprit’. Il est composé de Lumière Electronique Pure, et sur lui et en lui, aucune imperfection ne peut jamais être enregistrée.

« La Lumière, voyez-vous, déclara-t-Il avec emphase, est Substance, Energie et Luminosité, les trois en un. Cette Pure Lumière Electronique, de Laquelle le Corps Eternel est composé, est condensée par votre Puissante Présence AY AM, en une Substance Auto-Lumineuse, qui est votre propre Soutien, votre Forme et votre Réservoir Immortels, toujours plus Expansifs, toujours plus Parfaits, d’Amour Divin, de Lumière Divine, de Sagesse et de Pouvoir Divins, qui viennent du plus profond du Coeur de Dieu. C’est votre Temple de Vie Eternellement Individualisé, et c’est le Centre du Coeur de votre forme manifestée en ce monde. Elle est quelquefois mentionnée comme le Corps de Feu Blanc, à cause de l’Eblouissante Lumière Blanche qu’Il projette, et qui est si intense et si puissante que, pour l’oeil humain, elle paraît être du feu blanc. Une personne ordinaire ne peut pas la fixer plus d’une fraction de seconde.

« C’est dans ce Corps que Jésus fit son Ascension, et tandis que la Lumière progressait en Lui jusqu’à la plus haute Octave de Vie, manifestant une action vibratoire de plus en plus rapide, Il devint invisible à la multitude venue pour L’adorer et être témoin de cette Ascension. L’oeil humain n’enregistre que dans certaines octaves de vibrations mais, en tant qu’humains, par l’auto-purification, le taux vibratoire est augmenté, la Lumière dans chaque électron du corps physique S’intensifie et répand Sa Radiation, à un degré tel que la forme physique devient tout d’abord Auto-Lumineuse, puis transcende le pouvoir d’attraction de la Terre, permettant ainsi d’exprimer consciemment et à volonté les Désirs Divins dans n’importe quelle Octave de vibrations. Il peut ainsi aller et venir librement partout, dans l’infini, parce que la Pure Lumière Electronique existe partout dans la création. Dès que la structure atomique de n’importe quel corps physique devient toute Lumière, il entre dans l’Elément Eternellement Un – dans la Grande Mer Etincelante de Lumière Blanche dans Laquelle Dieu a créé toutes les formes. Là, et seulement là, dans cette Condition de Vie, résident la Complète Liberté, la Maîtrise, et le Pouvoir d’atteindre toutes choses. Ceci est la Réalité Ultime de l’existence humaine. Alors l’humain se trouve haussé, élevé, jusqu’à ce qu’il soit toute Divinité, c’est à dire toujours plus Libre, Omniprésent, Omnipotent, Omniscient, allant partout, et faisant tout ce qu’il désire, bien que se reconnaissant toujours lui-même, comme un individu auto-conscient, et comme un Foyer de la Puissante Présence AY AM.

« Dans presque toutes les sociétés qui se disent constructives, en d’autres termes: « qui reconnaissent la Lumière comme la Source de tout Bien », le terme ‘Elevé’ est toujours employé dans leurs initiations. Cette Elévation est littéralement, figurativement, éternellement et physiquement vraie, car l’action vibratoire de l’atome physique est de hausser, d’ ELEVER, jusqu’à ce qu’il devienne la Pure Electronique Essence (ou Esprit) Auto-Expansive – la Pure Substance de Dieu. ‘LUMIERE’ – ‘LUMIERE’ – ‘LUMIERE’.

« Nous appelons, donc, cette invention, un ACCELERATEUR ATOMIQUE, et il sera employé fréquemment dans l’avenir, pour assister, pour aider, activer l’Elévation de l’atome de chair dans sa Divinité, Pureté et Structure – qui est le Corps Electronique.

« Ce Corps Parfait demeure toujours éternellement Jeune, Beau, Fort, Parfait et Libre de toutes les limitations concevables. Dans ce Corps, les individus peuvent et doivent fonctionner n’importe où, où qu’ils choisissent d’être dans l’Univers car, en LUI, n’existent ni les barrières du temps, ni les barrières de l’espace, de lieu ou de conditions.

« Le désir de cette Parfaite Condition d’existence est une Idée Innée et un Idéal Inné dans la race humaine, et cela fut, dans tous les temps, depuis le Commencement. Dans les légendes, les mythes, les contes de fées de chaque race et de chaque nation, ceci a toujours existé sur toute la terre. Ce sont, en définitive, des histoires d’Etres Perfectionnés, Immortels, Toute-Sagesse, Beaux et Jeunes Eternellement, et d’une manière transcendante. Ces histoires ont une Cause, une Idée Originelle, de Laquelle elles sont projetées, et c’est cette Eternelle Vérité de l’Etre qu’elles transmettent d’Age en Age, afin que cet Idéal puisse toujours être maintenu devant le mental de l’humanité. CECI EST L’ENREGISTREMENT PRINCIPAL SUR LEQUEL L’HUMANITE FUT MODELEE AU COMMENCEMENT, A L’IMAGE ET A LA RESSEMBLANCE DE DIEU, LA PUISSANTE PRESENCE AY AM.

« Si quelqu’un veut être un Véritable Etudiant de la Lumière et de la Vie, il approfondira les pensées et les sentiments de ces Etres Qui expriment les Conditions Supra-humaines, les Qualités et les Idéaux Transcendants, Conditions que la personnalité ordinaire considère comme impossibles, à cause de l’Immense Pouvoir requis pour Les amener en manifestation extérieure. L’effort indispensable qui doit être fait pour atteindre et exprimer ces QUALITES DIVINES dépasse de beaucoup ce qu’une personne ordinaire serait disposée à faire dans cet ordre d’idée. L’effort que nécessite ce genre d’Accomplissement est une discipline stricte et sincère au sens de la conscience humaine, jusqu’à ce qu’elle apprenne l’Obéissance envers le Patron, le Modèle, l’Archétype de Perfection, aux lieux et places de ses propres fantaisies et appétits temporaires, qui sont de nature absolument égoïste.

« Le véritable Etudiant de la Vie sait et connaît en lui-même que, quelle que soit la Qualité de Dieu sur laquelle sa conscience individuelle concentre sa pensée, il peut lui donner Vie, l’amener à l’existence par son propre pouvoir créateur et son sentiment d’Amour Divin.

« PENSEES DIVINES, SENTIMENTS DIVINS, DIVINES QUALITES, DIVINS IDEAUX ne peuvent être trouvés que par la pensée fixée sur la Divinité, car ils n’existent ni ne demeurent ailleurs que dans la Divinité. Souvenez-vous toujours qu’une chose produit cette même chose à travers l’Infini, le même produit le même, indéfiniment. LA DIVINITE EST LA LUMIERE ET LA PERFECTION DE LA VIE.

« Vous verrez cet Accélérateur Atomique fonctionner pendant votre séjour ici, pour votre Instruction et votre Illumination. Les Maîtres Ascensionnés ont permis qu’Il sorte du Secret afin que l’humanité puisse connaître cette possibilité, et qu’elle puisse faire, de son côté, l’effort nécessaire pour son avancement et son accomplissement, pour la période actuelle. Les Maîtres Ascensionnés sont des Maîtres d’Amour, de Lumière et de Sagesse. C’est seulement par Eux que l’humanité comprend la Vie, avance et atteint tout ce qui est Elevé. Ils connaissent tout. Ils ont parcouru chaque pas sur le Sentier que chaque être humain, maintenant, est en train de parcourir, et Ils connaissent chacun de ces pas à faire sur ce chemin. C’est précisément pour cela qu’Ils peuvent montrer, et montrent chaque piège à l’étudiant attentif, et si ce dernier désire Les écouter et être protégé par Eux. Mais jamais, en aucun cas, Ils n’interfèrent avec le libre-arbitre individuel, car ce libre-arbitre est son Droit Divin de naissance, et Ils le respectent. » »

Saint-Germain Se dirigea vers l’entrée d’un puits dans lequel se trouvait une cage en métal, une sorte d’ascenseur. Nous y entrâmes et la descente commença. Nous descendîmes environ cent pieds, et la cage stoppa au centre d’une pièce circulaire. Elle avait quatre cents pieds de diamètre environ, et en face de nous se trouvait une porte de pierre. Il déclencha un levier à droite de l’entrée. La porte massive bascula et s’ouvrit toute grande, découvrant une immense salle qui contenait un merveilleux équipement complet, destiné à la fabrication de chaque espèce de matériau employé dans la construction des diverses inventions en cours dans les laboratoires – aussi bien en chimie qu’en électricité. Dans cette vaste pièce, on trouvait aussi de grands fours électriques, et d’immenses cylindres et laminoirs pour transformer les diverses métaux en lames et en feuilles; ils fonctionnaient électriquement.

« Voici l’endroit, fit remarquer Saint-Germain, à partir duquel vous avez perçu le vrombissement à l’intérieur de la montagne, lorsque vous êtes entrés dans la grotte. Il est rare que les machines soient en marche dans la journée. Aujourd’hui exceptionnellement, il était nécessaire qu’elles marchent afin que nous soyons prêts pour le travail que nous devons accomplir ce soir, et pour lequel vous avez été invités ici.

« Chaque sorte ou qualité de matériau ou de substance que nous désirons employer est produite ici, dans cette salle. Naturellement, nous n’avons pas besoin d’en produire de grandes quantités pour le travail expérimental que nous faisons, mais ce travail conduira, dans l’avenir, à un plus grand confort pour l’humanité, grâce au génie et aux idéaux merveilleux d’être hautement illuminés qui sont actuellement éveillés à la Consciente Reconnaissance de la Puissante Présence AY AM et à l’Usage de Sa Sagesse et de Son Pouvoir Illimités.

« Je désire expliquer toute chose dans un langage aussi simple que possible afin que l’Essence et le Principe des mots employés puissent être facilement compris et assimilés de façon permanente. Il est nécessaire, dans l’âge actuel, de simplifier la terminologie technique de telle sorte qu’un individu moyen soit à même de comprendre ces vérités, facilement et rapidement. Le temps est venu où une grande partie de l’humanité s’éveillera à la Vérité et réalisera que chaque être possède en lui un Divin Maître – la Présence Magique du Puissant AY AM. Beaucoup, du point de vue intérieur, sont déjà bien avancés sur le Sentier de l’Illumination, et cela est le résultat des efforts qu’ils ont accomplis dans leurs vies antérieures. Et, pourtant, dans cette présente incorporation, ils sont tout à fait inconscients, extérieurement, de cet acquis. Ils n’ont pas eu non plus l’entraînement académique nécessaire. Quelque chose doit être fait pour donner à de telles âmes la liberté dont elles ont un impérieux besoin et qu’elles sont prêtes à recevoir. Ces êtres doivent être aidés, et NOUS TRAVAILLONS ICI POUR CELA. » »

Saint-Germain Se tourna vers Nada et Perle et dit: « Etes-vous fatiguées, Mes Enfants? Ce genre d’observations est généralement supposé être du domaine des hommes et il dure pour vous déjà depuis des heures. »

Elles Le rassurèrent aussitôt. Elles étaient parfaitement en forme et, à en juger par l’intense éclat et la vivacité de leur regard, personne n’aurait pu en douter. « Je n’ai jamais été aussi vivement intéressée par quoi que ce soit de toute ma vie », répondit Perle.

« Vous Me faites un grand honneur, répondit Saint-Germain, par l’intérêt soutenu que vous portez à ces choses, et cela Me procure une réelle joie de savoir que c’est réciproque. Maintenant, si vous voulez bien honorer Mon humble domaine de votre Présence, nous irons nous rafraîchir; retournons au laboratoire électrique. »

Nous reprîmes l’ascenseur et, traversant la pièce, Saint-Germain alla s’arrêter devant la porte qui conduisait au coeur de la montagne. Elle s’ouvrit à Son contact, et nous entrâmes dans une sorte de hall de réception, oblong, au plafond en forme de dôme. Les murs et le plafond étaient de la plus délicate et splendide couleur laiteuse. Le sol était recouvert d’un doux et moelleux tissu couleur crème, d’apparence haute-laine, épais d’au moins quatre centimètres. Cinq chaises se trouvaient là, d’une substance semi-opaque, également de teinte crème, elles étaient recouvertes du même tissu pelucheux bleu pâle que celui qui recouvrait les chaises de la tour chez les Rayborn. Quatre de ces chaises étaient identiques, mais la cinquième avait un dossier beaucoup plus haut et arrondi. Chacune d’elles était placée près d’une porte et la cinquième, la plus grande, au centre de la pièce.

Saint-Germain conduisit Nada et Perle vers la première porte à gauche. Il les pria de prendre possession des lieux, de se baigner et de revêtir les vêtements qu’elles trouveraient préparés pour elles. Ensuite, de regagner cette pièce où on viendrait les appeler pour le dîner. Se tournant ensuite vers Rex et moi, Il nous conduisit vers la porte la plus éloignée, à droite, avec les mêmes recommandations d’avoir à nous préparer pour le dîner. Nous entrâmes dans la pièce qu’Il nous indiquait, et nous fûmes tous les deux muets tant notre surprise était grande. L’ensemble était vraiment somptueux et digne d’un palais royal ou princier. La pièce était circulaire, le plafond en dôme était orné de blanc et d’or, et elle était meublée de deux splendides couches séparées par une chaise. Un long miroir biseauté était fixé dans le mur entre les deux lits. Il y avait aussi une curieuse commode à tiroirs, intégrée à même le mur de telle sorte qu’on ne la distinguait du mur que par les poignées. Les chaises et les cadres sur lesquels reposaient les couches étaient encore de la même substance semi-opaque à l’apparence métallique.

Rex se dirigea vers une petite ouverture sur notre gauche et me fit signe de venir voir. Je le suivis pour découvrir le plus extraordinaire des bains romains, circulaire lui aussi. Il était rempli d’une eau qui étincelait et qui se mouvait sans cesse, comme si elle était chargée de l’Essence de Vie. Nous ne pûmes trouver trace d’aucun procédé ou moyen de ventilation et cependant, dans chaque pièce que nous visitions, l’air était léger, propre, frais, pur, fortifiant et chargé du parfum des roses.

Nous nous baignâmes et nos corps ressentirent soudain une chaleur et un resplendissement de santé jamais atteints auparavant. Sur nos lits se trouvaient les robes que nous devions revêtir. Elles n’avaient pas de coutures, et je n’avais jamais entendu parler d’un tel procédé de fabrication auparavant. Le tissu était une sorte de soie épaisse, riche, somptueuse, et pourtant très souple et extrêmement légère. Celle de Rex était bleue saphir merveilleusement brodée d’or, la broderie formant une ceinture autour de la taille et de larges bandes autour du cou, et autour des manches qui étaient amples, et au bas de la robe. La mienne était blanche et brodée d’or également. De magnifiques sandales assorties, exactement à nos pointures, nous attendaient.

Quand nous fûmes prêts, nous retournâmes dans le hall de réception. Quelques instants plus tard, les jeunes filles nous rejoignirent, habillées de robes semblables aux nôtres. Elles étaient vraiment une vision de jeunesse et de beauté. Les robes de Perle et de Rex étaient identiques et celle de Nada était comme la mienne. Leur chambre était évidemment la réplique de la nôtre, mais elle était décorée de nuances rose pâle. Nous étions très occupés à comparer nos remarques lorsque le plus céleste des carillons se fit entendre. A l’instant, la porte du milieu s’ouvrit d’elle-même. Nous entrâmes et nous fûmes pris tous du même tressaillement heureux devant la beauté de ce qui nous était offert.

Là encore, la pièce était une composition douce de blanc laiteux et d’or. Le dôme du plafond était coloré du bleu du ciel, et il y avait des nuages qui donnaient l’impression que c’était bien le ciel que l’on contemplait. Un drapé du plus somptueux lamé recouvrait les murs, on aurait dit de la poussière de diamant, comme s’il émanait de cette fabrication une indescriptible radiation. Cette chambre d’audiences devait bien faire seize mètre sur huit, au milieu trônait une grande table d’or avec un dessus de cristal.

A l’autre extrémité de la pièce, une autre table semblable, mais dont les dimensions devaient être le tiers de la précédente, étaient entourée de chaises pour six personnes. Dans un angle de la pièce se trouvait un orgue superbe et, dans l’angle opposé, un piano, dont la caisse était faite de la même substance d’apparence métallique que le reste de l’ameublement. Nous étions tous si absorbés par notre contemplation admirative des lieux, et notre joie devant toute cette beauté était si grande, que nous ne remarquâmes pas l’entrée de Saint-Germain et de Daniel Rayborn, jusqu’au moment où nous les sentîmes derrière nous.

Notre Bien-Aimé Maître ouvrit la marche et nous conduisit vers la petite table où Il plaça Rayborn à une extrêmité, Lui-même présidant à l’autre, Perle à Sa droite et Rex à la suite, Nada à Sa gauche et moi ensuite. Quand nous fûmes tous installés, Il dit: « Puis-Je avoir le plaisir de commander le menu pour chacun de vous? Vous savez que Mon installation ordinaire est dans l’Invisible pour vous, bien qu’elle soit très réelle et tangible pour Moi. »

Nous acceptâmes avec joie et Il continua: « Inclinons nos têtes en Adoration et Louange à la Puissante Présence AY AM à l’intérieur de chacun de nous. »

Tout juste après et sans qu’aucun autre mot n’ait été prononcé, un gobelet de cristal rempli d’un liquide doré et étincelant apparut à la droite de chacun. « A l’Illumination et au Retour ici de chacun de vous et de toute l’humanité », dit-Il en levant Son verre. Tandis que nous buvions ce merveilleux nectar, nous sentîmes le Pouvoir Accélérateur de Son essence de Vie pénétrer nos corps.

Un plat apparut, qui était dressé comme un pain de légumes, avec un gâteau au miel légèrement sucré. Ces mets étaient vraiment délicieux et nous déclarâmes unanimement que c’était la chose la plus délectable que nous ayons jamais mangée. Une salade de fruits suivit, ou tout au moins ce qui lui ressemblait beaucoup, et Saint-Germain nous en dit que c’était très nutritif. Pour le dessert, nous mangeâmes quelque chose qui ressemblait à de la crème glacée, rafraîchie à point, mais n’ayant rien du froid de la glace. Pour l’accompagner il nous fut servi une sorte de gâteau appelé ‘nourriture des anges’ bien plus savoureux que tout ce que nous avions pu goûter de meilleur dans le monde extérieur. A la fin du repas, apparurent encore les gobelets de cristal, remplis cette fois d’un liquide crémeux. Tandis que nous buvions, une force se répandit dans nos corps, semblable à celle de la Lumière Vivante.

Au fur et à mesure que les plats étaient terminés, le service disparaissait tout simplement. Aucun de nous n’avait jamais participé à quoi que ce soit de comparable, de si délicieux, nutritif et satisfaisant que ce merveilleux dîner que notre Bien-Aimé Maître Saint-Germain avait précipité pour notre joie, directement de la Substance Omniprésente et Universelle. Quand nous eûmes terminé, Rayborn s’adressa à Lui et dit: « Cette expérience qui est pour nous si surprenante, si merveilleuse, est sans doute pour vous tout à fait naturelle et normale. Nous ressentons que nous n’avons jamais été aussi honorés et aussi heureux dans nos vies que ce soir. »

« Mes Bien-Aimés, répondit Saint-Germain, chacun de vous possède cette même Puissante Présence AY AM en lui, ce Soi Divin et ce Pouvoir de Dieu Tout-Puissant pour accomplir ces mêmes choses. Vous pouvez produire, précipiter tout ce que vous désirez, directement de l’Universel. J’ai acquis la Compréhension pour Me servir de ce Puissant Pouvoir et pour diriger Son Energie Illimitée afin de produire ce que Je désire. Si vous le désirez aussi, vous pourrez, à votre tour et bientôt, diriger cette Puissante Energie – qui est l’Energie de Dieu – pour accomplir ce que vous appelez actuellement de grands miracles. Toute l’humanité pourrait apprendre à faire cela, si seulement elle le voulait bien.

« IL N’Y A RIEN DANS L’UNIVERS QUI S’OPPOSE A VOTRE DESIR QUEL QU’IL SOIT AUSSI LONGTEMPS QU’IL NE PORTE PAS PREJUDICE A UN AUTRE ENFANT DE DIEU.

« Quand vous serez conscients de cela, vous verrez qu’il est infiniment plus facile de produire tout ce que vous désirez pour votre usage, directement de la Pure Substance Universelle, que de l’obtenir par le processus de la Nature, qui est beaucoup plus lent, et qui consiste à faire pousser, croître et produire ce que vous désirez.

« Voulez-vous, dit-Il en Se tournant vers Nada et Rex, Me faire l’honneur de chanter deux des romances de votre composition, cela nous fera un grand plaisir ?

– Avec joie! », répondirent-ils. Nada s’assit au piano, et ses doigts ébauchèrent une des phrases de la mélodie qu’ils allaient chanter. Elle s’arrêta, surprise par le timbre exceptionnel de l’instrument qui n’avait rien de commun avec tout ce qui est produit sur la Terre. Ils chantèrent le ‘Chant d’Amour Arabe’. Leurs voix et la résonnance de ce merveilleux piano produisaient un effet d’une indescriptible beauté. Quand ils eurent fini, Saint-Germain, avec toute la Grâce et la Courtoisie d’un Homme de Cour, S’inclina profondément devant eux, en Reconnaissance à la Puissante Présence AY AM qui avait permis une Extériorisation si Parfaite à travers eux.

« Je M’incline devant Ton Trône si Gracieux du Chant », dit-Il. Il complimenta aussi Nada et Rex, disant qu’Il n’avait jamais entendu chose plus divine. « Maintenant, continua-t-Il, allons à la salle de la radio, des Amis nous y attendent. »

Dès notre arrivée, nous fûmes présentés à trois Dames et à trois Messieurs qui étaient revêtus de robes analogues aux nôtres, mais aux couleurs différentes. Parmi eux se trouvait un homme plus âgé que les autres, aux cheveux et à la barbe blanche, qui paraissait très affaibli. L’une des trois Dames, que nous appellerons Léonora, se dirigea vers la radio et dit: « Ce parfait appareil de radio est le résultat de mon travail pendant sept différentes incorporations. Dans quatre d’entre elles, j’avais un corps masculin. J’ai rapporté avec moi la mémoire de ce travail dans chaque incorporation et, à la fin, il a atteint la perfection désirée.

« Cet appareil possède trois champs d’action, que j’appelle ‘haut’, ‘médium’ et ‘bas’. Dans l’appellation et le fonctionnement de ‘haut’, il atteint d’autres planètes de notre système solaire. Dans le ‘médium’, il atteint n’importe quel point de votre planète Terre, y compris ses ceintures éthériques. Dans le ‘bas’, il pénètre jusqu’au centre de la Terre. Branchons-nous, tout d’abord, avec quelques unes de vos grandes cités. »

Rapidement nous entendîmes clairement un reportage, une conférence radio diffusée par l’une des plus importantes stations de New York. Puis elle se brancha sur Londres, Paris, Vienne, le Caire, Calcutta, Hong-Kong, Melbourne et Tokyo. La distance n’avait aucune importance et n’altérait en rien la claire réception des émissions, pas plus que, à aucun moment, il n’y eut la plus légère indication de perturbation ou de coupure.

« Allons maintenant jusqu’à la première ceinture éthérique autour de la Terre », dit-elle. Nous entendîmes aussitôt la plus majestueuse et vibrante Musique de l’Ame, et une voix merveilleuse qui disait: « Ceci vous est transmis depuis la Cité d’Or Ethérique, au-dessus du Désert du Sahara. Nous savons toujours quand une connexion a lieu avec la Terre, mais nous possédons des moyens de communication plus grands encore. C’est par l’opération du Rayon du Son que la parole est diffusée, et c’est par le Rayon de la Lumière qu’il est possible de capter la Lumière et de voir dans l’espace. Quand ces deux opérations sont combinées, il se produit la forme la plus haute de télévision. Dans quelques années (écrit en 1934), la télévision mécanique atteindra un très haut stade de perfection et deviendra aussi prépondérante et vulgarisée dans le monde extérieur que votre téléphone d’aujourd’hui. Ô que la majorité de l’humanité puisse s’élever dans sa conscience et que davantage d’êtres humains soient accordés assez haut pour avoir l’Usage de ces Merveilleux Rayons!

« Vous voyez bien que la Puissante Présence AY AM, Présente en chacun de nous, ne reconnaît ni le temps, ni le lieu, ni l’espace, ni aucune condition. C’est seulement dans l’activité extérieure, ou conscience humaine, que de telles conceptions de limitations peuvent se produire. »

Léonora ajusta la radio sur le ‘haut’ et, instantanément, nous entendîmes une voix disant: « Léonora, ici Vénus! Nous vous reconnaissons car votre appareil est le seul instrument mécanique qui nous atteigne, que nous captons depuis la Terre. Votre communication habituelle avec nous est généralement faite sur les Rayons Lumière et Son. Nous en concluons que ceci est pour d’autres que vous-même. Nos instruments, ici sur Vénus, indiquent la planète avec laquelle nous sommes branchés, par le son et la couleur de la vibration que nous captons. Il arrive rapidement le jour où la télévision mécanique nous atteindra aussi. Vos savants n’obtiendront pourtant pas ce succès tant qu’ils ne comprendront pas qu’il existe des Rayons Ethériques. Ils doivent devenir conscients de l’Existence de ces rayons et apprendre à s’en servir. Ceci fera de toutes les communications interplanétaires dans l’Espace Cosmique une chose simple, et facile à exécuter, et ce sera aussi une constante opportunité de rester en communication avec nous.

« Dans les dix prochaines années (donc entre 1934 et 1944) et peut être même, dirons-nous, dans les vingt prochaines années, et tout cela dépendra de l’harmonie maintenue entre les habitants de la Terre – certaines de nos grandes inventions seront transmises à ceux qui, parmi vous, seront accordés pour les recevoir. Ceci sera d’un très grand profit pour votre humanité, tout comme le merveilleux Accélérateur Atomique qui est près de vous. Cet instrument sera l’Immense Bénédiction pour votre peuple, un jour. Appelez-nous à tout moment, car nous pouvons vous aider. Notre Amour, notre Lumière et notre Pouvoir vous enveloppent ainsi que toute la Terre. »

Léonora changea le champ d’opérations du ‘haut’ vers le ‘bas’, et trois minutes plus tard environ, une voix profonde s’éleva qui disait: « Je reconnais votre appel et j’y réponds en personne. Ici Pelleur. Il est intéressant et encourageant de savoir que ceux qui vivent à la surface de la Terre pensent, enfin, qu’il peut exister et qu’il existe des Etres Divins au sein même de la Terre. Nous pensons que nous avons beaucoup moins à lutter que vous, car nous n’avons pas des températures extrêmes, des saisons chaudes et froides. Nous jouissons d’une Eternelle Lumière Blanche qui est douce et apaisante. Notre climat est délicieux, comparable à celui que vous appelez semi-tropical à la surface de la Terre. Votre Amérique connaîtra un jour un climat analogue, avec de faibles changements de saisons. Il sera infiniment plus tempéré que celui que vous connaissez actuellement. Quant à nous, nous avons ce qu’il conviendrait d’appeler ‘l’Eternel Soleil d’Egale Pression’. Ceci se produit et maintient une atmosphère dont la pression est toujours égale et harmonieuse pour tout ce qui vit en elle.

« La Puissante Présence AY AM pourvoit chaque phase de Son Expression de conditions parfaites. Si seulement le monde réalisait et comprenait cela, la terrible agonie créée par la peur s’évanouirait et disparaîtrait de la surface du globe et de l’humanité. Je connais, voyez-vous, beaucoup des conditions de la Terre, en dehors de ma propre activité ici, car lorsque, comme vous du reste, nous atteignons l’Esprit de Dieu, toute connaissance peut nous être donnée, si le mobile est pur et altruiste. »

Leonora déclara: « Nous ne pouvons pas continuer ces observations plus longtemps car, pour l’instant, d’autres choses urgentes demandent notre attention et notre service. »

Saint-Germain vit et sentit dans notre mental les questions que nous ne posions pas, telles que: pourquoi y a-t-il des habitants dans le centre de la Terre, quelle sorte d’individus sont-ils? Cette idée nous choquait, tout comme elle doit choquer les lecteurs. Il nous considéra tous pendant un moment, et Il dit: « Oui, Je vais vous dire les faits dès à présent, car en chacun de vous le désir de connaître la Vérité sur ces sujets est grand. Vous, en tant qu’Etudiants sur le sentier qui, sincèrement, et vraiment, désirez comprendre la Vie partout dans l’Univers, vous devez vous rappeler et garder présent dans votre mémoire qu’il n’existe pas d’endroit dans l’Univers où les individus conscients, et par là Je veux dire ceux qui savent et sont conscients d’eux-mêmes comme créateurs doués du libre arbitre, ne puissent aller et explorer pour comprendre toute l’Activité Cosmique. Il n’existe, dis-Je, ni lieux où ils ne puissent aller, ni conditions qu’ils ne puissent affronter, dans le but d’explorer et de comprendre le processus de tout ce qui se poursuit dans n’importe quelle partie de l’Univers – s’ils le désirent.

« L’idée que le centre de la Terre est une masse de feu est complètement erronée. A l’intérieur de la croûte terrestre, et jusqu’à une certaine profondeur, il existe des conditions de l’Elément Feu en Action, mais dans le centre de la Terre, au Coeur même de la Terre, il existe des Etres Individualisés, hautement conscients d’eux-mêmes, et qui, au travers de nombreux cycles de travail et d’efforts personnels, ont contrôlé et maîtrisé certaines forces avec lesquelles ils travaillent encore pour l’Accomplissement du Plan Divin, en ce qui concerne cette partie de la Terre.

« Il y a aussi des Etres qui s’efforcent d’atteindre ce même idéal à la surface de la Terre, mais ils travaillent seulement dans et avec les conditions données par la Nature.

« Vous devez comprendre et toujours vous souvenir que les Maîtres Ascensionnés assistent les Etudiants partout, et à tous les degrés des expériences de la vie extérieure, dans toutes les conditions qui se manifestent dans et à la surface de la Terre, aussi bien que dans d’autres planètes de ce Système de Mondes. Pourquoi ne serait-ce pas une condition parfaitement naturelle et normale que certains de ces Etres soient les Instructeurs de ceux qui travaillent avec acharnement dans le centre aussi bien qu’à la surface des planètes?

« Cette révélation n’est ni anormale, ni inconsistante, ni contraire au Grand Plan Infini. L’inconsistante, et anormale condition de l’humanité, est l’ignorance, l’étroitesse d’esprit, la mesquinerie, la noirceur enfin, du concept humain qui ferme la Porte sur la Grandeur Prodigieuse des Sublimes Merveilles de ce Glorieux Univers, et dit: « Je ne le crois pas, c’est impossible! »

« Seules l’ignorance, et la noirceur de ce concept, font que l’humanité est incrédule, et que toutes choses deviennent impossibles. Les Etudiants de la Lumière, qui connaissent la Source Toute-Puissante de la Création, et qui L’acceptent, – et quel est, Je vous prie, le mental raisonnant qui pourrait en douter quand partout on étudie les merveilles de l’Atome aussi bien que celles des Soleils Cosmiques? – ces Etudiants, donc, connaissent les merveilles de la Création auxquelles nous sommes confrontés partout, dans tous les domaines, sur notre planète, et ils savent qu’elles sont illimitées et prodigieuses. Ces faits sont exacts. Il existe beaucoup de sortes d’êtres répandant leur Lumière sur les planètes de ce Système, et le fait qu’un certain type d’êtres n’est pas encore conscient de l’existence et de la connaissance des autres ne prouve pas qu’ils n’existent pas.

« Les humains devront apprendre, un jour ou l’autre, un peu plus de ce qui concerne cet Univers qui les entoure et dont ils font partie. Cette Instruction que Je vous donne contient une partie de cette nouvelle Connaissance. ELLE EST VRAIE. Chaque mot est juste, et l’ignorance humaine, pas plus que le doute, ne peuvent changer cette Vérité et ce qui est sa manifestation dans l’Univers. Les nuages peuvent obscurcir les rayons du Soleil pour un temps, mais ils ne pourront jamais supprimer l’existence du Soleil lui-même. Ainsi en est-il avec les opinions humaines et l’ignorance du présent et du passé. Un jour viendra où la Lumière se fraiera un passage au travers de tous ces nuages. ET CE JOUR-LA, C’EST MAINTENANT!

« Laissez la Lumière de la Vérité briller et resplendir clairement au travers des idées et des opinions préconçues des humains. Des faits se révèleront qui forceront toute ignorance à disparaître dans la Grande Mer de l’Oubli: et cette ignorance sera remplacée par la Connaissance de la Lumière de la Puissante Présence AY AM.

« Poursuivons maintenant notre autre travail. L’heure a sonné pour l’Ascension de ce bon Frère, dit-Il en désignant le vieux monsieur aux cheveux blancs, que nous appellerons David. Grâce à ses connaissances, acquises dans ses précédentes incorporations, il a tellement accordé son Courant de Vie qu’il pourrait, dès maintenant, entrer dans une vague plus élargie de l’Expression Cosmique. Dans cette Activité plus Grande, il sera à même de mieux exprimer des phases plus transcendantes de la Vie Individuelle que dans cette existence actuelle. Par son acquis passé, son évolution, et son effort personnel et conscient dans cette vie, il est possible de lui donner l’Ascension nécessaire. Rendons-nous maintenant au laboratoire électrique. »

Quand la porte du laboratoire s’ouvrit, nous vîmes que la pièce était inondée de la Lumière Blanche Etincelante. Nous nous dirigeâmes vers l’Accélérateur Atomique qui, cette fois, était chargé avec la Pure Essence de Vie. Il ne nous est pas permis de donner à cette heure une description détaillée de cet instrument. La chaise sur laquelle s’assit l’homme qui devait ascensionner paraissait être faite d’or pur, mais Saint-Germain nous dit que c’était en fait une combinaison d’or avec différentes autres substances inconnues du monde extérieur.

Saint-Germain pria David de s’asseoir et certains Courants de Lumière commencèrent à briller à l’intérieur même de la chaise. David s’installa, le corps parfaitement à l’aise, complètement relaxé, ses bras reposant confortablement sur les bras du fauteuil. Aucun mécanisme apparent n’entourait la chaise et il n’y avait pas non plus de trace d’un mécanisme intérieur. Elle donnait une merveilleuse impression de confort. L’ensemble du dispositif donnait positivement à chacun de nous la plus Divine Sensation Extatique qui soit.

Quand tout fut prêt, que tous furent silencieux, un Maître Ascensionné d’une Extraordinaire Gloire et Puissance apparut soudain directement de l’atmosphère. Il plaça les personnes présentes à la place qui convenait à chaque radiation et leur demanda de joindre les mains pour former un cercle complet autour de la chaise, le Puissant Maître faisant Lui-même face à David. Les personnes qui étaient de chaque côté du Maître firent leur connexion avec Lui en plaçant les mains derrière Son Dos, à l’opposé du plexus solaire, et Saint-Germain se tint Face à Lui, derrière la chaise où David était assis. Le Puissant Maître donna alors les indications nécessaires.

« Que chacun de vous, dit-Il, ferme les yeux et concentre son attention avec toute sa force sur le Tout-Puissant Pouvoir de la Puissante Présence AY AM en chacun. Donnons joyeusement Louange et Gratitude de ce que le corps de David est maintenant élevé dans sa Divine Perfection, et qu’il accepte et reçoit la Plénitude des Dons Divins: Liberté, Souveraineté et Maîtrise.

Il S’adressa ensuite à moi et me demanda d’observer attentivement le processus. J’ouvris les yeux et, tout d’abord, je pus à peine voir la forme de David, tant l’intensité de la Lumière progressait. A un moment donné, Elle devint si claire qu’il me sembla que je m’élevai avec Elle jusqu’à un certain degré et je vis alors une chose qui me surprit au plus haut point: les cheveux de David avaient repris leur couleur originale châtain foncé, les rides de son visage avaient disparu, sa chair avait repris le teint rosé de la parfaite santé et sa barbe avait également disparu.

Je ne pus suivre plus longtemps le processus tant la Lumière devenait intense, et je n’étais plus conscient de quoi que ce soit. La partie la plus concentrée de cette Lumière était autour de son corps, mais Elle nous enveloppa bientôt tous dans la plus Etincelante Radiation. Les contours de son corps disparurent complètement et, involontairement, je fermais les yeux. Combien de temps tout cela dura-t-il, je ne l’ai jamais su.

Notre Maître Bien-Aimé Saint-Germain S’adressa à nous tous et dit: « Le corps de David a été élevé dans son Electronique Perfection et le Puissant Maître, Mon Frère de Lumière, l’a pris pour un certain temps dans un Plan de Lumière pour lequel il avait été préparé par la Perfection de son Corps de Lumière Eternel. Plus tard, il reviendra dans la forme d’un Maître Ascensionné pour aider l’humanité à progresser dans la Divine Direction.

« Mes Chers Enfants, nous allons regagner Mon domaine privé, venez! »

Il nous conduisit et nous entrâmes dans la magnifique ‘Chambre de Cristal’, ainsi que j’aimais à l’appeler, où nous avions pris notre merveilleux repas précipité. Nous trouvâmes là le nombre de chaises nécessaires, placées autour de la grande table d’or, au dessus de cristal. C’était une vraie salle d’audience, bien qu’Il l’employa en certaines occasions comme salle à manger privée pour des invités spéciaux. Il prit la chaise du haut de la table et demanda à Daniel Rayborn de se placer à l’autre extrémité. Il commença alors l’un de Ses étonnants et éblouissants discours.

« Demain soir, vous, Mon Frère, dit-Il en S’adressant à Rayborn, vous aurez le même Privilège que David aujourd’hui. Dans votre cas, cependant, le processus ne sera pas complété, il commencera pourtant à hausser le taux vibratoire de votre structure atomique de telle sorte que, lorsque le moment sera venu, et quelles que soient les circonstances par lesquelles s’opérera votre passage dans le changement appelé ‘mort’, vous puissiez avoir l’Assistance nécessaire pour élever votre forme extérieure, au lieu de la dissoudre, dans la Parfaite Structure Electronique.

« Je promets, déclara-t-Il en Se tournant vers Nada et Rex, qu’il n’y aura aucun chagrin au départ de votre père. Vous pouvez maintenant comprendre pourquoi. Ceci est la Voie que Nous employons Nous-Mêmes pour Nous soustraire aux griffes de la Faucheuse appelée ‘mort’. Ainsi, Nous entrons consciemment dans cette Vie Parfaite qui est la Divine Lumière et l’Eternel Héritage de chaque Enfant de Dieu. Nombreux sont ceux qui ont choisi de prendre le chemin le plus long pour arriver à ce point, mais tous doivent commencer, à un certain moment, à le faire, et en définitive, tous doivent le faire.

« A cette partie de l’expérience, l’humanité n’a pour ainsi dire pas répondu, pas plus qu’elle n’a compris ou même envisagé un accomplissement possible jusqu’à ces derniers temps. Pourtant, le Puissant Maître Jésus a donné le Plus Parfait et Absolu Exemple de Ceci, ainsi que l’Explication, il y aura bientôt deux mille ans déjà. Il a donné à l’humanité la Preuve Eclatante, Merveilleuse et Concluante, et Il a ajouté: « Les OEuvres que Je fais, vous Les ferez aussi, et de plus Grandes encore ».

« Cette Affirmation restera comme une Obligation Perpétuelle pour l’humanité jusqu’ à ce qu’elle ait accompli ces OEuvres. Pour l’instant, l’humanité a passé légèrement sur sa signification réelle et a pris comme position que cela était impossible. Bien que tous ne sentent pas la nécessité de L’accomplir de la même façon qu’Il Le fit, chaque être humain doit pourtant, à un moment donné, élever sa structure atomique dans l’Impérissable Corps Electronique où il n’existe aucune imperfection.

« Un grand nombre d’individus actuellement en incarnation dans un corps physique sont, ou seront capables de le faire dans cette vie-même, avec une petite Assistance, nécessaire, de Notre part, mais c’est Notre Privilège, Notre Grand Privilège, de la donner. L’Accélérateur Atomique a été perfectionné pour aider à donner cette Assistance, et il n’existe pas d’inventions ou de découvertes qui soient une plus grande bénédiction pour l’humanité. Les résultats dont vous avez été les témoins sur le corps de David sont permanents, réels et tangibles. Cette étonnante et réelle machine physique est, en même temps, un puissant agent de guérison par le même moyen que celui qui élève le corps physique. Elle peut aussi établir rapidement un équilibre parfait dans la structure cérébrale et, par l’équilibre transmis au mental et aux activités émotionnelles ou affectives de l’être humain, la malhonnêteté et les crimes de toutes sortes peuvent être évités. Cette machine était en usage chez les Atlantes, à Atlantis, bien que bien moins perfectionnée. » »

Chapitre IV: IDYLLE DIVINE

(première partie).

« Je vais maintenant vous parler de choses sacrées et personnelles, dit Saint-Germain en S’adressant à Nada, Perle, Rex et Bob Singleton. Je ne voudrais pas que vous ayez l’impression que Je M’insinue dans vos affaires privées et sacrées, non plus que Je prends avantage sur vous du fait du Pouvoir que Je possède et que J’emploie. Cependant, il est certaines questions sur lesquelles Je dois vous donner des explications précises.

« Rex et Perle sont Rayons-Jumeaux. Ils sont issus de la même Flamme Divine. La Flamme vient du Coeur de Dieu, la Grande Conscience de Vie de l’Univers – le Grand Soleil Central. Quand vous, la Puissante Présence AY AM, voulez venir dans un Foyer Individualisé de Souveraineté Consciente et employer le Verbe Créateur AY AM, votre première activité individuelle est la formation d’une Flamme. Alors, vous, le Foyer Individualisé de la Puissante Présence AY AM, commencez votre expression dynamique de la Vie. Cette Activité, que Nous appelons Auto-Conscience ou Conscience Individuelle, signifie que l’individu est conscient de sa Source et de la Perfection de la Vie qui S’exprime à travers lui. Seul, un individu auto-conscient possède TOUS les Attributs et le Pouvoir Créateur de la Puissante Présence AY AM. Seul, il peut savoir QUI, et CE qu’il est, et exprimer la Plénitude du Pouvoir Créateur de Dieu chaque fois qu’il emploie les mots ‘AY AM’.

« La partie humaine extérieure de cette Activité est ce que nous appelons ‘le moi’. Il n’est que le véhicule par lequel la Perfection devrait être exprimée et manifestée dans la substance extérieure de l’Univers.

« A l’intérieur de la Pure Flamme de Dieu EST un Souffle animé d’une pulsation constante. Ce GRAND SOUFFLE DE FEU est un déversement rythmique d’Amour Divin. Ses trois attributs sont l’Amour, la Sagesse et le Pouvoir en Action. Ces attributs se déversent constamment dans l’Océan Infini de Pure Lumière Electronique. Cette Lumière est LA SUBSTANCE UNIVERSELLE OU ESPRIT dont toutes les formes de Vie sont composées. Cette Substance Universelle est intelligente – notez bien ceci – car elle obéit à la Loi sous le Commandement de l’individu qui dit ou est conscient de ‘AY AM’. Ces deux mots sont l’Acceptation, la Reconnaissance et la Libération du Pouvoir de créer et d’amener en manifestation, dans le monde extérieur, chaque Qualité qui suit cette Reconnaissance. Pour que l’intelligence agisse, il doit y avoir une intelligence sur laquelle elle puisse agir. La Substance Universelle est comparable à un film photographique: elle enregistre toutes les qualités, quelles qu’elles soient, que l’individu impose sur elle par la pensée, le sentiment, et par le verbe ou la parole. Les mots ‘AY AM’, qu’ils soient sentis, parlés ou pensés, libèrent, instantanément, le Pouvoir de la Création. Ne vous y trompez pas. L’intelligence est Omniprésente: Elle se trouve dans la Lumière Electronique.

« Le premier Fiat de création qui fut prononcé dans l’Infini est: « Que la Lumière soit! » et la création eut lieu, car c’est de cette Lumière Primordiale que viennent toutes les formes manifestées. La Lumière est le point central de Vie ou Energie dans chaque Atome qui constitue la Substance dont provient toute manifestation physique. Je parle de l’Atome parce que le taux le plus bas de vibration formant la manifestation physique que nous prenons en considération est la structure atomique.

« Lorsque vous enveloppez et maintenez consciemment une personne, un endroit, une condition ou une chose dans la Lumière Blanche Etincelante, vous interpénétrez et traversez la structure atomique jusque dans l’Electronique où il n’existe aucune imperfection. Par l’emploi de cette Lumière, on traverse la structure de l’imperfection, et ce sur quoi l’attention est centrée est alors amené à l’état parfait, non seulement COMME le Père le voit, mais parce que C’EST la Perfection même du Père qui est exprimée. Vous, en tant que FILS, avez la faculté de diriger l’Energie, qui est l’Activité de la Lumière, vers un but. Il est impératif de garder la pensée consciente – l’attention concentrée – sur ce qui doit être accompli afin de donner la direction voulue à l’Activité de cette Puissante Force que vous avez le droit et le privilège d’utiliser.

« QUAND VOUS EMPLOYEZ LA LUMIERE BLANCHE ETINCELANTE, VOUS ACCEPTEZ LA STRUCTURE ELECTRONIQUE QUI EST ALORS PRESENTE EN MANIFESTATION, CAR VOUS AGISSEZ DU PLAN DE LACTION, OU MANIFESTATION PARFAITE. »

« Quand votre désir est fixé et fermement maintenu, il devient la pensée consciente dirigeante, car vous ne pouvez avoir un désir sans la pensée consciente de ce désir. De grands pas ont été faits, pendant les quinze dernières années, dans l’emploi le plus élevé de la Lumière sur les plans intérieurs. Votre grande et consciente adhésion à la Lumière indique que vous êtes prêts pour son usage le plus élevé. Si, au moment de mettre la Lumière en action dynamique, vous avez la conviction que la Perfection de ce que vous désirez est déjà manifestée, votre mental sera débarrassé de toute incertitude; vous aurez l’assurance que la chose désirée se manifestera pour votre usage physique. En revêtant ou en visualisant une personne, un endroit, une chose ou un ensemble de circonstances dans la Présence Lumineuse de Jésus Christ ou d’un autre Maître Ascensionné, vous les débarrassez réellement du revêtement atomique au travers duquel vous avez pénétré, pour ne voir, ne reconnaître et n’accepter que la Perfection que vous voulez maintenant avoir dans la forme. En fait, vous avez balayé toute imperfection hors de l’action.

« L’étudiant devrait se représenter et sentir son propre corps comme s’il était composé de Pure Flamme Blanche, émettant de Longs Rayons de Lumière. La Flamme est votre Etre Réel – la Puissante Présence AY AM – la Plénitude de la Perfection du Christ. Les Rayons projetés sont l’Intelligence Divine ou l’Amour en Action. Ces Rayons suivent vos Directives Conscientes, transmettant votre pensée, et produisant des résultats magiques lorsqu’ils sont consciemment dirigés, fermement, inébranlablement maintenus par votre attention consciente. Cette Lumière que vous visualisez ainsi est la Substance Electronique que les Hindous appellent ‘le PRANA’.

« Cette Lumière est toujours dirigée par la pensée, et il est impératif que tous apprennent à La contrôler et à La diriger consciemment. C’est par ce procédé de Contrôle et de Direction Conscients que les Maîtres Ascensionnés accomplissent ce que vous appelez les miracles. L’Amour Divin est une Présence, une Intelligence, un Principe, une Activité, une Lumière et une Substance. Lorsque Nous ordonnons à l’Amour Divin de surgir et d’accomplir quoi que ce soit que Nous désirons, Nous mettons en Action la plus haute forme d’Activité – la Force la plus Puissante.

« Cela ne demande pas un effort extraordinaire, pourtant. En fait, c’est juste l’inverse qui est nécessaire. Il faut une connaissance calme, ferme, déterminée et consciente. Lorsque ceci est bien ancré dans la conscience comme une certitude absolue, les réponses aux commandements deviennent de plus en plus rapides, presque instantanées.

« Ordonnez sans crainte n’importe quoi, qui soit d’Ordre Universel – Principiel. Soyez absolument sûrs que la Lumière, la Substance Electronique Universelle est là pour votre usage, qu’Elle est à vos ordres. Votre Puissante Présence AY AM est un Etre Auto-Conscient dont votre conscience extérieure n’est qu’une partie. Donc, vous pouvez parler à votre Puissant Père Intérieur comme à un père aimant, possédant une Lumière, un Amour, des Richesses, du Pouvoir, de la Santé, du Bonheur – ou n’importe quoi que vous désirez – qui sont illimités. Plus vous aurez recours à cette Puissante Présence AY AM, plus vite Elle vous répondra.

« L’Amour Divin peut contrôler toute manifestation. Si, dans l’emploi que vous faites de l’Amour Divin, vous êtes conscients que cet Amour EST tout l’Amour, toute la Sagesse et tout le Pouvoir de cette Puissante Présence AY AM, vous qualifiez ce Principe auquel vous donnez vos ordres comme ayant toutes les Qualités. La Souveraineté sur toutes choses dans l’air, la terre, dans le feu et dans l’eau vous est donnée par le commandement de ce Puissant Principe Universel, qui se trouve toujours à votre service, étant là pour votre usage conscient.

« L’AMOUR, L’INTELLIGENCE DIVINE ET LE PRANA SONT UN DANS L’ETAT STATIQUE OU LE SILENCE. PAR L’ACTION CONSCIENTE DE L’INDIVIDU, L’AMOUR DIVIN CONSCIEMMENT DIRIGE DEVIENT: AMOUR, SAGESSE ET POUVOIR EN ACTION. C’EST POURQUOI L’AMOUR DIVIN CONSCIEMMENT DIRIGE POUR ACCOMPLIR UNE CHOSE PRODUIT DES RESULTATS SI MERVEILLEUX. IL DEVIENT INSTANTANE ET TOUT PUISSANT DES QUE LA CONSCIENCE EXTERIEURE CESSE DE LE LIMITER.

« Maintenant, revenons à l’explication des Rayons-Jumeaux.

« La Toute-Puissante Flamme de Dieu, respirant en elle-même, projette deux Rayons dans la Mer de Pure Lumière Electronique. Cette Substance-Lumière Intelligente devient comme le revêtement de ces Rayons de la Puissante Présence AY AM. Chaque Rayon possède tous les Attributs de la Divinité, et jamais aucune imperfection ne peut y pénétrer ou s’y enregistrer. La Flamme Divine Individualisée projette dans chaque Rayon un Foyer, ou Etincelle, formant le Centre, ou Coeur, sur Lequel se condense la Pure Substance Electronique, créant le Corps Electronique. Autour de ce Corps, la Flamme projette des Rayons de moindre intensité qui forment une Aura ou Champ de Force. Ce Champ de Force est parfois appelé Corps Causal, et il contient les résultats de tous les efforts constructifs qui ont été faits pendant les incorporations et entre les incorporations. Toute la Substance Electronique employée constructivement par l’expérience physique du moi extérieur est également déposée dans ce réservoir qu’est le Corps Causal. Cela permet à la Flamme Divine d’expandre une plus grande quantité de Sa propre Vague de Vie. Par les incorporations du moi extérieur et ses expériences physiques, le Corps Causal devient un Soleil toujours croissant, et un déversement permanent et illimité d’Idées, d’Amour, de Sagesse et de Pouvoir, au moyen de Rayons d’Amour dirigés vers le reste de l’Univers.

« Ce Soleil est, en réalité, un Réservoir d’Energie et de Substance employées constructivement par l’expérience humaine, et élevées de façon à devenir la Gloire de la Flamme Divine qui, remarquez-le bien, ne perd jamais Son Identité Individuelle dans l’Univers. C’est ainsi que la Belle, Parfaite, Joyeuse et Illimitée Activité de la Vie et de la Création déploie Sa Perfection toujours Croissante. La Substance et l’Energie Universelles que le moi extérieur emploie de façon discordante s’accumulent dans l’atmosphère autour du corps physique du moi extérieur et, simultanément, dans l’atmosphère de la Terre. Périodiquement, des vortex se créent, qui ne peuvent être purifiés, et dont l’énergie ne peut être retournée à la Grande Mer de Lumière Universelle que par l’Activité de l’Elément Feu.

« Le processus de purification par l’Elément Feu surgissant dans la chair du corps humain pour y consumer les mauvaises qualités, s’il est mal compris par le moi extérieur, produit une sensation de douleur. Si, par contre, l’Elément Feu agit dans la chair du corps humain pour le vivifier et l’énergiser, alors il produit une sensation de Paix, de Joie Exubérante et d’Extase.

« S’il agit dans l’atmosphère de la Terre et dans la Nature pour les purifier, il produit des éruptions volcaniques et des cataclysmes. Lorsqu’il agit pour vivifier et énergiser la Nature, il produit une croissance exubérante et un air pur et raréfié qui vitalise tout.

« Le moi extérieur de chaque individu possède le pouvoir de choisir concernant ce qu’il veut penser, sentir, créer et expérimenter. Si l’on use de façon constructive de toute la Substance et de l’Energie de son Etre, alors la Paix, la Joie, l’Expansion l’Opulence et la Gloire s’établissent dans notre Vie par un Courant de retour de déversement de ces Dons. Si l’on préfère créer autrement, la misère et la destruction auto-créées reviennent sur l’individu et le détruisent, ainsi que son corps. Le moi extérieur n’est qu’un gardien de Vie, d’Idées et de Substance-Lumière – de la Pure Substance Electronique. Le simple fait d’exister comme un être humain est une preuve, pour tous ceux qui sont capables de lire le Livre de la Vie, qu’ils ont décrété de venir en Existence Individuelle et qu’ils ont accepté, librement, de prendre la Responsabilité d’être un Créateur.

« Chacun doit porter la responsabilité de son monde. Si on a créé, sous l’influence des appétits des sens du corps physique, des choses et des circonstances indésirables, on a tout le loisir de les purifier et de les dissoudre par l’Emploi correct de l’Elément Feu, DONT L’AMOUR DIVIN EST L’ACTIVITE ETERNELLE LA PLUS HAUTE ET LA PLUS PUISSANTE.

« Si l’on désire mettre son moi personnel et son monde en ordre, et jouir de la Paix en créant un monde de Joie et de Perfection et de Gloire, on doit s’adresser à son Corps Electronique afin de connaître Son Plan de Perfection Divine, qui ne peut jamais être trouvé ailleurs. Ce n’est que là, et là seulement, que le moi extérieur trouvera la Sécurité, le Repos, la Satisfaction, la Joie et l’Accomplissement de tout Désir Constructif, car c’est dans la Plénitude de la Présence que se trouve toute chose désirable.

« Ce Parfait et Eternel Corps Electronique se trouve de quatre à seize mètres au-dessus du corps physique de tout individu – sauf s’il s’agit d’individus très vils ou destructeurs, dans ce cas Il se retire encore plus loin. C’est le Fils, ou le Soleil de Dieu, car le Corps Electronique de toute Flamme Individualisée est une Lumière Etincelante, Flamboyante, d’une telle Intensité que les yeux humains ne peuvent Le regarder que pendant une fraction de seconde. En adorant la Flamme Divine et en purifiant Son Instrument – le moi extérieur – l’activité extérieure du mental et le corps physique sont élevés dans un accord vibratoire qui permet de voir clairement le Corps Electronique dans l’Etincelante Lumière du Champ de Force qui l’entoure. Le corps physique, ou structure atomique actuelle de chair, est, à la fois, la forme la plus dense, et l’enregistrement ou l’extériorisation de l’activité extérieure du mental inférieur.

« Dans certaines explications religieuses concernant le Corps Electronique, Celui-ci a été souvent désigné comme l’Ange Gardien. Il est Cela effectivement, et même davantage quand Il est correctement compris. C’est à ce Corps que doit s’adresser le moi extérieur pour l’obtention de toutes bonnes choses, comme un enfant s’adresse à sa mère. Tout ce que la Flamme Divine contient Se répand dans le Corps Mental Supérieur, là où le Pouvoir Transcendant et l’Intensité de la Lumière de la Puissante Présence AY AM sont abaissés au degré où Ils peuvent agir dans l’octave vibratoire du monde physique.

« Du Centre, ou Coeur, du Corps Electronique, un Courant d’Essence de Vie, ou Lumière Liquide, pénètre dans le corps physique au travers de la glande pinéale et emplit les canaux des nerfs. Ce Feu Blanc Liquide coule le long des nerfs comme le sang coule dans les veines. Il fait battre le Coeur, se mouvoir les muscles, permettant tout mouvement. C’est aussi la Lumière Energisante dans les cellules cérébrales.

« Le Courant de Vie du corps est souvent désigné comme la Corde d’Argent. Cela est juste, car le Courant de Lumière Blanche agit par pulsations continuelles au travers du corps de chair dans tout le système nerveux. A la soi-disant mort, la Présence Divine retire le Courant de Lumière et la chair se désintègre. C’est par le gaspillage de cette Lumière Electronique , dans des excès émotionnels (car ainsi elle n’est pas gardée dans le cerveau et dans le corps physique pour reconstruire la structure cellulaire et fournir le pouvoir moteur à tout le corps) que la race continue à faire l’expérience de la soi-disant mort.

« Les humains n’aiment pas entendre cette Vérité, mais le gaspillage de l’Energie Vitale dans des sentiments incontrôlés est la cause de la désintégration de tous les corps physiques – exception faite pour la violence. Si, avec la Vue Intérieure, on observe le Courant de Vie d’un enfant robuste et sain, on verra que les nerfs du corps sont remplis de Lumière Liquide Blanche Etincelante. Si, ensuite, on observe le corps du même enfant lorsqu’il est malade ou fatigué, on verra que la Lumière est bien moindre. Dans un corps âgé, il y a encore moins de Lumière, et si on peut observer l’âme sortant du corps au moment de la soi-disant mort, on verra que ce Courant de Vie est entièrement retiré au sommet de la tête et jusqu’à ce qu’il devienne un fil de Lumière ténu qui se brise finalement; à ce moment-là, le coeur cesse de battre.

« Revenons encore à l’explication des rayons-Jumeaux.

« Nada et Bob Singleton sont deux Rayons d’une Flamme Divine Individualisée. Il vous appartient simplement d’accepter ce fait merveilleux. Je ne fais aucune suggestion, mais Je dévoile cette chose, connaissant les sentiments secrets de vos Coeurs. Cela vous donne l’explication de certains sentiments que vous n’avez pas compris.

« Sincèrement, J’espère que, tous les quatre, vous serez capables de faire l’Ascension de vos corps dans cette Vie, en gardant l’attention extérieure constamment dirigée sur ce point. Avec l’Assistance que Nous pouvons donner au moment voulu, vous serez capables d’atteindre l’Accomplissement final. Je sens votre gratitude et Je vous en remercie. En réponse à votre question, ‘pourquoi ce Glorieux Privilège nous est-Il donné ?’, Je désire que vous sachiez que c’est à cause d’une certaine croissance antérieure. C’est votre Propre Puissante Présence AY AM Intérieure qui le commande pour votre Protection et votre Illumination.

« Je vais maintenant vous donner l’Explication de la Loi qui vous permettra d’illuminer et d’ascensionner le corps physique, et d’exprimer la Complète Souveraineté, la Victoire et la Liberté des Maîtres Ascensionnés.

« La semence dans l’homme et la femme n’est destinée qu’à la fonction sacrée de créer un corps qui permettra à une autre âme de venir dans une incorporation physique. En dehors de l’acte de procréation, la Glorieuse Lumière dans le corps doit être élevée vers le sommet de la tête et doit être employée à exprimer l’Adoration envers la Puissante Présence AY AM. Alors, par l’élévation des pensées et des sentiments, on est capable de faire oeuvre créatrice au niveau mental par des idées glorieuses, un idéal artistique, de la musique, des découvertes, de la recherche, de la création de beauté et d’harmonie de toutes sortes, en rendant un service qui bénit l’humanité et, par voie de conséquence, l’individu qui le rend.

« Au lieu d’être gaspillée dans des sensations sexuelles et autres excès qui rendent le corps décrépit, avachi, infirme, la face ridée, les yeux ternes, le cerveau inactif, la vue et l’ouie défectueuses et la mémoire défaillante, la Merveilleuse Essence de Vie donnée par Dieu, l’Admirable Lumière Liquide devrait être employée correctement, dans une Activité Créatrice Idéale et Admirable. Par de tels Accomplissements, et dans un tel état de conscience constructif, le corps physique resterait éternellement jeune et beau, le cerveau et les facultés vifs, alertes et actifs, et toute l’expression physique deviendrait l’Image et la Ressemblance du Dieu Vivant – le Véritable Temple du Très-Haut.

« Vos corps réclament maintenant le repos habituel. Les chambres sont prêtes. Dormez jusqu’à ce que vous vous réveilliez. Je vous confie aux Bras de votre Glorieuse Puissante Présence AY AM. Soyez en Paix. » »

Nous retournâmes à nos si belles chambres à coucher où tout était prêt. Le plus délicieux parfum de roses imprégnait tout, et nous ne dormîmes sans doute jamais dans des lits plus confortables, ni ne jouîmes d’un repos plus divin. Rex était heureux de savoir que Perle était le rayon Jumeau de sa propre Flamme Divine et, en parlant d’elle après ce discours de Saint-Germain, il dit: « Dès notre première rencontre, j’ai éprouvé une étrange attirance pour Perle, et dans sa Présence, je ressens toujours un paisible contentement. Notre Saint-Germain Béni a tout expliqué le plus admirablement possible, et je suis profondément reconnaissant. »

Je répondis: « Lorsqu’ Il a donné cette explication il y a quelques mois, Il a déclaré que L’Admirable Amour d’un Rayon pour son Jumeau est infiniment plus exaltant, plus joyeux et plus noble que la passion produite par l’écoulement vers le bas du Courant de Feu Liquide, le Courant de Vie de l’Univers. Cette Force Electronique, ou Essence de Vie, puissamment concentrée, est une Lumière Liquide qui coule là où l’attention la dirige. L’attention mentale est ballottée de gauche et de droite par les pensées, les sentiments, la vue, l’ouïe – en fait, par les tiraillements de tous les sens physiques. Il est impossible de surestimer la Vraie Compréhension du Puissant Pouvoir qui est sous votre Commandement lorsque vous avez le Contrôle Complet de votre attention. L’Essence Liquide Electronique EST cette Puissante Energie, et Elle énergétise tout ce sur quoi l’attention est fixée.

« Lorsqu’on exécute un travail mental intense, la Lumière Liquide reste dans le cerveau et se répand par le Centre du front, entre les yeux, comme un Rayon de Lumière: si la vue interne est ouverte, on peut facilement le voir. Quand on parle, la Puissante et Pure Energie se répand par le Centre de la gorge et donne le son. Si on exprime de l’Amour Divin, cette Lumière Liquide se répand par le Centre du Coeur. Quand on émet des sentiments intenses, Elle se répand au travers du plexus solaire. A cet endroit, sa fonction est normalement la digestion des aliments.

« Par la Vision Intérieure, on peut voir un Courant de Lumière se déverser par tout Centre où l’Energie est employée. Cette Pure Lumière Liquide est colorée par la Qualité que lui impose le moi extérieur par la pensée, le sentiment et la parole. C’est ici qu’intervient la responsabilité de chacun en tant que créateur, et que se trouve le moyen par lequel on peut corriger ou purifier les erreurs qui ont été faites.

« Si cette Essence de Vie est dirigée vers le Centre créateur par la jouissance sexuelle au lieu d’être employée pour créer une possibilité d’incorporation pour une autre âme, le processus de désintégration du corps physique est commencé, on est entré dans la voie d’auto-dissolution du corps. Les opinions humaines qui contredisent cela n’ont aucune valeur: il s’agit de l’inévitable, l’inexorable Loi qui régit l’incorporation physique et personne dans l’Univers ne peut la changer. C’est, pour la race en général, le motif principal de ce qui est appelé ‘la mort’. Que celui qui n’est pas d’accord avec cette Vérité compare l’état d’un corps dans lequel cette Lumière Liquide a été conservée pendant quelques années, et celui d’un corps dans lequel Elle a été gaspillée pendant le même laps de temps: il n’aura pas besoin d’une autre preuve. La conservation de cette Lumière Liquide Electronique et son élévation consciente, par l’Adoration de la Puissante Présence AY AM, et par le pouvoir mental contrôlant l’attention, est la Voie de la Perfection. Elle est sûre, saine, et raisonnable. Il ne peut en résulter que l’Harmonie et des effets constructifs pour le mental, le corps et le monde de l’individu.

« Il ne s’agit pas d’instaurer un système de répression par le pouvoir de la volonté humaine, ce qui est et restera toujours désastreux. En créant un barrage pour cette Energie hautement concentrée, tout en la refoulant sur un point sur lequel les pensées, le sentiment et la suggestion se reportent en secret, on produit nécessairement une explosion quelque part. Ce n’est pas de cette méthode dont Je parle: elle n’a jamais été l’application de l’enseignement originel spirituel de quiconque connaît et comprend réellement la Vérité et la Loi dont il est question.

« Les humains n’ont pas – ou seulement très partiellement – compris cette Vérité, sinon des milliers d’entre eux seraient déjà devenus des Maîtres Ascensionnés depuis fort longtemps. Afin d’élever la masse hors de la dégradation, de la misère, de la pauvreté, et du désastre dans lesquels elle patauge actuellement, l’individu doit acquérir la claire compréhension de cette Loi dans l’activité de son mental extérieur. Par cette compréhension consciente et le contrôle des émotions, il ferme la porte devant les plus dangereuses et les plus subtiles suggestions du plan physique, ce qui vient d’être exprimé étant l’ennemi le moins reconnu et l’activité la plus vicieuse de la force sinistre de ce monde.

« La nature émotionnelle des humains est un réservoir d’énergie, et il est impossible que des pensées se concrétisent si elles ne sont pas projetées, par le sentiment, dans la ‘Mer de Substance Electronique’. » »

Quand nous nous couchâmes, la Glorieuse Illumination de notre chambre disparut et, rapidement, nous nous endormîmes profondément. Nous goûtâmes un repos céleste et nous avions bien dû dormir une douzaine d’heures quand le son harmonieux d’une clochette résonna dans la chambre, en même temps que l’éclairage étincelant se rétablissait graduellement.

Après nous être baignés et avoir revêtu nos robes, nous prîmes le délicieux déjeuner qui nous attendait sur l’exquise table au dessus de cristal que nous n’avions pas encore remarquée. Les aliments, complètement inconnus, étaient plus délicats et savoureux que ceux que nous préparent les artistes culinaires du monde. Les assiettes devaient être en nacre, avec de larges bords dorés, et les couverts en métal semi-transparent, avec des poignées de nacre.

Le déjeuner terminé, alors que nous parlions de toutes ces merveilles que nous avions vécues, la table et son joli service disparurent de notre vue. De nouveau, le même son de clochette retentit dans la chambre. Nous nous rendîmes à la salle de réception, où Nada et Perle nous attendaient déjà. Elles étaient radieusement belles. Les jeunes répondent toujours merveilleusement à l’Action de la Puissante Présence Magique mais, dans le cas présent, pour elles deux, une transformation inhabituelle s’était produite: elles émettaient une radiation comme jamais auparavant. En toutes deux, l’éveil d’un Grand Amour se révélait. Elles avaient joui d’un repos aussi merveilleux que le nôtre, mais le changement qu’elles avaient subi était plus remarquable. Nous n’avions échangé que quelques paroles quand les grandes portes de la salle de cristal s’ouvrirent. Nous entrâmes, et trouvâmes douze Maîtres Ascensionnés présents, que nous n’avions encore jamais vus, leur nombre étant ainsi porté à vingt quatre avec ceux que nous avions déjà rencontrés au cours de notre séjour dans cette retraite. Saint-Germain fit les présentations, et je remarquai un homme et une femme qui étaient entourés par une Radiation de Lumière plus étincelante que celle des autres: Ils se dirigèrent vers Nada et Rex et les saluèrent avec une grâce indescriptible.

« Bien-Aimés Frère et Soeur, dit la Dame, nous venons directement de la sphère dans laquelle votre Bien-Aimée Mère séjourne. Ce n’est pas son home, mais elle suit là un certain entraînement. Vous l’ignoriez à l’époque, mais si vous aviez ouvert le cercueil avant que votre Mère ne fut, en apparence, mise dans le tombeau, vous n’auriez pas trouvé son corps physique. Nous sommes deux des douze qui étaient présents avec le Puissant Maître Saint-Germain lorsque l’aide fut donnée qui permit à votre Mère de faire l’Ascension dans son Corps Electronique. Elle désire que vous sachiez cela, maintenant que vous êtes devenus conscients et que vous avez accepté la Voie de Vie des Grands Maîtres Ascensionnés.

« Nos Frères Ascensionnés Bénis ont constaté qu’il était possible de vous donner l’Assistance nécessaire pour faire l’Ascension de vos corps, comme elle le fit, lorsque le temps humain pour terminer votre pèlerinage terrestre sera arrivé. Dans trois nuits, elle viendra ici comme nous le faisons maintenant. Cette nuit, Nada et son père auront une très heureuse surprise. »

De nouveau, la cloche sonna, et Saint-Germain annonça que tous devaient entrer dans le laboratoire électrique. Dans la pièce, nous trouvâmes l’Accélérateur Atomique irradié par de Grands Courants de Lumière. Saint-Germain pria Daniel Rayborn de prendre place dans le fauteuil. Vingt et un Maîtres parmi lesquels Saint-Germain firent cercle autour de lui. Les deux Maîtres Radieux se placèrent dans le cercle, l’un devant et l’autre derrière Rayborn. Saint-Germain me demanda de nouveau d’observer soigneusement le processus.

Au bout d’un instant, la Lumière dans le corps de Rayborn commença à croître, et son visage exprima une grande joie. Dans la Lumière qui l’environnait, des particules de substance s’élevaient continuellement lorsque les impuretés de son corps physique étaient rejetées et consumées. Cela dura environ dix minutes. Je vis alors ses cheveux reprendre leur couleur naturelle, qui était brun foncé, et son visage redevint jeune et radieux. La Lumière dans le fauteuil disparut graduellement, et le laboratoire redevint comme il était d’habitude.

Saint-Germain tendit la main vers Rayborn, et celui-ci descendit du fauteuil avec légèreté, comme s’il n’avait plus conscience de la pesanteur. Pendant plus d’une heure, la radiation autour de son visage et la Lumière brillante de ses yeux demeurèrent très remarquables.

« Je ne pourrai jamais exprimer avec des mots les Merveilles que j’ai expérimentées, dit-il en s’adressant à nous. Pour la première fois de ma Vie, AY AM – Je Suis en mesure de comprendre le vrai sens de la Vie. Dans l’état non ascensionné, nous ne nous rendons pas compte que nous ne nous approprions et n’employons qu’une infime partie du Puissant Principe de Vie, dans notre expérience du monde ordinaire.

– Chacun de vous, ajouta Saint-Germain, a été élevé d’une manière extraordinaire par la Puissante Radiation de ce Merveilleux Accélérateur Atomique. »

Nous retournâmes à la salle de cristal pour remarquer que vingt quatre chaises entouraient la grande table au dessus de cristal. Les Deux Maîtres Radieux prirent place à chaque extrémité, notre Maître Bien-Aimé au milieu et Nada en face de Lui. « Concentrez votre attention sur Bob Singleton, demanda-t-Il à Nada, et commandez-lui de venir jusqu’à nous. »

Aussitôt une douce Lumière Rosée, accompagnée d’un délicieux parfum de roses, enveloppa tout. Quelques instants plus tard, un bleu très beau apparut autour du cercle rose. Il fut suivi d’une radiation dorée, qui entourait le bleu. Nous entendîmes alors comme un bruissement d’ailes et Bob Singleton, dans un corps visible et tangible, apparut devant nous, sur la table, entouré des Deux Maîtres Radieux qui se trouvaient précédement aux deux extrémités de la table. Je ne m’étais pas aperçu de leur départ jusqu’à ce qu’ils reviennent avec Bob. Comme il était là, debout, je vis sa forme devenir de plus en plus dense jusqu’à ce que son corps fut aussi tangible que le mien. Saint-Germain se leva et lui tendit la main tandis qu’il sautait de la table avec légèreté.

Tous se levèrent. Nada le fixa pendant quelques instants alors que nous l’entourions pour le saluer. Bob prit Nada dans ses bras et la serra sur son coeur. « Mon Précieux Amour, dit-il, je t’ai toujours vue dans mes rêves. Lorsque tu vins à la mine, je te connaissais, mais tu semblais si loin de moi que je n’osais même pas espérer… et maintenant, te tenir dans mes bras est la chose la plus divine qui soit. Etant dans la Liberté Glorieuse de ce corps subtil, je vois la Lumière de l’Amour Divin qui existe entre ton frère béni et ma chère soeur. Ma Gratitude est sans bornes. »

Daniel Rayborn s’avança, les mains tendues, et donna sa bénédiction à ce Grand Amour Divin puis, se tournant vers Perle et Rex, il les bénit également, disant que, dans cet état de haute vibration où il se trouvait, tout lui apparaissait beaucoup plus clairement.

« Me sera-t-il possible de me souvenir de ceci quand je retournerai dans mon corps physique? », demanda Bob à Saint-Germain.

Saint-Germain répondit: « Vous le pourrez si vous le désirez. Le privilège qui vous est accordé en ce moment est une chose rare, car vous êtes revêtu d’un corps temporaire. Pourtant, il est aussi tangible que votre corps physique et que les corps physiques de ceux qui sont présents ici. »

Tous s’avancèrent pour féliciter les heureux fiancés. Les Maîtres Ascensionnés formèrent une chaîne, au travers de laquelle une aide peut être apportée plus tard si cela est nécessaire. A ce moment-là, nous apprîmes seulement que les Deux Maîtres Radieux étaient aussi des Rayons-Jumeaux.

Les Maîtres Ascensionnés connaissaient Bob par leurs contact avec lui dans les Sphères Supérieures, mais Bob, lui, ne conservait pas le souvenir de ces contacts. Quand Saint-Germain S’avança, Bob eut la tentation de s’agenouiller devant Lui, mais le Maître éleva la main en signe de protestation et dit: « Non, Bob, votre propre Présence Intérieure AY AM est aussi grande que celle des Maîtres Ascensionnés qui ont trouvé le chemin avant vous vers la Complète Maîtrise et la Liberté. C’est à cette Présence que reviennent avant tout votre Amour, votre Reconnaissance et votre Adoration, toujours, ne l’oubliez pas.

« AY AM – Je Suis votre Frère Aîné, c’est tout, et c’est Mon Privilège de pouvoir vous aider à aller vers cette même Liberté. C’est par l’Ordre de votre propre Puissante Présence AY AM que vous êtes capable d’être ici ce soir, de cette façon. C’est toujours une Joie de vous donner l’Aide que la Grande Loi de votre Etre permet. Je désire que vous reveniez demain de la même manière afin de rencontrer la mère de votre fiancée, car Elle sera ici. Bien des choses sont accomplies que vous ne comprenez pas maintenant, mais votre Grand Amour et votre Confiance ouvrent grandes les Portes pour des Bénédictions qui dépassent tous vos rêves. Néanmoins la complète compréhension viendra, au fur et à mesure de vos progrès. Arrangez votre travail à la mine de manière à vous retirer vers 21 heures. Maintenant, vous devez retourner à votre corps physique. »

Saint-Germain nous demanda de former un cercle autour de Bob. En quelques instants, le cercle Radieux de Lumière Rose, Bleue et Dorée nous enveloppa de nouveau. Les Deux Maîtres reprirent place à côté de Bob, et l’instant d’après, ils avaient disparu tous les trois.

Nous fîmes quelques allées et venues dans la salle de cristal et, une vingtaine de minutes plus tard, les Deux Maîtres Radieux étaient de nouveau parmi nous. Jamais je n’avais éprouvé une Joie aussi intense et un Amour Divin aussi inexprimable que ceux que tous les Etres présents irradiaient. Pour ce soir-là, notre travail était terminé. Les Douze Maîtres Ascensionnés qui étaient arrivés les derniers formèrent un cercle et disparurent rapidement. Après nous avoir bénis, les autres disparurent également. Nous nous groupâmes autour de notre Bien-Aimé Saint-Germain, débordants de Reconnaissance pour toutes ces merveilles que nous avions vues et vécues, et pour l’Immense Bénédiction que nous avions reçue.

« Mes Chers Etudiants, expliqua Saint-Germain, ne voyez-vous pas combien il est plus facile, plus joyeux, de s’élever au-dessus de toutes les limitations humaines terrestres, et de produire ce dont vous avez besoin, directement de la Substance Universelle, qui est la Réserve Naturelle partout Présente de tout ce que vous pouvez désirer! Chacun de vous, invité ici, peut apprendre à faire cela plus vite qu’il n’ose se l’imaginer dans le mental extérieur. Le temps nécessaire pour apprendre cette Maîtrise est énormément raccourci quand l’individu comprend que son corps physique est le Temple de la Puissante Présence AY AM, le Dieu de l’Univers, et que la même Energie Vitale, qui permet à son corps de se mouvoir, est le Plus-Haut Dieu Vivant. C’est le Christ, l’Unique Fils de Dieu – Dieu-en-Action. Il y a de nombreux étudiants qui obtiennent de grands résultats en acceptant que c’est le Maître Ascensionné Intérieur, ou la Puissant Présence AY AM, avec lequel ils peuvent parler.

« Cette Présence, ce Maître, est une Glorieuse et Etincelante Lumière. Vous pouvez voir Sa Lumière dans votre mental et dans votre corps extérieur, la Présence Visible et Tangible demeurant à une courte distance au-dessus de votre corps physique. Vous pouvez Lui parler et recevoir Ses Réponses directement, Ses Directives Parfaites, et Ses Merveilleuses Révélations. Vous pouvez, ainsi, être toujours dirigés divinement, si vous voulez bien garder un contact assez étroit et fréquent avec cette Puissante Présence AY AM. Son Admirable Sagesse, Son Intelligence et Sa Lumière Liquide Se répandront sans arrêt dans tout ce que vous voulez accomplir, si vous voulez garder fermement votre attention, d’abord sur la Puissante Présence AY AM, ensuite sur ce que vous voulez atteindre. Il faut persister, et cela avec une détermination insistante et persévérante. Ce Pouvoir Tout-Puissant et Intelligent est absolument Invincible et ne faillit jamais. Le doute et la peur, qui sont des sentiments subtils, peuvent vous empêcher d’accepter cette Puissante Présence AY AM et Sa Perfection, si vous le leur permettez, mais la Présence n’a jamais et ne peut jamais faillir. C’est une formule simple, qui donne des résultats rapides et certains. Vous ne pouvez vous faire une idée des énormes progrès qui sont possibles en un temps très court si vous le voulez – car vous le pouvez – en acceptant consciemment, continuellement et complètement, l’Enorme Amour, l’Admirable Intelligence et le Pouvoir de la Puissante Présence AY AM, dont l’Energie coule et agit au travers de votre âme et de votre corps à chaque instant des vingt quatre heures du jour et de la nuit.

« Un point, que les vrais Etudiants et ceux qui aspirent à la Réalisation devraient comprendre sans erreur, est celui du désir. Personne n’atteindra jamais la Maîtrise sur la création humaine et l’Ascension avec une attitude dénuée de désir: sans le Désir de la Réalisation, celle-ci n’est pas possible. Souvenez-vous toujours que tout Désir Constructif EST Dieu-en Action en vous, car si le désir n’était pas dans le Principe Divin, la manifestation n’aurait jamais eu lieu. Ce n’est qu’au moment où la Divinité Désira la Manifestation que celle-ci se produisit.

« L’activité de désirer est le mouvement propulseur, le moteur de la Vie Elle-même et nul ne peut s’en passer. Et la Vie est le Mouvement Perpétuel et l’Activité qui maintient tout désir constructif.

« Pourtant, soyez prudents, et faites la différence entre le désir et l’appétit humain, car ils sont aussi différents que la Lumière l’est des Ténèbres. L’appétit n’est qu’une accumulation d’énergie qualifiée par le sentiment humain et formant une habitude dans l’organisme sensoriel. Cela n’a absolument rien à voir avec le désir inhérent à la Vie Divine pour tout ce que la Vie contient de Pur, de Parfait et de Constructif. Le DESIR CONSTRUCTIF est perpétuellement inhérent à la Vie. Il est impossible de progresser ou d’exprimer la Vie sans une quelconque forme de désir. C’est le pouvoir de l’étudiant d’être alerte et sur ses gardes, de découvrir toujours et d’analyser le motif de son action. Il doit être ici scrupuleusement honnête avec lui-même et observer ses sentiments concernant la nature de son motif d’action car, très souvent l’activité extérieure du mental essaie de faire croire que l’on agit de manière raisonnable alors qu’en fait on n’agit que pour satisfaire un sentiment.

« A l’heure actuelle, la majorité de la race n’est composée que de créatures de type sentimental. La sentimentalité les contrôle dans au moins 90% des cas – à l’exclusion de la raison. Ce sont des créatures gouvernées principalement par des appétits physiques, au lieu d’être des maîtres des circonstances, possédant la Souveraineté parce qu’ils sont divinement dirigés.

« Tant qu’un étudiant ne prend pas son corps émotionnel en main pour le contrôler définitivement par l’Amour, la Sagesse et le Pouvoir de la Puissante Présence AY AM, il n’est pas et ne sera jamais digne de confiance, et il ne pourra pas faire de progrès permanents vers la Liberté. C’est dans le corps émotionnel que la Puissante Présence AY AM met Sa Force en réserve, et elle dépend de cette Energie pour accomplir le Parfait Plan Divin de la Vie.

« Tout le monde connaît la différence entre une idée constructive et une idée destructive, et la différence entre le sentiment d’Amour, de Paix et de Calme, et le sentiment de la discorde. Donc le mental le plus simple, même celui d’un enfant, connaît de façon innée la différence entre la Voie Divine de la Vie, le Désir Divin, et les appétits humains qui cherchent les satisfactions égoïstes. Nous sommes obligés de choisir la Voie de la Vie Divine, et si nous ne forçons pas les appétits des sens à obéir à ce Commandement, nous sommes obligés de souffrir et de vivre dans le chaos et la destruction jusqu’à ce que nous mettions notre monde en ordre afin qu’il s’accorde avec l’Ordre et l’Harmonie du Mouvement Universel.

« Quand on désire céder à son propre sentiment de résistance plutôt que d’imposer silence à ce sentiment et de le remplacer par la Paix, on se détruit soi-même ainsi que son mental, son corps et son monde. La Loi fait que toute pensée et tout sentiment discordants émis par un être humain doivent d’abord vibrer dans le cerveau et le corps de celui qui les émet avant d’atteindre le reste de l’Univers. Puis, après avoir atteint les limites de son expansion, l’énergie revient vers celui qui l’a émise et s’agglomère avec tout ce qui lui est semblable, formant ainsi une accumulation qui constitue le monde de cet individu. C’est la Loi, Elle est immuable.

« Lorsque la Grande Energie Vitale du corps physique est employée constructivement, Elle produit toujours davantage de Joie, de Bonheur et de Succès, non seulement pour nous-mêmes mais aussi pour toute personne, lieu, condition et chose que nous contrôlons. C’est alors que la Puissante Présence AY AM manifeste, par le véhicule du moi extérieur, l’Amour Divin mis en Action. Plus l’attention est ferme et concentrée, plus l’action sera puissante et les résultats merveilleux.

« Allez tous, maintenant, vers votre repos bien mérité. Que la Toute-Puissante Illumination et la Paix Infinie du Plus Haut Dieu soient avec vous, car J’aurai beaucoup de choses à vous dire lorsque notre travail, demain soir, sera terminé.

« Restez au moins quinze minutes dans votre bain, il sera spécialement préparé. Ensuite, une collation vous attendra.

« Je vous enveloppe de Ma Paix, de Ma Force et de Mon Amour, et Je vous confie à votre Puissante Présence AY AM. Bonne nuit! » »

IDYLLE DIVINE, DEUXIEME PARTIE.

Nous regagnâmes nos chambres respectives. Tout y resplendissait de la Vie vivifiante de la Puissante Présence AY AM. Toute l’atmosphère était chargée avec la Pure Energie Electronique. Je fus enchanté de trouver mon bain vivifié par la Présence Vivante de l’Eau. C’était comme une caresse magique de la Mère de toute Vie. Chaque atome de mon corps était activé et ressentait cette Paix qui transcende tout concept humain. Lorsque, prêts pour le repas, nous nous regardâmes dans la glace, nous eûmes de la peine à nous reconnaître, nous avions l’air, et nous nous sentions radieux. Le repas fut céleste et aussitôt qu’il fut terminé, nous nous retirâmes.

A 17 heures, le lendemain après-midi, nous fûmes réveillés par les beaux sons d’une cloche électrique qui résonnait dans nos chambres, et nous constatâmes que la Radiation de lumière présente autour de nous était beaucoup plus scintillante que d’habitude. Elle avait été tellement intensifiée dans nos corps que la Radiation émanait de manière visible de nos doigts. Les aliments servis furent de la plus rare qualité: c’était comme de l’Essence concentrée.

Il y eut d’abord un liquide doré et crémeux qui était comme de la Lumière Liquide. Pendant que nous le buvions, je dis à Rex: « Je crois qu’une puissante et exceptionnelle expérience est en vue! Je suppose que nous recevons ce liquide pour que nos corps ne soient pas encombrés avec de la substance inutile. »

Dès que nous eûmes terminé le repas, un petit gobelet de cristal de la dimension d’un verre de vin apparut sur la table devant chacun de nous avec un petit mot qui disait: « Buvez sans crainte! »

Ce que contenaient ces gobelets ressemblait à de la Pure Energie Electronique. Je vidai mon verre d’un trait. J’eus d’abord l’impression que mon être ne cesserait jamais de s’expandre, puis j’eus la sensation d’être élevé jusqu’à des hauteurs sublimes. Je pensai que j’allais perdre conscience mais il n’en fut rien. Rapidement, un accordage se fit. Je regardai Rex et je vis qu’il était entouré par la Lumière Etincelante d’une Flamme. Ses yeux étaient fermés et son corps se balançait, prêt à tomber. J’avançai vers lui mais, à ce moment-là, les mots « ne craignez rien » furent projetés devant moi. Ses yeux s’ouvrirent alors et, quand il me regarda, deux Rayons de Lumière en sortirent.

C’était une expérience étonnante et il fut heureux, effectivement, que nous n’eussions pas peur.

Peu de temps après, la cloche sonna, nous appelant à la salle de cristal. A notre arrivée, les portes s’ouvrirent doucement et nous fûmes salués par la plus ravissante des musiques. A l’orgue, il y avait une Maître-Présence, la plus belle que je vis jamais. Une autre, Son Jumeau, était au piano. Impossible d’exprimer l’effet produit par ces harmonies qui pénétraient dans les profondeurs de l’âme!

Nous ne ressentîmes pas d’autre Présence dans la salle jusqu’à ce que la musique cessât. Nous constatâmes alors qu’il y avait là dix Maîtres Ascensionnés. Derrière eux, Nada et Perle étaient enveloppées d’une brillante Lumière qui s’étendait jusqu’à un mètre de distance.

De nouveau, la musique se fit entendre et, soudain, nous nous tournâmes tous vers la porte. Notre Bien-Aimé Saint-Germain et Daniel Rayborn entraient et ils étaient accompagnés d’une Dame. La musique cessa. Nada et Rex s’écrièrent: « Maman! » et, l’instant d’après, ils se trouvaient tous les deux dans ses bras. Rex vint ensuite vers moi et, m’entourant de ses bras, il m’attira vers sa mère en disant: « Voici ce grand ami dont nous avons fait la connaissance il y a quelques semaines. Nous l’aimons infiniment. »

« Mon Cher Fils, dit la mère, j’ai eu la connaissance d’une grande partie des choses qui se sont passées, et je suis tout aussi reconnaissante que vous de savoir que mes Enfants Bien-Aimés ont un ami véritable. Je vous aime autant qu’eux, et je vois que ces sentiments sont réciproques. Que les plus Excellentes Bénédictions de Dieu, Son Amour et Son illumination vous enveloppent toujours. »

Tous s’avancèrent et échangèrent des salutations comme une belle et heureuse famille peut le faire. Tout à coup, nous sentîmes une intense vibration. Nous aperçûmes alors, flottant près du plafond, le Maître qui avait joué de l’orgue. Cela nous donnait l’impression d’être dans des sphères éthériques plutôt que dans le coeur des montagnes de la Terre. La Présence redescendit sur le sol, près de nous; on nous la présenta comme étant Daphné, l’Enfant de la Lumière. Son Compagnon, Arion, était encore près du piano et Saint-Germain nous apprit qu’Ils appartenaient à la Septième Sphère, ayant réalisé l’Ascension depuis très longtemps, et qu’Ils complétaient maintenant leur voyage par une expérience humaine.

Daphné et Arion s’approchèrent de Nada et Rex, auxquels Ils étaient très liés intérieurement. Ils demandèrent si les enfants voudraient chanter accompagnés par l’orgue et le piano. Sur leur réponse affirmative, Daphné demanda à Nada quel morceau ils chanteraient. « La Lumière Eternelle de l’Amour, répondit-elle, que nous avons écrite, Rex et moi. »

Daphné toucha le front de Nada pendant un moment. « Je l’ai », dit-elle, puis elle de dirigea vers son instrument et commença à jouer. Les voix des enfants avaient toujours été merveilleuses, mais voilà que cette fois, elles avaient acquis une puissance et une beauté vraiment admirables. Même les Maîtres Ascensionnés exprimèrent leur admiration. Certains prièrent la Mère de Nada de chanter. Elle accepta et dès les premières notes, la Joie fit tressaillir chaque coeur tandis qu’elle répandait son Grand Amour pour bénir tout le monde par ce chant. C’était comme la Gloire des Cieux répandue sur la Terre dans une averse de bonheur.

C’est alors que Saint-Germain nous demanda de nous rendre au laboratoire électrique. Quand nous fûmes rassemblés autour de l’Accélérateur Atomique, Il demanda à tous ceux qui n’avaient pas ascensionné le corps de prendre place à tour de rôle dans le fauteuil, dans l’ordre suivant: Daniel, Rayborn, Perle, Rex, Nada et moi-même. « La Puissante Présence AY AM en chacun de vous vous fera quitter le fauteuil au moment voulu, nous expliqua-t-Il, car aucune parole ne doit être prononcée durant le processus de l’Ascension. »

Daphné se plaça face au fauteuil et Saint-Germain juste derrière. Rayborn s’assit et une Lumière Etincelante fusa, d’un bleu-blanc clair comme du cristal. Au bout d’une dizaine de minutes, sa chair était devenue complètement transparente. Lentement, un Courant Bleu-vif monta le long de sa colonne vertébrale et rencontra les Courants combinés de la glande pinéale, du corps pituitaire et des glandes de la base du cerveau fusionnant en une Lumière Or Etincelante, entourée du bleu le plus vif que j’aie jamais vu. Alors, par le Pouvoir inhérent de sa propre Lumière, Rayborn se leva et quitta le fauteuil; il semblait flotter plutôt que marcher. Perle prit place à son tour, et en moins de cinq minutes, sa forme disparut complètement tellement la Lumière Blanche était aveuglante. Cela prit une dizaine de minutes avant qu’elle n’en sortit, et lorsqu’elle quitta le fauteuil, la Lumière la suivait comme pour la caresser.

Ce fut le tour de Rex. Au début, on put voir une Gloire de Lumière Rose pâle, qui se changea graduellement en Or, en Bleu puis en Blanc intense, pendant que demeurait une Glorieuse teinte bleutée. Sa forme ne disparut pas complètement de ma vue et, après une dizaine de minutes, il quitta le fauteuil, les yeux brillants de la Lumière de la Puissante Présence AY AM. Nada lui succéda. Instantanément, le Lumière fut comme un Soleil Etincelant, et sa forme disparut complètement dans une Gloire merveilleuse. Elle semblait flotter, et elle donna la même impression de légèreté quand elle quitta le fauteuil, des Rayons d’une Lumière intense continuant, pendant un long laps de temps, de jaillir de la partie supérieure de son corps.

En dernier lieu, je pris place. Je sentis un million de points de Lumière percer ma chair quand la Grande Force des Electrons fut libérée au travers de ma structure atomique. Au début, j’eus envie de bondir hors de mon corps et de revendiquer la Complète Liberté de ma Puissante Présence AY AM, mais bientôt, je m’accordais à la situation et un sentiment d’une exaltation extrêmement joyeuse me remplit complètement – une sensation qu’il est impossible de décrire.

J’inondai toute l’humanité d’un Amour Puissant, demandant que tous puissent recevoir une semblable et glorieuse illumination, car personne ne peut quitter la Lumière une fois qu’il y a pénétré d’une telle manière. Dans cet état d’exaltation formidable, je projetai le Pouvoir Puissant de l’Amour Divin avec une Force bien plus grande que je n’aurais pu le croire possible pour bénir et illuminer toute l’humanité. Si les trois quarts de l’humanité pouvaient comprendre, être élevés dans ce merveilleux état et projeter consciemment le Grand Pouvoir de l’Amour Divin pendant une seule semaine, la Terre et tous ses habitants en seraient à jamais transformés: il n’y aurait plus jamais aucun égoïsme et donc plus de luttes. Plaise à Dieu que ce jour arrive!

Notre Bien-Aimé Maître nous invita à retourner à la salle de cristal. Nous y trouvâmes le nombre de chaises adéquat pour ceux qui étaient présents, et elles étaient placées face à la paroi Est de cette salle merveilleuse. Saint-Germain Se dirigea vers une corde qui pendait le long du mur et lui donna un coup. Le revêtement du mur s’écarta et découvrit une surface polie d’environ quatre mètres sur six mètres et demi. « Ceci, expliqua-t-Il, est un Miroir Cosmique. Il permet à toute personne ayant atteint un certain degré de réalisation de voir la suite complète de ses incorporations, la cause et l’effet de son activité consciente, et le processus graduel par lequel elle réalise la Maîtrise. Ayant eu la Vision du Plan divin pour sa Vie future, la personne comprend comment elle doit collaborer avec la Grande Impulsion Ascensionnelle, et peut ainsi augmenter grandement ses capacités de Service et d’Utilité par l’Expansion Consciente de l’Amour, de la Sagesse et du Pouvoir de la Puissante Présence AY AM à travers elle. »

Cinq des chaises avaient été placées directement devant le centre du Miroir. Saint-Germain invita Rayborn, Perle, Rex, Nada et moi-même à y prendre place dans cet ordre. « Je vous demande à tous de garder les yeux fermés, dit-Il, sauf bien-sûr celui à qui Je vais demander de faire l’observation, et Je vous demande que, à aucun moment, personne ne se permette de parler. Je dirai vos noms à tour de rôle. Je vous prie, dit-Il en S’adressant à moi, de suivre tout ce qui apparaîtra sur l’écran, car vous êtes ici pour observer et comprendre tout ce qui se passe, de manière à donner ces connaissances au monde. Les autres sont ici pour leur croissance individuelle. »

Je n’ai bien sûr pas l’autorisation de relater les informations personnelles qui ont été révélées ce jour-là, et je ne dirai que ce qui sert l’information impersonnelle.

Le Maître donna l’explication suivante: « Celui dont le nom sera prononcé doit projeter sur le Miroir la Lumière de son Ame, l’y maintenir et observer calmement les résultats, peu importe ce qui apparaîtra. Daniel Rayborn. »

Immédiatement, un Point de Lumière Bleue apparut sur la surface blanc-laiteux du Miroir. Il grandit rapidement et devint clair comme du cristal. Saint-Germain expliqua: « Vie après Vie, certaines apparaissent jusque dans le moindre détail. D’autres montrent la lutte terrifiante que le moi extérieur livre contre le progrès et l’expansion de la Grande Lumière Intérieure. Il peut y avoir des délais, mais la Lumière arrive toujours à la Victoire Finale et à la Domination Eternelle de la forme. Dans certains cas, siècle après siècle et vie après vie, peu de progrès est réalisé à cause du stupide entêtement du moi extérieur. Lorsque, las des malheurs de l’existence, de l’irréalité des choses, le moi extérieur se tourne sérieusement et joyeusement vers la Puissante Présence AY AM, alors toutes les barrières disparaissent et la Grande Lumière Intérieure parvient à exprimer toujours davantage Sa Perfection. Finalement, la Pleine Maîtrise est atteinte. »

Le Miroir révéla les expériences de Rayborn, y compris celles de sa présente vie et nos récents contacts. « Comme vous le voyez, dit Saint-Germain, une prolongation de vie a été accordée à ce bon Frère pour lui permettre d’achever certains travaux, et jusqu’à ce que les enfants aient achevé leurs études. Ces extensions ne sont accordées que lorsqu’il est possible d’ascensionner la structure du corps physique dans le Corps Electronique. Lorsque cela se produira, il sera réuni avec son beau Rayon-Jumeau, la Mère de Rex et de Nada. Alors, leur vrai Service sera dévoilé par la Puissante Présence Magique du AY AM, dans une Radiation croissant toujours en Eclat. A un certain moment, Ils reviendront avec leur Autorité de Maîtres Ascensionnés, et serviront dans les Corps Visibles et Tangibles de ces Maîtres. Ils seront de Grands Instructeurs de la Lumière, occupant de hautes fonctions gouvernementales, étant des Envoyés Directs du Plus Haut Dieu Vivant. »

La surface du Miroir redevint blanche et Saint-Germain dit: « Perle! » Un Point de Lumière Violette apparut, grandit et couvrit tout le Miroir d’une merveilleuse Radiation. Toute l’activité était très différente. Parmi les nombreuses vies qui furent montrées, il n’y en eut que trois au cours desquelles le moi extérieur se rebella contre la Lumière. Des incorporations masculines et féminines furent dévoilées. Souvent, elle fut un instructeur de la Vérité parmi les hommes, elle assista à la Crucifixion de Jésus et fut présente quand Jeanne d’Arc fut brûlée. Vint ensuite sa rencontre avec Rex et son Illumination finale, l’Ascension dans leur corps et leur futur Ministère sur la Terre. On put les voir, toujours en contact avec leurs parents comme avec des amis bien-aimés, mais non plus dans des rapports familiaux. De nouveau, la Lumière faiblit, le Miroir redevint blanc et Saint-Germain dit: « Rex! »

Un disque d’une Lumière Rose intense couvrit rapidement le Miroir, et on découvrit une longue série de vies. Les incorporations étaient tantôt masculines, tantôt féminines. Dans trois d’entre elles, il fut un grand Instructeur de la Vérité. Il fut souvent officier supérieur dans les armées. Il était alors très actif, surtout à l’époque où la civilisation grecque atteignit son apogée. Il vécut en France et en Angleterre durant la révolution américaine.

Ici le Maître attira notre attention sur un fait inhabituel: « La croissance de Rex a été si rapide qu’il n’a jamais connu de lutte dans aucune de ses incorporations. C’est une chose rare si l’on tient compte qu’une âme passe par des centaines, voire des milliers d’incorporations pour atteindre la Victoire et la Souveraineté Eternelles. Dans trois vies consécutives, il fut un savant de grand renom, et fit des découvertes remarquables qui furent des bénédictions pour toute l’humanité. Voici sa vie actuelle qui vient de prendre un bon départ. Ses études sont terminées et il a rencontré Perle – ils sont appelés à se rendre tous les deux chez le Maître de l’Himalaya et le Maître de l’Extrême-Orient. Cela leur prendra deux années. Remarquez la description vivante de certains travaux futurs et la part importante qu’il prendra dans le gouvernement de l’Amérique. »

Brusquement, tout disparut du Miroir et Saint-Germain dit: « Nada! » Presque instantanément, une Lumière comme un Soleil couvrit le Miroir et comme elle s’éclaircissait, Saint-Germain continua: « Voici le développement remarquable de plusieurs centaines de vies, des incorporations aux activités intenses montrant toujours un désir dominant pour la Lumière. Dans la vie qui est maintenant projetée, on voit la rencontre de Nada et de Bob Singleton alors qu’ils étaient ensemble sur l’Atlantide. Bob était le neveu d’un des Grands Maîtres Gouvernants. Plus tard, Nada fut une Prêtresse en Egypte. La voici comme la fille d’un Cheik Arabe et, pendant de nombreuses vies, elle a été sous Ma domination personnelle. Dans la vie présente, nous voyons notre rencontre et son contact avec Bob. Elle va s’occuper d’un certain Service Cosmique que Bob n’est pas encore capable d’accomplir. Observez l’Intense Lumière qui éclatera lorsqu’il sera complètement instruit. Ensemble, alors, ils seront de Grands Instructeurs de la Sagesse Divine. Comme vous le voyez, Bob fera l’Ascension du corps physique avec l’Aide des Maîtres Ascensionnés. Leur service futur, à tous les deux dans l’Etat Ascensionné, est vraiment très beau.

Saint-Germain prononça ensuite mon nom. Immédiatement je projetai la Lumière de mon Ame sur le Miroir, et une Lumière Tourbillonnante, avec une sorte de grand Diamant au centre, couvrit rapidement la surface du Miroir. Dans un passé très lointain, je vis mon Etre Réel, la Puissante Présence AY AM, employant corps après corps, dans une longue suite de vies. Deux se passèrent sur l’Atlantide, une comme ingénieur des mines, l’autre dans la navigation aérienne. Quand la seconde apparut, Saint-Germain expliqua: « Dans cette dernière incorporation sur l’Atlantide, vous avez rencontré pour la première fois votre Rayon-Jumeau. En Egypte, vous avez été un Instructeur Secret du Dieu Unique. A Rome, vous fûtes un centurion à l’époque de la Vie et du Ministère de Jésus, terminant cette incorporation dans ce qui est maintenant la Grande Bretagne. De nouveau en Angleterre, au 12° siècle, puis une incorporation féminine en France. Voici la vie actuelle, de nouveau en union parfaite avec votre Rayon-Jumeau. Cela se prolongera jusque dans un avenir lointain. Dans la Grande Famille des Maîtres Ascensionnés, vous continuerez votre Ministère, donnant votre Amour Divin aux habitants de la Terre, les assistant dans leurs progrès vers les Hauteurs. La Bénédiction du Service Divin est un Grand Privilège, mais souvenez-vous toujours que le Service Primordial, le plus Grand Service qui existe, est la Complète Connaissance et l’Acceptation Totale de votre Puissante Présence AY AM – la Puissante Lumière au-dedans et au-dessus de vous. Je désire que vous vous souveniez, vous spécialement, de ce que Je vais dire concernant le Service, car c’est un des sujets les plus mal compris. Beaucoup de personnes considèrent comme étant du Service des choses qui, en réalité, n’en sont pas du tout, mais qui sont simplement de l’esclavage imposé par leurs propres créations ou par la création d’autrui. L’accomplissement d’actes physiques, pour flatter ou pour satisfaire les limitations du moi extérieur, n’est pas et ne sera jamais du Service. C’est l’esclavage des besognes ingrates journalières imposées par les limitations humaines. Je vous en prie, débarrassez complètement, une fois pour toutes, votre mental de cette idée, qui n’est pas un concept de Service, car Je vous répète, franchement et vraiment, que ce n’est pas du Service.

« Une des Dames-Maîtres Ascensionnées a dit: « Le premier Service pour tout être humain est la Louange et l’Adoration du Soi Divin – la Présence de Dieu dans le Coeur de chaque individu. C’est en gardant constamment l’attention du mental extérieur sur la Présence AY AM que Celle-ci parvient à hausser l’entendement humain dans la Pleine Acceptation du Suprême Pouvoir Conquérant ancré dans la force humaine, laquelle, après tout, est Divine.

« Si, dans les services que nous voulons rendre à notre prochain, nous oublions de garder notre attention fixée sur notre Présence AY AM, la Source de l’Amour Divin, alors nous avons en grande partie perdu notre Energie. Si tout notre temps est pris pour satisfaire les besoins des sens et qu’aucune attention n’est donnée à la Source, à la Présence AY AM, qui produit tout ce dont nous avons besoin, alors nous avons manqué le but de l’existence.

« L’Unique Service Réel est de garder l’attention sur la Présence AY AM, et de L’accepter si fermement que le mental extérieur vibre à l’unisson avec cette Présence AY AM. A ce moment-là les actes de la vie journalière deviennent tout naturellement le Service Divin Parfait du Moment Présent.

« Ainsi, le Guru Intérieur – la Puissante Présence AY AM – dirige l’activité extérieure et le Plan Divin S’accomplit. Avant d’avoir reçu l’Illumination, le moi extérieur désire faire montre de ses capacités, mais tous ces vouloirs humains sont voués à l’échec, et sous le choc produit par l’effondrement de ces vaines tentatives, le pauvre moi humain se réveille et finit par regarder en haut, vers la Source du Pouvoir qu’il avait oubliée ou volontairement repoussée.

« Notre libre-arbitre nous oblige à choisir entre les tâtonnements de l’intellect et les Directives Divines de notre Grande Présence AY AM. Jamais la Présence ne S’impose: Elle attend que nous l’invitions à prendre possession de Son Temple. Plus nous mettons de Joie dans l’Acceptation de notre Présence, plus rapides sont les Manifestations de Son Pouvoir. L’Acceptation de Son pouvoir doit être ferme, l’attention doit être fixée sur la Présence assez longtemps et avec suffisamment d’intensité pour dépouiller le moi extérieur de toutes ses prétentions au Pouvoir. Le moi extérieur ne peut nier le fait que toute l’Energie qu’il emploie – en général pour créer ses propres malheurs – lui est donnée par la Présence AY AM. Ne permettez jamais que vos occupations profanes vous privent du temps nécessaire pour communier avec votre Divinité, sans partage, et assez longtemps pour réaliser que votre Présence vous guidera vers le Vrai service et vous fera faire ce qui se doit.

« Voilà la Vérité en ce qui concerne la Loi du Service: TU N’AURAS PAS D’AUTRE DIEU QUE MOI, TA PRESENCE AY AM!

« Ceci est le Premier Commandement et l’Accomplissement de la Loi. Le moi extérieur ne possède rien par lui-même car il vient même en incorporation sans vêtements et, sauf si le corps physique est illuminé et ascensionné, il passe par la soi-disant mort et doit abandonner le corps. Le moi extérieur ne possède vraiment rien! Il ne peut nier le fait que tout ce qu’il possède lui est prêté par la Grande Maître Présence, qui ne lui tient pas rigueur du mauvais usage qu’il fait des Merveilleux Dons de la Vie. » »

*

* Note: Cette Instruction concernant le Service a été donnée, à l’origine par la Dame-Maître Ascensionnée Nada. Elle a ascensionné le corps voilà 2700 ans, et Elle accomplit un Service Transcendant pour l’humanité terrestre, ainsi qu’un Service plus Grand dans des Sphères beaucoup plus Elevées. C’est à la demande de Saint-Germain que cette Instruction est reproduite ici, dans « la Présence Magique », car Il tient à ce que tous Ses Etudiants La connaissent et qu’ils aient, ainsi que tout lecteur, le Bénéfice de la Radiation de Nada en même temps que la Sienne.

Saint-Germain continua:

« Maintenez votre attention sur les Hauteurs, sur la Lumière, et la résistance du moi extérieur cessera rapidement. Vous constaterez que vous vous élevez progressivement dans l’Etat Ascensionné Glorieux, où la Joie du Service Divin transcende la compréhension terrestre au point qu’il n’y a pas de mots pour le dire.

« La croissance individuelle au moyen de centaines de vies, d’incorporations et d’expériences terrestres vient de vous être dévoilée. C’est un Privilège rarement accordé à des Etudiants de pouvoir prendre connaissance de ses expériences passées. Cela n’est permis que lorsqu’un être individualisé a atteint un certain degré de réalisation spirituelle et la force intérieure qui lui permettent d’observer le passé sans subir des suggestions ou sans être influencé, même si ces expériences ont été terribles. »

Ce qui est raconté ici n’est qu’une infime partie de ce qui fut montré sur le Miroir Cosmique, car la relation des expériences d’un seul être, au travers de centaines d’incorporations, demanderait à elle seule plusieurs volumes.

Saint-Germain replaça le voile sur le Miroir et, prenant place devant Ses Invités, Il nous tint un merveilleux discours. Comme la plus grande part n’était qu’instructions et informations privées, destinées au futur service de ceux qui étaient présents, je n’en retranscris ici qu’une toute petite partie.

« Je désire, dit-Il en S’adressant à Perle, Nada et Rex, que Perle retourne à son école avec Nada pour y étudier certaines matières que J’indiquerai. Quand les examens seront passés, Je serai très heureux de vous accompagner en Orient, où vous passerez deux années, et où vous aurez des contacts qui vous sont indispensables. Bob sera alors prêt à se joindre à vous. Je veillerai à ce que des hommes de confiance prennent en charge la mine et le ranch.

« D’ici à un an, le 28 juillet 1931, nous nous retrouverons tous dans la Grotte aux Symboles. Daniel Rayborn achèvera l’Ascension dans le Corps Electronique et entrera dans l’Etat de Liberté Parfaite, avec son Bien-Aimé Rayon-Jumeau Nada, l’Enfant du Chant. Tous, vous recevrez périodiquement des Instructions et de l’Entraînement selon vos besoins sur le Sentier de la Libération. Tous, vous savez qu’il n’y a qu’une seule Source dont vous pouvez recevoir toutes choses, c’est votre Puissante Présence AY AM en vous et autour de vous, à Laquelle vous pouvez recourir toujours, et qui jamais ne faillira à vous répondre. Elle vous donnera Courage, Force, Protection, Pouvoir et Directives sans limites, vous permettant de traverser toutes les difficultés que vous pourrez rencontrer. Je n’ai pas remarqué de faiblesses en vous sinon vous ne seriez pas ici. Vous serez confrontés à des épreuves inattendues; vous vous souviendrez naturellement qu’un Etudiant sincère est toujours sur ses gardes. La Lumière Intérieure ne fera jamais défaut, à moins que vous ne vous en détourniez délibérément – chose qu’aucun de vous ne fera jamais, J’en suis persuadé.

« Voulez-vous, maintenant, Me rejoindre autour de la table de cristal? Nous avons encore un Service à rendre à notre Bien-Aimé Frère Bob. »

Lorsque nous eûmes pris place, Il demanda à Nada d’appeler Bob avec la Lumière Intérieure. Au bout d’une dizaine de minutes, il se trouva devant nous, sur la table. Rex lui donna la main et il descendit avec légèreté. Il prit aussitôt Nada dans ses bras. Celle-ci le conduisit pour le présenter à sa Mère qui était retournée à la salle d’audiences avec Daniel Rayborn. La Mère de Nada examina Bob pendant un instant, puis, avec le plus doux des sourires, Elle lui tendit les bras et le serra sur son coeur. Sa Lumière devint si intense que leurs deux corps devinrent presque invisibles.

« Mon Fils Bien-Aimé, en qui J’ai mis ma complaisance, dit-Elle en relâchant son étreinte, Je vous félicite tous deux pour votre rencontre et pour l’Amour qui enveloppe votre Union Divine. Je vous bénis tous les deux avec tout le Pouvoir dont Je dispose dans l’Etat Ascensionné. Souvenez-vous toujours qu’un Amour Pur et Désintéressé, avec la Dévotion, forment le Chemin Ouvert vers l’Etat Ascensionné. »

Nada demanda à Daphné et à Arion de jouer encore. Lorsqu’Ils prirent leurs places à l’orgue et au piano, une Lumière Etincelante flotta au-dessus d’Eux près du plafond. Au moment où Ils frappaient les premiers accords d’une belle mélodie, une Glorieuse Voix de Ténor se fit entendre dans la Lumière. Le contrôle de cette Voix était parfait, et son étendue semblait sans limite. Nous entendions un Etre Invisible qui prouvait magnifiquement Ses Dons à l’humanité par une Voix. Le premier chant terminé, l’orgue, le piano et la Voix entonnèrent le morceau ‘América’. Tous se levèrent pour rendre hommage à l’Amérique, mais aussi pour le Grand Maître dont la Voix merveilleuse nous touchait tellement.

« L’Amérique, dit Saint-Germain, représente tellement plus que la plupart de ses habitants n’osent l’imaginer. Elle est le Coeur du progrès spirituel de la planète. C’est en Amérique que la Connaissance du Christ Cosmique – la Puissante Présence AY AM – parviendra à S’ancrer dans les coeurs des humains. Cette Grande et Toute-Puissante Lumière va croître, et va être intensifiée jusqu’à ce que toute trace d’égoïsme ou d’intrigue politique ait disparu et soit oubliée. Des choses étonnantes vont se produire dans les années à venir, qui feront vraiment comprendre aux hommes que le temps des miracles n’est pas passé, mais que nous le vivons actuellement. On comprendra qu’ils sont la conséquence de l’Obéissance au Plan Divin de la Vie. Nous pénétrons à peine dans cet Age des (soi-disant) Miracles, qui dévoileront les Gloires que la Présence Magique tient en réserve pour Ses Enfants. L’Amérique est la Coupe (le Graal) de cette Terre, et elle porte la Lumière du Christ Cosmique qui illuminera la planète et y fera régner l’Ordre Divin par le Pouvoir de la Puissante Présence AY AM. »

Bob était infiniment heureux. Il demanda s’il ne pourrait pas rencontrer notre Bien-Aimé Maître dans son corps physique habituel avant l’ouverture de l’année scolaire. Saint-Germain répondit: « Votre désir sera peut-être réalisé plus vite que vous ne l’espérez, car vos précieux amis retourneront bientôt à la mine et Je vous y rencontrerez tous, mettons le 10 août. Maintenant, Bob, vous devez retourner à votre corps physique. »

Immédiatement, les Deux Maîtres Radieux furent auprès de lui. Bob souhaita une bonne nuit à sa Bien-Aimée, et à tous ceux qui étaient présents, et ils disparurent aussitôt. Nous nous rassemblâmes autour de la Mère de Nada, qui embrassa chacun de Ses Bien-Aimés. « Il est l’heure de nous quitter, dit-Elle, mais cette fois nous le ferons dans une extase joyeuse et non dans le chagrin comme pour notre précédente séparation. »

« Je vous prie de regagner vos chambres, dit Saint-Germain, et Je désire que vous soyez au repos jusqu’à deux heures de l’après-midi. Vous retournerez alors chez vous. Vous recevrez une nourriture appropriée quand vous serez prêts. Ce sera Mon privilège d’escorter la Bien-Aimée Enfant du Chant, dit-Il en montrant la Mère de Rex et de Nada, jusqu’à la Sphère où Elle demeure. »

Nous les observâmes attentivement et nous vîmes leurs deux formes devenir de moins en moins distinctes et, en trois minutes environ, disparaître complètement. Tel est le Pouvoir du Maître Ascensionné, qui Lui permet d’aller et venir dans un corps tangible et de le rendre visible ou invisible à volonté.

Nous avions observé avec un grand intérêt la disparition de la Mère de Nada et de notre Bien-Aimé Maître et nous ne nous étions pas rendu compte que tous les Autres Maîtres avaient disparu. Seuls restaient encore Daniel Rayborn, Perle, Nada, Rex et moi-même. Nous nous regardâmes. Nos yeux étaient tous pleins des larmes de la Gratitude et de la Joie dont nos Coeurs débordaient. Nous retournâmes vers nos chambres où nous attendait un appétissant dîner, composé d’une sorte de roulade de noix, d’une boisson ambrée, très rafraîchissante, et d’une salade russe qui contenait divers ingrédients que nous ne connaissions pas. Dès que nous fûmes couchés, le brillant éclairage de nos chambres diminua doucement, ne laissant qu’une douce Lumière Bleu-Blanc qui était comme un clair de lune. Celui qui n’a pas l’expérience de l’effet produit par cette Lumière ne peut certainement pas se faire une idée du repos et de la tranquillité qu’elle apporte.

Le lendemain, à une heure de l’après midi, la clochette éthérique nous réveilla. Nous nous habillâmes et prîmes place devant une petite table de cristal chargée de fruits de qualité: des pêches et des framboises comme je n’en avais jamais vu dans le monde extérieur. Il y avait aussi une substance, comme une sorte de crème fouettée épaisse, dont chaque cuillerée faisait passer dans le corps une charge électrique qui procurait un sentiment de force, de courage, de pouvoir et de confiance indescriptible. A la fin du repas, une feuille de papier vint se poser sur la table. On y lisait la demande de nous rendre directement dans la salle de cristal. Comme nous en approchions, les grandes portes de la salle s’ouvrirent, et nous fûmes salués par Saint-Germain et les Autres, qui nous y attendaient déjà. « Notre OEuvre ici est terminée pour le moment, dit Saint-Germain. Vous avez tous fait de très grands progrès, et très rapidement, grâce à des réalisations de vos vies antérieures dont vous n’étiez pas du tout conscients. Maintenant, vous allez retourner à la routine et à l’activité du monde extérieur, mais vous n’appartenez plus à ce monde. Les vibrations de votre âme et de votre corps ne descendront plus jamais au point où elles étaient avant votre entrée dans la Grotte des Symboles, il y a trois jours. Vos amis constateront un changement, mais ils seront toujours empêchés de vous poser des questions trop personnelles. Vous pouvez reprendre les vêtements du monde extérieur, mais gardez toujours précieusement vos Robes pour vos moments de méditation et de communion avec les Maîtres Ascensionnés.

« Je possède des moyens personnels pour rester en contact avec vous.

« Si vous voulez Me rejoindre, dès que vous serez prêts, Je vous accompagnerai jusqu’à la sortie de la Grotte, car Je dois être en Extrême Orient à 17 heures. Dorénavant, nous ne serons plus jamais séparés. »

Nous revînmes un peu plus tard dans nos vêtements d’excursion et Saint-Germain nous conduisit vers la sortie. Nous nous efforçâmes de Lui exprimer notre gratitude mais, en levant la main, Il nous imposa silence et dit: « A l’avenir, n’essayons plus d’exprimer ce qui est déjà connu de chacun. Nous sommes, Je l’espère, au-dessus des conventions humaines. Je connais le Grand Amour et la Gratitude de vos Coeurs. Mon Amour et Ma Gratitude sont aussi Grands que les vôtres, parce que vous avez trouvé le Chemin vers l’Eternelle Lumière, la Liberté et la Perfection. Le fait d’avoir eu le Privilège de vous assister est, pour Moi, une récompense suffisante. Tout est aux Ordres de la Présence Magique en tous – la Puissante Présence AY AM de l’Univers. » »

Comme Il cessait de parler, Son Corps devint progressivement moins dense, plus flou et, finalement, il disparut complètement à nos yeux.

Chapitre 5: LE GRAND COMMANDEMENT.

En reprenant contact avec le monde extérieur, nous eûmes l’impression de revenir d’une autre planète. Nous suivîmes la piste jusqu’à l’endroit où l’automobile avait été garée, et une joie inexprimable chantait dans nos coeurs. A quinze heures trente, nous atteignîmes le ranch des Rayborn. A plusieurs reprises, je ne pus m’empêcher de demander comment il était possible pour Rayborn de s’occuper de ce genre de choses, l’élevage, et d’avoir néanmoins le privilège d’assister aux merveilleuses expériences dont nous avions été les témoins à la Grotte des Symboles. En réponse à cette question mentale, Saint-Germain donna l’explication suivante:

« Bien qu’il soit exceptionnel de trouver une personne si proche de son Ascension engagée dans des activités aussi grossières du monde extérieur, il peut arriver, assez rarement en fait, qu’un être ayant des réalisations élevées par ses incorporation antérieures se trouve englué dans de telles activités à cause de la nécessité des affaires. Dans ces cas exceptionnels, les Maîtres Ascensionnés donnent de l’aide en expliquant l’Emploi de la Flamme Violette Consumante qui permet à la personne de consumer une grande partie de la création humaine engendrée antérieurement. L’être doit cependant user de cette Flamme de par sa propre détermination. C’est de cette manière que du secours peut être donné et le plan d’un grande nombre de vies peut être accompli. Nous ne donnons pas, évidemment, notre sanction à ce genre d’affaires. Il ne faudrait pas que des malentendus apparaissent, concernant des conditions qui sont produites par le côté humain, et l’élevage des animaux en vue de l’abattage pour la consommation de la viande est une erreur du début jusqu’à la fin. Il se peut cependant que, exceptionnellement, une âme de grande croissance soit comme capturée dans de telles activités, sous l’empire de suggestions et de conditions générales du monde extérieur. Lorsque cela arrive, la Grande Loi Divine, au travers de la Sagesse des Maîtres Ascensionnés, fournit un moyen d’aider celui qui cherche à se réaliser et qui veut se libérer. »

A 7 heures du matin, le 9, nous devions retourner à la mine. La journée était exceptionnellement belle, et le père de Nada suggéra de prendre la route des hautes passes, d’où nous aurions une des belles vues sur les Montagnes de l’Ouest.

Dans le Grand Nord-Ouest, le Royal Titon s’élevait dans une ceinture de beauté scénique incomparable et sauvage. Au Sud, se trouvait Paikes Pic, au Sud-Est, Long Pic et une chaîne de pics qui s’élevaient vers le ciel. Je n’oublierai jamais ce paysage. Toute cette traversée des montagnes nous permettait de contempler un panorama d’une exquise beauté.

A 19 heures, nous entrâmes dans le camp de la mine et personne ne se sentait fatigué. Bob arriva tout de suite au pas de course quand il entendit notre klaxon. Cette fois il semblait avoir complètement oublié sa soeur et il se précipita vers Nada. Elle resta d’abord immobile comme si elle ne le reconnaissait pas, il s’arrêta et devint blême. Alors elle lui tendit les bras avec son plus beau sourire, mais il resta muet pendant encore quelques instants. « Chérie, dit-il enfin, vous venez de me faire un choc terrible: pendant quelques minutes, j’ai cru que mon expérience dans la Grotte des Symboles n’était qu’un rêve. Heureusement, maintenant, je sais qu’il n’en est rien.

– Non, mon Amour, répondit Nada, c’était, grâce à Dieu, très réel, et j’en suis très reconnaissante. Tous deux, nous en serons reconnaissants à jamais. »

Comme Bob regardait alentour, il sembla réaliser qu’ils n’étaient pas seuls. « Ma chère, pardonne-moi, dit-il à Perle en la prenant dans ses bras, tu sais que je ne te négligerai jamais.

– Mon Frère Bien-Aimé, répondit-elle, je comprends parfaitement. Tout va bien, sois sans crainte. »

Bob nous donna à tous une bourrade, même à Daniel Rayborn. « Bob, dit Rayborn, cela me réjouit le coeur de vous voir aussi aimant et naturel. Venez dîner avec nous ce soir, vous appartenez maintenant à la famille et vous dînerez toujours avec nous plutôt qu’au camp. »

Le soir, au repas, Bob raconta ses expériences à la Grotte des Symboles, car il avait retenu tous les détails. Il avait été complètement fasciné par la mère de Nada. C’était clair qu’un grand accordage avait été accompli. Nous discutâmes du travail fait dans la mine, de ‘la Découverte du Maître’. « Elle est extraordinairement riche, s’exclama-t-il, nous avons certainement déjà extrait plus de trois cent mille dollars. »

Nous étions sur le point de sortir de table quand une feuille de papier descendit en face de Daniel Rayborn. Elle disait: « Pourrai-Je avoir le privilège de souper avec vous demain soir? Je fournirai les mets directement de la Substance Universelle. Je vous suggère de donner une soirée de liberté à vos serviteurs. » C’était signé Saint-Germain.

Cette idée était totalement nouvelle pour Bob et elle le rendit perplexe pendant un moment. « Voulez-vous me faire croire que le Maître va faire venir le dîner directement de l’Invisible? », demanda-t-il. « Précisément cela, répondit Rayborn. Vous aurez l’occasion d’observer tout ce qui se passera, et un monde nouveau va s’ouvrir devant vous. »

Le couvert enlevé, nous tînmes une véritable réunion d’affaires. « Monsieur Rayborn, de toute ma vie, commença Bob, je n’ai vu une harmonie aussi merveilleuse régner parmi les ouvriers d’une mine, ni tant d’amour et de respect donnés par chacun à son propriétaire. Je pense que cela doit être dû au Maître. Dave Sutherland, le nouvel assistant, est arrivé, et je voudrais vous le présenter demain matin. C’est un de mes condisciples de l’Ecole des Mines du Colorado, il y a obtenu son diplôme avec une grande distinction une année après moi.

– Pourquoi ne le faites-vous pas venir maintenant! », dit Rayborn.

Bob l’appela au téléphone et une demi heure plus tard, se présenta un jeune homme distingué, bien bâti, qui mesurait bien deux mètres, et dont le caractère ouvert conquit bientôt le coeur de tous. C’était à n’en point douter un homme d’honneur, avec un grand idéal et qui méritait une pleine confiance.

Le lendemain, Rex et moi nous rendîmes avec Bob au bureau où Dave se trouvait déjà. Il semblait très reconnaissant et appréciait pleinement de se trouver ici, avec Bob et Rayborn. « Jamais je n’ai rêvé d’être aussi près du ciel, dit-il avec un franc enthousiasme.

– Dave, répondit Bob, vous ne savez sans doute pas à quel point vous êtes réellement près de ce que vous dites! »

A six heures moins le quart, nous nous réunîmes dans la salle de séjour. Au bout d’un quart d’heure, on frappa doucement à la porte et quand Rex ouvrit, il se trouva face à face avec Saint-Germain, qui était vêtu d’un costume de flanelle blanche comme un parfait homme du monde. « J’avais l’idée de vous surprendre, dit-Il en nous saluant tous avec Son gracieux sourire aimant. Eh bien Bob, pourquoi ne le faites-vous pas? »

Bob , pendant un instant, sembla confus, puis il s’avança, prit le Maître dans ses bras et lui donna un grand baiser. « Mon Cher Frère, dit Saint-Germain, le premier pas vers la Perfection est d’être naturel, car toutes choses sont bonnes si le motif est divin. »

Bob vit immédiatement que Saint-Germain lisait dans ses pensées les plus intimes.

« Maintenant, si vous voulez bien prendre place à table, nous allons dîner. Le linge de table et tout le service employés ce soir seront permanents et offerts à Perle et à Rex comme un cadeau de quelqu’un qui les aime beaucoup. »

Daniel Rayorn plaça notre Bien-Aimé Maître en haut de la table et prit place en face de Lui, Nada et Rex à sa droite, Perle, Bob et moi à sa gauche. Nous inclinâmes la tête en silence pendant que le Maître rendait Grâce et Louanges pour l’Abondance de tout ce qui était nécessaire. Quand nous relevâmes la tête, la table était recouverte d’une exquise nappe blanche et de serviettes assorties. Au centre, il y avait un beau vase de jade sculpté, plein de boutons de roses à peine éclos, et dont le merveilleux parfum emplissait la pièce. Un gobelet de cristal plein d’un liquide doré apparut devant chaque convive. Saint-Germain leva la main et prononça un toast auquel tous se joignirent: « A l’Illumination, à la Gloire, à la Perfection de chacun et de toute l’humanité! »

Bob vida son verre d’un trait et l’expression de son visage révéla une grande surprise quand l’Essence parcourut son corps avec la rapidité d’un éclair.

Vinrent ensuite les assiettes, les tasses, les sous-tasses et autres plats, d’une porcelaine rare que nous n’avions jamais vue. On eut dit une substance comme de la perle, décorée de feuilles dorées aux dessins merveilleux. Les couteaux, les fourchettes et les cuillères étaient faits dans un métal rare, blanc, et les manches étaient en cristal taillé.

Sur l’assiette de chacun apparut comme un pain de viande, mais nous constatâmes vite, quand nous le goûtâmes, qu’il n’en contenait pas. « Ce pain, expliqua Saint-Germain, contient un mélange de substances qui sont inconnues encore sur la Terre. Voyez-vous, il y a une raison très précise pour laquelle nous ne mangeons jamais de viande et pour laquelle les êtres humains ne devraient pas en manger non plus: les atomes de la viande sont la condensation dans la substance de ce monde des pensées et des sentiments appartenant au passé des hommes.

« Il n’existait pas d’animaux sur cette planète au cours des deux premiers Ages d’Or. Ils ne firent leur apparition que lorsque les humains eurent engendré la discorde, postérieurement à ces deux périodes. La Création Originelle, celle qui est décrite dans la Genèse, se réfère à ces Deux Ages d’Or, et elle est qualifiée de ‘très bonne’. Alors, il s’éleva un brouillard et la soi-disant ‘chute de l’homme’ se produisit, cela parce que l’attention du mental se fixa sur les appétits des sens et sur la recherche des sensations physiques. De la sorte, l’entendement extérieur s’est de plus en plus enlisé dans le monde des choses et a oublié la Source, le Centre des Pouvoirs de son Etre, qui est la Puissante Présence AY AM. La Vision complète du Plan de Vie Divine a dû se perdre et toujours plus de discorde a pénétré dans le sentiments des humains depuis lors.

« Tant que les hommes persisteront à tuer des animaux pour la consommation, ils ne parviendront jamais à rompre les habitudes vicieuses de leurs propres sentiments, car ceux-ci détruisent constamment leur propre corps et ils empêchent les intuitions du mental supérieur de se faire sentir. L’amour de l’humanité pour les animaux domestiques élève et purifie une partie de cette substance discordante de cette création humaine du passé, en libérant ce Courant de Vie et en lui donnant l’occasion de fonctionner dans une phase d’existence plus harmonieuse. Quand l’humanité deviendra plus harmonieuse et plus pure, les animaux disparaîtront de la Terre. Les mauvaises herbes et les parasites de la vie végétale disparaîtront également et la Terre reviendra à cet état de Pureté Originelle désigné comme le ‘Jardin Paradisiaque’ ou l’Eden’, Eden signifiant ‘Obéissance à la Sagesse Divine’.

« Le grand mal produit par la consommation de la viande provient de ce que la chair de l’animal enregistre la peur que la bête ressent au moment où elle va être abattue. L’animal a un corps émotionnel: la vibration de peur ressentie avant et au moment de la mort s’imprime sur la chair et elle est absorbée par le corps émotionnel de la personne qui mange cette viande. Il y a également une substance qui se condense dans le cerveau et qui engourdit l’intellect, l’empêchant de capter les impulsions supérieures venant de la Puissante Présence AY AM. Même un Maître Ascensionné n’intervient pas pour l’enlèvement de cette substance car elle a été absorbée volontairement. De nos jours, c’est la peur, dans ses nombreux et subtils aspects, qui est le sentiment prédominant chez l’homme. C’est la porte ouverte qui permet à la force sinistre de contrôler la personnalité et de faire son travail destructif. C’est un mal que d’enseigner qu’il est nécessaire de manger de la viande, et c’est absolument faux: l’éléphant, qui est un des êtres les plus forts sur la Terre, n’en mange pas!

« L’idée que des sérums qui sont pris sur des animaux peuvent donner la santé et la perfection, ou la protection contre des maladies au corps pur d’un enfant ou même d’un adulte est une autre mauvaise activité, consciemment dirigée par la force sinistre dans ce monde afin de détruire la santé et la résistance de la race, et de permettre ainsi aux sentiments destructifs de dominer et de détruire les idéaux de l’humanité. Sous le couvert de la science, la profession médicale est devenue un instrument inconscient de cette manoeuvre de destruction.

« C’est à cause de l’entêtement persistant des appétits des sens, qui créent des sentiments dans le corps humain, que la race continue d’employer ses capacités mentales ainsi que la Merveilleuse, Pure Energie de la Puissante Présence AY AM pour créer toujours davantage de destruction.

« Lorsque les hommes emploieront autant de temps et d’énergie pour étudier la Perfection et les Admirables Miracles de la Création, qui s’offrent partout à notre regard, qu’ils en gaspillent pour la satisfaction des appétits physiques et des caprices du moi extérieur, eux aussi produiront les mêmes Miracles que les Maîtres Ascensionnés. Vraisemblablement, d’ici à une cinquantaine d’années, les humains commenceront à considérer le fait de manger de la viande avec la même horreur que celle qu’ils ressentent aujourd’hui quand ils regardent le cannibalisme.

« Il y a plusieurs produits qui laissent une substance dans le cerveau, laquelle doit être enlevée avant que la Complète Perfection de la Puissante Présence AY AM ne puisse être libérée au travers de la conscience extérieure. Dans l’ordre de leur importance, ce sont les stupéfiants, l’alcool, la viande, le tabac, l’excès de sucre et de sel, et le café fort.

« Maintenant nous allons en venir au remède à appliquer, car Je ne tournerai jamais votre attention vers l’examen d’une imperfection sans vous montrer aussi le moyen de la transcender, et de la remplacer harmonieusement par la Perfection.

« Je veux que vous compreniez que n’importe quoi de ce qui doit être changé dans l’expérience physique sera toujours changé sans souffrance ou sans discorde quelconque si vous appelez votre Puissante Présence AY AM en Action dans votre mental et dans votre corps.

« La Voie de la Perfection, qui est l’Activité de la Présence AY AM, ne demande jamais autre chose au moi extérieur que d’abandonner ses chaînes, ses discordes, ses limitations et ses souffrances, et ce changement est toujours accompli harmonieusement et par l’Amour Divin.

« Si l’on introduit des substances nocives sans le cerveau et la structure du corps, le moyen pour s’en débarrasser consiste à demander à votre Puissante Présence AY AM de déverser au travers de votre âme et de votre corps Sa Flamme Violette Consumante en employant l’Affirmation suivante: PUISSANTE PRESENCE AY AM, FAIS SURGIR TA FLAMME VIOLETTE CONSUMANTE D’AMOUR DIVIN. DEBARRASSE-MOI DE CE DESIR, ANNIHILE SA CAUSE ET SON EFFET, PASSE, PRESENT ET FUTUR, ET REMPLACE CELA PAR TA PLENITUDE, TA PARFAITE SATISFACTION, ET GARDE TA COMPLETE SOUVERAINETE ICI A JAMAIS.

« Cette Affirmation peut être employée pour autrui avec le même miraculeux et permanent effet. Prenez, au moins trois fois par jour, le temps de vous visualiser debout dans un Pilier de Flamme Violette surgissant à partir de vos pieds jusqu’au dessus de votre tête, et s’étendant au moins à un mètre cinquante tout autour de votre corps. Maintenez cette Visualisation aussi longtemps que possible sans inconvénient et sentez la Flamme, qui est le Pouvoir Purificateur de l’Amour Divin, pénétrant chaque cellule de votre corps – cela dissout toutes les substances impures et inutiles dans les cellules du corps, et purifie et illumine ainsi la conscience.

« Ceci est une partie de la Science du Feu sacré, qui n’a été enseignée jusqu’ici que dans les Centres Secrets (initiatiques) de la Grande Fraternité Blanche, au cours des siècles. C’est de cette façon que les Maîtres Ascensionnés purifient, guérissent et harmonisent l’humanité et la Terre elle-même. C’est le Pouvoir par Lequel les soi-disant miracles sont accomplis. Il ne peut jamais y avoir d’autres effets dans le cerveau, le corps ou les affaires qu’une grande détente, du confort, de la paix et un bien permanent.

« En ce qui concerne la création animale en ce monde, Je dois vous faire observer que les oiseaux, à l’origine, furent créés par les Maîtres Ascensionnés pour servir de messagers à l’humanité. Les qualités destructives qu’ils ont parfois sont dues à la radiation des humains. Dans le Nouvel-Age, ces caractères disparaîtront. La Nature, c’est à dire la végétation et le règne minéral de la Vie, ont été créés et maintenus par les Grands Maîtres Cosmiques. La Nature elle-même est pure à jamais, et si les humains n’imposaient pas leur discorde sur l’atmosphère dans la quelle les plantes grandissent, il n’y aurait pas de plantes vénéneuses. Il fut un temps où tout dans la Nature ne produisait que des effets harmonieux sur l’âme et le corps des êtres humains. La Nature possède une Activité intrinsèque d’Auto-purification et d’Auto-protection qui ne tolère le génie destructeur des hommes que pendant un certain temps. Par des désastres et des catastrophes, la Nature rejette sur les humains ce qui lui a été imposé au cours des siècles passés. Ainsi, Vie après Vie, l’homme, continuellement, retrouve sa propre création négative se retournant contre lui, jusqu’à ce qu’il construise son monde en accord avec le Plan divin de Perfection, qui est la Véritable Expression de sa propre Divinité.

« La Nature, étant la Création et l’Expression directes des Maîtres Ascensionnés, est plus forte que tout opposant, et elle rejette continuellement, âge après âge, sur l’homme, par des cataclysmes, toute son iniquité. Ainsi, la discorde des humains les détruit et les ensevelit, tandis que la Nature, dans sa Pureté Primitive, continue d’exprimer son Immortalité. La preuve en est donnée par les innombrables civilisations qui ont été créées sur Terre et que la Nature a si complètement oblitérées que la trace de l’effort humain n’est même plus que vaguement relatée dans les Traditions et les Mythes.

« L’homme qui a atteint la Sagesse – l’emploi constructif de toute Science – peut avoir la coopération des gigantesques forces de la Nature et faire ainsi OEuvre Immortelle.

« Le formidable abattage des animaux pour l’alimentation doit cesser, ainsi que le commerce et l’élevage pour l’abattage. » »

Peu après le début du dîner, un très petit pain apparut devant chacun, ceux de Nada, de Bob et de Perle arrivant ensemble. Ensuite, il y eut une salade au goût tout à fait inhabituel, et comme dessert, une délicieuse salade de fruits composée de pêches, de prunes, et autres fruits inconnus de nous tous; mélangée à cette salade, une sorte de crème fouettée, scintillante comme du givre et délicieusement fraîche: une véritable délicatesse inconnue.

« Maintenant, dit Saint-Germain, vous allez goûter quelque chose que vous préférerez certainement au café ». Comme Il parlait, une jarre exquise apparut devant Lui, pleine d’un liquide ambré et fumant. L’une après l’autre, les tasses s’élevèrent de la table pour se diriger vers elle. Elles revenaient à leur place, remplies, comme si elles étaient dirigées par des mains invisibles. Quand nous fûmes tous servis, Il dit: « Ceci n’a pas besoin de crème, et surtout ne vous alarmez pas par la sensation produite par la première gorgée. Cela ne contient pas d’alcool, et c’est la plus nutritive de toutes les boissons. »

Nous la dégustâmes lentement, et nous eûmes l’impression qu’un courant électrique comme de la Lumière Vivante surgissait à travers nos corps. C’était on ne peut plus délicieux.

Aussitôt qu’un plat était terminé, les assiettes et les couverts disparaissaient et étaient remplacés par d’autres. A la fin du repas, Bob n’y tint plus et il s’exclama: « Je n’ai jamais été aussi stupéfait, et heureux en même temps de toute ma Vie. C’est presque incroyable de constater que nous vivons continuellement au milieu de pareilles merveilles et que nous n’en savons rien. Qu’il soit possible d’atteindre une telle compréhension et d’avoir l’usage illimité de l’Energie et de la Substance Divines permettant de produire tout ce dont nous avons besoin, comme je viens de le voir faire ce soir, m’électrise complètement. Je veux comprendre l’Usage de cette Loi plus que tout au monde. Je suis prêt à essayer de faire tout ce qui est nécessaire pour y arriver. Voulez-vous, Maître Bien-Aimé, m’aider à cela? demanda-t-il à Saint-Germain en se tournant vers Lui.

– Mon Cher Frère, répondit Saint-Germain, c’est le Grand Soi Intérieur qui a inspiré vos paroles. Vous apprendrez à employer le AY AM qui est en vous, Sa Grande Sagesse et Son Grand Pouvoir, si Vous acceptez Sa Présence Magique. Vous ferez alors, facilement, ce que vous M’avez vu faire ce soir. Remarquez, en passant, que les Maîtres Ascensionnés n’agissent jamais dans des pièces obscures pour produire ce qu’Ils créent directement à partir de la Substance Universelle. Ce qui ne supporte pas la Lumière ne vient pas du Christ et devrait être renvoyé immédiatement. Ceux qui servent la Lumière ne devraient jamais essayer de produire des phénomènes dans des pièces non éclairées. Ce qui est de la Lumière travaille toujours dans la Lumière, et ce qui ne La supporte pas ne sert certainement pas la Voie Constructive ou le Chemin de Perfection. Tous les phénomènes qui se pratiquent dans des pièces obscures appartiennent au plan psychique et arriveront, tôt ou tard, à capturer ceux qui entrent en contact avec cela dans le filet de la misère et de la destruction qui existent sur ce plan.

« Si vous suivez les Instructions qui seront données périodiquement, vous vous en réjouirez pendant toute l’Eternité.

« Je vais maintenant tenir la promesse que Je vous ai faite », dit-Il en Se tournant vers Perle et Rex. Au même instant, tout le service utilisé pendant le dîner réapparut sur la table, comme s’il y avait été placé par des mains invisibles. « Nous nettoyons tout, dit Saint-Germain, par l’Emploi de Courants d’Energie. C’est un moyen qui sera employé par un grand nombre de personnes dans l’Age Nouveau où nous venons d’entrer. Cette porcelaine si fragile, et ces cristaux dont Je vous fais cadeau, sont incassables (un verre et une assiette tombèrent à terre sans se briser)! La nappe et les serviettes ne se saliront, ni ne s’useront jamais, continua Saint-Germain, mais ne permettez à personne d’en assurer l’entretien en dehors de vous. Ecoutez-Moi encore un instant avec attention. Seulement parce qu’il s’agit de l’Union de deux paires de Rayons-Jumaux, J’ai l’autorisation de produire ce qui va apparaître. »

Il étendit les mains. Au bout d’un court instant, un Disque en Or de la grandeur d’une pièce de vingt dollars apparut dans chacune. « L’Or répondra toujours à votre appel, leur dit-Il, si vous comprenez la Grande Loi gouvernant Sa production. Je désire que vous examiniez ceci attentivement », recommanda-t-Il en faisant circuler les pièces autour de la table. Nous les Lui rendîmes. Il continua: « Regardez encore ». Immédiatement, un parfait diamant, blanc-bleu, se forma dans chaque paume, et Il nous les donna à examiner. Puis Il prit une pièce d’Or et un diamant dans chaque main et les ferma quelques instants. Quand Il les rouvrit, une belle bague avec diamant serti s’y trouvait. Il remit l’une à Bob et l’autre à Rex en disant: « Un signe de Mon Amour pour vous. Portez-les toujours. Observez encore, Je vous prie. » Il étendit les mains. Comme suspendus en l’air, un collier de perles apparut au-dessus de sa main gauche et un collier de diamants au-dessus de sa main droite. Ils se posèrent doucement dans Ses paumes et Il poursuivit: « Ils sont d’égale valeur et, commercialement, ils valent une fortune. Je les offre à Mes Chères Etudiantes Perle et Nada, dans un but plus élevé cependant que leur valeur marchande. »

Il donna le collier de perles à Perle et le collier de diamants à Nada, avec Sa bénédiction: « Portez-les toujours, dit-Il, c’est un Don de Mon Amour. Maintenant votre conscience est ancrée, cela Me permettra de vous donner ‘le Grand Commandement’. Avec Lui, vous pouvez ordonner au corps de manifester la Perfection, avoir la Souveraineté et l’Usage de certains Eléments, de certains Courants de Force Electronique et de Rayons de Lumière. Vous pouvez donc gouverner votre Vie et vos affaires en Parfait Ordre Divin. Ceci est de l’Instruction strictement privée, elle est communiquée ici, dans le Centre de Lumière, et n’est jamais donnée à quiconque, sauf par Moi. »

Il commença à expliquer le formidable Emploi du Grand Commandement, dont la Simplicité est si admirable et le Pouvoir si extraordinaire. Il nous prit chacun séparément, et nous pria de donner le Commandement et de constater qu’il est absolument impossible qu’il résulte de Son Emploi autre chose que la plus grande Harmonie et des Bénédictions pour tous. Chacun eut des résultats instantanés, et nous étions muets de stupeur devant l’Immensité de ce Pouvoir. Nous fîmes Voeu, devant le Puissant Soi Divin en chacun, de ne L’employer qu’au Service de l’Amour Divin.

« Tous, vous avez entendu dire: ‘Avec Dieu, toutes choses sont possibles’. Je vous dis que vous pouvez tellement vous perfectionner, tellement élever votre Conscience dans la Pure Essence de Dieu, qu’avec VOUS toutes choses seront possibles dès que vous aurez appris à diriger ce Gigantesque Pouvoir, par l’Amour et la Sagesse de votre propre Puissante Présence AY AM. La Puissante Présence Magique AY AM en vous est Suprême et Victorieuse sur tout, au Ciel et sur la Terre. Donnez-Lui toujours la première place et contemplez cette Puissante Vérité, chaque fois que vous avez un moment de tranquillité. »

Il était maintenant 9 heures du soir. Dehors, il faisait très sombre, mais personne ne s’était aperçu qu’à l’intérieur la Lumière avait crû dans la mesure où elle avait diminué à l’extérieur. Personne n’avait pensé à allumer car Saint-Germain avait éclairé la pièce par Son Contrôle de la Force Electronique. « Je désire, dit-Il, que chacun de vous s’entraîne à ne jamais être surpris quand J’apparaîtrai. Je peux venir n’importe quand et n’importe où, s’il est nécessaire de vous donner de l’assistance.

« Non, Bob, dit-Il en le regardant, nous ne donnons jamais rien à un Etudiant qu’il ne soit pas prêt à accepter. Les Maîtres Ascensionnés ne commettent jamais d’erreur, Je puis vous l’assurer. En ce qui concerne ceux qui, quelquefois sont appelés Maîtres, Je veux vous donner une explication qui a son importance pour les Etudiants de la Lumière et de la Vérité. En premier lieu, il y a ceux qui sont appelés Maîtres et qui ont atteint un très haut degré de Sagesse, et qui ont maintenu la Vie dans le corps physique environ deux siècles, mais sans avoir ascensionné le corps comme le fit Jésus. Il y a ceux aussi qui s’appellent eux-mêmes ‘Maîtres’ sans avoir la moindre idée de ce qu’est un vrai Maître.

« Il y a une chose dont vous pouvez être absolument et éternellement certain, c’est qu’un vrai Maître ne dira jamais cela de Lui-même, et qu’un Maître Ascensionné n’acceptera jamais un paiement quelconque pour l’Aide qu’Il donne, car le premier signe de la véritable Maîtrise est de tout faire comme un Joyeux et Libre Don du Service d’Amour envers le monde.

« Le Maître Ascensionné est toujours absolument infaillible, parce qu’Il est sorti de l’octave d’action vibratoire où des fautes peuvent être commises, et qu’Il est devenu entièrement Divin. Par l’Ascension de Son Corps, toute la structure atomique a été transformée en Electronique. Sa Vision est Illimitée, et Il connaît tout parce qu’Il utilise exclusivement l’Omniscience Divine.

« Ces Maîtres qui ont donc atteint un très haut degré de Sagesse, mais qui n’ont pas encore ascensionné le corps atomique, peuvent et parfois colorent leur enseignement avec leur propres concepts personnels, car personne n’est infaillible tant qu’il ne fonctionne pas dans son Corps Electronique ou Corps de Pure Lumière, dans Lequel aucune contamination ou concept personnel ne peut exister. Vous êtes tout à fait digne, Bob, de tout ce que vous avez le Privilège d’expérimenter. Efforcez-vous toujours de devenir encore plus digne de la Puissante Présence AY AM qui fait battre votre Coeur et vous donne l’Usage de toute bonne chose.

« Je suggère que Nada, Perle et Rex retournent à l’école et que ce bon Frère (me désignant) demeure à la ferme avec leur père, jusqu’au jour où les enfants auront passé leurs examens et où leur père aura fait l’Ascension. Après cela, tous les cinq, vous pourrez toujours considérer la ferme du ‘K. Diamant’ comme votre maison de famille. Dans trois ans d’ici, votre Activité sera telle que vous pourrez considérer le monde entier comme votre demeure, car vous serez appelés à servir partout où de l’Aide sera nécessaire. Dans un an, à partir du 10 septembre prochain, Je désire que Nada, Perle, Rex et Bob M’accompagnent vers l’Extrême-Orient, l’Inde, et l’Arabie, et qu’ils y séjournent pendant deux ans. Bob, vous ferez bien pendant ce temps de préparer Dave Sutherland à prendre complètement la charge de la mine pendant votre absence. Ne soufflez mot à personne de ce qui concerne nos plans. Je vous retrouverai encore une fois à la ferme, juste avant que les Enfants ne la quittent pour l’Université, et Je vous prie, Bob, de prendre des dispositions pour être là également. Je vous ferai connaître la date exacte plus tard. Votre grand Amour et votre sincérité naturelle ont largement ouvert la Porte de l’Illumination. Soyez très fidèles à la Grande Lumière Intérieure, la Glorieuse Présence AY AM. Demandez conseil à votre Guide Intérieur et écoutez-Le toujours. Les Directives doivent venir clairement, correctement, et définitivement. C’est une Joie pour moi d’avoir été l’invité d’amis si nobles et si sincères. Mon Amour et Mes Bénédictions vous sont acquis pour toujours. Bonne nuit! »

Comme Il prononçait ces paroles, l’éclairage du bungalow s’éteignit. Rex traversa la pièce et alluma l’électricité. Saint-Germain était parti. Nous retournâmes à la salle à manger et, devant nous, sur la table, se trouvaient tous les merveilleux cristaux, porcelaines, linge de table et couverts d’argent. Ces gens, mes Amis, sont toujours en possession de ces Dons Magnifiques!

« O, Gloire de la Nuit! s’exclama Bob avec son enthousiasme naturel, cela dépasse tout ce que j’ai jamais entendu et même rêvé, et tout est réel et vrai et chacun de nous peut en faire autant. Je suis profondément reconnaissant que ces deux fleuves de bonheur soient venus en même temps dans ma Vie: Nada, et cette Grande Révélation de Perfection et de Pouvoir. C’est un miracle d’avoir pu trouver ce Don d’Amour le plus élevé et la Gloire de mon Rayon-Jumeau dans un Etre qui a cette merveilleuse et véritable Compréhension; c’est une chose que j’ai toujours ardemment désirée.

« Le bonheur de connaître la Puissante Présence AY AM en mon for intérieur ne peut s’exprimer en paroles, et lorsque je pense à l’aide donnée par notre Bien-Aimé Saint-Germain, et à mon indépendance financière venue au travers de vous, mes Amis Bénis, ma Gratitude est sans bornes. Il n’y a pas de doute, ma Coupe de Bonheur est pleine à déborder. Il semble que je pourrai inonder le monde avec ce Puissant Amour Intérieur qui est, comme je le vois très clairement, la Grande Solution pour toutes choses. »

Le lendemain, les premiers mots que nous entendîmes de Bob furent: « O! Joie, je l’ai! » Je demandai: « Quoi donc?

– Ma bague! », répondit-il et, ainsi, la journée commença joyeusement pour tous. Rex emballa les magnifiques cadeaux de Saint-Germain et, au matin du 15, quand nous fûmes prêts à partir pour la ferme, il les mit dans l’automobile.

De grosses larmes emplissaient les yeux de Bob lorsqu’il nous serra sur son coeur, débordant de gratitude pour tout son bonheur. Au moment de s’approcher de Nada, les forces faillirent lui manquer, mais il leva les yeux et vit l’image de notre Bien-Aimé Maître. Il se sentit immédiatement revigoré. Avec un ravissant sourire, il aida chacun de nous à s’installer dans la voiture et nous lança un au-revoir de la main.

Le lendemain, nous étions à la ferme.

Le samedi matin, au réveil, Rayborn trouva un message de Saint-Germain, nous priant tous de Le rejoindre à huit heures, le soir, dans la Chambre de la Tour, et nous informant qu’Il avait également invité Bob. A huit heures moins vingt, nous nous dirigeâmes vers la tour et la porte de la chambre s’ouvrit d’elle même. Saint-Germain S’y trouvait déjà, dans Sa Robe-sans-couture Blanche, et tout Son Etre exprimait la Majesté et la Souveraineté de l’Amour. Nous avions revêtu les Robes qui nous avaient été données à la Grotte des Symboles, excepté Bob qui n’avait pas encore reçu la sienne. Quand nous reçûmes Son salut, la Radiation de Saint-Germain nous enveloppa tous. « Je vois que vous êtes prompts et fidèles en toutes choses », dit-Il, et Se dirigeant vers Bob pour lui remettre sa Robe, Il ajouta: « Acceptez ceci avec Mes Bénédictions. »

Bob s’éclipsa et revint quelques instants plus tard semblant un être d’un autre monde tant il radiait de Grâce et de Pouvoir. Nous prîmes nos places habituelles.

« Que chacun de vous concentre sa Conscience sur la Lumière du Coeur venant de la Puissante Présence AY AM. »

Quand nous rouvrîmes les yeux, nous pûmes, simultanément, voir et entendre dans le Monde des Maîtres Ascensionnés, notre Conscience ayant été élevée au cours de la méditation. Chacun put voir clairement sa propre Puissante Présence AY AM lui souriant sereinement. Ceci nous fit réaliser pleinement ce que nous pouvions devenir si nous persistions à reconnaître et à accepter la Présence Magique et l’Emploi de Sa Sagesse et de Son Pouvoir Illimités. C’est l’Unique Présence dans tout l’Univers qui peut hausser notre côté humain et l’absorber en Soi-même. Ainsi, par Son Amour, Sa Lumière et Son Pouvoir, nous devenons totalement parfaits. Que nous puissions être élevés au-dessus de toutes les limitations est sûrement le plus puissant des stimulants, qui incitera l’humanité à aspirer de toutes ses forces, avec détermination et dévotion, à cette Puissante Présence AY AM.

Alors, nous vivrons selon le Plan Originel et rendrons un Service vraiment Divin.

L’opportunité d’avoir pu, ne fut-ce que quelques instants, regarder notre propre Corps Electronique, est une Bénédiction et un Privilège qui ne peuvent être surestimés. Cela donne de la Force et du Courage, et cela agit comme un Aimant jusqu’à ce que, enfin, nous entrions dans le Saint des Saints et devenions Un avec la Source d’où nous venons. Après quelques instants de contemplation de cette Puissante Présence AY AM, Saint-Germain abaissa l’Action Vibratoire jusqu’au point où la plus grande partie de cette Conscience plus élevée disparaisse de notre vue.

« Ne voyez-vous pas, Mes Très Chers, expliqua-t-Il, combien il est facile d’élever consciemment votre Conscience jusqu’à ce qu’elle expande et embrasse tout ce qu’il est possible de vouloir connaître? C’est la méthode que Je désire vous voir employer pour devenir vraiment conscients et avoir la Compréhension effective de la Grande Loi, de Son Emploi et de Son Opération. Voyez-vous comment vous pouvez utiliser et diriger cette Puissante Energie, sans limites? Il est vrai que, cette fois, Je vous ai aidés, mais vous arriverez à le faire très facilement par vous-mêmes.

« J’ai montré à chacun de vous sa Puissante Présence AY AM Individualisée, afin que vous compreniez quel infini fragment de votre Souveraineté Divine vous employez dans votre expérience physique. Cette Glorieuse Présence vous incite constamment à vous élever, à recevoir votre Couronne de Gloire, et à exercer votre Complète Souveraineté sur Ses Vastes Domaines, et à être libres – à jamais – de toutes limitations.

« Cette Transcendante Présence AY AM que vous venez de voir est votre Véritable Maître, le Pur Soi Christique. Elle est toute Majesté et Maîtrise, ayant Complète et Eternelle Souveraineté sur tous les mondes et sur toutes choses créées.

« J’ai quelques directives à vous donner avant de vous quitter ce soir. Je désire que Nada, Perle, Bob et Rex nous retrouvent à Washington D.C. pour les vacances entre Noël et Nouvel An. Votre père et ce bon Frère (me désignant) seront là quelques semaines avant vous, pour un travail que nous avons à faire là-bas. Alexandre Gaylord, l’ami de votre père, vous rendra visite demain. Souvenez-vous que, dans votre contact avec le monde extérieur, l’Unique Vrai Service est de comprendre et d’employer, en Parfait Ordre Divin, la Puissante Energie de Dieu en vous et autour de vous. La Direction Consciente et Parfaite de cette Energie est la seule Activité Importante de vos Vies. Tout le reste est secondaire.

« A nouveau, Je vous enveloppe dans l’Eternelle Lumière de l’Amour, la Paix et la Complète Illumination avec Mes Sincères Bénédictions. »

Sur ces mots d’adieu, le Corps de notre Saint-Germain Bien-Aimé S’éleva progressivement dans la Vibration de l’Octave Supérieure et disparut.

Chapitre VI: LE MESSAGER

DE LA GRANDE FRATERNITE BLANCHE.

La perspective de revoir notre vieil ami Gaylord nous enchanta, car notre amitié avec lui était comme un lien intérieur tellement elle remontait loin. Rayborn et moi-même eûmes l’impression que sa visite allait avoir une grande importance. Gaylord arriva le lendemain à huit heures, et j’étais sur le point de le remercier pour m’avoir mis en contact avec les Rayborn quand, en me fixant intensément, il dit: « C’est notre Bien-Aimé Maître qu’il faut remercier.

– Ainsi, vous connaissez Saint-Germain, demandai-je.

– Oui, répondit-il, je Le connais, et pour certaines affaires je suis sous Sa Direction depuis une dizaine d’années. Il met certains étudiants en rapport, en vue d’un important Service qui commence cette année. Il s’agit d’une crise très sérieuse qui concerne le monde entier et spécialement l’Amérique du Nord. Il est possible que certaines choses puissent être évitées et, si tel est le cas, le monde ne saura jamais quel formidable danger le menaçait et à quel formidable désastre il a échappé. Il y a une certaine force sinistre qui travaille dans l’atmosphère de la Terre et qui cherche à détruire la Belle Lumière Christique qui est en développement, comme une Fleur dans le Coeur de plus de 60% des hommes. La plus grande part est en Amérique mais il y en a aussi pas mal dans toutes les nations. »

Nous entrâmes dans la maison où Gaylord salua Rex et Nada comme s’ils étaient ses propres enfants. Il fut ensuite présenté à Perle. « Voulez-vous m’excuser, demanda-t-il très vite, j’ai des affaires urgentes, et d’ordre privé, à discuter avec votre père, mais voulez-vous rester dans les parages », dit-il en s’adressant à moi. Au bout d’une heure, ils me demandèrent de les rejoindre et c’est alors que je réalisai vraiment combien sa visite était importante.

Quand nous fûmes assis, Gaylord dévoila sa qualité de Messager Secret de la Grande Fraternité Blanche et montra des lettres de créance. Depuis plus de sept ans, il travaillait activement dans ce domaine. Il avait des contacts officiels avec quelques uns des membres des plus hauts cercles officiels et diplomatiques, tant à Washington qu’à d’autres endroits importants. C’était à cause de son influence personnelle dans ces milieux qu’il pouvait être d’une si grande aide pour la Fraternité, le cas échéant.

« Saint-Germain, commença Gaylord, S’occupe en ce moment de certaines activités à Washington. Sur Sa demande, nous devons, tous les trois, nous y rendre le 2 octobre: Il nous y attendra. Il dit qu’il est possible de vous employer, dans certains cas où Ses autres Etudiants ne peuvent l’être. Vous avez eu un petit exemple de tout ce qui peut arriver lors de l’attentat à la vie de Rayborn.

« Souvenez-vous toujours, continua-t-il en s’adressant particulièrement à moi, que notre Eternelle Devise et Règle de conduite est: ‘Savoir, oser, agir et se taire’. Votre confiance en votre Puissante Présence AY AM pourra être sérieusement mise à l’épreuve dans les mois qui viennent, et vous devez comprendre que les messagers des Grands Maîtres Ascensionnés ne peuvent se faire connaître qu’en temps utile, temps qui est fixé par Ceux qui dirigent l’Activité. »

Il me donna encore quelques directives personnelles et la réunion fut levée. Après le dîner, Rayborn et Gaylord se rendirent à la Chambre de la Tour. Nous nous retrouvâmes au déjeuner le lendemain et j’appris que tous deux avaient assisté à un important Conseil des Maîtres Ascensionnés en Arabie. Avec l’aide de Gaylord, Rayborn était capable de circuler dans le corps subtil, pendant que leurs corps physiques restaient à l’abri, sans être troublé, dans la Protection de la Chambre Secrète. Au moment de nous quitter, Gaylord remarqua: « Je suis heureux de voir que vous êtes tous entrés sur le Sentier de la Lumière, car ce n’est que là que vous trouverez le Bonheur Permanent. Dorénavant, nous serons amenés à nous rencontrer souvent, dans des circonstances et des endroits les plus inattendus, souvent aussi, car les distances ne sont plus des barrières pour nous. »

Il nous dit au-revoir, monta dans sa voiture et disparut.

« Depuis quand savez-vous que Gaylord connaît et est sous la Direction de Saint-Germain, demandai-je à Rayborn.

– Depuis quatre ans, environ, répondit-il. Je connais Gaylord depuis longtemps, mais ce n’est que maintenant que la Vraie Grandeur de la Nature Intérieure de cet homme s’impose à moi. »

Quand je mentionnai la chose, plus tard, à Saint-Germain, Il dit: « Les gens, en général, ne se rendent pas compte qu’ils sont souvent en contact étroit avec de grandes âmes illuminées, qui sont des Messagers des Maîtres Ascensionnés. Il faut un évènement exceptionnel pour ouvrir la Porte et révéler la Grande Lumière Intérieure. Il est possible de vivre sous le même toit qu’un Messager, pendant des mois ou des années, sans s’en douter, si un évènement ne le force pas à faire montre de son Pouvoir. »

Les jeunes gens nous quittèrent le lendemain pour l’école, et Bob revint au ranch avec nous afin de recevoir les directives de Rayborn concernant le travail à la mine et les ordres pour son départ, très tôt, le lendemain matin. Pendant la soirée, nous eûmes tous les trois une paisible conversation très confidentielle, qui révéla encore davantage la noblesse de caractère de Bob. Nous prîmes des mesures pour sa venue à Washington D.C. à la Noël, quand Saint-Germain y viendrait.

Rayborn et moi passâmes plusieurs agréables soirées à discuter les directives que Saint-Germain nous avait laissées. Un soir, environ une semaine après le départ de Bob, nous étions très absorbés par l’étude de la réincorporation quand Rayborn me fit la lecture du texte que Saint-Germain lui avait donné sur le sujet. Le voici.

« Si seulement l’humanité pouvait comprendre que l’incorporation humaine est une opportunité donnée au moi extérieur par la Grande Loi d’Equilibre pour corriger les erreurs des vies antérieures, chaque expérience servirait comme une leçon, et les humains ne se révolteraient plus contre les circonstances.

« Ce perpétuel retour dans un corps physique, ou vêtement de chair, ne serait qu’un cercle vicieux de cause et d’effet si l’être humain n’avait pas la Présence Divine en lui.

« Cette partie de vous qui dit ‘AY AM, Je Suis’ est la Vie, l’Intelligence et le Pouvoir qui S’expriment au travers de votre corps physique. Quand les habitudes discordantes de la conscience atomique de votre corps physique s’accumulent au point que la Lumière de la Puissante Présence AY AM ne parvient plus à S’épanouir et, de la même manière, à maintenir l’Accomplissement d’un Plan de Vie Constructif, la Maître Présence du Soi diminue la quantité de l’Energie qu’Elle fournit et Se retire. Il n’y a qu’une seule cause à ce que le monde appelle ‘mort’: c’est l’insuffisance de Lumière-Liquide dans les canaux nerveux. Ce liquide radie le Pouvoir de Cohésion qui maintient ensemble les atomes constituant le corps de chair. Il n’y a que la Puissante Présence AY AM dans l’Univers qui possède et distribue cette Lumière Liquide. Le revêtement extérieur est le réceptacle dans lequel cette Présence déverse Sa Lumière, exclusivement pour un Usage et un But Constructifs. S’il y a continuellement des interférences avec ce But, la Lumière est retirée et le corps de chair, qui devait être le Temple du Très Haut Dieu Vivant, se désintègre. L’expérience de la mort est un constant reproche et un rappel, destiné à faire comprendre au moi extérieur qu’il désobéit au Plan Divin Originel, à la Manière Divine de Vivre.

« Si un Etudiant veut vraiment connaître la Vérité concernant la réincorporation et la Vie, il doit s’adresser à la Puissante Présence AY AM et étudier ce qui lui vient de cette Source. Ce n’est que par la Sagesse venant de l’Intelligence Omnisciente qu’il deviendra à jamais Sa Lumière.

« Nous pouvons avoir des concepts mentaux, des idées par milliers, mais tant que nous ne sommes pas identifiés avec une chose, nous ne la connaissons pas vraiment. Rassembler des faits basés sur le témoignage des sens et du monde formel ou de l’activité du mental extérieur n’est que de l’addition. La Vérité Eternelle, la Connaissance de la Loi, l’Intelligence, ne viennent que de la Puissante Présence AY AM, la Lumière de l’Univers.

« Si quelqu’un désire se donner la preuve de la Vérité de la réincorporation, elle ne peut venir que de ses expériences vraies qui lui sont données par son propre Soi Divin. A ceux qui désirent avoir cette preuve, Je donne l’explication suivante qui est infaillible, car les Maîtres Ascensionnés ont atteint leur Perfection de l’Etat Ascensionné par cette Pratique, et d’autres peuvent le faire aussi s’ils le désirent.

« Si un Etudiant veut, avec une détermination inébranlable, reconnaître et accepter sa Puissante Présence AY AM, faire constamment appel à Elle, aspirer sincèrement à Elle, L’aimer et Lui être reconnaissant pour Sa Merveilleuse Vie qu’il emploie à chaque moment de la veille et du sommeil, il arrivera à hausser sa conscience extérieure au point où il connaîtra, verra, et fera l’expérience personnelle, des réponses à toute question et à tout problème qu’il rencontre.

« La plus Grande et la plus importante Activité de la Vie est d’exprimer de l’Amour, de la Dévotion et de la Gratitude pour tout ce que la Vie nous donne. Lorsque notre conscience est élevée en Adoration constante de la Puissante Présence AY AM, en Acceptation continuelle et exclusive de la Perfection de la Vie, toutes les habitudes et toutes les erreurs humaines disparaissent, et nous n’expérimentons plus que la Lumière. C’est la Conscience du Maître Ascensionné.

« L’activité du mental et du corps physique deviennent la forme visible et tangible de tout ce que l’on pense et ressent. On devient ce sur quoi on fixe son attention. Si on médite sur la Puissante Présence AY AM, on devient la Complète Expression de Sa Perfection, alors que si on passe son temps et que, par son attention, on donne son énergie aux appétits du corps physique, tâchant de satisfaire ses exigences insatiables, on détruit Son Temple. Personne ne peut empêcher l’humain de choisir librement. La responsabilité de son choix lui incombe et ne peut être évitée, car elle est inhérente au libre-arbitre.

« Le Suprême Commandement de l’Eternel est:

SOYEZ PARFAITS COMME VOTRE PERE CELESTE EST PARFAIT !

car la Vie vous renverra, vous, la conscience individuelle, encore et encore et encore en incorporation humaine, jusqu’à ce que ce Suprême Edit de la Vie soit accompli. Quand nous avons obéi à ce Décret, nous constatons que la Voie de ‘Vie Constructive’ est Immortelle. Actuellement, l’Activité Cosmique et la Lumière de votre Terre sont en Expansion. Certains sentent cette Energie accrue, mais si Elle n’est pas employée constructivement, et que l’individu La disqualifie par des sentiments d’irritation ou du ressentiment envers les personnes, les lieux ou les circonstances, cela crée alors de très grands remous dans son mental et dans son corps, et provoque des troubles pour lui-même et pour les autres. Pendant la présente Expansion de la Lumière au travers de la Terre, il est absolument indispensable que l’individu garde le contrôle sur ses sentiments, ses pensées et ses paroles, les forçant à être constructifs, ne s’occupant que de ce qui est constructif, s’il veut éviter pour lui-même et pour son monde de la détresse et des pertes continuelles. A aucun moment de l’histoire de la planète cela n’a été aussi important qu’aujourd’hui. La Terre passe par les angoisses d’une nouvelle naissance et, dans les prochaines années, elle traversera une période de transition importante: elle passe maintenant sur un plan cosmique, d’une attitude de guerre à une attitude de Paix, de la haine à l’Amour, de l’égoïsme à l’Altruisme, et dans la Compète Compréhension que, à l’avenir, le peuple doit avoir assez de force pour vivre en accord avec la Loi d’Amour.

« L’heure sonne toujours, dans le développement de chacune de toutes les planètes et de leurs humanités, où elles doivent exprimer totalement la Paix, l’Harmonie, la Perfection et le Plan Divin du Système auquel elles appartiennent. Lorsque cette heure arrive, l’humanité progresse et accomplit le Plan, et la partie qui ne veut pas s’aligner avec la Nouvelle Activité se force elle-même à continuer son apprentissage dans un autre plan de l’Univers, jusqu’à ce qu’elle ait appris à obéir à la Loi de la Vie. La Loi de la Vie est: PERFECTION, PAIX, HARMONIE ET AMOUR ENVERS TOUTES LES CREATURES. Les Ethers de l’Espace Infini expriment partout cette Harmonie. Les êtres humains, seuls, sont les créateurs de l’enfer. Ils peuvent accepter la Loi de la Vie et Lui obéir, et jouir de toutes les bonnes choses dans le Royaume, ou ils peuvent désobéir à cette Loi et être brisés comme des roseaux par la tempête, qui est leur propre discorde auto-créée. Chaque individu porte son propre ciel ou son propre enfer à chaque instant avec lui, car ils ne sont que le produit d’états mentaux et émotionnels que l’individu a créés par sa propre attitude. Il n’y a pas d’autre cause à cela. Les Maîtres Ascensionnés et les Grands Messagers Cosmiques déversent d’énormes fleuves d’Amour et d’Harmonie, dont la Paix dépend, sur le chaos engendré par l’humanité.

« Les humains, qui ont agi pendant si longtemps à l’encontre du Grand Courant Cosmique de l’Amour, sont maintenant obligés de faire demi tour et de retrouver la Lumière pour survivre au milieu des émanations destructives du passé. Le Commandement continuel des Maîtres Ascensionnés est: « que la Grande Lumière de la Puissante Présence AY AM enveloppe l’humanité terrestre – rapidement – afin que cessent toutes ses souffrances ». La misère, l’obscurité et l’ignorance n’existent que parce que l’Amour fait défaut. » »

Pendant les deux semaines qui suivirent, Rayborn et moi restâmes seuls au ranch. Nous reçûmes de très belles lettres de Nada et de Rex et, occasionnellement, une de Perle. Ils étaient profondément reconnaissants envers Saint-Germain pour le bel appartement que Son Amour leur avait préparé et pour le fait que, parmi les Bénédictions dont Il les comblait, il y avait deux de Ses autres Etudiants qui leur servaient de cuisinier et de femme de chambre. Ces derniers étaient venus d’Arabie et, dans leur Service, ils manifestaient l’Essence de l’Amour.

Le 24 septembre, Rayborn et moi fîmes une dernière visite à la mine avant de partir pour Washington. L’excursion fut très belle, et nous sentîmes de façon tangible le Pouvoir de la Puissante Présence AY AM au-dessus de nous, qui nous inondait de Sa Joie et d’un Bonheur inexprimable. Bob nous attendait, car Saint-Germain lui avait laissé un message annonçant notre arrivée pour le soir.

Le but de Rayborn, au cours de cette visite, était de créer un lien plus étroit avec les ouvriers et de donner une Radiation qui les bénirait tous. Quand ils remontèrent à la surface, ils s’adressa aux trois équipes et leur parla du nouvel intendant, Dave Southerland. Ils apprécièrent profondément la bonté et la générosité de Rayborn à leur égard, et lorsque ce dernier les félicita et les encouragea pour leur travail, il semblait plus être un frère qu’un patron. Je ne cessai jamais d’être émerveillé par le Pouvoir de l’Amour pour bénir les hommes et leurs affaires, quand ils L’acceptent et Le vivent vraiment. Rayborn était la preuve vivante de Son Efficacité et de Sa Sagesse dans l’expérience pratique et journalière du monde des affaires.

Ce soir-là, Rayborn passa beaucoup de temps à raconter à Bob ce que Saint-Germain lui avait révélé pendant leurs heures d’instruction. Bob était heureux comme un écolier, et profondément reconnaissant pour tout ce qu’il recevait. Le lendemain, nous nous dîmes au revoir, le coeur plein d’Amour. Après un voyage sans histoire, Rayborn et moi regagnâmes le ranch, et nous nous retirâmes tôt. Le lendemain matin, Rayborn suggéra de faire une sortie avec le beau cheval arabe, afin que je puisse visiter la partie du ranch qui s’étendait dans les collines. Il me suggéra de monter Pégase et comme le valet sortait le cheval, ce dernier s’échappa et courut vers moi. Il semblait exprimer sa joie de n’avoir pas été oublié en frottant sa tête contre moi. Rayborn monta le cheval noir de Rex et nous partîmes. Nous suivions la lisière des collines quand, tout à coup, Pégase s’immobilisa. « Donnez-lui les rênes, expliqua Rayborn, et observez-le ». Lentement, le cheval s’avança un peu et s’arrêta de nouveau. Nous entendîmes distinctement des sonnettes et, à une faible distance, nous aperçûmes un crotale. « Ne touchez pas les brides, avertit Rayborn, vous allez voir une chose assez inhabituelle ». Levant son pied droit, Pégase commença à frapper le sol lentement en direction du serpent, en le surveillant étroitement. Soudain, le serpent attaqua. Vif comme l’éclair, le sabot de Pégase s’abattit sur sa tête, la séparant complètement du corps. Je ne pus m’empêcher de l’entourer de mes bras, mais il était tout à fait calme. Je descendis pour prendre les sonnettes, il y en avait douze. « Donnez-moi plutôt ces sonnettes, dit Rayborn. Pégase ne supportera jamais que vous les portiez sur lui: il en a une sainte horreur. »

Le lendemain, nous partîmes pour Denvers. Nous nous rendîmes directement au Brown Place Hotel où Gaylord avait déposé un mot nous demandant de le rejoindre dans ses appartements. Nous y allâmes et il nous salua gracieusement. Il demanda à un porteur de faire enregistrer nos bagages et lorsque l’homme arriva, il savait qu’une de nos malles avait été oubliée. « Mon brave homme, vous avez oublié une des malles », dit-il. Le porteur revint avec le bulletin d’enregistrement complet et reconnut son erreur.

Nous prîmes le train à neuf heures, et nous constatâmes qu’il avait retenu trois compartiments voisins. Gaylord s’excusa immédiatement en disant: « Je dois me retirer car je dois quitter mon corps pour me rendre en Arabie prendre de nouvelles directives, mais je serai présent pour le déjeuner ».

Le lendemain, au premier appel, Gaylord, Rayborn et moi-même nous rendîmes au wagon restaurant. Au cours du déjeuner, un homme de belle apparence, sec et nerveux, accompagné d’une très belle femme, passa près de notre table. Involontairement, notre attention fut attirée vers eux. Le repas terminé, Gaylord nous demanda de venir directement dans son compartiment.

« Cet homme et cette femme, expliqua-t-il, sont deux représentants communistes avec lesquels nous avons affaire. Nous sommes en complète sécurité car ils ne savent pas comment se protéger, eux et leurs secrets, par le Pouvoir de la Lumière. Ils ne servent pas la Lumière et, par conséquent, ils sont incapables de l’utiliser comme nous le faisons, et de libérer Son Pouvoir. Néanmoins, nous devons dès à présent être sur nos gardes pour prévenir qu’ils ne se doutent, en quoi que ce soit, de nos activités. La femme est une des personnes les plus habiles, les plus dangereuses et les plus notoirement connues en Europe. Mettez votre armure, me dit-il, car pour traiter avec cette femme, le moment venu, vous devrez employer tous les moyens de votre diplomatie. Vous avez à jouer un rôle plus important que vous ne le pensez, mais je connais votre courage, votre aplomb et votre certitude concernant la Puissante Présence AY AM en vous. Cela vous fera traverser victorieusement cette épreuve. D’après ma visite de la nuit passée en Orient, il est clair que nous allons avoir à agir rapidement. Les agents de la force sinistre ont commencé partout où cela est possible, par leurs tromperies et leurs traîtrises, leur oeuvre de pollution et de corruption. Vous pouvez constater combien est grande la Sagesse de Saint-Germain qui nous a donné trois jours de préparation et d’accordage dans la Grotte des Symboles. Ah, vous êtes étonnés que je connaisse l’endroit! Mais j’y suis allé plusieurs fois. »

Je demandai: « Voulez-vous nous raconter ce qu’il vous est permis de dire à propos de vos expériences?

– Je serai heureux, répondit-il gracieusement, de relater ce qu’il est permis de révéler pour votre instruction et votre illumination, et non pas seulement pour vous faire plaisir. Nous changeons de train à Chicago et lorsque nous en repartirons, vers neuf heures du soir environ, je vous rendrai visite avec plaisir. A l’arrivée à Chicago, prenez tous les bagages dans votre compartiment, et attendez-moi, car je pense avoir d’importantes communications à vous faire. »

Quand le train entra en gare, Gaylord en descendit et disparut aussitôt dans la foule. « Il a dû s’envelopper dans le Manteau d’Invisibilité, dis-je à Rayborn, il a disparu si rapidement! »

Nous changeâmes de train et gagnâmes notre compartiment. Quand le train démarra, nous entendîmes Gaylord entrer dans le sien. Au bout d’une dizaine de minutes, il frappa à notre porte et nous demanda de le rejoindre.

« La chose est exactement comme je le pensais, expliqua-t-il. Notre adversaire possède un instrument important dans cette ville: un des politiciens qui occupe un poste officiel très en vue, et qui reçoit des sommes rondelettes en échange de son aide à des activités destructives. Mais il est surveillé, et il va être arrêté dès ce matin. Personne n’osera annoncer la chose publiquement, à cause de ceux avec lesquels il est en rapport: ils sont trop en vue et il serait dangereux pour eux de faire parler de son nom. C’est toujours la même vieille histoire, quand la bataille devient trop chaude dans le camp des malfaiteurs, chacun essaye de se sauver lui-même et chacun est attrapé dans le filet de ses propres actions. L’homme et sa compagne, que nous avons vus au déjeuner, occupent le compartiment voisin du vôtre, me dit-il. Vous saurez exactement ce qu’il faudra faire le moment venu, et je sais que vous le ferez. Maintenant, pour votre instruction, je vais vous relater une de mes expériences, qui commença aux Indes, atteignit son point le plus intéressant en Arabie, et prit fin en Amérique.

« Il y a quelques années, alors que les conséquences de la guerre jetaient leurs derniers feux, je fus choisi par le Conseil de la Grande Fraternité Blanche aux Indes pour être leur Messager. Ce service m’obligeait à circuler dans mon corps physique car, à l’époque, je n’étais pas capable de léviter ou de le transporter à travers l’atmosphère comme le font les Maîtres Ascensionnés. Aujourd’hui, je peux quitter mon corps consciemment, en tout temps, comme vous le savez, et comme ce bon frère (désignant Rayborn) l’a observé physiquement. Obéissant à l’appel du Conseil des Indes, je m’embarquai pour la France, première étape de mon voyage. Je n’étais pas, alors, aussi sensible à l’action vibratoire supérieure, et j’avais à être dirigé plus ou moins intuitivement. J’ignorais, à ce moment-là aussi, que j’obéissais aussi strictement que je le fais aujourd’hui.

« Le premier matin, en mer, un homme d’apparence très distinguée se trouva être assis à ma table pour le déjeuner. Il se leva à mon approche et se présenta par ces mots: « Je me permets de me présenter et j’espère ne pas être importun ». Je ressentis une certaine sympathie pour lui lorsque nous échangeâmes une poignée de main. Nous avons d’abord parler de choses sans importance, puis tout à coup, il dit: « Je suppose que vous voyagez pour votre plaisir, ou peut-être est-ce pour une mission? Au moment où il prononça le mot mission, il m’observa avec insistance et aussitôt quelque chose se serra en moi, me mettant en garde.

– J’aime beaucoup les voyages en mer, dis-je, surtout en mai.

« Il sourit légèrement et eut un regard amusé et, sans en connaître la cause, je me mis à l’aimer davantage. Il changea brusquement de conversation et se mit à parler d’un jeune prince, me demandant si je l’avais rencontré.

– Seulement quand il était encore enfant, répondis-je, mais je l’ai toujours ressenti comme une grande âme.

– Qu’entendez-vous exactement par là, demanda-t-il.

– Je pense qu’il a vécu de nombreuses existences et que, par expérience, il a acquis un savoir secret.

– Alors vous croyez à la réincorporation ? questionna-t-il de nouveau.

– Non seulement j’y crois, mais je sais que cela est vrai et que c’est une certaine phase d’une des Activités de la Grande Loi Cosmique, répondis-je.

– Vous parlez avec beaucoup d’assurance.

– En ce domaine, je parle d’expériences personnelles, rétorquai-je.

– Oh! Vraiment? Alors, par exemple, pensez-vous que nous nous sommes déjà connus avant, demanda-t-il avec, dans la voix, une note de plaisante taquinerie, qui excluait pourtant toute véritable opposition à mes idées.

– Oui, continuai-je, nous nous sommes connus avant le dernier cataclysme sur l’Atlantide et, aussi, en Egypte. Maintenant, nous nous sommes de nouveau rencontrés et nous allons travailler ensemble pour notre bien mutuel.

« J’avais été comme forcé de dire cela par un pouvoir intérieur et je le dis avec un tel sentiment d’autorité que j’en fus surpris.

« Il tendit la main et me regarda avec un tel sourire qu’il aurait pu conquérir tous les coeurs. Il me donna un signe qui, je le savais, ne pouvait être connu que d’une Haute Autorité dans la Grande Fraternité Blanche. J’étais heureux et profondément reconnaissant.

– Vous avez brillamment passé ce petit examen, mon Frère, expliqua-t-il, et il est bon que vous soyez aussi naturellement en garde. Ceci permet à la Présence Intérieure d’agir en tout temps. Souvenez-vous que c’est la Puissante Présence AY AM qui est le Seul Pouvoir qui peut vous protéger dans l’activité extérieure, car le moi extérieur est impuissant. N’abandonnez jamais cette prudence, elle est indispensable pour ce que vous avez à faire. Le Grand Courant de Vie et le Plan de notre Service nous a réunis pour les prochains mois. Je m’en réjouis, et je vois que vous le faites aussi. Allons à ma cabine, je vous donnerai une idée de ce qu’est notre service. Vous recevrez des Instructions plus détaillées du Conseil des Indes.

« En entrant dans sa cabine, je me mis à ressentir qu’une atmosphère de beauté exquise l’entourait partout où il allait. Je ne savais pas, alors, comme maintenant, que cela ne venait pas de l’ameublement, mais de la merveilleuse Radiation qu’Il répandait partout. Son aura scintillante pénétrait, chargeait et illuminait toute la pièce.

– La première chose importante que j’ai à vous dire, expliqua-t-il, est que, avec votre aide, je suis chargé d’empêcher l’assassinat du jeune prince dont nous avons parlé et que, tous deux, nous aimons pour sa Grande Lumière Intérieure. Notre deuxième devoir est d’empêcher qu’une grande indignité ne soit imposée à l’Arabie par certaines puissances européennes. La troisième chose est l’activité de la force sinistre dont nous nous occupons actuellement. Au cours de notre passage en France, nous nous arrêterons deux jours à Paris où nous aurons d’importants contacts qui nous aideront dans notre tâche.

« Les jours ne passèrent que trop rapidement dans la compagnie de cet homme remarquable. La seule promesse qu’il exigeât fut que je ne dévoile jamais son nom à qui que ce soit. Jusqu’à présent, je ne l’ai jamais fait, et ne le ferai pas sans sa permission.

« A l’époque, je le voyais faire ce que le monde appelle des miracles et je pensais qu’il était la personne la plus extraordinaire qui soit, et pourtant il ne dévoilait qu’une partie de ses connaissances et de son pouvoir. Quand je lui en fis la remarque, il répondit: ‘Ce genre d’activités est le travail le moins important que les Membres de la Grande Fraternité Blanche ont à faire. En fait, il n’y a rien qu’ils ne puissent faire quand la nécessité s’en fait sentir et que la Loi Divine le permet.’

« Notre bateau arriva à Cherbourg. Comme nous débarquions, je vis un homme, arabe certainement, qui faisait un signe de la Fraternité Blanche et mon compagnon lui répondit. L’homme nous conduisit jusqu’à une magnifique automobile dans laquelle nous prîmes place pendant qu’il se mettait au volant. Dans la voiture se trouvait déjà une femme entièrement voilée et je lui fus présenté non par mon nom mais comme le Frère du Far-West Américain, alors que, elle, était simplement la Soeur de la Fraternité Blanche. Pour autant que je pus en juger, elle semblait très jeune, elle avait à peine dix sept ans sans doute. Nous venions de nous asseoir lorsqu’elle dit: ‘Nous pouvons être à Paris bien plus rapidement par cette route, et elle indiquait un itinéraire que nous prîmes immédiatement.

– Nous sommes suivis, avertit-elle un peu plus tard, et en nous retournant, nous vîmes une automobile qui nous suivait à la même vitesse que nous, c’est à dire très vite. Brusquement, un mur de vapeur s’éleva du sol entre les deux voitures.

– Ils ne traverseront pas cette barrière avant que nous ne soyons hors d’atteinte, assura-t-elle.

« En quelques heures, nous fûmes à Paris, et nous nous arrêtâmes devant une résidence qui avait l’air d’un château et d’où nous apercevions la Tour Eiffel. La maison se trouvait sur une hauteur et de ses nombreuses fenêtres, on pouvait voir presque entièrement la ville. On aurait dit qu’elle avait été construite spécialement dans ce but.

« La dame voilée nous fit entrer et nous précéda dans un escalier. Nous entrâmes dans une sorte de salle d’audience puis, par une porte latérale, dans une bibliothèque. Un homme, beau et grand, quittant les rayons de livres, s’avança vers nous et nous salua avec une grâce un peu surannée. Je compris pourquoi plus tard: il avait fait l’Ascension il y a plus de cinq cents ans. Ses yeux pétillaient d’une bonté et d’une sagesse qui semblaient vieilles comme l’Eternité.

– La dame voilée qui vous a accompagnés, dit-il, était ma fille dans une ancienne incorporation, et elle est maintenant une de mes élèves. Elle a fait l’Ascension il y a plus de trois siècles, et pourtant elle ne semble pas avoir plus de dix sept ans.

« Je ne pourrais jamais vous dire l’effet que ces expériences produisaient sur moi; chaque nouvelle révélation réveillait des sentiments intérieurs inconnus.

– Mes chers Amis, dit notre hôte aussitôt les présentations et les salutations terminées, veuillez prendre place. Un déjeuner va vous être servi immédiatement, et ensuite je vous donnerai l’instruction qui se doit.

« Quelques instants plus tard, deux jeunes gens en costume blanc crème servirent le repas. Il était délicieux et composé du même genre de mets précipités que nous avons eu le privilège de goûter dans le Centre Secret de Saint-Germain à la Grotte des Symboles.

– Ce soir, vous serez mes invités avec huit Frères qui seront ici pour rencontrer notre Frère Américain. Ils le connaissent mais lui ne se souvient plus d’eux.

« A huit heures, notre hôte nous conduisit rapidement à l’étage supérieur, dans une pièce ronde où tout était décoré dans une douce nuance d’un blanc laiteux. Au centre, il y avait une table en onyx blanc et, autour, douze chaises. Nous restâmes debout, à chaque angle de la pièce, la tête inclinée. Quand nous relevâmes les yeux, les huit Frères étaient là, dans leur corps visible et tangible. Je fus présenté à chacun et le groupe s’assit.

« Tous connaissaient très bien mon ami rencontré sur le bateau. Beaucoup de problèmes, d’importance tant nationale qu’internationale, furent examinés en vue d’une solution et, dans chaque cas, un remède, à la mesure de notre temps, fut trouvé.

« J’appris alors que notre hôte, qui n’était pourtant pas français, était le Chef du Conseil de France. Chaque Frère reçut des Directives correspondant à la mission qu’il avait à remplir. Quand le Conseil prit fin, tous se dirent au-revoir avec la Bénédiction: ‘Nous vous enveloppons dans le Grand Pouvoir de la Présence Magique AY AM à Laquelle tous les Frères de la Grande Fraternité Blanche ont recours et dont ils reçoivent sans limites’. Nous inclinâmes la tête et les frères disparurent aussi silencieusement qu’ils étaient arrivés. Nous souhaitâmes une bonne nuit à notre hôte et on nous conduisit à nos chambres.

« Le lendemain, nous prîmes le déjeuner très tôt et fûmes prêts à neuf heures, accompagnés, à notre départ, comme la veille, par la dame voilée. Nous arrivâmes aux quais, à Marseille, juste à temps pour appeler la Bénédiction Divine sur notre chère et belle Soeur et nous embarquer.

« A cet instant, je demandai à mon ami pourquoi je me sentais tellement attiré par cette dame voilée et ce que cela pouvait bien signifier. Depuis que nous étions montés dans la voiture, elle semblait toujours être auprès de moi et son image était toujours devant mes yeux.

– Soyez patient, dit-il, vous ne tarderez pas à comprendre.

« Nos cabines étaient voisines et nous nous installâmes pour jouir pleinement de notre traversée de la Méditerranée. Nous devions gagner Bombay par le Canal de Suez et la mer Rouge, en visitant Alexandrie et Le Caire. Ce fut un voyage dont je garderai le souvenir pendant un millier d’années. Rien ne vint entacher la joie et la beauté du trajet, et comme je suis très amateur de voyages en mer, je me délectai dans mon nouveau bonheur. J’étais très intéressé à mon arrivée à Bombay car c’était ma première visite dans cette partie du monde; depuis, l’Orient m’est devenu très familier. J’avais espéré que nous ferions la dernière partie du voyage en chemin de fer, mais à ma grande surprise, nous avions à peine traversé la passerelle qu’un bel et jeune Hindou, tout habillé de blanc, s’approcha de nous et nous fit le signe que nous connaissions bien. Il nous conduisit vers une belle et grande automobile, ouvrit la portière et attendit avec une dignité toute tranquille que nous y montions. Une autre surprise nous y attendait: une autre dame voilée, qui ressemblait beaucoup à celle que nous avions laissée en France, était dans la voiture. Comme pour mon mental il n’était pas possible que ce fut la même, je ne m’occupais plus à la question. Je lui fus présenté de la même manière qu’à l’autre dame et il se passa peu de temps avant que notre belle compagne ne répondit à mes pensées par la question: ‘Pourquoi, mon bon Frère, penser que quelque chose est impossible, lors que la Compréhension de l’Individu est Complète?’

– Ma bonne Soeur, répondis-je, vous êtes si semblable à une aimable dame que j’ai rencontrée à Paris qu’il m’est difficile de ne pas vous prendre pour elle. Mais comme nous l’avons quittée en France, elle ne peut être ici.

– Vous pensez que non, demanda-t-elle.

– Nous ferions mieux d’admirer la beauté du paysage, suggéra mon ami, car il est possible que nous ne revenions pas par le même chemin.

« Il était dix heures du matin quand nous quittâmes Bombay. Nous roulâmes jusqu’à six heures du soir et atteignîmes une petite ville tranquille. Nous nous dirigeâmes vers une résidence indigène. L’homme en blanc partit aussitôt avec l’automobile dès que nous en fûmes descendus.

« De nouveau, notre Soeur voilée nous précéda vers la demeure. Une dame anglaise assez imposante, aux cheveux gris, mais jeune de corps et de visage, ouvrit la porte.

– Soyez les bienvenus, Soeurs et Frères, nous dit-elle cordialement. J’attendais votre arrivée. Vos chambres sont prêtes et le domestique vous y conduira si vous désirez vous rafraîchir après ce long voyage. Le dîner sera servi dans dix minutes.

« Bientôt, le doux son d’une cloche annonça le dîner et nous nous rendîmes à la salle à manger. Pensez à ce que furent mes sentiments quand je constatai alors que la dame voilée avec laquelle nous avions fait la route depuis Bombay n’était autre que celle que nous avions rencontrée à Paris. Dès que je la reconnus, je m’adressai à elle en ces termes: « Ma Bien-Aimée! » Bien sûr, je n’avais pas la moindre intention de dire une chose pareille et j’en fus extrêmement chagriné et confus. Je m’excusai, plus qu’il ne convenait d’ailleurs, et j’avais beaucoup de peine à contenir un irrésistible besoin de parler. Elle ne semblait pas le moins du monde offusquée par mes familiarités et elle dit: « J’apprécie de tout coeur votre salut si sincère ». Je parvins à rassembler suffisamment mes esprits pour demander: « Je vous en prie, dites-moi comment il se peut que vous soyez arrivée aux Indes avant nous.

– Je possède un moyen de transport, expliqua-t-elle, avec lequel vous n’êtes pas familiarisé. On vous apprendra à voyager comme je le fais. Nous sommes capables de transporter nos corps à volonté à n’importe quelle distance sans employer de moyens physiques.

« Le lendemain, nous partîmes au lever du soleil. Il faisait très chaud dehors, mais dans la voiture l’air était confortablement frais. On nous servit de délicieuses boissons rafraîchissantes.

« Nous avions roulé un certain temps dans les montagnes, et la route grimpait rapidement, lorsque nous tournâmes dans une gorge profonde dont les parois s’élevaient au moins à dix huit cents mètres de chaque côté. Il semblait qu’une fissure gigantesque avait été faite dans ces montagnes sur une hauteur d’au moins seize cents mètres. A la sortie de la crevasse, nous débouchâmes dans une sorte de cirque d’environ mille cinq cents mètres de circonférence, entouré par des pics gigantesques. Jamais auparavant ni ensuite je n’ai vu un plus bel endroit sur la Terre. C’était un vrai paradis.

« Sur le côté Ouest de ce cirque, faisant face à l’Est, se dressait un magnifique palais de marbre blanc, qui ne ressemblait à rien de ce que je connaissais. Saint-Germain ne m’en a jamais parlé mais je pense encore qu’il est fait dans une substance précipitée. Un grand dôme d’or couvrait la partie centrale du toit, et quatre plus petits occupaient les angles. Lorsque le soleil levant projetait ses rayons sur ces dômes, tout devenait un embrasement de gloire; c’était chaque jour un symbole silencieux, et une confirmation par la Nature, de la Grande Lumière et de la Sagesse que ce Temple de Beauté déverse constamment sur la Terre.

« Nous roulâmes vers l’entrée Est de ce magnifique palais et deux jeunes gens, habillés de blanc de neige, sortirent pour nous saluer. Ils étaient l’image de la parfaite santé, de la jeunesse et de la beauté. Leur chevelure était particulièrement belle, l’un l’avait d’un brun doré, ondulée, l’autre du plus merveilleux ton or. Ce dernier des deux nous accueillit: « Chers Soeur et Frères, vous êtes attendus et vous êtes les bienvenus. Voulez-vous me suivre? »

« Nous entrâmes et fûmes à nouveau salués, par un Maître Ascensionné très aimé dans le monde extérieur, et qui a travaillé depuis de nombreux siècles pour apporter l’Illumination à la race humaine. Son visage est plein de bonté, son sourire ferait fondre un coeur de pierre tout en faisant pressentir qu’il manie un Pouvoir qui dissout tous les problèmes.

« D’autres serviteurs s’avancèrent avec grâce et nous conduisirent à nos chambres. Le plan et la décoration intérieure du palais étaient d’une exquise beauté. Depuis ma première visite à cet endroit merveilleux, ce fut un plaisir et un devoir pour moi de me rendre dans des endroits importants à travers le monde, pour rendre Service à la Grande Fraternité Blanche. Mais les endroits les plus remarquables que j’ai visités n’ont jamais approché l’Exquise Perfection de ce Palais de Marbre Blanc des Maîtres Ascensionnés. Tout l’intérieur de ce merveilleux bâtiment était fait dans des matériaux impérissables, d’un blanc laiteux, avec, de-ci de-là, des touches d’un or très délicat, de violet, de vert ou de bleu électrique intense, et le tout produisait un effet artistique inimaginable. Tout était d’une propreté immaculée, et les alentours du Palais étaient puissamment chargés avec la Force Electronique: le taux vibratoire était si haut que le Pouvoir de la Lumière repoussait toute imperfection et gardait tout dans un état permanent de Beauté et de Perfection.

– Le dîner sera servi dans vos chambres, expliqua le jeune homme aux cheveux d’or, et vous êtes priés de mettre les robes de soie et les sandales qui vous seront proposées.

« Le dîner était composé de plusieurs espèces de fruits frais, parmi lesquels des baies qui furent servies avec cette sorte de crème fouettée que nous avions mangée à la Grotte des Symboles. Comme boisson, on nous servit un liquide doré un peu moins épais que du miel.

« Dès que le repas fut terminé, nous fûmes appelés à la Chambre du Conseil, sous le dôme central. Une table, très grande, attira tout de suite notre attention. Elle était en jade massif, largement veiné d’or, d’un dessin parfait dans ses moindres détails. Tout autour, il y avait soixante chaises en or massif, toutes garnies d’un tissu d’un ton violet très doux qui faisait l’effet d’être du velours de soie. Nous nous arrêtâmes pour admirer la Beauté et la Perfection de l’ensemble et, comme nous regardions autour de nous, nous vîmes Saint-Germain qui était présent. Tous les Membres du Conseil entrèrent par groupes de trois à douze. Quand il ne manqua plus qu’un Membre et que tous eurent pris place autour de la table, notre Bien-Aimé Maître prit la parole:

– Inclinons la tête en signe de Louange et de Gratitude envers la Puissante Présence AY AM qui élève les coeurs et illumine l’entendement de l’humanité.

« Quand nous relevâmes la tête, le plus merveilleux des Etres se trouvait à la place qui était restée vide. C’était un de ces Grands Maîtres Ascensionnés dont la Majesté et l’Autorité surpassent toute tentative de description humaine. Ses vêtements étaient comme une masse de joyaux étincelants mais, lorsque je m’habituai au scintillement de Sa Lumière, je vis que ce qui semblait être des bijoux était des points d’étincelante radiation sortant de son corps et de ses vêtements. L’Amour qu’Il répandait était si grand qu’Il semblait inonder tout l’Univers.

– Bien-Aimés Frères et Soeurs de la Grande Fraternité Blanche, Je vous salue, dit-Il en faisant le signe de l’Ordre qui ne reconnaît que l’Omniscience de la Puissante Présence AY AM, l’Omniprésence de l’Inextinguible Flamme de Vie et l’Omnipotence de la Lumière sans ombre. Mon Frère d’Amérique, Je vous souhaite la bienvenue. Je vous prie d’accepter Mon Amour et Ma Gratitude pour le Service que vous avez rendu. Je M’entretiendrai plus longuement avec vous à la fin de la réunion.

« Ce Puissant Frère de la Lumière commença à donner des Instructions spéciales concernant les plus importantes activités de la Terre, spécialement les changements intérieurs et autres nécessités pour l’avancement de l’humanité. Un grand nombre des conseils de toutes les parties de la Terre étaient présents. Le chef de chaque conseil reçut des ordres directement de ce Maître-Président, qu’il transmettait ensuite à ceux qui travaillaient avec lui. Lorsque tous eurent le programme de leurs activités, Il leur demanda de tourner leurs chaises vers le mur Ouest.

« Dans l’atmosphère, devant nous, passèrent les tableaux vivants des problèmes dont la Grande Fraternité Blanche s’occupait ou sur lesquels elle agissait. Ils montraient quels étaient les Frères qui s’en occupaient, ceux qui avaient des missions spéciales, ainsi que les détails, et les moyens en vue des solutions. La protection du jeune prince, déjà mentionnée, et les Frères qui devaient l’assurer, était une des nombreuses scènes qui passèrent devant nos yeux. La manière de réajuster les conditions en Arabie fut également montrée et m’inspira beaucoup d’admiration.

« Lorsque le vaste problème concernant la force sinistre qui essaye d’empêcher les hommes de reconnaître et de manifester la Perfection et les Bénédictions de la Puissante Présence AY AM fut dévoilé, nous vîmes la choses la plus stupéfiante que l’on puisse imaginer. On nous montra la Force Illimitée de la Lumière du Christ Cosmique s’opposant à l’obscurité, et il n’y a vraiment pas de mots pour exprimer la Majesté, la Puissance et la Victoire de la Présence AY AM Infinie.

« Pour l’heure, je ne puis donner plus de détails. Qu’il suffise de dire que l’Action et la Gloire de la Souveraineté de la Puissante Présence de l’AY AM Infini transcende toute imagination comme la Lumière transcende l’obscurité.

« Les tableaux cessèrent de défiler et le Maître-Président – l’Etre à l’Etincelante Radiation – Se tourna vers la Soeur de France et moi-même en disant: « Mes Enfants Bien-Aimés, venez! » Nous avançâmes. Il étendit les mains vers nous, la gauche vers elle et la droite vers moi.

– Mon Frère d’Amérique, dit-Il, Je vous bénis infiniment. Vous n’avez pas encore réalisé l’Eternelle Perfection qui est maintenant vôtre dans l’activité extérieure. Notre Chère Soeur est votre Rayon-Jumeau. Ceci est un des plus grands Mystères Divins, et explique votre mutuelle attirance qui s’est manifestée à votre première rencontre à Paris. Si l’humanité pouvait avoir la Compréhension Divine de cette partie du Plan Divin, cela ferait davantage pour la Purification du monde extérieur que n’importe quoi d’autre. Le temps approche où la Vérité concernant les Rayons-Jumeaux doit être complètement comprise et Sa Puissante Sagesse et Son Pouvoir utilisés. Aucune Individualisation Divine n’accomplit Son OEuvre Créatrice sur le Plan Cosmique dans la Plénitude de la Puissante Présence AY AM tant que Son Rayon Jumeau n’a pas réalisé l’Ascension. Le choix humain n’intervient pas ici. Chaque Rayon est obligé, par la Compréhension Consciente et par l’Emploi du Grand Commandement, de purifier, de perfectionner et d’illuminer toute la création humaine dont il est entouré. Il devient alors un Maître Ascensionné possédant à jamais la Souveraineté Consciente sur la Terre et sur toute Vie sur la Terre…

…Lorsque les deux Rayons ont fait l’Ascension, Ils sont alors dans le même Etat de Pureté, de Liberté et de Parfaite Souveraineté. Ils sont tous les deux capables de servir sur les Plans Cosmiques. Là, Ils peuvent projeter de Grands Rayons Cosmiques d’Amour, de Lumière et de Sagesse, Les concentrant avec tant de Pouvoir Qu’Ils créent et contrôlent des Activités Cosmiques et révèlent la Grande Gloire de la Puissante Présence AY AM…

…Notre Chère Soeur a déjà vu et connaît ces Choses depuis un certain temps, attendant patiemment le Présent Moment Divin. Lorsque vous aurez ascensionné vos corps, vous rendrez ensemble un Service Transcendant.

« Il éleva Ses mains pour nous bénir et Sa Voix, comme un beau son de cloche, prononça avec une Eternelle Autorité le Suprême Décret d’Amour Eternel sur notre Union:

– Par l’Ordre de la Puissante Présence AY AM, J’unis ces Rayons-Jumeaux de l’Eternelle Flamme de Vie dans l’Amour et la Lumière de la Perfection Suprême.

« Au moment où le Maître prononçait ces Paroles, un Etincelant Rayon de Lumière nous enveloppa, et la Puissante Flamme de nos Rayons-Jumeaux imprima Son Sceau Eternel sur notre Chemin de Vie Cosmique. A ce moment-là, nous étions complètement conscients de n’être que cette Présence Magique du AY AM.

« La réunion du Conseil était terminée. Nous rencontrâmes ensuite les Membres du Centre et reçûmes Leurs félicitations. Ils nous affirmèrent que notre Service Cosmique Illimité commencerait dès maintenant. Le jour suivant, le Maître qui était notre hôte nous donna des explications au sujet de certains de Leurs Services et nous dévoila la Perfection qui était maintenue dans cet endroit. Concernant le début de Leur OEuvre, Il dit:

– Le Conseil de la Grande Fraternité Blanche fut créé il y a des siècles par les Grands Frères de Lumière afin que soit établi et maintenu pour un temps déterminé un Puissant Foyer de Concentration, en vue de leur aide à l’humanité et de son illumination. Ce merveilleux climat tropical qui règne ici persistera aussi longtemps que nous voudrons maintenir cet endroit comme un Centre.

« Le soir, on nous montra, en fonctionnement, un récepteur parfait pour la télévision. « Quelles gloires et quelles merveilles seraient accordées aux hommes s’ils voulaient consciemment et sincèrement aspirer à la Lumière Intérieure et ouvrir leur coeur et leurs sentiments à la Puissante Présence AY AM », remarquai-je en moi-même.

« Très tôt le lendemain matin, nous retournâmes à Bombay, d’où nous devions embarquer pour l’Arabie. Le voyage en automobile fut charmant, la température y restant toujours aussi fraîche et confortable quelle qu’était la température extérieure. Je compris que cela n’était dû qu’à la Profonde Compréhension de ma compagne et de mon ami. Le retour vers Bombay se fit par un itinéraire complètement différent.

« Le trajet par mer vers l’Egypte eut lieu sur un petit bateau, et nous nous arrêtâmes dans un port de notre choix sur la côte Ouest de l’Arabie. Lorsque nous atteignîmes la Mer Rouge et commençâmes à voguer vers le Nord, sur ces eaux calmes, mon ami fut brusquement si chargé par la Force Electronique que, tous, nous le remarquâmes.

– Pour une certaine raison, dit-il, j’ai contacté la période au cours de laquelle Moïse conduisit les Enfants d’Israël à travers cette mer, et les tableaux vivants des enregistrements éthériques apparaissent tous devant moi. Ce fut un temps de miracles au milieu d’une épouvantable détresse. Moïse réalisa un contact merveilleux avec les Maîtres Ascensionnés qui donnèrent de l’Aide et libérèrent, à travers lui pour cet accomplissement, un Pouvoir formidable…

…Je vois, pour la première fois, le Grand Maître Ascensionné auquel Moïse adressa consciemment son appel à l’aide. La Majesté et le Pouvoir de cet Etre si Puissant peut à peine être compris par l’entendement des hommes, tellement Il transcende leur expérience ordinaire. Et le monde moderne sait, réalise ou croit si peu à ces merveilles qui furent accomplies réellement par ces Admirables Serviteurs de Dieu, pour l’Elévation et l’Illumination de l’humanité!…

…Ces extraordinaires soi-disant miracles ne sont après tout, que l’Activité d’une Loi que les hommes n’ont pas encore tenté de comprendre ou d’étudier. Quand on pense en termes de Vérité Universelle, il n’y a rien, dans toute la Création, qui puisse être appelé un ‘miracle’. Ce que le monde appelle ‘miracle’ est simplement l’Opération de la Loi Divine, dont la Nature est Perfection, et qui, de ce fait, rend nulles et non avenues toutes les lois humaines limitées précédemment établies. C’est pour faire comprendre complètement l’Opération de la Loi Divine par l’entendement humain que les Maîtres Ascensionnés travaillent depuis toujours et continueront de le faire sans arrêt pour les habitants de la planète…

…Aujourd’hui il y a encore bien plus de choses merveilleuses que par le passé qui sont accomplies, et elles sont tout à fait ignorées du monde extérieur. En regard de cette Vaste et Profonde Compréhension et de ce Pouvoir, la plupart des hommes sont comme des petits enfants. Néanmoins, l’heure approche rapidement où l’humanité doit s’éveiller à cette Omniprésente Présence Intérieure de Dieu agissant au travers de tous les individus.

« Finalement le bateau s’arrêta dans notre port dans la province d’Héjas, une sorte de péninsule s’avançant dans la partie Nord-Est de la Mer Rouge. Nous débarquâmes dans un curieux endroit. Un arabe, élancé, habillé de blanc immaculé, nous donna un signe secret et nous fit monter dans une puissante automobile. Sans un mot, nous roulâmes à grande vitesse sur une route en sable durci. On nous servit de délicieux rafraîchissements et, tard dans l’après midi, nous entrâmes dans un petit village de montagne, et roulâmes jusqu’à une maison très basse et blanche. Notre silencieux arabe ouvrit une porte et nous fit entrer. Il frappa à une porte intérieure qui fut aussitôt ouverte par un gentleman assez âgé, aux cheveux blancs, à la peau basanée et aux yeux pleins de bonté.

– Soeurs et Frères, nous salua-t-il, vous êtes attendus. Rafraîchissez-vous et le repas sera servi dès que vous serez prêts. A la nuit, un Frère viendra vous prendre et vous conduira à votre destination. J’ai confiance dans ce que la Fraternité ne faillira jamais dans Son Aide pour notre pays.

« J’étais sur le point de parler mais ma Bien-Aimée me saisit fermement par le bras. Je compris son signal et demeurai silencieux. « La Lumière de Dieu ne faillit jamais », répondit mon ami à notre hôte, avec une voix qui fit trembler l’air, tant étaient grands le Pouvoir et la Vérité dont sa Parole était chargée, et tant était grande l’Autorité avec laquelle il avait donné ce Décret Tout-Puissant. L’effet produit fut magique. Le vieil homme tomba à genoux et inclina la tête jusqu’à terre devant mon ami.

« A neuf heures, un beau jeune homme, portant, comme un indigène arabe, un vêtement blanc sur lequel était jeté un long manteau indigo, apparut à la porte.

– Amis de l’Ouest, dit-il, venez! La voie est libre!

« Nous le suivîmes immédiatement sans mot dire. Nous marchâmes un peu et trouvâmes des chameaux qui attendaient. Nous les montâmes silencieusement et partîmes à grande vitesse vers une haute montagne. Celui que ma Bien-Aimée montait était blanc de neige. Plus tard, j’appris que c’étaient de ces fameux chameaux de course. Nous voyageâmes en silence, rapidement, pendant environ deux heures et arrivâmes à une hutte faite de grosses pierres et adossée à la montagne. Comme nous descendions de nos montures, un homme sortit de l’obscurité et prit les chameaux en charge. Notre guide entra dans la hutte et nous le suivîmes. Arrivés au côté opposé de la pièce, il leva les mains et les posa sur le mur. Elles devinrent instantanément étincelantes de Lumière , tellement le Pouvoir qu’il manipulait était grand. Elles brillaient autant qu’une ampoule électrique qui aurait été très blanche. Il pressa sur une certaine partie du mur et celui-ci pivota, découvrant l’entrée d’un tunnel éclairé de la même Lumière Blanche Etincelante.

« Nous entrâmes et l’ouverture se ferma derrière nous. Nous parcourûmes quelques centaines de mètres et nous retrouvâmes devant une porte métallique. Notre guide posa la main sur un certain symbole figurant sur la porte qui s’ouvrit lentement. Elle avait au moins dix centimètres d’épaisseur et devait bien peser une tonne. Nous entrâmes dans une pièce longue et étroite, dont les parois, le plafond et le sol étaient faits en acier inoxydable. Quelques instants plus tard, une porte qui nous avait paru jusque là invisible, s’ouvrit dans l’une des parois, et un homme entra qui nous fit signe de le suivre. Nous suivîmes ce guide à quelque distance et nous trouvâmes bientôt devant un autre mur solide. Il s’ouvrit à notre approche et laissa le passage vers une salle merveilleuse, d’au moins trente mètres de long sur douze de large, meublée d’une façon extraordinaire et artistique, exquise et belle comme un rêve. Au centre se trouvait un cercle entourant un zodiaque magnifique et, tout autour, des coussins larges et moelleux étaient installés pour vingt huit personnes. Notre guide se dirigea vers une pièce disposée latéralement à la grande salle et nous demanda de le suivre. Là se trouvait un bain, étincelant, et à côté du bain étaient posés à notre intention des vêtements et des sandales.

– Lorsque vous serez prêts, envoyez-moi votre pensée, dit notre guide en nous laissant seuls.

« Nous nous préparâmes et lui envoyâmes le message mental. Aussitôt, un serviteur nous apporta de délicieux rafraîchissements. Après quoi, nous retournâmes dans la grande salle du Conseil où se trouvaient déjà vingt quatre Soeurs et Frères. Notre guide fit les présentations puis, tous, nous prîmes place autour du cercle. A ma grande surprise, je découvris que le Frère qui nous servait de guide n’était autre que le Chef du Conseil d’Arabie, un Grand Maître Ascensionné dont j’avais déjà entendu parler. Il se leva, fit l’Invocation et s’adressa à l’Assemblée.

– A cause d’une grande agitation inattendue dans les cercles politiques de l’Arabie, il s’est avéré impérieux d’entourer du plus grand secret la venue de membres étrangers à ce Conseil. C’est aussi pourquoi nous sommes restés constamment sur nos gardes pendant que nos visiteurs étaient sur la route.

« On discuta de questions de la plus haute importance, spécialement de celle qui tenait le plus à coeur aux arabes. Le Chef dirigea leur attention sur mon ami.

– Ce Frère, dit-il, a une solution pour le problème qui concerne notre chère Arabie, et il lui demanda de la présenter.

« Mon ami développa brièvement son plan. Quand il eut terminé, tous, sauf le Chef, furent surpris de son caractère à la fois osé et ingénu. Le Chef eut un sourire rassurant et continua:

– Ce plan remarquable est aussi très pratique. Il faudra l’exécuter rapidement et il réussira. Toute la Fraternité Blanche de la planète surveillera la réunion qui est sur le point d’avoir lieu et soyez assurés que ce plan sera mis à exécution immédiatement. Le Frère et la Soeur qui sont arrivés ici sous garde spéciale resteront ici cette nuit et demain. Après demain, j’irai avec eux au Consulat Britannique où nos négociations auront lieu.

« Une vague de joie passa à travers l’assemblée lorsque ce plan de travail eût fini d’être établi. D’autres questions en rapport avec différentes activités furent traitées et quand le Conseil prit fin, les Membres disparurent un à un. Le Chef se leva alors et vint jusqu’à nous.

– Cher Soeur et Frère, dit-il, je ne me suis pas fait connaître de vous dès le début pour des raisons que vous comprendrez bientôt. Je vous souhaite la bienvenue dans ce Centre de la Grande Fraternité Blanche. Tout est à votre service. Frère de l’Ouest, retirez-vous dans votre chambre et dormez jusqu’à ce qu’on vous appelle.

« Au signal, je me réveillai douze heures plus tard. Je me sentais une autre personne tellement j’étais chargé d’une Vie et d’une Lumière nouvelles. Nous retrouvâmes bientôt le Chef du Centre.

– Je pense que cela vous intéressera d’apprendre quelque chose qui concerne l’histoire de ce Centre de Pouvoir et le rôle qu’il joue pour la Terre. C’est un des plus anciens Foyers de Pouvoir sur la planète. Vous n’en avez vu encore qu’une partie. Dans un an, un Grand Conseil de la Fraternité Blanche se tiendra ici. Tous les Membres pourront alors visiter cette vaste citadelle inconnue.

« Il passa beaucoup de temps à nous montrer les formidables accumulations d’enregistrements qui ont été préservées pour l’Illumination de l’humanité. Ce fut un grand privilège de pouvoir découvrir à loisir tous ces trésors.

– Vous pourrez partir d’ici deux heures, expliqua-t-il. Allez vous préparer et remettez vos vêtements du monde extérieur, et il sera l’heure de vous remettre en selle sur les chameaux qui attendent à l’entrée.

« Nous obéîmes. Quand nous revînmes, le Chef était vêtu d’un beau costume de flanelle bleue, sur lequel il portait une longue cape indigo. Sauf la texture merveilleuse de sa peau et la Lumière brillante, perçante et aimante de son regard, on aurait facilement pu le prendre pour un homme d’affaires du monde extérieur.

– Pourquoi ne pourrais-Je pas vous ressembler? remarqua-t-il en lisant mes pensées. Je suis pourtant une personne comme vous. Je ne possède qu’une expérience et une sagesse plus grandes que j’ai appliquées plus longtemps, c’est tout. La Sagesse n’est d’aucun bénéfice pour personne si Elle n’est pas employée, et c’est par Son usage que l’individu manifeste la Perfection qui lui permet de vivre au-dessus de toutes les limitations.

« Nous arrivâmes à la porte où les chameaux attendaient. Dès que nous fûmes en selle, nous partîmes dans la nuit à toute vitesse, avec le magnifique chameau blanc en tête. Nous allions encore plus vite qu’au voyage précédent, et nous arrivâmes à trois heure trente à la maison d’où nous étions partis. Là, l’automobile nous attendait, et quand nous y montâmes, le chauffeur dit au Maître quelques mots que je ne pus entendre. ‘Soyez sans crainte, répondit le Chef, nous nous envelopperons dans le Manteau d’Invisibilité ainsi que la voiture et nous passerons entre eux sans qu’ils nous voient. Partons!’

– Des espions sont postés sur cette route, dit-il en se tournant vers nous, qui doivent s’emparer de la voiture et empêcher qu’on ne nous retrouve jamais. Mais le juste usage du savoir, qui est la Vraie Sagesse, nous tient toujours libres comme vous le verrez bientôt.

« Nous arrivâmes bientôt à l’endroit où les espions nous attendaient. En un instant, une vapeur blanche, très dense, nous enveloppa comme un épais brouillard. Dans l’air, un bourdonnement semblable au bruit d’un avion se fit entendre et, comme ces gens regardaient en l’air pour voir d’où venait le bruit, nous passâmes silencieusement, comme une flèche.

« C’était pour moi une expérience merveilleuse car, de l’intérieur du Manteau d’Invisibilité, nous pouvions les voir alors que eux ne nous voyaient pas.

– Comment se fait-il qu’ils ne nous aient pas entendus, demandai-je.

– Le son ne passe pas au travers du Manteau d’Invisibilité, sinon il ne serait d’aucune utilité. Les Contes des Nuits Arabes, mon Frère, ne sont que trop véridiques. Quand ils sont vraiment compris, ils deviennent des révélations de la Loi Divine et non pas seulement ces ridicules interprétations littérales que le monde extérieur en donne. Ils ne sont pas que du folklore pour les enfants, mais des indications pour l’intuition, qui concernent des accomplissements parfaitement réalisables par un Etudiant assez sincère, assez digne et assez humble pour que l’on puisse lui confier le Pouvoir et la Vérité qu’ils révèlent. Le grand monstre du doute et ses néfastes associés, l’ignorance, l’orgueil, la peur du ridicule, le scepticisme, la peur et beaucoup d’autres entraves, se sont fixés si fortement sur le mental et les sentiments humains qu’ils sont devenus comme des champignons vénéneux qui pendent des arbres et qui font pourrir les troncs. Si ce n’était à cause de ces vampires, les humains verraient et comprendraient que, dans la Lumière Elle-même qui anime le corps physique, existent une Intelligence et un Pouvoir qui peuvent et veulent exécuter parfaitement tout ce que l’entendement commande si l’Harmonie est maintenue et si le But est constructif. L’Amour, la Sagesse et le Pouvoir sont les Attributs Primordiaux que la Vie emploie dans une Création Permanente. Dès que les humains mettront un terme à leur discorde auto-créée, toute Vie, partout et dans toute la Nature, exprimera une Perfection Permanente.

« Nous roulâmes le long de la côte sur une route splendide, et arrivâmes à la ville qui était notre destination. Nous descendîmes dans le meilleur hôtel et, tôt le lendemain matin, nous nous présentâmes au Consulat Britannique. Mon ami déclara qu’il était un représentant du Gouvernement Arabe, chargé de présenter une certaine solution susceptible d’éviter la crise imminente, qu’il espérait que cette solution donnerait satisfaction à tous, prévenant ainsi qu’une grande injustice et une grande indignité ne soient infligées à l’Arabie. Le Consul Britannique lui demanda ses lettres de créance et ce fut le Chef du Conseil d’Arabie qui s’avança et les présenta. Rendez-vous fut pris pour onze heures en vue d’une rencontre avec les représentants britanniques. A l’heure dite, nous étions présents. Après que la conférence eut traîné un certain temps, suivant l’habitude, qui voulait que tout ce qui n’était pas à l’avantage exclusif des britanniques était écarté avec une suave persistance, mon ami, saisissant une opportunité, se leva prestement et présenta la proposition du Gouvernement Arabe. Il était calme, parfaitement maître de lui et plein d’une grande bonté. Tous comprirent que, indéniablement, il avait la situation bien en main, et que toute la dignité et le pouvoir de cette conférence étaient maintenant centrés autour de lui. Ses adversaires ne se sentaient pas très à l’aise; il était trop honnête et trop pénétrant pour leur habituelle diplomatie cauteleuse. Cela ne leur réussit pas de présenter leurs idées devant sa franchise scrutatrice et sa bonté évidente. Ils essayaient de jouer de différents moyens stratégiques lorsque, soudainement, je fus conscient que toute la conférence était tenue dans un Grand Cercle de Lumière Etincelante, et cette Lumière était si intense, me semblait-il, que tout le monde aurait dû l’apercevoir. Je compris alors quelle Gigantesque Concentration de Pouvoir la Grande Fraternité Blanche dirigeait dans la pièce. Moins d’une heure plus tard, la solution de mon ami était acceptée, les documents rédigés et signés par les deux parties. La réunion se termina dans le Bonheur et dans la Paix. La nouvelle se répandit dans toute l’Arabie avec la rapidité de l’éclair, et il y eut de grandes réjouissances. Comme nous rentrions à l’hôtel, ma Bien-Aimée vint au devant de nous pour nous saluer. ‘Mon Frère, je vous félicite, dit-elle, pour votre dignité et ce splendide accomplissement.’

« Le jour suivant, le Chef du Conseil d’Arabie nous dit au-revoir, à ma Bien-Aimée et à moi-même, et nous nous embarquâmes sur un bateau à destination de la France. C’était un soir de pleine lune et ce fut la nuit la plus douce que je connus jamais. Nous débarquâmes à Marseille et prîmes le train pour Paris. Nous passâmes la nuit chez le Merveilleux Maître qui est le Chef du Conseil de la Grande Fraternité Blanche en France. Le lendemain, il nous accompagna en automobile jusqu’à Cherbourg. Là, je dus quitter ma Bien-Aimée, que je ne revis que quelques années plus tard, et ce fut alors pour ne plus nous quitter. Nous embarquâmes, mon ami et moi, pour New-York. Ce voyage reste un moment enthousiasmant de mon existence, car mon merveilleux ami m’enseigna l’emploi de la Sagesse Antique. Il m’instruisit et les résultats que j’obtins par l’emploi du Grand Commandement furent tout simplement étonnants. De New-York, nous nous dépêchâmes vers Washington où mon ami rendit compte des résultats de l’affaire d’Arabie, au Président et à son cabinet. Mais la nouvelle avait déjà précédé son arrivée.

« Ceci termina mon premier contact personnel et mes observations concernant la prodigieuse et merveilleuse Activité de la Grande Fraternité Blanche. »

Comme Gaylord terminait son récit, le jour se levait.

« Allons vers notre cabine, me dit-il. Un des Maîtres Ascensionnés doit intervenir dans ce que nous avons à faire bientôt. La femme et l’homme, qui ne sont que des instruments de la force sinistre, ont entre leurs mains des documents et des enregistrements qu’ils ont volés. Ces papiers contiennent des informations dont nous avons besoin, et qu’ils ont l’intention d’utiliser pour exercer un chantage sur des personnes innocentes. Nous devons avoir ces informations afin de protéger ceux qu’ils veulent faire souffrir et tenter d’amener dans leurs griffes par le pouvoir de la peur. »

Nous retournâmes dans mon compartiment. Je me demandais ce que Gaylord comptait faire maintenant. Nous attendîmes quelques instants et bientôt l’homme et la femme se dirigèrent vers le wagon-restaurant. « Regardez bien mais ne bougez pas et ne parlez pas pendant que j’opère », dit-il. Nous nous assîmes tandis qu’il concentrait son attention sur la porte de leur compartiment. Il dirigea un Rayon de Lumière Electronique et il en augmenta la Puissance jusqu’à ce que nous soyons capables de voir à l’intérieur de la cabine. Un sac de voyage se trouvait sur la banquette. Gaylord maintint fermement la Force et il vit ce que le sac contenait. L’expression de son visage montrait qu’il avait trouvé ce qu’il cherchait. Il diminua la Force et dit:

« Dans trois jours, les autorités responsables pourront les arrêter et les rendre incapables de nuire pendant longtemps. Avec ces papiers en leur possession, ils ne pourront pas se disculper. Pour le cas présent, les journaux ne pourront pas ébruiter l’affaire, car le Mur du Secret et de l’Invisibilité entoure tout cela. Les Maîtres contrôlent toute loi humaine par l’Unique et Eternelle Loi de la Justice Divine. »

Saint-Germain nous avait indiqué dans quel hôtel nous devions descendre, et Il nous accueillit en personne. Il avait changé son apparence de manière à ne pas attirer l’attention.

« Mon Cher Frère, dit-Il en allant vers Gaylord, Je vous félicite sincèrement et Je rends Louange et Gratitude pour votre splendide succès. Vous avez brisé la colonne dorsale d’une activité très destructrice, du moins en ce qui concerne ce groupe. »

Se tournant vers Rayborn et moi-même, Il nous salua de cette aimante et gracieuse façon qui caractérise tous les Maîtres Ascensionnés et particulièrement Lui, Saint-Germain. « Puis-Je avoir le Privilège de vous offrir le déjeuner, demanda-t-Il. J’espère qu’il vous conviendra et que vous l’apprécierez. Venez dans Mes appartements. »

Après le repas, Il nous suggéra de nous retirer et de prendre le repos dont nous avions besoin. Pourtant, tant que nous étions en Sa Merveilleuse Présence, nous ne sentions aucun besoin de repos.

Le troisième jour après notre arrivée, nous nous rendîmes tous trois, accompagnés par Saint-Germain et certains membres du Service Secret, au rendez-vous d’un important groupe de la force sinistre. Les sept principaux Chefs d’Amérique y étaient présents. Arrivés sur place, nous restâmes un moment devant leur chambre; nous pûmes ainsi entendre qu’une discussion excitée avait lieu à voix basse. Tout à coup la porte s’ouvrit et nous nous précipitâmes sur eux pendant que Saint-Germain chargeait l’atmosphère avec une Force Electronique qui les empêchait de bouger. Les révolvers qu’ils tentaient de sortir tombèrent sur le sol et leurs bras pendirent sans force sur les côtés du corps. Saint-Germain leva la main droite, fit le Signe Cosmique de Protection et de Pouvoir et, d’une voix qui pénétra chaque atome de l’immeuble, Il énonça l’Eternel Fiat de Vérité devant Lequel toutes les forces destructrices s’inclinent et sont silencieuses à jamais:

« Dites à tous ceux qui travaillent avec vous et à tous ceux qui viendront après vous que ‘LA LUMIERE DE DIEU NE FAILLIT JAMAIS’. »

Alors que Sa Voix faisait résonner ce Décret dans leur conscience, ils devinrent blêmes devant leur propre création. Leurs corps tremblaient comme des feuilles au vent. Les membres du service secret les firent prisonniers et les emmenèrent là où ils resteront jusqu’à ce qu’ils servent la Lumière.

Chapitre VII : LE MESSAGE MYSTERIEUX.

« Je resterai encore pendant deux semaines avec vous, dit Saint-Germain, aussitôt que nous fûmes de retour à l’hôtel. Si vous le permettez, Je consacrerai chaque jour une partie du temps à votre instruction individuelle, car grâce à la Vision Intérieure Illimitée, Je prévois que vous en aurez besoin. Notre intervention dans les plans de la force sinistre et l’emprisonnement de ses instruments qui a eu lieu récemment à Washington a attiré l’attention de certaines forces sur vous, spécialement sur Gaylord et sur ce Frère (en me désignant). Vous avez, tous deux, certaines forces développées dans des vies antérieures, qui peuvent être utilisées de manière très remarquable. C’est la raison pour laquelle la force sinistre essaiera de vous frapper. Néanmoins, vous serez protégés de toutes les manières, et parfaitement gardés aussi longtemps que vous resterez maîtres de vous et libres de la colère, de la haine et de la peur. Voilà pourquoi Je veux vous donner un entraînement particulier en matière d’auto-protection.

« La chose la plus importante et la plus impérieuse dont vous devez toujours vous souvenir, est d’accepter complètement, et de réaliser, que la Puissante Présence AY AM est la Présence Magique, et qu’Elle est centrée, continuellement, en, au travers, et autour de vous. Vous avez vu votre Glorieuse Présence Divine de Lumière Etincelante, la Véritable Vie de votre propre Etre, pendant que vous étiez au ranch. Vous n’auriez donc aucune excuse de ne pas L’accepter complètement.

« L’activité extérieure de votre mental est comme un cheval rétif. Vous devez le dresser et le rendre parfaitement obéissant à votre Puissante Présence AY AM, en toutes circonstances. Pour ceux qui n’ont pas eu le Privilège de voir le Soi Divin, il pourrait y avoir une excuse – quoique la Présence parle toujours au travers du coeur, à chaque être humain qui naquit jamais en ce monde. Mais lorsqu’une personne a vu son Soi Parfait, la Radieuse Lumière Divine, il n’y a plus de raison pour ignorer, plus tard, cette Présence.

« Lorsque Sa Forme et Sa Lumière ont été enregistrées dans l’activité extérieure du mental, la personne peut, à tout moment, se rappeler consciemment et à volonté cette Image par la vue et, de nouveau, projeter ce Pouvoir sur tous les problèmes terrestres.

« L’Etudiant sincère peut faire pénétrer le Plein Pouvoir de la Puissante Présence AY AM dans toutes les circonstances, et charger ainsi toutes choses avec la Perfection. De cette façon, peut-il, de nouveau, vivre dans la Maison du Père, dans la Glorieuse Liberté qui lui était destinée depuis le commencement. Il n’y a pas d’autre prédestination. Etant donné que vous avez vu une fois votre Puissante Présence AY AM, votre propre vue devient l’une de vos plus puissantes facultés pour amener l’Activité Invisible dans une forme physique visible. C’est ce que font constamment les architectes du monde des affaires. Ils ont une idée qui est une activité invisible, ils en font une image et, en peu de temps, la substance qui fait de l’idée invisible un bâtiment visible et tangible est accumulée.

« La capacité qu’a l’individu d’employer cette Loi est absolument illimitée, mais ce n’est que lorsque l’Etudiant s’efforce, consciemment, de contrôler sa faculté visuelle, au point d’exclure la visualisation des conditions négatives, qu’il commence à se sentir libre et à mettre de l’ordre dans son monde.

« Les pensées et les sentiments de l’individu moyen ne sont qu’un amas chaotique d’images et de suggestions négatives, qu’il a acceptées du monde extérieur environnant, et qu’il continue de répéter et de nourrir de sa propre énergie en leur donnant son attention. L’Ordre est la première Loi du Ciel – et Harmonie et Paix sont le Pouvoir de Cohésion de l’Univers. Ces Qualités ne viennent que d’une seule Source: la Puissante Présence AY AM de l’Univers, votre Soi Divin.

« De la Substance en quantité illimitée et un Invincible Pouvoir vous environnent à jamais. Il vous appartient de hausser ou de ralentir l’action vibratoire atomique par le Pouvoir de l’AY AM pour produire n’importe quoi que vous puissiez désirer. Vous seul décidez de ce qui viendra dans votre expérience et dans votre monde.

« La Substance Omniprésente, Illimitée, vous entoure toujours et attend d’être employée. Vous, l’individu, êtes le canal au travers duquel la Puissante Présence AY AM désire expandre Sa Perfection. Elle déverse sans arrêt la Lumière Illimitée ou l’Energie de Vie, mais vous devez gouverner Son Emploi, La diriger vers Sa Destination, et décider du Résultat qu’Elle doit produire pour vous.

« Elle peut et veut produire tout ce que vous désirez, instantanément, à condition que vous gardiez l’Harmonie, de telle sorte que des pensées, des sentiments ou des paroles de discorde ne puissent pas venir interrompre le Flot de Sa Perfection. La Vie Est Perfection, et Elle possède en Elle-même toute Manifestation Parfaite. Le seul devoir du moi extérieur est d’être une Coupe qui porte et révèle la Perfection de la Vie. Tant que l’on n’obtient pas l’Obéissance des sens, et qu’on ne maintient pas un sentiment de Paix Intérieure, on contamine la Pureté et la Perfection de la Vie qui S’écoule. C’EST VOTRE DEVOIR DE DEMANDER QUE LA SAGESSE DE LA PUISSANTE PRESENCE AY AM DIRIGE TOUJOURS L’USAGE QUE VOUS FAITES DE SON POUVOIR ET DE SA VIE. Elle Seule et le Maître Ascensionné savent ce qui est Parfait pour vous. Le Maître Ascensionné est en Union Parfaite avec l’Omniscience Divine et, de ce fait, il est en Union Parfaite avec votre Présence AY AM: il est donc indifférent qu’Elle agisse par vous ou par Lui. Ce n’est que votre Présence AY AM ou un Maître Ascensionné qui sait toujours ce qui est bon pour vous. Ces deux Sources, qui n’en sont qu’Une, peuvent contrôler tout votre Courant de Vie, connaître les forces qui jouent sur vos problèmes, et quelles sont les causes de vos expériences passées, présentes et futures.

« C’est l’absence de discrimination qui empêche les humains de distinguer le vrai du faux, cause de la faillite humaine partout dans le monde extérieur. Celui qui a décidé d’atteindre la Perfection doit entraîner son mental extérieur à n’écouter que la Voix de sa Puissante Présence AY AM. Il ne doit accepter que Sa Sagesse et n’obéir qu’à Ses Directives. Il doit:

* entendre la Lumière,

* voir la Lumière,

* sentir la Lumière,

* et être la Lumière de l’Infinie Présence AY AM.

« Bien qu’il y ait une Individualisation, ou Flamme Divine, qui gouverne chaque corps humain, ces Individualisations ne sont, n’ont et n’emploient que l’Unique et Universel Entendement, Substance, Sagesse et Pouvoir. C’est ainsi qu’il n’y a qu’Un Seul Entendement, Un Seul Dieu, Une Seule Substance, et Un Seul Pouvoir, qui attendent toujours d’être employés et dirigés par la Puissante Présence AY AM, au travers de la conscience mentale, l’activité extérieure de l’être individuel.

« Si le sentiment et la pensée de la personne sont gardés en Harmonie, alors la Puissante Présence AY AM expand Sa Perfection pour l’activité extérieure de la personne. Mais si elle est discordante, la personne devient comme une machine à vapeur sans mécanicien et se détruit elle-même. La plus grande partie des êtres humains se trouvent dans cet état.

« Chacun emploie constamment cette Admirable Energie Illimitée: la plus Grande Force de l’Univers. La Responsabilité de Son Emploi incombe entièrement à l’être individuel, car il est un créateur. Si cette Formidable Energie est employée avec la Compréhension Consciente de l’Amour, de la Sagesse et du Pouvoir de la Puissante Présence AY AM, l’individu ne peut qu’exprimer Perfection et Maîtrise.

« Tous, nous savons que des milliers de personnes désirent avoir cette Instruction. Cela est vrai, et celui dont le désir pour la Lumière est suffisamment intense et déterminé pour tenir l’attention de l’intellect sur cette Lumière ne peut manquer de La recevoir. C’est avec toute l’Energie de la Vie que l’on doit être concentré pour atteindre ce but. Pour celui qui possède cette grande détermination, des voies et des moyens inattendus se révèleront pour produire l’accomplissement de ce désir. Mais si les hommes cherchent la Lumière d’un oeil et lorgnent sur les plaisirs des sens de l’autre, ils ne recevront pas beaucoup de Lumière. Les Grands Maîtres Ascensionnés sont devenus Parfaits et Tout-Puissants en pensant, en Se concentrant toujours sur la Perfection et en obéissant toujours à l’Unique Loi de la Vie qui est l’Amour. Ils sont devenus ce sur quoi Ils ont médité.

« Aujourd’hui, les humains sont ce sur quoi ils ont concentré leur attention dans le passé. Un être humain ne dépasserait même pas l’âge de douze ans si ces Grands Etres de Lumière, de Transcendant Accomplissement et d’Amour, ne donnaient pas une Aide Continuelle. Ils donnent aux habitants de la Terre les mêmes soins et la même protection que des parents aimant sans égoïsme donnent à leurs enfants, et Ils aident tous ceux qui ont le désir de mener une Vie Constructive. Dans tous ces cas, il se présente toujours une occasion qui permet le contact et l’accordage avec la Puissante Présence AY AM Intérieure, permettant de s’ancrer dans la Perfection et d’atteindre l’Etat Ascensionné si la détermination est suffisante. Les Maîtres Ascensionnés agissent toujours en Parfaite Coopération avec la Loi Cosmique d’Amour. Souvent, des Etudiants demandent pourquoi, si ces Maîtres sont Toute-Sagesse et Tout-Pouvoir, pourquoi Ils ne corrigent pas la discorde de la Terre et ne font pas cesser les souffrances de l’humanité. Les Maîtres Ascensionnés aident celui qui désire servir la Lumière, harmoniser ses pensées et ses sentiments, et rendre le corps obéissant à la Puissante Présence AY AM. Ils le protègent des milliers de fois contre des courants de force et des activités qu’il ignore complètement, mais Ils ne peuvent, ni ne veulent, accomplir pour lui son Plan de Vie.

« On ne connaît jamais une chose que lorsqu’on en acquiert la conscience par l’expérience et l’emploi de sa propre énergie car, alors, on en a le sentiment. Un Maître Ascensionné, jamais, jamais, jamais, ne S’immisce dans l’exercice du Libre-Arbitre Individuel qui est Sacré et Eternel.

« Lorsque des forces destructives, de n’importe quelle nature, acquièrent une certaine force-vive, la Grande Loi Cosmique permet que la pression accumulée par un individu, un groupe d’individus, une nation, ou la nature toute entière, se dissipe, afin de rétablir le foyer, de rétablir l’équilibre dans la situation et de rendre l’énergie disqualifiée au Réservoir Universel. Là, elle est purifiée par la Grande Flamme de la Vie et peut être employée de nouveau.

« Le moi extérieur, s’il est obéissant, peut, par l’Emploi Conscient du Commandement de la Puissante Présence AY AM, libérer la Flamme Consumante de l’Amour Divin et, volontairement, purifier ses propres créations imparfaites. De cette manière, on évite de passer par la nécessité d’un rééquilibrage et d’une purification imposés par la Loi Cosmique. La volonté de corriger un mal, une erreur, de compenser et de purifier une création imparfaite, permettra toujours à un Maître Ascensionné de donner de l’Aide et d’arriver à un Résultat Permanent. Cette bonne volonté peut apparaître dans un groupe, une nation, ou une humanité entière, tout comme dans une personne, car l’Infini n’agit et ne contrôle l’Univers qu’au travers de Ses Propres Individualisations, au travers de l’Etre qui dit: « Je Suis ». Il n’y aurait jamais de création si l’Infini n’affirmait pas Son Propre Etre au travers du AY AM – Je Suis – Individuel. Si un être individuel prend la détermination d’exprimer la Perfection de la Vie, il doit être suffisamment loyal envers sa propre Présence AY AM, et exécuter Son Décret face à n’importe quelle expérience extérieure. Il peut alors prononcer ‘LE GRAND COMMANDEMENT’ et la Vie lui apportera la Plénitude de toutes bonnes choses, aussi longtemps que la Puissante Présence AY AM sera reconnue comme l’Unique Auteur et l’Unique Possesseur de toutes bonnes choses. Si des pensées ou des sentiments de colère, de haine, d’égoïsme, de critique, de condamnation ou de doute concernant la Présence AY AM sont tolérés dans la conscience d’un être humain, la Porte de la Perfection Se ferme et l’existence devient une succession de manger et de dormir jusqu’à ce que l’Energie accumulée par le moi extérieur soit épuisée et que le corps soit abandonné à la dissolution.

« Ensuite, l’être essaie d’exprimer, dans un autre corps, la Perfection de la Vie, et persiste dans cet effort pendant des éons si c’est nécessaire, jusqu’à ce que cette Perfection soit entièrement exprimée. C’est afin d’éviter cette continuelle ré-incorporation dans la limitation qu’il est impérieux pour l’être d’acquérir la compréhension consciente du but de la Vie car, en sachant comment on peut mettre en Action l’Amour, la Sagesse et le Pouvoir Divins, il lui est possible d’atteindre parfaitement ce But.

« Je puis vous aider à y parvenir car, par l’Emploi de la Flamme Consumante de l’Amour Divin pour purifier et bénir l’humanité, vous pouvez toujours vous libérer vous-mêmes. Je Suis ravi des progrès accomplis par Bob. Il y avait bien longtemps que Je n’avais plus rencontré quelqu’un ayant autant de détermination et dont le désir de réussir est si intense. Ses progrès sont vraiment admirables.

« J’ai des places pour Parsifal, ce soir, à l’Opéra, dit-Il en changeant brusquement de sujet. Voulez-vous être Mes Invités? » »

Ce soir-là, dans Sa Merveilleuse Présence, la représentation de Parsifal devint plus qu’un Opéra. C’était la lutte de l’être individuel au travers de l’incorporation humaine. L’Instruction qu’Il nous donna, tandis que le drame de l’Ame et la Victoire de la Présence AY AM se développaient dans la musique et l’allégorie, sont l’une de mes plus belles expériences. Lorsque le spectacle commença, Il dit: « Remarquez ce qui peut être fait pour celui qui est loyal envers le haut idéal de l’art! »

Les deux acteurs qui jouaient Parsifal et Kundry furent les bénéficiaires de Sa Remarquable Bénédiction. Ils chantaient déjà depuis un moment quand Saint-Germain dirigea vers eux un Grand Courant de Pouvoir Spirituel.

Aussitôt, on put détecter un changement dans leurs voix. Elles devinrent d’une qualité remarquable, et leurs timbres en étaient si puissants que les chanteurs eux-mêmes étaient visiblement enchantés et surpris. On pouvait sentir la charge de la Lumière Electronique interpénétrant tout. L’auditoire lui aussi se rendait compte du changement: charmé et emporté d’enthousiasme, il les rappela encore et encore pour exprimer son admiration. Dès que j’en eus l’occasion, je demandai: « Que se passera-t-il la prochaine fois qu’ils chanteront? Quand ils s’apercevront que leurx voix ont encore changé?

– Le Pouvoir et cette Perfection qui leur ont été donnés seront Permanents, répondit Saint-Germain. Grâce à leurs réalisations spirituelles antérieures, il a été permis de leur donner cette expérience. Et s’ils n’avaient pas déjà fait des efforts, il n’aurait pas été permis de les utiliser pour vous donner cette Instruction. Ces Chers Frère et Soeur vont penser que la Divine Providence est venue à leur aide, ce qui est littéralement vrai. En fait, c’est Moi qui ai dirigé cette Providence, mais c’est la seule chose que J’ai faite. »

Scène après scène, pendant l’exécution, ce soir-là, Saint-Germain nous montra la vraie signification de ce qui était représenté. Ce fut quelque chose d’inoubliable. Vers la fin de la représentation, je me sentis élevé vers de grandes hauteurs spirituelles, et mon exaltation fut si intense qu’elle persista pendant des heures. Nous rentrâmes à l’hôtel pleins d’une joie et d’une gratitude inexprimables.

Les deux semaines suivantes passèrent rapidement, et notre Instruction continuait. Un matin, notre Bien-Aimé Maître nous annonça qu’Il allait devoir nous quitter pour un certain temps, et qu’Il avait retenu des appartements pour Nada, Perle, Rex et Bob pour les vacances. En nous disant un aimable au-revoir, Il disparut.

Le lendemain, Gaylord vint me voir en tenant à la main une lettre qu’il avait trouvée sur la table de sa chambre et qui lui demandait de se rendre immédiatement à une certaine adresse dans New-York. Cela semblait l’inquiéter: il avait l’impression que quelque chose clochait et il était en proie au doute et à l’hésitation. « Je ne comprends pas comment cette lettre est venue sur ma table sans passer par le courrier, m’expliqua-t-il. Je me suis renseigné et personne ne semble savoir qui l’a posée là. »

Comme il continuait à y réfléchir, un sentiment de malaise croissant s’emparait de moi. Je le lui dis franchement mais il déclara simplement: « Il faut que j’y aille pour me rendre compte de quoi il s’agit. Je prendrai le prochain train et j’irai. »

Je me proposai pour l’accompagner mais il répondit que cela n’était pas nécessaire, et je me résolus à ne suivre que mes propres directives intérieures. Toutefois, dès qu’il fut parti, Rayborn et moi discutâmes la question et je décidai de le suivre. « Je pars immédiatement, dis-je. Je prendrai l’avion. Je sens qu’il courre un danger et je me demande pourquoi il ne le ressent pas lui-même. J’observerai les évènements, et éventuellement je vous téléphonerai. »

Heureusement, j’avais retenu l’adresse qui figurait sur la lettre et je me hâtai vers l’aéroport. Un avion était sur le point de partir de sorte que j’arrivai à New-York bien avant Gaylord. Je me rendis à l’adresse, examinai soigneusement l’endroit, mais je ne remarquai rien d’anormal. Finalement, je vis Gaylord qui sortait d’un taxi et qui entrait dans l’immeuble. C’était un hôtel meublé de première catégorie et, comme il s’informait du numéro de la chambre, j’entendis le portier répondre: « Ils sont au dixième étage ».

Je le suivis en me dissimulant du mieux que je pouvais. La porte de l’appartement s’ouvrit et une femme assez belle le fit entrer. J’attendis un temps interminable, mais Gaylord ne ressortait pas. Finalement, j’étais sur le point d’aller vers la porte quand elle s’ouvrit et deux gentlemen et la femme sortirent avec Gaylord. Ils descendirent dans le hall, le traversèrent rapidement et montèrent dans une automobile qui les attendait. Je remarquai que Gaylord était très pâle, mais il semblait maître de lui. L’automobile démarra rapidement. Je sautai dans un taxi et donnai l’ordre au chauffeur de la suivre. Leur auto se rendit au port, jusqu’à un quai où un transatlantique était sur le point de partir. Ils montèrent immédiatement à bord. En prenant des informations, j’appris que le bateau partait à dix heures pour Cherbourg.

J’étais sûr qu’on emmenait Gaylord de force. J’allai au bureau de la compagnie et, à force d’arguments et de pourboires, j’obtins un billet. Je télégraphiai à Rayborn que je partais et que je lui enverrais une lettre d’explications. Je me procurai un sac et des vêtements et j’étais à bord à neuf heures et demie. Je demandai à la Présence Magique de veiller à ce que ma cabine soit proche de celle de Gaylord. Ne connaissant pas le nom sous lequel ces gens voyageaient, je me procurai la liste des passagers et demandai à la Puissante Présence AY AM de me montrer dans quelle cabine ils étaient. Mon attention se concentra sur quatre noms, et la Vision Intérieure confirma mon sentiment. J’examinai l’endroit et découvris qu’une des cabines était contigue à la mienne. Je me mis en surveillance et à l’écoute et j’eus la chance, le lendemain, d’entendre des voix. A intervalles, j’entendis parmi elles celle de Gaylord, comme étouffée et à peine perceptible. Je collai mon oreille à la paroi et employai tout le Pouvoir du AY AM pour que rien ne m’échappât et que je puisse l’aider si c’était nécessaire. A l’évidence, on discutait ferme, et on devait exercer une intense pression sur lui car finalement sa voix s’enfla et il donna un ultimatum à ses interlocuteurs qui ne semblait pas leur être favorable. Il parla bientôt si fort que n’importe quel passant aurait pu l’entendre: « Non! Je n’intercèderai pas pour vos complices. Vous pouvez me tuer car je ne changerai pas d’avis.

– Nous verrons bien! répliqua la voix basse d’un homme, quand nous vous remettrons entre les mains de nos collaborateurs de Paris. »

Il devenait clair qu’ils essayaient de faire relâcher ceux qui avaient été arrêtés à Washington. J’envoyai un nouveau télégramme à Rayborn et je l’enjoignis de garder le silence et d’attendre que j’en apprenne davantage. Puis, dans le calme de ma cabine, j’envoyai un message mental à Saint-Germain et à la Fraternité Blanche, demandant que quelqu’un vienne à ma rencontre à Cherbourg. Je n’eus conscience d’aucune réponse mais, après cet effort, je me sentis à l’aise et en paix, et, tout à ce sentiment d’accomplissement, je pus me reposer. Il était cinq heures du matin et je décidai de dormir quelques heures, étant conscient que j’aurais besoin de toute la vigilance et de toute la force possibles.

Dans mon sommeil, je rêvai – du moins c’est ce que je pensais à l’époque – que je rencontrais le Maître dont Gaylord m’avait parlé et sur Lequel il m’avait raconté tant de choses merveilleuses, ce Maître que la Fraternité avait envoyé pour l’accompagner lors de son premier voyage dans les Himalayas. Il me dit clairement: « Soyez en Paix, mon Frère. Je vous retrouverai quand votre bateau accostera à Cherbourg. Tout est prêt et le contrôle de la situation est entre les Mains de Ceux qui ne faillissent jamais ». Je le voyais si distinctement que, après cette expérience, j’étais sûr que je pourrais le reconnaître n’importe où.

Tout cela était trop réel et trop tangible pour être un rêve, et j’ai compris depuis que j’étais allé à Lui dans mon Corps Mental Supérieur pendant que l’autre corps dormait. Je me réveillai un peu plus tard, merveilleusement frais et dispos. Pendant toute la journée, je surveillai leur cabine, mais je n’appris rien de plus. Le lendemain matin, je me levai à quatre heures, et à cinq j’étais largement récompensé en voyant sortir les deux hommes. Je les vis très distinctement et j’étais certain de pouvoir les identifier par la suite. Ils se promenèrent sur le pont pendant un moment puis rentrèrent. La femme sortit ensuite à son tour et prit de l’exercice et un peu d’air frais. J’espérais qu’ils sortiraient tous les trois ensemble, mais ils étaient trop perspicaces et surveillaient Gaylord étroitement. Le quatrième jour, la mer était démontée et je ne vis personne. Cette nuit-là, je passai mon temps à prêter l’oreille, espérant quelque révélation. Vers minuit, ils recommencèrent à vouloir forcer Gaylord, mais celui-ci tint bon. Ils lui dirent où ils allaient l’emmener, ce que je notai soigneusement. Il était étrange qu’ils ne se doutassent pas que quelqu’un pût les suivre – leur seule précaution était de rester isolés pendant toute la traversée. Le cinquième matin, la femme alla se promener sur le pont pendant quelques instants et j’entendis les hommes parler d’elle. C’était, de toute évidence, une américaine qui jouissait à Paris d’une situation sociale très en vue. Pour autant que je pus en juger par leur conversation, elle était sous leur influence, et grâce à elle, ils étaient à l’abri de tout soupçon. Je compris qu’il n’y avait pas moyen d’entrer en contact avec Gaylord sans risquer de compliquer toute la situation, et je finis par faire complètement confiance à mon sentiment intérieur, à la Fraternité et à Saint-Germain pour être guidé par la suite: je me pris même à penser que le bal masqué, pendant la dernière nuit à bord, les attirerait peut-être parmi les autres passagers, mais je finis aussi par abandonner cet espoir car rien ne put les déterminer à sortir de leur réclusion. Cette dernière nuit-là fut une très brillante soirée mondaine.

Le lendemain, j’étais debout à quatre heures, mais personne ne quitta les cabines avant notre arrivée. Aussitôt le bateau à quai, ils sortirent tous les quatre. Je n’osai pas me montrer à Gaylord, de peur de nous trahir, mais je sentis que l’Aide était proche et je le suivis d’aussi près que possible. Ils s’éloignaient en hâte du quai et mon coeur commençait à faiblir quand une main toucha mon épaule. Je me retournai pour voir le Maître de mon rêve, debout, devant moi. « Venez vite, dit-Il, Je vous expliquerai plus tard ».

Nous rattrapâmes les autres et ne les perdîmes pas de vue jusqu’à ce qu’ils montent dans une automobile. A ce moment-là, une voiture se rangea près de nous et le Maître me fit signe de monter. Nous roulâmes à vive allure pour ne pas les perdre de vue.

« Je suis l’ami de Gaylord, et il vous a parlé de Moi, expliqua-t-Il. J’ai reçu votre message et, peu après, il m’en a envoyé un également. »

Il Se présenta et insista pour que je ne révèle jamais Son Nom.

« Mon Fils, dit-Il, vous êtes un Vrai Frère de la Fraternité Blanche, et de cette expérience, il résultera plus de bien que vous ne pouvez l’imaginer en ce moment. »

Il n’y a avait guère de circulation et ce fut un jeu d’enfant de les tenir à l’oeil sans attirer leur attention. Ils roulaient à une vitesse normale et nous fûmes bientôt dans la banlieue de Paris. A un moment, une grande voiture arriva à notre hauteur. Les deux véhicules stoppèrent et le Maître ouvrit la portière de la nôtre: un homme sortit de l’autre voiture et nous rejoignit, puis sa voiture redémarra, tourna au premier croisement et disparut. Dès que notre nouveau passager fut assis, le Maître expliqua: « Voici un autre Frère de la Lumière qui montera la garde lorsque Gaylord sera arrivé à destination. »

Finalement, l’automobile des ravisseurs stoppa devant une grande villa entourée de jardins magnifiques mais, elle-même, la maison, tombait en ruines. Lorsque nous les vîmes se diriger vers l’entrée, nous nous arrêtâmes un peu plus loin, hors de leur vue. Ils pénétrèrent dans la maison et leur auto s’éloigna rapidement. Le Frère de la Lumière sortit de notre voiture pour commencer sa surveillance. « Surveillez chaque mouvement, lui dit le Maître. Vous savez où et comment Me joindre. Je vais conduire ce Frère là où il sera en Paix et où il pourra se reposer, il en a grand besoin. Soyez béni, et puisse la Présence Magique vous sceller dans Ses Rayons. »

Il S’adressa ensuite au chauffeur dans une langue que je ne comprenais pas et nous partîmes à une vitesse que je croyais interdite dans toutes les agglomérations.

« Ces deux hommes, qui gardent Gaylord prisonnier, expliqua le Maître, attendent ici cinq de leurs complices, dont deux qui sont en route en provenance de Russie. Ces deux-là n’arriveront qu’après demain, mais les autres arriveront dès aujourd’hui. »

Notre automobile arriva bientôt à une belle villa et, quand nous en descendîmes, ce fut pour respirer un délicieux parfum de roses qui se répandait dans l’air. Nous entrâmes dans la maison et fûmes salués par une belle jeune dame qui s’avérait être la Soeur du Maître qui m’avait amené. Comme je pensais qu’elle avait l’air vraiment très jeune, Il sourit et dit: « Ma Soeur est beaucoup plus âgée qu’elle ne le paraît. Mon Frère, Ma Soeur et Moi-même avons dépassé de beaucoup les trois fois vingt et dix ans accordés aux humains. Par notre compréhension, nous avons été amenés à utiliser certaines Lois, à diriger et à maintenir certains Courants d’Energie dans le corps, à effacer les traces de l’âge et à rester éternellement jeunes et beaux. J’ai maintenu ce corps depuis trois cent dix ans, et Ma Soeur a maintenu le sien pendant trois cents ans. Vous voyez que, du point de vue humain, il y a longtemps que nous aurions dû passer par le changement appelé ‘mort’, mais nous ne craignons pas la mort, elle ne peut plus nous toucher. Nous avons bénéficié de l’Accélérateur Atomique qui se trouve dans la Grotte des Symboles en Amérique. Vous semblez surpris que nous soyons passés par là, pourquoi? Nous vous avons vus, vous et vos amis, dans ce Merveilleux Centre, récemment. La Joie et le Merveilleux Amour émis par vos Coeurs furent l’une des expériences les plus belles et les plus encourageantes que nous ayons vécues depuis de nombreuses années. Prochainement, nous nous y rendrons à nouveau pour compléter l’Ascension de ces corps et entrer dans l’Eternel et Parfait Etat de Maîtres Ascensionnés. Nous pourrons, alors, aller et venir librement, comme Eux, et servir au-dessus de toute limitation. Naturellement, vous comprendrez qu’un Etudiant qui a reçu le bénéfice de ce merveilleux Accélérateur est tenu de toujours garder strictement le même état de Consciente Harmonie, quelles que soient les circonstances, en lui, et autour de lui. Lorsque le moi extérieur a reçu cette aide, il doit veiller à ce que le Pouvoir de la Puissante Présence AY AM circule toujours au travers du corps. Pour certains Etudiants, cela constitue une lutte terrible, mais elle sera d’autant plus courte que la détermination à demeurer dans la Grande Lumière sera forte. Mais venez! Nous oublions les lois de l’hospitalité, je vais vous montrer votre chambre et, dès que vous vous serez rafraîchi, nous pourrons dîner. »

Il me conduisit vers une adorable petite chambre avec bain et je constatai, une fois de plus, que ces Grands Etres Porteurs de Lumière sont toujours entourés, dans toutes Leurs Activités, par la Beauté, la Paix, l’Harmonie, l’Opulence et le Bonheur. J’en fis un jour la remarque à Saint-Germain et Il me répondit: « Lorsque la Vie est vécue telle qu’Elle doit l’être, alors tout est Beauté, Amour, Paix, Bonheur, Opulence et Harmonie. Lorsque le désir de sentir ou d’exprimer de la discorde est dominé, la porte est fermée à l’inharmonie. Elle ne peut plus agir dans le moi extérieur, ni dans son entourage. C’est une Joie que de savoir que l’humanité est capable de réaliser cela, et qu’elle peut donc recevoir les Indicibles Bénédictions de la Vie. »

Après le dîner, le Maître me conseilla de me retirer dans ma chambre et de dormir jusqu’à ce qu’Il m’appelle. J’obéis donc et me réveillai à sept heures, le matin, au son d’un doux carillon. Mon corps en fut chargé comme si un Courant d’Energie Electronique avait été porté par le son. Je m’habillai rapidement et rejoignis le Maître et Sa Soeur au salon. Je me sentais aussi vigoureux que si des choses telles que la fatigue n’avait jamais existé. Beaucoup de choses s’étaient passées pendant mon sommeil. On m’annonça que les instruments de la force sinistre viendraient rejoindre leurs complices le lendemain.

« Tout doit être prêt pour une action rapide, expliqua le Maître. Les Frères de la Lumière, qui sont aussi membres du service secret français, ont été avisés et seront prêts à agir. Aucune publicité ne sera donnée autour de la capture de ce groupe. »

Vous pouvez imaginer la joie que je ressentis lorsque, deux jours plus tard, en entrant au salon, je fus salué par Saint-Germain, avec Sa Sérénité et Sa Grâce coutumières. Peu après, le Maître et Sa Soeur entrèrent et une Lumière Etincelante illumina la pièce.

« Venez, dit Saint-Germain. Tout est prêt, partons! »

Nous arrivâmes au rendez-vous sans qu’une parole fut prononcée. Saint-Germain Se dirigea vers la porte, étendit la main et fit sauter la serrure: la porte s’ouvrit sans bruit. Il nous conduisit comme si les lieux Lui étaient familiers. Il S’approcha d’une double porte massive et étendit encore la main. La Force qu’Il dirigeait était si Grande que la porte s’ouvrit toute seule. Devant nous se tenaient les sept comparses, Gaylord et la femme.

En nous voyant, les sept hommes sortirent leurs armes et, pendant une poignée de secondes, il y eut une bataille de forces mentales. Brusquement, un Cercle de Flamme Bleue les entoura, les armes tombèrent de leurs mains, et les Frères du service secret entrèrent. En moins d’une minute, les sept hommes avaient les menottes aux poignets et étaient embarquées dans des autos fermées. Ils furent conduits à une prison où aucun contact avec d’autres prisonniers ne pourrait leur être accordé.

Gaylord était très heureux, et surpris que sa libération et leur capture aient été réalisées avec autant de calme et de rapidité. Ils avaient voulu le forcer à faire jouer l’autorité légale qui est la sienne pour faire relâcher leurs comparses en Amérique.

« Mes Frères Bien-Aimés, dit-il, je ne vous remercierai jamais assez. Vous avez sauvé mon corps pour qu’il serve encore. Ils étaient fermement décidés, je vous assure, à me tuer si je persistais dans mon refus de les aider. Pendant leur imprudente conversation, j’ai appris beaucoup de choses qui pourront être utiles par la suite. »

Il embrassa chacun de nous avec la même Tendresse, le même Amour et la même Gratitude. Saint-Germain dit: « La femme peut rester sous notre sauvegarde. Il n’est pas nécessaire de punir cette enfant qui n’a été, somme toute, que l’innocente victime de leur infamie. Ma Chère Soeur, dit-Il, nous ne vous voulons aucun mal. Vous n’avez été que le jouet de cette force sinistre. Vous serez désormais complètement débarrassée et libre à jamais de cette influence et de son contrôle. »

Au même instant, une Flamme Spirale Bleue l’encercla de la tête aux pieds. Son corps oscilla comme s’il allait tomber mais en même temps il était empêché de le faire parce qu’elle était maintenue dans l’Etreinte d’un Merveilleux Pouvoir. Cela dura pendant au moins dix minutes. La Flamme Bleue disparut ensuite lentement, son corps trembla violemment pendant un moment, et ses yeux s’ouvrirent dévoilant un regard suppliant.

« Où suis-je? demanda-t-elle.

– Vous êtes avec des amis, répondit Saint-Germain en la prenant par la main. Vous êtes, pour toujours, libérée d’une situation plus terrible que la mort. Venez, nous allons vous reconduire chez vous.

– Non, non! dit-elle frénétiquement, je ne peux plus retourner à la maison après tout ce que j’ai fait et tout ce qui est arrivé. Ce n’est pas possible, je ne peux pas!

– Mais si! répondit Saint-Germain, avec une Autorité et un Pouvoir de Vérité qui changea toute résistance en Obéissance. Vous trouverez tout changé. Votre bon mari comprendra et vous souhaitera même la bienvenue. Votre fille infirme, qui a tellement souffert, va guérir, et votre maison sera, de nouveau, remplie de joie et de bonheur. »

Nous sortîmes, prîmes l’automobile de l’ami de Gaylord, et nous rendîmes jusqu’à une belle demeure dans le plus beau quartier résidentiel de Paris. Nous entrâmes et fûmes reçus par un homme, grand et mince, que je ressentis tout de suite comme étant un américain. Il avait dû être beau dans sa jeunesse, mais aujourd’hui son visage était ravagé par le chagrin et les soucis. En pleurant, il tendit les bras à sa femme. Elle s’élança vers lui en sanglotant, c’était à fendre le coeur.

Saint-Germain attendit un moment et, quand le calme revint, il fit les présentations. « Mes Amis, dit-Il ensuite, allons voir votre gentille fille, car nous avons encore du travail! »

Nous entrâmes dans une petite chambre adorable où une jeune fille, qui avait dû être belle, elle aussi, gisait sur un lit. Elle était si complètement difforme qu’elle n’avait même plus l’apparence humaine. Saint-Germain Se dirigea vers le lit, prit la main de la jeune fille et plaça le pouce de Sa main droite sur le front, entre les yeux. Il Se tint ainsi pendant environ cinq minutes. Nous étions tous dans l’expectative.

Soudain, elle ouvrit les yeux, nous adressa le plus doux des sourires, plein d’Amour et de Gratitude, et la Lumière de sa Présence AY AM Se répandit en Bénédiction sur Saint-Germain. Il lui tendit la main, l’aidant à se lever et à se tenir sur ses pieds, pendant que ses parents l’embrassaient tendrement. Saint-Germain la prit dans Ses Bras et la porta sur le divan du salon. Il donna des conseils pour les soins à lui prodiguer, et dit qu’Il reviendrait le lendemain.

Nous retournâmes à la maison de notre cher Ami et nous racontâmes à Gaylord tout ce qui s’était passé depuis son départ de Washington. Sa Gratitude était Grande, et lui nous raconta quels furent ses sentiments et ses réactions pendant le voyage en bateau. » L’unique sentiment que j’ai eu pendant toute cette expérience, conclut-il, fut une Confiance Totale dans ma Puissante Présence AY AM et dans la Grande Fraternité Blanche.

– Mes Bien-Aimés Etudiants et Frères, dit Saint-Germain, voyez-vous comment la Grande Loi Divine agit infailliblement? Dans le cas présent, la force sinistre a essayé de forcer un Membre de la Grande Fraternité Blanche à la servir, donc à servir les ombres. Vous avez vu que notre Bon Frère est devenu une amorce, et sa Lumière le Canal par Lequel sept agents destructeurs de plus furent empêchés de poursuivre leurs activités destructrices, en même temps que la joie et le bonheur furent rendus à une merveilleuse famille bénie. J’ai des nouvelles qui vous surprendront plus encore: l’homme à qui nous avons rendu aujourd’hui sa femme et sa fille est Arthur Livingstone, l’oncle de notre Bien-Aimé Frère Bob Singleton. Cet homme est l’ingénieur des mines le plus hautement qualifié que je connaisse. Je veux dire par là qu’il est très bien dirigé par la Puissante Présence AY AM dans ses travaux dans les mines. C’est Mon Désir de les voir tous les trois repartir pour l’Amérique avec vous, et vous constaterez qu’ils deviendront de Bons Etudiants. Demain, Je M’occuperai de votre voyage de retour, et en attendant que votre bateau ne parte, vous resterez cette semaine à Paris. »

Nous fûmes, pendant tout ce temps, les Invités du Merveilleux Ami de Gaylord et de Sa Soeur.

Le jour suivant, nous accompagnâmes Saint-Germain chez les Livingstone. A notre arrivée, nous trouvâmes un changement plus grand qu’il n’aurait été humainement possible de le concevoir. Monsieur Livingstone paraissait avoir rajeuni de dix ans, sa fille était radieusement belle et heureuse, elle avait retrouvé la force et l’usage normal de son corps avec d’étonnantes facilité et rapidité. L’Amour de sa mère s’était réveillé et son dévouement pour sa famille redevenu très grand, tellement elle était désireuse de réparer le mal qu’elle avait fait et les souffrances dont elle était responsable

« Cette souffrance, dit-elle, qui a failli tout ruiner pour moi et pour ma famille, était le résultat de mon désir de briller dans la société partout où j’allais. Quand j’analyse maintenant toute l’expérience, je vois que cet ardent désir de jouer un rôle important dans la vie mondaine absorbait complètement mon temps et mon attention. Je n’ai pas été loin de causer à tous un dommage irréparable. Je vous promets de ne jamais oublier la leçon. Je tâcherai de faire amende honorable par plus de dévouement envers ma famille et un Eternel Service envers la Lumière. »

Saint-Germain dit, en S’adressant aux Livingstone: « Je désire que vous retourniez tous les trois en Amérique, avec ces Amis, et que vous vous y établissiez définitivement. Cela vous aidera à oublier cette expérience qui vous a fait tant souffrir. »

Leur Joie était sans borne, et leur Gratitude envers Lui devint Eternelle. Une semaine plus tard, quand nous dîmes au-revoir à Saint-Germain, à l’Ami de Gaylord et à Sa Soeur, nous ne trouvâmes pas de mots pour exprimer ce que nos coeurs ressentaient. Seul l’Amour peut exprimer la Gratitude que l’on éprouve en de telles circonstances.

Nous embarquâmes à quatre heures et la traversée fut excellente. Gaylord me demanda, à plusieurs reprises, de faire le récit, avec force détails, de toute nos expériences et, chaque fois, il répétait: « C’est grandiose! C’est grandiose! »

A notre arrivée à New-York, Rayborn nous attendait sur le quai, et je ne vis jamais un homme plus heureux. Lorsque je lui présentai Livingstone comme étant l’oncle de Bob, il fut enchanté. Nous nous rendîmes directement à Washington D.C. où les Livingstone devaient s’établir.

Ainsi, la Grande Fraternité Blanche continue-t-Elle de bénir l’humanité de manière silencieuse et merveilleuse et, par Son Pouvoir Invincible et Son Intelligence, accomplit-Elle à jamais l’Eternelle Loi de « la Lumière de Dieu Qui ne faillit jamais! »

Chapitre VIII:

DES DIVERTISSEMENTS DIVINS.

Notre retour à Washington D.C. avec les Livingstone fut suivi de plusieurs semaines d’études agréables, pendant que Saint-Germain nous communiquait Sa Grande Sagesse. Nous étions très occupés et les jours passaient comme le vent car durant notre Contemplation de la Lumière des Maîtres Ascensionnés, nous transcendions toute notion du temps. Après tout, ce n’est que lorsque les évènements humains attirent notre attention que nous sommes conscients du temps. Nous étions arrivés à Washington le 2 octobre et, déjà, la saison de Noël approchait.

« Pour une raison que j’ignore, me dit Rayborn un matin, Saint-Germain voudrait que les enfants arrivent plus tôt que prévu. Télégraphions leur d’être ici le 21 décembre. Il m’a dit que des mesures avaient été prises pour les excuser de ce départ avancé. Comme Il ne me disait pas la raison de ce désir qu’Il avait de les voir, je n’ai pas cru bon de la Lui demander. »

Nous envoyâmes le télégramme et, tard dans l’après midi du 21, ils arrivèrent. Le train de Bob arriva avec une demi heure d’avance sur celui des autres. Nous nous rendîmes tous à l’hôtel où Saint-Germain avait réservé des appartements. Au cours de la soirée, avec un regard qui pétillait de malice, Saint-Germain pria les quatre enfants de chanter certains airs. « Je me suis procuré ces chants, dit Bob, et m’y suis exercé pendant trois semaines.

– Et nous avons fait la même chose! dirent en choeur les trois autres. Mais pourquoi avons-nous tous choisi les mêmes chansons?

– Voilà qui est fort bien, répondit Saint-Germain en souriant d’un air entendu. Et à ce moment-là, Il dévoila la surprise qu’Il nous réservait: Nous avons projeté d’assister à un concert la veille de Noël, dit-Il. Deux des solistes seront indisponibles et Je connais le manager du concert, si bien que, au moment voulu, Je lui proposerai d’amener des artistes de remplacement. »

Bob Le regarda: il était terrifié: « Mais je ne me suis jamais produit en public, j’aurai une peur bleue!

– Voyons, bob ! N’as-tu plus confiance en Moi? demanda Saint-Germain en S’avançant vers lui et en posant les mains sur ses épaules.

– Oui, bien sûr, oui! dit-il avec des larmes dans les yeux, j’ai toute la confiance possible, oui!

– Alors, fies-toi à Moi, répliqua Saint-Germain. Toute cette frayeur aura disparu quand tu te réveilleras demain matin. Sois en Paix. »

Le lendemain à dix heures, Saint-Germain reçut un coup de téléphone de Son ami, le manager, qui était en proie à une vive émotion parce que des solistes étaient tombés malades et se trouvaient dans l’incapacité de venir.

« Peut-être puis-Je vous dépanner, dit Saint-Germain, rassurez-vous. Je vais vous envoyer un quatuor dont deux d’entre eux sont de magnifiques solistes. » Le manager, qui connaissait Saint-Germain, savait qu’il pouvait avoir confiance. Il ignorait pourtant qu’Il était un Maître Ascensionné. Quoi qu’il en soit, il accepta l’offre sans difficulté et fit une annonce pour prévenir qu’un quatuor remplacerait les solistes.

La veille de Noël arriva et la salle du concert était pleine. Quand le rideau se leva, il y eut au sein du public des exclamations de surprise et d’admiration devant le paysage féerique qui se présentait aux regards. Saint-Germain parlait avec le manager. Tous étaient dans l’attente de quelque évènement inattendu et ce sentiment augmentait au fur et à mesure que le temps passait. Les autres artistes chantèrent puis vint un moment de silence. Un deuxième rideau se leva alors, découvrant une merveilleuse reproduction de Béthléem, avec une brillante étoile répandant sa merveilleuse radiation sur toute la scène. Un avion, semblable à un grand oiseau blanc descendit et se posa au milieu du plateau. Le quatuor, dans de beaux costumes arabes, en sortit.

Pour commencer, ils chantèrent « O! Sainte Nuit! », et le public insista pour qu’ils la reprennent. Ensuite Nada chanta en solo « Lumière de la Vie, nous élevons nos regards vers Toi ». L’enthousiasme du public ne faisait que croître et il applaudissait avec conviction. Le quatuor chanta « Maître Jésus, nous Te suivons », et en quatrième partie, Rex chanta en solo « Dans la Lumière, je repose en sécurité ».

Des mouchoirs s’agitèrent et les spectateurs, debout, acclamèrent et bissèrent le chanteur. Le quatuor chanta encore puis le manager, s’avançant au bord de la scène, annonça que, pour clore la séance, il y aurait une surprise. « Permettez-moi de vous présenter une artiste, notre invitée de ce soir, Prima Dona Nada, qui vous chantera ‘Je viens sur les Ailes de la Lumière’. »

Lorsque Nada, la Mère de Rex et de Nada, parut, revêtue d’une robe toute scintillante de joyaux, nous en eûmes tous le souffle coupé. Sa propre Beauté transcendait de loin celle de la robe et les saluts et les applaudissements du public furent formidables. Elle leva la main pour demander le silence et l’auditoire se calma instantanément. Elle commença.

Elle chantait avec un Pouvoir et une Gloire Immenses, et Sa Radiation libérée s’étendit sur le public, puis sur la ville de Washington comme une Bénédiction. De là, Elle S’est répandue comme un Manteau de Paix et de Confort sur toute l’Amérique et sur toute la Terre. A la fin de la chanson, toute l’assistance resta comme pétrifiée dans le silence pendant quelques instants, puis elle témoigna son approbation, sa joie et sa gratitude par des acclamations sans fin. Nada fut rappelée encore et encore. Quand Elle eut chanté pour la troisième fois, Elle leva la main pour demander le silence et dit: « Votre Joie et votre Gratitude sont si Aimables, que Je veux chanter pour vous quelque chose que J’aime beaucoup et qui exprime les sentiments que J’ai pour vous. Le titre est « Je vous aime ».

Avec ce morceau, Sa Voix prit des Accents d’une Beauté et d’un Pouvoir qui agirent comme de la Magie. Elle chanta sans doute comme Seul un Maître Ascensionné peut chanter et il n’y eut rien d’étonnant à ce que l’auditoire La rappela encore. Néanmoins, sur un Signe de Saint-Germain, le rideau fut baissé. Nous nous précipitâmes vers les coulisses où se produisirent salutations et effusions indescriptibles. Rayborn suffoquait presque de Joie.

« Venez vite! », dit Saint-Germain en enveloppant la Mère de Nada dans une cape indigo. Nous montâmes dans une automobile qui démarra aussitôt. Il était temps car le public se précipitait vers l’entrée des artistes. Nous allâmes jusqu’à l’hôtel et nous rendîmes directement vers l’appartement des Maîtres. Bientôt, des journalistes assiégèrent la place, désirant connaître cette cantatrice. Saint-Germain Se dirigea vers la porte et les salua: « Prima Dona Nada, dit-Il, est la femme d’un propriétaire de mines de l’Ouest, Daniel Rayborn, et les deux solistes sont ses enfants, voilà tout ». Et Il les renvoya.

« Après le Splendide Service rendu par chacun de vous, ajouta-t-Il en refermant la porte derrière Lui, J’ai pensé que vous aviez tous droit à cette heureuse surprise ». Il félicita le quatuor et, en souriant d’un air taquin, Il dit à Bob: « Tu vois que ta confiance a été récompensée!

– En réalité, répondit Bob, je n’ai pas songé un seul instant à avoir le trac. »

Nous nous regroupâmes autour de la Mère de Nada et de Rex, et nous Lui demandâmes de nous parler un peu de Son Service et de là où Elle était allée. « Je vous dirai brièvement tout ce que Je peux, mais Je dois vous quitter à deux heures, dit-Elle. Je pourrai revenir la nuit prochaine, et là, Je pourrai rester de vingt heures à minuit.

« La sphère dans laquelle Je réside pourrait s’appeler une strate, ou un plan, car il y a plusieurs strates qui entourent la Terre, la tenant, pour certaines, dans leurs bras. Le lieu où Je reçois un certain entraînement est aussi réel et tangible que votre Terre physique, et Je suis en Service dans la strate qui est située sous celle où J’étudie.

« Lorsqu’il me sembla passer par le changement appelé ‘mort’, Je perdis tout sentiment de vie pendant quelques instants. Je me réveillai ensuite en présence de douze Maîtres Ascensionnés dont la Lumière Etincelante était presque aveuglante. Saint-Germain était parmi Eux, Lui qui m’avait déjà donné des instructions au préalable, au cours des années précédentes.

« Dès que Je devins clairement consciente de la Présence des Maîtres Ascensionnés, on me montra comment Je pouvais être aidée, et m’aider moi-même, en faisant l’Ascension de la structure atomique de mon corps physique, immédiatement dans le Pur Corps Electronique – la Tunique sans Couture – qui reste éternellement Pur et Parfait.

« Tandis que le processus de l’Ascension se poursuivait, Je devenais de plus en plus consciente de l’Etincelante Lumière qui remplissait entièrement mon corps, et Je sentais l’Energie la plus Radieuse et la plus Merveilleuse qui surgissait en moi et autour de moi, balayant tout vestige de résistance et d’imperfection, et intensifiant ma conscience.

« Je devins ainsi de plus en plus consciente de ma Puissante Présence AY AM qui, finalement, se trouva devant moi, réelle, visible et tangible. Fermement et puissamment, Je sentis mon corps physique être absorbé et enveloppé par mon Glorieux Soi Divin et, alors que Je quittais le cimetière, il ne m’était pas encore possible de réaliser dans quel état transcendant J’étais. Les vieilles activités humaines limitées dont J’avais été consciente étaient remplacées par un sens aigu de la Liberté et d’un Usage Illimité de la Sagesse et du Pouvoir. Il devint clair pour moi que, étant maintenant consciente de cette Activité Supérieure, J’étais également en mesure de m’en servir. J’acquis alors un sens encore plus profond de la Liberté, de la Beauté, de la Joie, et du Service que Je devais rendre à ceux qui ne sont pas encore ascensionnés.

« Mon premier désir fut d’en apprendre davantage sur ces Maîtres Ascensionnés qui m’avaient assistée avec tant d’Amour. Aussitôt, l’un après l’autre se présentèrent devant moi et, sans qu’une parole fut prononcée, leurs noms et leurs pensées me furent communiquées. En même temps que ce merveilleux langage qu’est la transmission de pensée, me venaient de merveilleuses images en couleurs ainsi que leur fidèle interprétation. Cette communication par la pensée est aussi claire que la communication verbale utilisée par les hommes, mais elle l’est en même temps beaucoup plus parce que aucune erreur ne peut se produire lorsque le contact se fait directement de pensée à pensée.

« Le malentendu ou l’incompréhension ne proviennent que de l’emploi de mots qui, après tout, ne sont que des moyens de communiquer la pensée et le sentiment. Quand ces derniers ne sont plus limités par les mots, beaucoup de résistance et d’imperfection disparaissent entièrement.

« Jadis, dans un Age d’Or révolu, les hommes avaient encore le plein usage de cette Communion Intérieure par la pensée, mais quand les personnes se détournèrent de la Lumière, la substance de leurs corps devint plus dense au point d’atteindre l’état atomique physique qui compose actuellement le corps humain. Cette substance a un taux vibratoire trop lent pour permettre le passage de la pensée. Il devient donc nécessaire d’employer, comme moyens de communication, des sons ou des mots qui peuvent s’enregistrer dans cette vibration lente. Encore actuellement, cependant, un être peut employer ce moyen de communication parfait en libérant un Rayon de Lumière Blanc-Or provenant de sa propre Puissante Présence AY AM. Il suffit de donner le Commandement Conscient et de visualiser ce Rayon partant du Corps Electronique et passant par la structure du cerveau. Cette Vague de Lumière Supérieure augmentera le taux vibratoire des atomes du corps physique au point où la pensée sera captée et comprise sans paroles.

« Des vagues de pensées (suggestion) sont constamment catapultées, pour ainsi dire, sur le corps de chair, à la fois de l’intérieur, par la conscience de l’être lui-même, et de l’extérieur, par les pensées d’autrui. Mais combien de personnes comprennent suffisamment ce fait pour discerner la pensée dont l’impact est senti?

« La télépathie mentale est un fragment de cette activité. Dans ce cas, cependant, l’individu est capable d’interpréter les communications reçues et de discerner également leur provenance.

« Des semaines s’écoulèrent avant que Je ne cesse d’être émerveillée par cet admirable triple moyen de Communication Intérieure, la vue, l’idée et le sentiment.

« La Glorieuse Liberté des Maîtres Ascensionnés est si Admirable que nous sommes impatients de voir chaque être humain comprendre et jouir de ce Grand Bonheur. C’est le Couronnement Glorieux et Final de toute l’activité humaine, l’Idéal et la Récompense en vue Desquels toute expérience humaine est recherchée, vécue et endurée. Si seulement les humains pouvaient comprendre ça et se concentrer sur ce Véritable Idéal de Vie, les chaînes auto-forgées et les limitations qui ont lié la race depuis des centaines de milliers d’années tomberaient d’elles-mêmes en moins d’un siècle.

« La Détermination des Maîtres Ascensionnés est que la Lumière qui est l’Antique Sagesse inondera la Terre et ses habitants – maintenant – et que tout ce qui ne peut supporter la Radiation de cette Lumière disparaîtra comme un brouillard devant le Soleil Levant. La ‘Loi de la Vie’ de tout l’Univers est ‘la Loi de la Lumière’, et devant Sa Gloire Etincelante et Son Pouvoir Invincible, toute la discorde et le chaos disparaîtront et seront consumés.

« Ma première expérience, qui me semblait si merveilleuse, n’était en fait que fragmentaire, en comparaison de ce qui me fut dévoilé depuis Mon Ascension, dans l’Activité Supérieure et Admirable de la Vie.

« Je vous en prie, ne perdez jamais de vue que, dans l’Etat Ascensionné, toute révélation d’activité plus grande apporte avec soi la Sagesse et le Pouvoir pour son usage correct. Ceci constitue une Joie et une Merveille pour les Fils et les Filles de la Lumière.

« Quand Je fus quelque peu accordée aux nouvelles circonstances, Saint-Germain m’accompagna vers le Plan pour lequel J’étais le mieux préparée et, là, J’assimilai pendant un certain temps de nouvelles expériences. Par la suite, J’eus le bénéfice d’une instruction illustrée, par images. C’est à ce moment-là que Je commençai à entrer dans ma vraie activité, mon Vrai Service.

« Une des Joies toujours Croissantes de l’Etat Ascensionné est que, lorsque nous étudions un point particulier, nous percevons des illustrations exactes de l’Activité que nous devons employer, et qu’aucune erreur n’est jamais possible, car nous voyons la fin en même temps que le commencement. Néanmoins, ce remarquable moyen d’Instruction Illustrée n’est pas employé en dessous d’un certain état de conscience, lequel ne peut être compris que lorsqu’il est réalisé, atteint. C’EST UNE CONNAISSANCE ET UN SENTIMENT CLAIRS ET POSITIFS. Vous, mes Bien-Aimés, ne savez pas quel avantage représente pour vous la Bénédiction de l’Accélérateur Atomique – un des Résultats Merveilleux de l’Amour et des OEuvres de notre Saint-Germain Béni. Grands sont Son Amour, Son Service et le Don de Lui-Même à l’humanité.

« La beauté et la rapidité des progrès de chacun de vous sont dues à votre sincérité et à votre immense gratitude. C’est le plus sûr sentier vers les Hauteurs de la Réalisation et la méthode la plus facile pour l’Accomplissement de toutes bonnes choses. La Gratitude envers la Vie pour tout ce dont la Vie vous inonde est la Porte largement Ouverte vers toutes les Bénédictions de l’Univers.

« C’est parce que les humains ont oublié de remercier la Vie pour toutes les Bénédictions reçues sur Terre que la Porte s’est refermée devant la Paix et qu’ils se sont retrouvés liés dans leurs propres chaînes de l’égoïsme. La masse des humains cherche l’acquisition et la possession de choses, ce qui est une inversion de la Loi de la Vie. La Vie dit toujours à l’individu: « Répands et laisse-Moi déverser par toi une Perfection toujours de plus en plus Grande ».

« La Loi de la Vie est de donner, car ce n’est qu’en donnant de soi-même que l’expansion est possible. Donner l’Amour Intense de votre propre Puissante Présence AY AM à toute l’humanité est la plus Puissante Activité que vous puissiez employer pour attirer l’humain dans le Divin. Dans cet Amour Divin, toute bonne chose est contenue. Des milliers de platitudes ont été écrites à propos de l’Amour Divin, mais ce n’est que lorsque l’individu comprend que l’Amour Divin est autre chose et plus qu’un principe abstrait qu’il voit qu’il peut engendrer l’Amour Divin à volonté et Le diriger consciemment pour accomplir tout ce qu’il décrète. Les Maîtres Ascensionnés voient que l’Amour divin est une ‘Présence’, une ‘Intelligence’, un ‘Principe’, une ‘Lumière’, un ‘Pouvoir’, une ‘Activité’ et une ‘Substance’. C’est en cela que consiste le Secret de Leur Suprême Autorité et de Leur Pouvoir car rien ne peut s’opposer à l’Approche de l’Amour Divin, nulle part dans l’Univers. Lorsque l’Etudiant comprend comment il peut attirer, par son Décret, la ‘Flamme de l’Amour Divin’ de sa propre Puissante Présence AY AM, il sait que, dans un laps de temps très court, par son emploi de cette Flamme, il sera élevé dans l’Etat Ascensionné. Seul assez d’Amour peut accomplir cela pour n’importe qui, mais la Flamme de l’Amour doit, d’abord, être projetée, avant de pouvoir libérer les Bénédictions de Son coeur en faveur de celui qui fait l’Appel. L’Amour Divin étant Eternel est l’Inépuisable, l’Invincible, l’Inconquérable ‘Présence’ du AY AM et, par conséquent, le Maître de tout.

« Toutes les joies et tous les plaisirs du monde extérieur ne sont que poussières comparés aux Merveilles Illimitées et toujours Croissantes de la Création dans l’Espace Cosmique, que les Maîtres Ascensionnés peuvent observer et dont Ils jouissent consciemment et à volonté. Une des Bénédictions les plus Grandes de l’Etat Ascensionné est l’absence totale de toute critique ou de condamnation des faiblesses ou des erreurs humaines. Si l’Etudiant de la Lumière veut bien s’entraîner à oublier tout ce qui est inutile ou, dans une quelconque mesure, indésirable, il fera de rapides progrès, mais il faut ajouter que cela est indispensable s’il veut se libérer des limitations humaines. Traîner derrière soi des souvenirs désagréables est un des nombreux moyens par lesquels l’Etudiant recrée pour lui, toujours de nouveau, les mêmes expériences de misère dont il cherche par ailleurs à se libérer.

« La Lumière n’accepte aucune dysharmonie en Soi. Lorsque l’Etudiant entre dans la Lumière, il devient toute la Lumière et donc toute Perfection. POUR DEBARRASSER LE CORPS ET LES AFFAIRES DE L’INHARMONIE, LA PERSONNE SOIT ABANDONNER TOUTE IDEE, TOUT SENTIMENT ET TOUTE PAROLE CONCERNANT L’IMPERFECTION.

« Une Activité qui apportera toujours une Liberté Complète à l’Etudiant consiste à répandre un Pardon Inconditionnel et Eternel sur tous et toutes, et sur tout. Cela produit ce que rien d’autre ne peut produire pour libérer le monde, tout le monde, aussi bien que la personne qui émet ces sentiments.

« Lorsque le Pardon est sincère, la personne voit son monde mis en Ordre comme par Magie, et se remplir de toutes bonnes choses, mais il faut se souvenir qu’une discorde n’est pas pardonnée tant qu’elle n’est pas oubliée, car vous ne pouvez vous en défaire ou vous en détacher que si vous n’en êtes plus conscient. Tant que vous vous souvenez d’une injustice ou d’un sentiment troublant, vous n’avez pardonné ni à la personne, ni aux circonstances. Lorsque le Pardon est complet, le sentiment, ou le corps émotionnel, est serein, bon, heureux, à l’aise, et comme une Montagne de Lumière. Cet état est si puissant que l’on s’y sent comme dans une forteresse inexpugnable. Même au milieu d’un monde qui s’écroule, on reste inaffecté, n’éprouvant que la Perfection de la Lumière.

« Souvenez-vous: CE DONT VOUS ETES REELLEMENT CONSCIENT DEVIENT REEL POUR VOUS. Votre Vie ne peut contenir que ce qui est accumulation de conscience, présente ou passée. Ce dont vous êtes conscient en pensée ou par le sentiment s’imprime sur la Substance Universelle en et autour de vous et s’agglutine avec ce qui lui est semblable – toujours. C’est une Puissante Loi Cosmique à Laquelle il n’y a pas d’exception et à Laquelle on ne peut échapper.

« En vérité, c’est une très Grande Joie d’être avec ceux que l’on aime, et cette nuit, ma Joie est réellement grande. Le temps approche rapidement où vous comprendrez que tous les liens de parenté et les relations ne sont qu’une création du monde physique. Dans l’Etat Ascensionné, tous sont vraiment Frères et Soeurs, car Fils et Filles du Très Haut Dieu Vivant. Dans cette phase de la Vie, la Vraie Signification de l’Amitié est comprise et vécue, et cette Compréhension constitue le plus Haut Lien de l’Univers. Maintenant, Je dois vous quitter jusqu’à demain soir vingt heures, car J’ai à faire. Demeurez fermement dans le Puissant Rayonnement de la Lumière Cosmique, la Puissante Présence AY AM de l’Univers, afin que votre Chemin puisse être Illuminé par Sa Merveilleuse Radiation. » »

Comme elle disait ces mots, Son Corps s’effaça graduellement jusqu’à ce qu’il eut complètement disparu. Saint-Germain dit: « Bien-Aimés Etudiants de la Lumière, ce soir, Je vous ai montré un Idéal Supérieur de Divertissement. Non seulement il est agréable, mais il provoque aussi une énorme élévation grâce à la Présence Magique dont le Pouvoir Illimité est libéré. Vous avez vu qu’il suffit d’ouvrir un canal approprié et, si les circonstances s’y prêtent, des Bénédictions Illimitées peuvent être déversées sur un auditoire comme sur une ville. Vous avez constaté que, avec une compréhension suffisante, il est possible d’obtenir une réponse immédiate de votre corps dans l’usage supérieur et illimité de la Présence AY AM en vous. Votre corps est l’instrument sur lequel et au travers duquel vous pouvez permettre à la Puissante Présence AY AM de jouer Son Grand Chant de la Vie, qui ne connaît ni limitation ni défaite en quoi que ce soit; à l’inverse, vous pouvez permettre aux pensées et aux sentiments de limitation ou à la discorde, émis par autrui, de se jouer de vous et de récolter ce qui s’ensuit. Votre corps est comme une radio: vos pensées, vos sentiments et vos paroles sont les moyens par lesquels vous pouvez capter ou exclure n’importe quelle condition ou activité. La seule vraie différence est que votre corps peut être accordé à des vibrations supérieures, inconcevablement plus hautes que ce à quoi n’importe quelle radio existant actuellement peut être accordée.

« Vous êtes le patron de votre propre station de radio, au moyen de votre conscience. Vous pouvez faire votre choix dans le programme de l’Univers. Votre monde d’aujourd’hui révèle ce que vous avez choisi par le passé. Si vous n’aimez plus ce programme, choisissez en un nouveau et un meilleur, chez votre Présence AY AM. »

Notre Gratitude et notre Amour pour Saint-Germain étaient plus grands que jamais. Nous comprenions mieux le fait que, dans la Présence et la Sagesse des Maîtres Ascensionnés, le Ciel était vraiment sur la Terre. Nous nous souhaitâmes une bonne nuit et nous retirâmes dans nos chambres. A onze heures, le lendemain matin, nous déjeunâmes ensemble et passâmes l’après midi, avec Nada, Perle, Rex et Bob, à visiter les endroits intéressants de Washington. Dans l’état de conscience plus élevé où nous étions, notre appréciation des choses et notre joie étaient plus intenses que d’habitude. Il nous semblait voir de la Beauté partout.

A seize heures, nous retournâmes à l’hôtel, car Saint-Germain nous avait invités à dîner un peu plus tard avec Lui dans l’appartement qu’Il occupait avec Nada et Perle. Il avait laissé entendre que le temps était arrivé de commencer l’Instruction des Livingstone. A dix huit heures, nous étions prêts, les Livingstone étaient arrivés et nous attendions tous Saint-Germain. Le son d’une clochette délicate résonna à travers les chambres. « Saint-Germain approche, dit Perle aussitôt.

– Qui est Saint-Germain, demanda Zara Livingstone.

– C’est l’homme merveilleux qui vous a guérie, répondit Perle, et qui a sauvé votre mère de cette terrible existence qu’elle menait. Si mon sentiment est juste, vous verrez bientôt d’autres manifestations de Son Pouvoir et de Sa Sagesse Transcendants que ce que vous avez déjà expérimenté. »

A ce moment-là, on L’annonça comme n’importe quel client de l’hôtel. Il nous salua tous gracieusement et expliqua: « C’est Mon Désir que ces bons amis, les Livingstone, se familiarisent avec l’Emploi Supérieur de la Loi de la Vie.

« Nous commencerons en acceptant que, partout autour de nous, il y a une Substance Universelle que nous appelons ‘Lumière Cosmique’, ce que la Bible désigne comme ‘Esprit’. Ceci est l’Unique, la Pure Essence Primordiale dont toute création est faite. C’est la Pure Substance de Vie de la Cause Première – Dieu. Elle est Infinie et nous pouvons nous en servir à tout moment pour tout ce dont nous avons besoin. Cette Pure Lumière Electronique est le Grand Réservoir sans limites de l’Univers. Il contient toute Perfection et tout ce qui en provient. Maintenant, si vous voulez bien vous placer autour de la table, nous allons dîner, et vous pourrez voir, sentir, goûter et connaître cette Merveilleuse Substance Omniprésente, dont il a été beaucoup dit mais peu compris. »

Saint-Germain Se dirigea vers le haut de la table, plaça Zara, Bob, Nada et moi-même à Sa gauche, Madame Livingstone, Arthur, Perle et Rex à Sa droite, et Il nous demanda de courber la tête en Silence devant la Puissante Présence de Dieu en Action. Chacun sentit un Puissant Courant d’Energie Divine, de Lumière Liquide, surgir au travers de son âme et de son corps, les remplissant d’un sentiment d’Amour Infini et de Paix.

Quand nous relevâmes la tête, une belle nappe, blanche comme neige, ornée d’un motif de roses, couvrait la table. Elle était faite dans un tissu inconnu, qui ressemblait un peu à de la soie givrée.

Arthur Livingstone devint blême de surprise devant cette table de noyer ciré qui était maintenant recouverte de cette nappe d’une exquise beauté, avec des serviettes assorties à chaque place. Rapidement, un service complet pour le repas apparut. Les assiettes, d’un blanc laiteux, étaient faites d’une substance comme le satin, mais elles étaient dures et incassables. Chacune d’elles portait un étrange dessin occulte en or, en relief. Personne parmi nous n’avait l’air de les comprendre, mais ils étaient très beaux. Les couteaux, les fourchettes et les cuillers étaient faits dans un métal qui ressemblait à de l’argent givré, et ils avaient des manches en jade parfaitement sculptés. Des gobelets en jade aux pieds sculptés apparurent dans la main droite de chaque personne présente: ils étaient remplis d’un liquide cristallin effervescent, qui était la Vraie Essence de Vie – de la Lumière Condensée.

« Ne soyez pas surpris en buvant ce liquide, dit Saint-Germain. Il active énormément l’action vibratoire de la structure atomique, et si vous avez l’impression de vous évanouir, cela ne sera que l’espace d’un instant.

« A la Paix et à l’Illumination de tous ici présents et de toute l’humanité! », dit-Il en levant Son gobelet et en proposant le toast. Tout le monde leva son gobelet et le vida. Il nous fut difficile quand même de ne pas suffoquer d’étonnement par l’effet que produisit cette Pure Essence Electronique surgissant dans nos corps. Nous eûmes l’impression d’être littéralement soulevés de nos sièges.

Un dîner à sept services suivit. Les assiettes vides disparaissaient immédiatement, la nourriture était vraiment délicieuse et vitalisante pour les corps. Notre dessert ressemblait à celui que nous avions goûté dans la Grotte des Symboles.

« Vous voyez, dit Saint-Germain comme nous terminions le repas, qu’il n’est pas difficile de produire ce que vous désirez, directement de la Pure Essence Universelle, tant qu’il ne transparaît aucun élément d’égoïsme. Nous avons dîné ce soir avec des aliments délicieux, et tout est venu d’une source d’approvisionnement qui est toujours présente. Et tout ceci n’est encore qu’un fragment de ce qui peut être produit. »

Il étendit la main et un disque d’or s’y forma, qu’Il nous fit examiner. Il étendit l’autre main et un beau diamant blanc-bleu s’y forma: un parfait joyau au pouvoir de réfraction étincelant. Il les tint tous les deux dans Sa main droite fermée pendant quelques instants et quand Il la rouvrit, un beau collier s’y trouvait, d’un dessin exquis, avec la pierre comme pendentif. Il le tendit à Zara en disant: « Voulez-vous accepter ceci comme votre talisman de la Lumière. La pierre n’est pas une pierre ordinaire, c’est vraiment de la Lumière Condensée. C’est donc vraiment un Talisman de la Lumière. Il sera pour vous une Grande Bénédiction. Maintenant, procédons: le service qui a été employé ce soir est un cadeau des Maîtres Ascensionnés pour Nada et Bob. »

Au moment où Il prononça ces paroles, le service réapparut, pièce après pièce, sur la table. Tout à coup, un gobelet tomba de la table et nous pûmes constater qu’il ne portait aucun dommage quand il fut ramassé.

« Ce service, continua Saint-Germain, est incassable. Prenez-en toujours soin cependant, vous-mêmes, et puisse-t-il vous apporter beaucoup de Joie. Maintenant, parlons de ce Bon Frère, dit-Il en indiquant Monsieur Livingstone. C’est un ingénieur des mines très expert. Dans six mois environ, il devra remplacer Bob à la mine. Puis-Je suggérer que nous nous occupions de la chose dès demain et que nous fixions les arrangements en détail. Cela fera un bien énorme à ces Aimés de passer deux années dans l’Ouest. Je propose qu’ils se rendent au ranch vers la mi-avril. Zara y retrouvera son Rayon-Jumeau qui l’y attend déjà. Elle le reconnaîtra tout de suite quand elle le verra. Opérer la réunion de ces Couples de Rayons Jumeaux est sans doute une des choses les plus belles qu’il est dans Mon Privilège d’accomplir.

« Mon Cher Livingstone, en étudiant ces Puissantes Lois, vous comprendrez tout très clairement. Ce qui vous semble étrange aujourd’hui et même peut-être irréel deviendra plus réel que n’importe quoi dans votre Vie, parce qu’il n’y aura pas de doute en vous. Cela permet, si vous l’acceptez, de vous donner une Instruction précise.

– Grand Maître, dit Zara, je ne pourrai jamais assez vous remercier pour ma guérison, et pour cette occasion que vous me donnez de recevoir cette Instruction. La merveilleuse manifestation que vous nous avez montrée ce soir a réveillé une vague de souvenirs en moi, comme s’il y avait un temps et un lieu où j’ai déjà eu connaissance de ces Lois.

– Ma Chère Enfant, répondit Saint-Germain, vous avez déjà connu, en effet, une grande partie de ces Lois, et le souvenir complet vous en reviendra. »

A cet instant, nous eûmes subitement l’impression que d’autres personnes se trouvaient dans la pièce, alors qu’un rire agréable résonnait à nos oreilles. La Mère de Nada et de Rex S’avança de la pièce voisine. Elle était somptueusement vêtue, toute sa Présence radiait la Paix et des Bénédictions pour tous. Elle tendit la main vers Rayborn, qui s’inclina profondément et la baisa.

Elle salua tout le monde gracieusement et les Livingstone lui furent présentés. Leur admiration était franche et sincère. Saint-Germain leur exposa en détail l’Ascension de Nada et l’entraînement qu’Elle avait reçu depuis lors, ainsi que le Service qu’Elle rendait constamment à l’humanité. Ce fut la nuit de Noël la plus divine que je connus jamais, car j’y reçus les plus profondes Instructions et la plus merveilleuse radiation.

A minuit, Nada Mère nous dit au-revoir jusqu’au moment où nous nous retrouverions, en juin, dans la Grotte des Symboles. Elle et Saint-Germain avaient des travaux à accomplir ensemble. Avant qu’Ils ne disparaissent, Il Se tourna vers Livingstone et lui demanda de nous rencontrer le lendemain à deux heures.

A peine furent-Ils partis que les Livingstone nous bombardèrent de questions à propos de Saint-Germain et de Ses Merveilleux Travaux. Ils se montrèrent les êtres les plus heureux du monde quand ils comprirent qu’Il était prêt à les instruire. Leur intérêt était si grand que quatre heures sonnèrent bientôt sans que nous ayions pu voir le temps passer. Ce fut vraiment le Noël le plus merveilleux de notre Vie.

Le jour suivant, à treize heures quarante cinq, Saint-Germain apparut et nous salua comme d’habitude. « Je vois, remarqua-t-Il, que vous entrez tous admirablement dans le Plan. Vous rendez-vous compte comme toutes ces expériences sont vraiment dans l’Ordre Divin? Chaque personne est un Maillon dans la Grande Chaîne Cosmique de la Perfection. Je Suis si souvent en Admiration devant cette Perfection avec Laquelle agit la Puissante Présence AY AM!

« Dans une affaire récente, l’expérience de notre Bon Frère Gaylord nous a conduits vers les Livingstone afin de leur donner Protection. Ainsi, nous avons trouvé une autre Paire de Rayons Jumeaux, Zara et la personne qu’elle doit rencontrer. Ceci amènera les Livingstone et un autre Ami dans la Lumière Eternelle. Mon Plan pour ce Bon Frère Livingstone vous plaît-il?

– Je suis plus qu’enchanté par l’arrangement, puisque c’est une Bénédiction pour tous, répondit Rayborn.

– Dans ce cas, avec votre coopération, nous allons entrer dans un Entraînement Intensif, au cours des trois mois qui viennent. Ce sont de plus Grands Etres que moi qui le demandent. Nous quitterons Washington le 7 avril pour le ranch. Bob, Nada, Perle et Rex resteront ici jusqu’au 10 janvier. Ils rentreront à l’école le 12. »

Ces jours glorieux passèrent beaucoup trop vite. Bob accompagna les autres jusqu’à l’université et, de là, se rendit seul à la mine.

L’autre partie de notre groupe se mit à l’entraînement intensif, et l’une de nos plus grandes joies fut de voir l’enthousiasme avec lequel les Livingstone entraient dans l’Instruction de Saint-Germain.

Pour nous tous, Il est vraiment ‘la Lumière de Dieu qui ne faillit jamais ».

Chapitre IX:

L’ASCENSION DE DANIEL RAYBORN.

Notre entraînement intensif sous la Direction de Saint-Germain continua pendant trois mois, comme Il l’avait dit. Ce fut une période de grand bonheur, car la joie et la bénédiction de voir réellement, de connaître et de converser avec la Puissante Présence AY AM sont inexprimables, et ne peuvent être comprises que par celui qui en a fait l’expérience.

Chaque semaine, nous recevions des nouvelles des enfants, qui faisaient de splendides progrès à l’université. Des lettres de Bob nous apprenaient que tout allait pour le mieux à la mine et que les hommes chantaient en travaillant. Saint-Germain disait que, même de nos jours, UNE PAREILLE HARMONIE PEUT REGNER PARTOUT DANS LE MONDE DES AFFAIRES, SI LES PRINCIPES DE LA JUSTICE ET DU SERVICE AIMANT SONT APPLIQUES.

Saint-Germain promit de nous rejoindre plus tard au ranch, et Il partit pour l’Extrême Orient. Nous quittâmes Washington le 7 avril. Nous arrivâmes à Denver le 11 et roulâmes vers le ranch tôt le lendemain matin. Tout y respirait la Joie, la Paix et la Liberté des Montagnes merveilleuses.

Comme la période des examens approchait, nous reçûmes de Nada et de Rex une lettre admirable relatant une expérience qui les avait rendus très heureux et dont ils supposaient que Saint-Germain était l’auteur. Tard, un soir, ils avaient discuté pour savoir quel costume Rex, et quelles robes Nada et Perle allaient porter pour l’examen. Le lendemain matin, Rex trouva, sur la table de sa chambre, un beau costume avec une étiquette portant la mention: « Prière d’accepter ceci de la part de ceux qui vous aiment ». Le costume était fait dans un tissu magnifique et il était juste à sa taille. Dans les chambres de Perle et de Nada, il y avait des ensembles, faits de tissu blanc très doux, avec de ravissantes broderies, et ils portaient les mêmes étiquettes.

Rex insistait afin que son père, Bob, Gaylord et moi assistions aux examens. Son insistance était telle qu’il n’y eut aucun moyen de refuser, et nous fîmes donc le voyage pour la circonstance.

L’université avait un bienfaiteur, inconnu du public, mais nous soupçonnions que c’était Saint-Germain. Plus tard, Il nous confia que le recteur était un Membre de la Grande Fraternité Blanche.

Rayborn invita le recteur et sa soeur à dîner avec nous avant notre retour dans l’Ouest. Ce fut un évènement mémorable car, à la surprise et pour la joie de tous, Saint-Germain les accompagnait. Il nous entretint longuement des changements qui étaient attendus dans l’Age Nouveau dans le domaine des méthodes universitaires.

« Dans toutes les branches de l’éducation, la race humaine cherche et est prête à recevoir la Connaissance de la Puissante Présence AY AM. C’est l’Unique Fondement sur Lequel un Bonheur, une Liberté et une Perfection Permanentes peuvent être bâtis.

« Ce n’est que par le AY AM que l’humanité pourra se débarrasser de l’égoïsme et de l’avidité. Tout le monde, alors, pourra jouir de l’Eternelle Abondance qui attend d’être mise au Service de l’humanité. Chaque individu est une Porte Ouverte pour toute la Perfection, mais cette Perfection ne peut S’exprimer sur Terre que si le moi extérieur maintient le canal ouvert, et en Harmonie, par l’Acceptation et l’Adoration de la Puissante Présence AY AM. En acceptant et en gardant l’attention sur la Présence AY AM, l’individu peut attirer, à tout moment, tout ce qui est bon pour son usage. CETTE VERITE, MISE AUX ORDRES DU MOI, DONNE LE PLUS GRAND POUVOIR QUI SOIT: L’USAGE DE LAMOUR DIVIN, COMME UNE PRESENCE QUI LE PRECEDE, AJUSTE TOUTES LES ACTIVTES EXTERIEURES, RESOUD TOUS LES PROBLEMES HUMAINS, ET DEVOILE LA PERFECTION QUI EST DESTINEE A LA TERRE. L’Amour Divin, étant le Coeur de l’Infini et de l’Individualité, est une Flamme Intelligente en déversement continuel et qui fournit de l’Energie, de la Sagesse, du Pouvoir et de la Substance sans limites. Elle comblera de Bénédictions sans bornes tous ceux qui s’harmoniseront assez pour Lui permettre de Se manifester.

« L’Amour Divin est le Réservoir de la Vie et le Trésor de l’Univers. Il attire automatiquement vers le moi extérieur toute bonne chose lorsque le mental extérieur reconnaît la Présence AY AM dans son activité extérieure et reste accordé avec Lui. Alors, tout ce que l’on veut faire s’accomplit sans lutte et sans tension, toute l’activité créatrice devient une expansion continuelle et une Jouissance de la Perfection. Plus on étudie la Vie et plus on contemple la Perfection, et moins il y a de luttes avec les personnes et les choses. Plus on adore la Présence Divine, plus vite on devient Parfait, car celui qui adore la Perfection devient nécessairement cela sur quoi il maintient son attention.

« Lorsque les humains rempliront le mental avec des pensées et des sentiments de Perfection, les corps et les affaires manifesteront extérieurement de l’Ordre et de la Perfection. Plus nous comprenons la Vie et plus tout devient simple jusqu’à ce que nous n’ayons plus qu’une seule chose à dire et à faire continuellement: remplir la pensée et le sentiment, toujours, avec l’Amour Divin.

« La Vie ne lutte jamais. Ce qui lutte, c’est la conscience qui essaie de limiter la Vie et qui est en cela en interférence avec la Perfection, Laquelle S’efforce toujours de Se manifester. Si le moi extérieur, simplement, permet à la Vie de S’écouler et reste tranquille, le résultat sera la Perfection, la Manière Divine de la Vie Accomplie. Beaucoup de ceux qui commencent sérieusement à rechercher cette Compréhension se découragent et arrêtent leurs efforts parce qu’ils cherchent des choses au lieu de jouir de Dieu, en adorant la Beauté et le Pouvoir de la Grande Lumière pour eux-mêmes seulement. Si nous cherchons la Lumière parce que nous aimons adorer la Lumière, il est absolument certain que les résultats suivront, car nous mettons alors Dieu au-dessus de tout. Cela doit être fait, et le moi extérieur sera alors dans son rapport correct avec la Vie. »

Tard dans l’après midi, nous prîmes congé de nos amis en échangeant de bons voeux, puis nous prîmes le train pour l’Ouest. Les serviteurs que Saint-Germain avait fait venir pour entretenir les appartements de Nada, Perle et Rex pendant leur séjour à l’université disparurent aussi silencieusement qu’ils étaient venus. Toute cette situation était un parfait exemple de ce que signifie:

 » Savoir  » –  » Oser  » –  » Faire  » –  » Servir  » –  » Se taire  » .

Notre train arriva à Denver à seize heures, le troisième jour après les examens et tôt, le jour suivant, Nada, Perle, Zara, Bob, Rex et moi-même allâmes à cheval jusqu’à la Grotte des Symboles. Aux environs de onze heures, nous atteignîmes le sommet de la montagne. Zara était trop heureuse: elle s’excusa et se retira, seule, pendant quelques instants, dans la montagne. Nous préparâmes le déjeuner pendant ce temps-là et quand elle revint, ses yeux brillaient intensément. « Jai eu une étrange expérience, dit-elle. J’ai vu le Dieu de la Montagne: c’est un Etre Magnifique. Jamais je n’aurais pu imaginer qu’un Etre puisse réunir autant de Majesté, de Sagesse et de Pouvoir. Il mesure au moins deux mètres quarante, et Il dit être le Gardien de cette Montagne Sacrée, comme Il L’appelle. C’est le Dieu Tabor. Il m’a dit qu’Il aurait à intervenir dans une large mesure pour nous aider, tous, dans un futur proche. Tous les environs me semblent tellement familiers. C’est comme si j’étais déjà venue ici! Et Il m’a dit que, en effet, j’avais déjà été ici dans un lointain passé, mais je ne sais pas trop ce qu’Il a voulu dire. Je sens, pourtant, que je suis sur le point de me souvenir de quelque chose d’important du passé. Il m’a expliqué que, un jour, j’entrerai dans le Coeur de cette Montagne, pour recevoir de Sa Sagesse et de Sa Vie Eternelle, mais pas avant deux ans. Il m’a demandé de rester en Paix afin que tout puisse se passer en Ordre Divin. Il a ajouté que j’étais entrée dans le Grand Courant de Vie qui me porterait dans l’Eternelle Perfection.

– Ma Chère Soeur, vous êtes vraiment bénie, dit Nada en l’embrassant avec tendresse. Faites simplement confiance à la Puissante Présence AY AM en vous, et tout vous sera révélé en temps utile. Venez, allons déjeuner, maintenant.

– Je partagerais volontiers votre repas, mais je sens une telle force intérieure en moi que je n’ai nul besoin de nourriture. Je n’ai encore jamais éprouvé cela, dit-elle, et je vous suis tellement reconnaissante de m’avoir amenée ici aujourd’hui – vous êtes tous si gentils avec moi! J’admire profondément la beauté du paysage, et cette Gloire Intérieure qui surpasse tout de ma Vie! Que Dieu vous bénisse, mes Bien-Aimés Amis! »

Nous comprîmes tous pourquoi nous nous étions sentis obligés de venir à la Montagne de la Table. Après le déjeuner, Rex proposa de descendre par l’autre versant de la montagne, pour que Zara voit les extraordinaires effets de couleurs de ces paysages les plus sauvages, et qu’elle reconnaisse l’entrée de la Grotte des Symboles. Arrivés là-bas, Rex arrêta son cheval en disant: « Venez, entrons!

– Non non, conseilla Zara, dont le teint déjà pâle était devenu blême, nous ne pouvons pas entrer maintenant. Je vous en prie, retournons à la maison. »

Comprenant qu’elle était intérieurement inspirée, nous fîmes reprendre à nos chevaux le chemin du retour, sans plus insister. Arrivés au ranch, Rayborn nous dit qu’il avait reçu un message de Saint-Germain nous demandant de Le retrouver, à vingt heures, dans la chambre de la Tour. A l’heure dite, nous nous approchions de la porte de la chambre quand elle s’ouvrit toute grande devant Saint-Germain. Il nous souhaita la bienvenue avec Sa Grâce habituelle et nous prîmes place sur les chaises disposées en cercle. Les Livingstone, très surpris, admirèrent avec un grand enthousiasme la beauté de la pièce.

Quand tout le monde eut retrouvé son calme, Saint-Germain dit: « Je vous ai convoqués, en premier lieu spécialement pour Zara, et ensuite pour Rayborn. »

Il prononça une courte mais belle allocution de Louange et de Gratitude à l’adresse de la Présence AY AM, et Ses Paroles produisirent une Eclatante Lumière qui illumina toute la pièce. Il S’avança vers Zara et lui toucha le front. Aussitôt, un Cercle de Lumière Or, Rose et Bleue nous entoura, et nous fûmes capables de voir jusque dans l’Octave de Lumière au-delà de celle dans laquelle les hommes évoluent généralement. La Lumière commença à Se concentrer autour de Zara et sa Vision Intérieure S’ouvrit, lui révélant les expériences de plusieurs vies antérieures. Dans l’une de celles-ci, elle était sous la Direction de Saint-Germain, et elle avait alors atteint une Grande Illumination. Dans une autre, elle était Prêtresse dans la Grotte d’une Grande Montagne, et ce fut alors qu’elle rencontra pour la première fois le Dieu Tabor.

En même temps que ses Vies passées étaient révélées, la mémoire de ses activités lui fut rendue, et Saint-Germain expliqua qu’il en résulterait de grands bénéfices dans quelques années. Comme Il terminait ce travail avec elle, le Cercle de Lumière disparut lentement.

« Mon Frère, dit-Il en S’adressant à Rayborn, Je désire que vous soyez présent à la Grotte des Symboles le 20 juillet, afin de vous préparer pour le travail final que nous désirons faire. Ce Frère, continua-t-Il en me désignant, vous accompagnera. Nada, Perle, Rex et Bob devront être là le 26 à huit heures du matin. Gaylord va partir demain matin pour un travail qu’il doit accomplir en Amérique du Sud pour la Grande Fraternité Blanche.

« Le présent travail préparatoire a une importance incalculable pour vous tous; jusqu’à présent, vous n’avez pas eu la moindre idée de ce qu’il représente pour vous. La Radiation qui sera donnée dans la Grotte des Symboles mettra fin au pèlerinage terrestre de notre Frère Rayborn. Le jour et l’heure exacts ne peuvent être révélés à un être non ascensionné, car sa propre Puissante Présence AY AM, Seule, connaît le moment choisi où le Grand OEuvre des Siècles sera consommé.

« Je suppose que toutes les affaires extérieures sont en ordre pour ce Suprême Evènement. Si tout n’est pas encore complètement terminé, cela pourra l’être dans les dix jours qui viennent.

« Zara, votre rencontre avec le Dieu Tabor, aujourd’hui, est très importante; cela représente beaucoup pour vous. Soyez patiente afin que l’Expansion Naturelle de la Lumière en vous soit aussi rapide que possible. Ce que vous avez vu du passé, ce soir, n’est qu’une infime partie de vos expériences passées, mais c’est l’essentiel pour vous en ce moment.

« Venons-en à vous, Rex, à Bob, et à ce Frère (me désignant). Je vous annonce qu’il y a un grand dépôt d’Or, à environ un demi-mille de la Découverte du Maître, comme vous l’appelez. Je vous le dévoilerai pendant votre visite à la mine dans trois jours. Les actes de propriété et les patentes seront en sûreté, entre vos mains, jusqu’à votre retour de l’Orient, dans deux ans. Quand vous reviendrez des Himalayas, les chers Livingstone seront prêts à vous rencontrer de nouveau, et à prendre certaines mesures qui les conduiront à leur Complète Liberté. J’espère que chacun suivra les Directives qui lui ont été données, et qu’il se souviendra toujours que rien n’est plus important que d’aimer, adorer et aspirer à la Puissante Présence AY AM, en vous et dans l’Univers. Ne perdez pas un seul instant la Joie et l’Enthousiasme de la Quête.

« Par moments, Je serai présent, bien qu’invisible, pendant que vous serez à la mine. Lorsque vous reviendrez, Bob sera avec vous, prêt pour son départ en Extrême Orient. Je ne reparaîtrai plus devant les Livingstone dans la forme visible et tangible avant votre voyage, mais Je vous rappelle, Zara, que Dave Southerland, que vous rencontrerez à la mine, est votre Rayon-Jumeau. Vous vous en souviendrez et reconnaîtrez son visage et sa Radiation, car ses traits ressemblent à ceux qu’il avait dans l’incorporation où vous étiez ensemble pour la dernière fois. Bien-Aimés Etudiants, Ma Radiation enveloppe chacun de vous dans la Divine Etreinte de la Puissante Présence AY AM. » »

Comme Il prononçait ces derniers mots, Son Corps disparut presque instantanément.

Le matin du 7 juillet, nous fîmes le voyage à la mine avec les Livingstone et, à notre arrivée, Bob nous dit que Saint-Germain avait laissé un message qui annonçait notre arrivée pour vingt heures. La joie des Livingstone était à son comble pendant la visite du bungalow et non sans raison, car Bob n’avait pas lésiné sur la dépense pour y installer tout le confort possible. Il était spacieux, avec un équipement moderne, un beau mobilier et même un petit piano. Je n’entendis jamais de remerciements plus sincères, et quand nous nous retrouvâmes pour le dîner, Zara se jeta au cou de Rayborn et l’embrassa en le remerciant mille fois pour tous ces bienfaits dont son Grand Amour comblait toute sa famille. Après le dîner, Bob s’excusa et, une demi heure plus tard, il revint avec Dave Southerland. Il le présenta à tout le monde sauf à Zara qui avait momentanément quitté la pièce. Quand elle revint, elle se trouva subitement face à face avec Dave alors que Bob s’apprêtait à faire les présentations. Sans en avoir l’air, nous les observions. Ni l’un ni l’autre ne fit un mouvement quand leurs regards se rencontrèrent. « Je vous ai souvent vue dans mes rêves, dit Dave, mais pour être exact, tout semblait toujours plus réel qu’un rêve.

– C’est vrai, oui, répondit Zara, c’est juste comme notre Bien-Aimé Saint-Germain me l’a dit. Je me souviens également. Moi aussi, je vous ai souvent vu pendant que mon corps dormait. Alors que j’étais malade et que tout espoir de guérison semblait avoir disparu, vous êtes venu à moi, et cela me rendait plus forte, chaque fois, et plus courageuse. Puis Saint-Germain est venu et, en quelques heures, j’ai été complètement rétablie. Mais, je vous raconterai tout cela une autre fois. »

Nous avions tous les yeux pleins de larmes en assistant à la réunion de ces Rayons-Jumeaux. Nous étions reconnaissants à Saint-Germain pour la Perfection dont Il nous comblait tous, et aussi le monde. Vraiment, il n’y a pas, dans l’Univers, un Lien d’Amour plus profond que Celui qui unit un Maître Ascensionné et Ses Disciples.

« Mes Félicitations et mes Bénédictions seront toujours avec vous, Grandes Ames de Lumière, dit Livingstone en prenant Dave et Zara dans ses bras.

– La Coupe du Bonheur est Pleine », dit Madame Livingstone en les embrassant tous les deux. Nada, Perle, Bob et Rex les félicitèrent aussi, et eux, plus que tout autre, pouvaient comprendre ce que signifie la réunion de Rayons-Jumeaux, et à cet instant, venant des Plans Ethériques, une Voix au timbre merveilleux, accompagnée par des instruments à cordes, chanta: « L’ Amour est l’Accomplissement de la Loi ».

Dave était comme paralysé par la surprise, car c’était la première fois qu’il était témoin d’une manifestation d’un Maître Ascensionné. La musique était la participation des Maîtres et Leur Bénédiction sur l’éternelle union des trois paires de Rayons-Jumeaux qui étaient présentes à ce moment-là. Dave était comme une fleur prête à ouvrir ses pétales à la pleine Radiation du Soleil. Nous lui expliquâmes, dans la mesure où cela était permis, ce qui concernait Saint-Germain et Son OEuvre Admirable. « Tout cela est tellement stupéfiant, dit-il. Mais quelque chose en moi dit que c’est vrai et réel. J’aimerais en savoir davantage sur Lui et Le rencontrer face à face. »

Le jour suivant, Livingstone prit ses fonctions d’intendant en chef de la mine, et on lui montra cette fameuse Découverte du Maître. Il ne cessait d’en parler, et se montra enchanté des dispositions qui avaient été prises. Lorsque nous eûmes terminé l’inspection des travaux, Bob lui remit tout entre les mains.

Chaque fois qu’un groupe d’ouvriers remontait, Rayborn les appelait et les présentait à Livingstone, leur expliquant que ce dernier s’occuperait de la mine avec Dave pendant les deux prochaines années. Il leur fit comprendre combien il appréciait profondément leur loyauté et leur service dont ses assistants lui avaient rendu compte. Il recommanda à ses amis de toujours bien veiller au bien-être des hommes.

A la grande joie de tous, les quatre enfants, ce soir-là, exécutèrent de nouveau un magnifique programme. Puis, comme je me retirais, une feuille de papier se déposa sur le sol, à mes pieds. Je la ramassai: c’était un message de Saint-Germain pour Bob, Rex et moi-même. Il nous demandait de nous trouver à un certain endroit de la propriété minière de Rayborn, le lendemain matin à sept heures, ce que nous fîmes.

A notre arrivée, la Force d’un Courant Electronique chargea tous nos corps, de la tête jusqu’aux pieds. Nous entendîmes tous les trois, très distinctement, les mots: « Asseyez-vous calmement en triangle. Concentrez votre attention sur la Puissante Présence AY AM en vous et maintenez-la fermement là. »

Quelques instants plus tard, je sortis de mon corps et traversai le Voile Cosmique. Là, je me trouvai devant Saint-Germain dans une Glorieuse et Eblouissante Radiation. Il me salua de Sa manière aimable et gracieuse. « Venez, dit-Il, nous allons maintenant pénétrer dans la Terre où Je vous montrerai non seulement le grand dépôt d’Or dont Je vous ai parlé, mais aussi la manière par laquelle le Dieu de la Nature et le Dieu de l’Or coopèrent en Parfaite Harmonie pour produire le précieux métal que les humains aiment intuitivement pour l’usage et la décoration.

« Lorsque Je parle du Dieu de l’Or et du Dieu de la Nature, Je veux parler des Etres Purs et Intelligents qui manipulent les Forces de ces Royaumes et qui Les dirigent consciemment. Le Dieu de la Nature concentre et dirige les Courants Magnétiques de la Terre et, par une manipulation intelligente, Il produit certains résultats définis sur et dans la planète. Cette Activité est réelle, exacte, et opérée suivant des Lois aussi précises que celles qui sont employées par un chimiste dans son laboratoire. Le Dieu de l’Or, Lui, concentre, manipule et dirige les Courants Electroniques de notre Soleil physique. Ces Courants sont attirés jusqu’à une certaine profondeur dans la croûte terrestre, comme on glisse parfois des rubans dans de la dentelle. Cette Energie Electronique, énormément concentrée, en étant combinée avec la Force Magnétique de la croûte terrestre, réagit sur celle-ci de telle sorte qu’elle en ralentit le taux vibratoire.

« La Radiation de l’Or est absorbée par les plantes et par les humains, et elle est encore employée à de nombreuses fins. Comme Je vous l’ai déjà dit dans les expériences que vous avez relatées dans ‘les Mystères Dévoilés’, l’émanation de l’Or a un puissant effet purificateur et énergétique sur le corps humaine et dans la nature. Dans tous les Ages d’Or, la force métallique de l’Or était d’un usage courant parmi les masses et, pendant ces périodes, le développement atteignait un très haut degré.

« Une des raisons du chaos des temps présents est la thésaurisation de l’Or dans le monde commercial, qui empêche sa libre circulation parmi les hommes, ce qui provoque une Activité purifiante et énergisante dans la Vie commerciale de la race car l’accumulation de grandes quantités d’Or produit toujours une accumulation de Force Intérieure: si Celle-ci n’est pas libérée dans un temps déterminé, Elle se libère d’elle-même par la surcharge de son formidable pouvoir interne. » »

Saint-Germain m’attira alors davantage dans Sa Radiation et l’Activité Interne de la Terre me fut dévoilée. Devant nous Se tenaient deux Etres aux Radiations Transcendantes: l’Un rassemblait et dirigeait les Courants Magnétiques de la Terre, et l’Autre ceux de l’Or qui s’était formé dans la croûte terrestre.

Celui qu’on appelait le Dieu de la Nature était un Etre d’une Grande Beauté et d’un Grand Pouvoir: Il mesurait au moins un mètre quatre vingt, et Il portait des vêtements vert, or et rose, qui paraissaient être faits dans une substance auto-lumineuse. Une aura d’un bleu intense entourait Sa Tête et des Rayons de Lumière partaient de Son Coeur, de la Tête et des Mains. Le Rayon de la Main Droite était Vert et Celui de la Main Gauche Rose. Les Rayons de la Tête et du Coeur étaient respectivement Blanc et Or.

L’Etre que Saint-Germain appelait le Dieu de l’Or était enveloppé dans une Lumière Or si Eblouissante que je dus attendre un moment avant de pouvoir Le regarder de plus près pour apprécier les détails. Ses Vêtements étaient aussi de la Substance-Lumière et les Rayons partant de la Tête et des Mains étaient tous d’un Or Flamboyant. Ceux qui partaient du Coeur étaient d’un Blanc Etincelant, et l’Aura qui s’étendait à plus de trente centimètres tout autour de la Tête semblait être faite de Rayons isolés, comme des Eclairs Blancs.

« L’existence de l’Or dans le quartz blanc, continua Saint-Germain, est la plus pure formation dans la Terre, à l’époque actuelle – le quartz blanc étant le résidu, pour ainsi dire, des Courants Magnétiques, et l’Or Métallique étant le taux réduit de la Substance Electronique du Soleil. Pour cette raison, on L’appelle quelquefois un Rayon Solaire Précipité. Cette expression est plus proche de la Vérité que celle que les hommes rêvent actuellement.

« Maintenant, observez ceci! »

A ce moment-là, les Deux Etres dirigèrent les Rayons de la Lumière de Leurs Mains vers une cavité dans le rocher. Là, une petite quantité d’Or était venue se loger dans une mince fissure quand, à la suite d’une action volcanique, l’Or était liquide. La chaleur intense avait aussi scellé la fissure avec du granit fondu, cachant ainsi toute la veine qui avait pénétré dans la cavité. « Ce dépôt d’Or, dit Saint-Germain, à son point le plus élevé, se trouve à environ six mètres soixante sous la surface de la Terre. Du point de vue géologique, il ne peut ni ne sera jamais découvert. Après votre retour d’Extrême Orient, vous le mettrez en exploitation et, un jour, cet Or sera affecté à un but spécial et servira à la Bénédiction et à l’Illumination de l’humanité. »

Nous continuâmes à observer ces Deux Etres qui, par la projection des Rayons de Lumière, faisaient croître et luire l’Or de la cavité comme des plantes sous la Lumière du Soleil.

« Nous sommes restés ici environ trente minutes », remarqua Saint-Germain lorsqu’Il Se retourna, et nous revînmes vers mon corps physique. Rex et Bob semblaient plongés dans un profond sommeil. Un peu plus tard, quand ils ouvrirent les yeux, je leur expliquai ce qui s’était passé. Leur mission étant différente de la mienne, l’Instruction et la Révélation qu’ils avaient reçues avaient été plus individuelles. Ils avaient cependant gardé une pleine conscience tout au long de l’expérience et une partie de l’Activité que j’avais observée leur avait été montrée à eux aussi.

A huit heures, nous étions de retour au bungalow pour le déjeuner, et nous racontâmes nos expériences à Nada, à Perle et à Rayborn. Il nous dit alors que nous retournerions au ranch le 1O. Pendant la soirée du 9, nous fîmes de la musique, et nous étions tous très joyeux, y compris les Livingstone, que nous ne devions plus revoir avant deux ans. Notre retour en automobile se passa sans histoire, et pendant les dix jours qui suivirent, Rayborn mit un terme à ses activités commerciales et donna tout à Rex et à Nada. Il avait de grandes propriétés foncières, et sa grande fortune plaçait ses enfants au nombre des personnes les plus riches de l’Ouest. Certainement, il n’y eut jamais deux personnes plus dignes de devenir les Gardiens de la Richesse de Dieu.

Dans la soirée du 19, nous nous rassemblâmes dans la Chambre de la Tour où une surprise nous attendait car elle était illuminée par une Douce Lumière Blanche quand nous ouvrîmes la porte. Quand le calme fut établi, Rayborn se leva et, avec une profonde gratitude, il prononça une prière de Louange et de Remerciement pour tous les Biens qu’il avait reçus, puis il finit par une Bénédiction d’adieu à toutes les personnes terrestres, les remerciant pour tous les services qu’elles lui avaient rendus.

Nous entrâmes alors dans une profonde méditation et reçûmes tous une Assistance et une Grande Illumination. Après cela, nous retournâmes dans la salle de musique où le quatuor chanta pendant une heure. Rayborn embrassa alors ses Bien-Aimés et se retira dans sa chambre car il devait se rendre, tôt le lendemain, avec moi, à la Grotte des Symboles.

Nous partîmes à six heures. Rex nous conduisit en voiture le plus près possible de la Grotte et le trajet à pieds vers l’entrée, dans l’air vivifiant du matin, augmenta notre joie de vivre. En approchant, nous entendîmes le vrombissement d’une machinerie et, arrivés à la deuxième entrée, nous vîmes Saint-Germain qui nous attendait. Il paraissait plus Resplendissant et plus Divin que jamais. Nous nous dirigeâmes vers l’Arche Blanche qui s’ouvrit sans même avoir été touchée. Là où, à notre première visite, nous avions vu des Arches Bleues et Rouges, nous vîmes à la place d’Etincelantes Arches Blanches. Cela symbolisait la Reconnaissance Cosmique de l’Elévation d’un des Enfants de la Terre qui était sur le point d’avoir lieu.

Nous entrâmes dans la Salle de la Radio, et le sentiment de Paix qui me pénétra à cet instant m’est toujours présent. Il est difficile de faire comprendre à quelqu’un qui ne l’a pas expérimenté lui-même combien est important le Bonheur de se trouver dans la Radiation de ces Salles Merveilleuses. Pendant des centaines de siècles, ces Salles ont été chargées d’Amour, de Pouvoir et de Sagesse, par la Présence Glorieuse des Maîtres Ascensionnés, des Légions de la Lumière et de la Grande Fraternité Blanche.

Notre méditation dans cet endroit fut quelque chose de complètement différent ce que nous pouvions vivre ailleurs, et la valeur d’une telle Illumination dépasse les concepts humains. Saint-Germain nous demanda de nous asseoir pendant qu’Il donnerait les Instructions nécessaires concernant ce que l’on attendait de nous. Actuellement encore, je suis émerveillé par la clarté avec laquelle un Etudiant peut retenir cette Instruction, car elle n’est jamais répétée, excepté par le Maître Lui-même. Elle est tellement claire qu’elle est encore gravée dans ma mémoire en lettres de Lumière.

L’Instruction terminée, nous nous rendîmes dans les chambres à coucher que nous avions déjà occupées lors de nos précédentes visites. Nos Tuniques-sans-coutures s’y trouvaient déjà. Nous entrâmes dans une profonde méditation, gardant notre attention sur la Puissante Présence AY AM – le Maître Christ dans nos Coeurs. Au bout de trois heures, nos consciences s’étaient élevées jusqu’à de telles Hauteurs que des Révélations purent nous être données qui nous étonnèrent tous les deux. Nous avions pénétré dans des Royaumes dont nous avions entendu parler mais dont nous n’avions jamais gardé consciemment le souvenir d’une visite antérieure. A ce moment-là, nous entendîmes les doux sons d’une cloche qui annonçaient l’approche du Maître. Son visage rayonnait de Bonheur. « Je Suis très satisfait de votre première vraie méditation, dit-Il. Vous pourrez observer chaque jour, dorénavant, cette pratique sacrée. »

Il tendit à chacun de nous un gobelet de cristal plein d’un liquide épais et doré comme du miel mais qui étincelait comme le diamant. « Ceci, dit-Il, sera votre principale subsistance durant les trois prochains jours, car c’est la Véritable Essence de Vie. Le point culminant des expériences de notre Frère Rayborn est l’apogée du processus vital dans tout le pèlerinage terrestre de l’âme. C’est le ‘Summum Bonum’ de toute l’existence humaine. Maintenant, venez avec Moi dans la Chambre de Lumière, et ne soyez pas alarmés par ce que vous y verrez et expérimenterez. »

Nous traversâmes la Salle d’Audience et, tout au fond, un espace de la grandeur d’une porte s’ouvrit devant nous, là où l’instant d’avant nous n’avions vu qu’un mur solide. L’ouverture se referma rapidement derrière nous et nous nous trouvâmes dans le centre d’une sphère parfaite. Trois chaises en Or massif étaient placées en triangle au milieu.

« Je vous prie de vous asseoir », dit Saint-Germain, et Il prit place sur la troisième chaise. La chambre était pleine d’une Douce et Radieuse Lumière, qui se mit à croître en intensité et en mouvement jusqu’à ce que nous fûmes conscients de son extraordinaire vélocité. Des Langues de Flammes commencèrent à darder une Lumière qui pénétra nos corps. L’effet était surprenant: nous sentions pénétrer des Electrons qui chargeaient notre âme et notre corps d’une Energie Extraordinaire, et cette sensation était celle d’une Délicieuse Fraîcheur. Comme cela continuait, nous vîmes et nous sentîmes la Lumière en nous S’élever et S’expandre jusqu’à ce que, au bout de quelques instants, un Délicieux Parfum de Roses emplisse la Sphère toute entière. Comme ce Parfum devenait plus fort, nous nous aperçûmes qu’il émanait de la Lumière en nous.

Brusquement, l’Essence de Rose se condensa, et nous fûmes couchés sur des Lits de Roses aux Exquises Couleurs. Cette expérience était accompagnée d’une Exaltation de notre conscience que les mots ne peuvent décrire, et elle nous procurait un sentiment de Paix Profonde. Il n’y avait rien d’imaginaire dans toute cette expérience car la Perfection qui existe dans la Pure Lumière Electronique est sans limites et, par une Exacte Compréhension de Sa Manifestation, Elle peut et, en fait, Elle prend n’importe quelle forme et qualité que le Maître Ascensionné désire Lui imposer.

Le Glorieux Sentiment de Paix, de Bonheur et de Béatitude que nous éprouvions oblitérait toute notion de temps car l’activité extérieure et l’Activité Intérieure étaient devenues une Complète Unité, d’Harmonie, concentrée en cet instant, par Saint-Germain, sur l’Absolue Pureté et la Perfection de l’Unique Grande Lumière, la Puissante Présence AY AM.

Graduellement, la vélocité de la Lumière se transforma, devenant de moine en moins rapide, jusqu’à ce qu’Elle ne luise plus que comme un doux clair de lune sur une mer tranquille. A notre grand étonnement, nous nous aperçûmes que les roses étaient réelles. Certes, elles étaient nées de la Lumière, mais elles n’avaient pas disparu avec Elle. A la suite de cette expérience, je compris facilement pourquoi, au cours des âges, la rose avait été prise pour le symbole de l’Ame et pourquoi la Radiation d’un Maître Ascensionné a si souvent le Parfum d’une Rose.

« Vous viendrez ici, Mon Frère, dit Saint-Germain à Rayborn, chaque jour à la même heure, mais, dorénavant, vous devrez rester seul. »

A notre retour dans la Salle d’Audience, je pris conscience que nous étions restés dans la salle de Lumière pendant plus de trois heures, alors que cela ne nous avait paru durer que quelques instants. Saint-Germain nous donna une autre coupe du même liquide doré pour nourrir nos corps. « Maintenant, dit-Il, allez dans vos chambres et dormez jusqu’à ce que Je vous appelle. »

Partout où nous allions, le Merveilleux Parfum des Roses nous accompagnait, et nous fûmes à peine couchés que nous tombâmes dans un profond sommeil.

Chaque jour le même Merveilleux Travail avait lieu et cela fut ainsi jusqu’à l’arrivée de Nada, Perle, Rex et Bob, le 26 juillet. Lorsque nous eûmes échangé les salutations, ils firent des remarques à propos de la Douce Radiation et du Parfum de Roses qui entouraient continuellement nos corps. Ils semblaient heureux de ce que nous avions atteint.

Au cours de la journée du 27, de nombreux Maîtres Ascensionnés arrivèrent, seuls ou en groupes, jusqu’à ce que tous ceux qui devaient participer à l’OEuvre fussent présents. A vingt trois heures, ce soir-là, nous fûmes escortés jusqu’à la Salle de l’Electricité, où le Merveilleux Accélérateur Atomique attendait de recevoir un autre des Enfants de Dieu pour L’envoyer dans Son Eternelle Liberté: un Fils de Lumière – une Véritable Image à la Ressemblance de la Puissante Présence AY AM. En entrant dans la pièce, nous vîmes que la Lumière était très intense, mais plus éblouissants encore, de petits Points de Lumière jaillissaient continuellement de-ci, de-là, dans l’atmosphère.

Rayborn prit place dans la Chaise et les vingt quatre présents formèrent un cercle autour de l’Accélérateur Atomique, Saint-Germain étant debout directement derrière lui et moi juste en face de lui. Nada, son Rayon-Jumeau, la Mère de Nada et de Rex, se trouvait dans le Cercle. Quand tous furent prêts, Saint-Germain commanda que chacun fixe son attention sur la Présence et la Suprématie du AY AM et du Maître Jésus.

Brusquement, comme un Eclair Jaillissant, un Cercle de la plus Intense, Eblouissante Lumière nous entoura, Se rapprochant rapidement de la Chaise qu’Il entoura jusqu’à une distance de trois mètres. La Lumière en Daniel Rayborn prit Son Expansion jusqu’à rencontrer le Cercle de Lumière Extérieure. Lorsque les Deux Se touchèrent, il commença de s’élever lentement au-dessus de l’Accélérateur Atomique, jusqu’à atteindre une hauteur d’environ sa propre taille, pendant que la Lumière, à l’intérieur de lui, continuait d’augmenter.

Nada, son Rayon-Jumeau, s’éleva également, s’approcha de lui, pénétrant dans le Cercle Intérieur de Lumière. Pendant un instant, Ils Se rencontrèrent dans un Embrassement Divin. L’instant d’après, le Doux Visage du Maître Jésus brillait dans une Aura d’Or, de Rose et de Bleu au-dessus d’Eux.

Inclinant Leurs Têtes vers nous, Ils nous adressèrent un Sourire Radieux. Comme un Grand Rayon d’Intense Lumière Blanche descendait, Ils élevèrent Leurs Regards et furent enveloppés dans une Radiation Protectrice qui bénit Leur Glorieuse Union et Les ravit à notre vue. Ils passèrent ainsi dans l’Eternelle Perfection de Leur Etre, au-delà de tout souci et de toute limitation, revêtus du Corps d’Eternelle Lumière, la Robe de l’Immortalité qui brille plus intensément que le Soleil du Zénith.

Ainsi, une Autre Puissante Maître Présence du Grand AY AM entra dans le Cercle Cosmique, pendant que le Choeur Céleste chantait Son Hymne d’Eternelle Louange et de Victoire envers « LA LUMIERE DE DIEU QUI NE FAILLIT JAMAIS ».

Chapitre X: DERNIERES EXPERIENCES.

Première partie: LE VOYAGE EN ARABIE.

« Pour le moment, notre OEuvre ici est terminée, dit Saint-Germain lorsque les chants cessèrent. Allons maintenant dîner dans la grande salle ».

Nous étions à peine installés que Daphné apparut devant le grand orgue avec, à ses côtés, Arion, qui portait un magnifique violon. Ils commencèrent à jouer et, près du plafond, se forma un Globe d’une Douce Lumière Iridescente qui émettait une Glorieuse Voix de Ténor qui chantait: « Un jour, vous verrez ce Chanteur Cosmique face à face ».

Daphné, ravie, salua les enfants et les pria de chanter avec l’accompagnement de l’orgue et du violon. Après le concert, nous passâmes de glorieux instants à renouer avec nos amis et connaissances présentes, dont certains devaient venir nous retrouver en Extrême Orient. Le jour était prêt à se lever quand les derniers invités partirent et nous restâmes seuls, tous les cinq, avec Saint-Germain. « Retirez-vous, maintenant, et prenez le repos nécessaire, afin que vous puissiez rentrer à la maison demain après midi », dit-Il.

Le jour suivant, nous fûmes réveillés par la cloche, à onze heures, car nous devions rencontrer notre Maître dans la grande salle. En approchant, nous constatâmes que les grandes portes étaient déjà ouvertes et que l’intérieur était aussi brillamment éclairé que s’il était inondé par le soleil de midi. Nous n’avions pas encore eu cette expérience de l’effet de la Lumière du Soleil dans un intérieur. « Pourquoi êtes-vous encore surpris par ces signes? demanda Saint-Germain en remarquant notre surprise. Vous devez savoir que toute chose concevable peut être accomplie dans l’Etat de Conscience Ascensionnée. Ce genre de phénomène peut toujours être accompli avec une Absolu Certitude et une Parfaite Facilité. Je sais que vous n’êtes pas encore habitués à ce qui est extraordinaire mais, par la Présence du Maître Christ, la Présence AY AM en vous, il est impossible qu’une chose soit extraordinaire. Tachez de réaliser cela complètement: cela vous permettra aussi de vivre dans la Conscience du Maître Ascensionné et d’atteindre la Connaissance de cette Identique et Transcendante Liberté. Asseyons-nous maintenant. »

Dès que nous nous fûmes assis, un délicieux déjeuner apparut devant nous et, pendant le repas, Saint-Germain donna les Directives pour notre voyage en Extrême Orient. « Je vous suggère de voyager en étant aussi peu encombrés que possible. Suivez toujours votre intuition, car vous serez toujours parfaitement dirigés, dit-Il. Vous êtes maintenant suffisamment convaincus que des vêtements, ou n’importe quoi d’autre dont vous puissiez avoir besoin, seront toujours à votre disposition. Il n’est donc pas nécessaire d’emporter pour ce voyage des bagages qui seraient inutiles. Je vous retrouverai dans la Chambre de la Tour, le 10 août à vingt heures. Nous fixerons alors la date de votre départ. »

Saint-Germain nous accompagna jusqu’à la voiture et, après avoir pris aimablement congé, Il repartit vers le Centre. Nous fîmes le voyage de retour vers le ranch et les deux semaines suivantes furent bien remplies par les préparatifs du voyage.

Rex eut à donner quelques explications au contremaître à propos de l’absence prolongée de Daniel Rayborn. Un matin, il lui expliqua: « Mon Père a été appelé en Extrême Orient où il doit rester pendant un laps de temps qui n’est pas encore établi. C’est moi qui prendrai la responsabilité des choses ici et, pour commencer, Nada et moi-même allons partir en voyage pour deux années environ. Pouvons-nous compter sur vous pour surveiller le ranch pendant notre absence?

– Je prendrai soin de tout au mieux de mes capacités, répondit-il, et, au cas où il m’arriverait quelque chose, mon assistant sera sûrement à la hauteur. »

Le temps s’envola et la journée du 10 fut pleine de joie à l’idée de notre soirée avec Saint-Germain. Tant qu’on n’a pas eu cette expérience d’entrer en contact avec Lui, il n’est pas possible d’imaginer le Grand Bonheur que l’on ressent à l’idée de recevoir davantage d’Illumination. Notre dernière instruction pendant l’Ascension de Daniel Rayborn, et mon contact avec l’homme âgé aux cheveux blancs qui avait cherché pendant si longtemps l’homme à la Coupe de Cristal avaient été pour moi d’immenses encouragements et un motif irrésistible pour chercher la Lumière avec toute l’ardeur de mon Etre afin d’accomplir l’Ascension.

A vingt heures, quand nous approchâmes de la porte de la Chambre de la Tour, la porte s’ouvrit. Saint-Germain nous attendait, les bras ouverts, radieux et resplendissant. Après les salutations, nous prîmes place et Il nous transmit les Bénédictions et l’Amour des Parents de Rex et Nada. Pour commencer, Il dit: « La date de votre départ est fixée au 20 août. Il Me semble qu’il serait bon que Bob, Rex et ce Frère (me désignant) fassent encore un voyage à la mine avant de partir, ce qui donnerait un peu de force et d’encouragements aux Livingstone. Je n’en ai pas parlé quand vous avez quitté la mine car Je ne pensais pas que cela serait nécessaire. Mais Je pense aujourd’hui qu’il serait sage de leur rendre encore cette visite. Gaylord vous retrouvera à Paris vers la fin octobre, dès qu’il aura terminé son Service en Amérique du Sud.

« J’ai une autre chose à vous dire: l’entrée extérieure de la Grotte des Symboles a été scellée et, pour tous ceux qui n’y sont jamais allé, il est maintenant impossible de la découvrir. Il y a des personnes qui l’avaient trouvée et qui avaient l’intention de l’explorer. Il faut empêcher cela. Vous voyez, Bien-Aimés, que nous avons tous les Pouvoirs et des Moyens Illimités sous notre Contrôle, qui nous permettent de préserver et de protéger tout ce qui est digne de notre Protection. Je vais vous donner certaines Instructions pour votre usage immédiat et, après, Je dois Me rendre à une réunion avec la Branche Sud-Américaine de la Grande Fraternité Blanche. »

Quand Il eut donné les indications nécessaires, Il leva la main en signe de bénédiction et, avec un sourire radieux, Il disparut.

L’enthousiasme de Bob allait de pair avec ses progrès. C’était une chose vraiment merveilleuse pour moi d’observer comment son immense désir d’une Ascension Complète lui faisait maintenir son attention sur la Lumière avec une Joie et une Détermination Ininterrompues. Nada et Perle exprimaient la Grande Sagesse de la Puissante Présence AY AM dans la mesure où l’Expansion de la Lumière croissait en elles. Cela se lisait clairement dans leurs yeux.

Le 12, à treize heures, nous arrivâmes à la mine. Zara était la seule à n’être pas surprise. Elle avoua qu’elle avait eu le pressentiment de cette visite avant notre départ pour l’étranger. Le lendemain matin, de bonne heure, nous reprîmes la route vers le ranch avec la certitude que cette visite aux Livingstone serait pour eux une source de force permanente.

Jamais je n’oublierai notre dernière nuit dans ce ranch merveilleux où nous avions tous éprouvé tant de bonheur et où des évènements d’une si grande importance s’étaient produits, affectant notre Vie à tous d’une manière capitale. Je ressentis une forte impulsion d’aller faire une dernière méditation dans la Chambre de la Tour, et cette impulsion devint si forte que je demandai aux autres de m’accompagner. A notre approche, la porte s’ouvrit pour nous donner le passage et nous trouvâmes la pièce baignée dans une Belle et Douce Radiation, comme Celle qui provient d’une Présence Sacrée qui radie une Paix Indicible. La porte se referma d’elle-même et, involontairement, je tombai à genoux avec en moi le plus grand sentiment de louange et de gratitude que je connus à ce jour.

Brusquement, mes sentiments trouvèrent à s’exprimer et des Paroles provenant de ma Présence AY AM dirent, en des phrases que le moi extérieur n’aurait pu trouver, tout ce que mon âme éprouvait profondément. Lorsque je m’arrêtai, Bob dit une prière d’une telle beauté que nous en fûmes tous sincèrement émus. Les autres aussi reçurent l’impulsion d’exprimer leurs sentiments du plus profond de leurs Coeurs.

Assurément, cette Expression Spontanée de notre Amour a atteint le Coeur Central de la Création, tant Elle était intense et sincère. Lorsque tout fut terminé, la Lumière de la pièce devint parfaitement Etincelante. Soudain, la Voix d’un Maître, très forte, parla dans l’Ether: « Tout est Bien, en obéissant à votre intuition d’exprimer votre sentiment intérieur de Louanges, vous avez contacté de Grandes Hauteurs et de Grands Etres Ascensionnés. Cela vous apportera des Bénédictions Indicibles. Que la Paix du Christ Cosmique vous enveloppe et vous emporte sur des Ailes de Lumière vers l’Eternelle Perfection. »

Lentement, la Lumière se mit à décroître, ne laissant qu’une Douce Radiation. En silence, nous quittâmes la Chambre avec le sentiment de nous trouver sous la Garde Aimante de Grands Pouvoirs de la Lumière, dont nous n’avions, pour l’heure, qu’une très faible idée. De chacun de nous, une profonde et inexprimable radiation d’Amour et de Joie Célestes émanait vers les autres au moment où nous nous retirâmes dans nos chambres.

Tôt le lendemain, nous gagnâmes New York en chemin de fer. Il nous restait quelques jours avant le départ du transatlantique. Nous visitâmes des endroits intéressants de la ville et un sentiment de grande exaltation intérieure nous envahit devant la Statue de la Liberté. « Quel symbole magnifique! dit Nada, peu de personnes cependant s’arrêtent et réalisent quelle en est la Signification. C’est, en réalité, un Foyer de Pouvoir Spirituel, montant la Garde sur les Côtes de l’Amérique. La torche hautement dressée représente la Lumière de la Puissante Présence AY AM, qui montre le Chemin et répand Ses Rayons d’Amour et de Paix sur toute l’humanité. La Majesté et la Puissance de la Figure elle-même sont une Expression Merveilleuse de la Grande Présence qui porte la Lumière, garde et soutient, non seulement l’Amérique mais en même temps tous les hommes qui cherchent véritablement la Lumière. Il semble que l’Esprit de l’Amérique élève très haut la Lumière en signe de Silencieuse Salutation à la Figure du Christ qui domine la Haute Chaîne des Andes en Amérique du Sud. La raison qui fit ériger la Statue de la Liberté à la place qu’elle occupe et celle de Jésus sur les Hauteurs de l’Hémisphère Sud est peu connue. Ce ne sont pas des accidents ou les effets d’un hasard aveugle, car il n’existe rien de pareil dans l’Univers. Ce n’est qu’un manque de compréhension de la Loi de l’Univers qui conduit l’intellect à croire au hasard. On peut être sûr que ces Deux Figures, placées à ces points particuliers, donnent des indications quant aux Services que ces deux continents rendront au reste du monde. »

Le 28, à seize heures, nous prîmes place à bord du SS.Majestic, un véritable palace flottant. Un remorqueur tira le navire vers la haute mer et, tandis qu’il creusait son chemin dans les flots puissants de l’océan, nous regardâmes notre Déesse de la Liberté s’estomper dans le lointain. Au premier appel pour le dîner, nous descendîmes à la salle à manger où nous avions réservé une table pour six, espérant naturellement être entre nous. Nous finissions à peine de commander notre repas que le steward conduisit une belle jeune dame jusqu’à notre table. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je reconnus l’élève du Chef du Conseil de France. Avant mon retour en Amérique avec les Livingstone, j’avais passé une semaine dans leur demeure et c’est elle, dont je fis d’abord la connaissance sous le nom de ‘Soeur Voilée’, qui est le Rayon-Jumeau de Gaylord. Elle me salua chaleureusement et, comme je m’apprêtais à faire les présentations, Elle dit: « Vous pouvez M’appeler Leto. »

Ils La saluèrent et Lui exprimèrent leur Joie de se trouver en Sa Présence.

« Je suis venue, expliqua-t-Elle, pour vous conduire vers notre maison de Paris, où Mon Maître vous invite pendant votre séjour dans cette ville. Il sera très heureux de vous offrir l’hospitalité. » Avec joie, nous acceptâmes cette invitation, sachant que c’était une Part du Plan Divin que Saint-Germain avait arrangée pour nous. Pour compléter notre Joie, nous constatâmes que Son appartement était contigü à celui de Nada et de Perle. Dès que j’en eus l’opportunité, j’expliquais aux autres que cette jeune femme, qui paraissait avoir à peine dix sept ans, avait conservé son présent corps depuis plus de trois cents ans. Ce fut presque trop pour la capacité de croire de mes amis, en dépit de tout ce que Saint-Germain avait dit et fait pour les habituer à la Grande Réalité et Vérité concernant les Maîtres Ascensionnés et Leurs OEuvres. Nous passâmes la première soirée sur le pont, dans une Union Totale avec la Grande Paix qui émanait des profondeurs de l’océan. L’eau était calme comme un miroir et pleine de reflets argentés sous la beauté de la pleine lune. Nous passâmes la soirée suivante dans l’appartement à écouter l’Instruction donnée par Léto. Elle expliqua le technique permettant de quitter consciemment et à volonté le corps physique. Par la Simplicité et la Clarté de Son Explication, tous purent comprendre et saisir la possibilité de cette opération. « Cet entraînement que Je vous donne, dit-Elle, est très efficace et Je vous en donnerai des preuves dès demain soir. »

Dans la Radiation de Léto, tout semblait clair, simple et facile à faire, car toute création humaine était instantanément consumée au contact de Sa Présence. En apprenant qu’Elle allait nous instruire pendant toute la durée de la traversée, nous manifestâmes notre Joie. De nouveau, nous fûmes émerveillés de voir que la Puissante Présence AY AM avait tout préparé pour nous, par l’intermédiaire des Maîtres Ascensionnés. C’est ainsi que Leur Activité S’exerce pour l’Etudiant lorsque celui-ci pénètre suffisamment dans la Lumière – le Grand Courant Ascendant de la Vie – où il peut trouver son Eternelle Liberté.

Au moment de souhaiter une bonne nuit à Léto, nous eûmes l’impression d’être enveloppés par un vêtement de Lumière velouté et parfumé à la bruyère et cet arôme, qui avait saturé l’atmosphère pendant toute la soirée, nous suivit dans nos cabines. Au déjeuner du lendemain, le parfum était encore plus pénétrant. Au cours de la conversation, je Lui demandais pourquoi nous avions senti le parfum de la bruyère pendant Son Instruction: « Au XI° siècle, expliqua-t-Elle, Je vivais en Ecosse et le parfum de la bruyère M’a été très cher pendant l’expérience de cette incorporation. Depuis lors, il devient perceptible, à l’improviste, même à ceux qui M’entourent. »

Je remarquai que Léto était vêtue d’une robe blanche très simple aux reflets de couleurs chatoyantes. En réponse à cette pensée, Elle me dit instantanément: « Le vêtement que Je porte est la Tunique-sans-couture; elle n’est pas faite de main d’homme, mais précipitée directement de la Pure Substance-Lumière, d’où cette Radiation et ce chatoiement des couleurs que vous avez remarqués. Elle ne sera jamais souillée ni usée. D’ici peu, chacun de vous portera un vêtement analogue. Dans l’état de Complet Eveil, ou ce que nous appelons la Conscience de Maître Ascensionné, nous ne nous encombrons jamais de bagages car, dans l’Ether environnant, Se trouve la Pure Substance à partir de Laquelle nous amenons en forme tout ce dont nous avons besoin. Il nous suffit, pour amener une chose dans une forme, de garder notre attention consciemment concentrée sur l’image mentale ou la forme visualisée. Cela constitue un Foyer pour la concentration et la condensation de la Lumière Electronique de l’Ether qui remplit l’espace partout. Notre sentiment, uni à l’image mentale, constitue une activité attractive, un attrait magnétique, qui agit sur la Pure Substance Electronique. Le sentiment doit aller de pair avec une certaine connaissance – celle d’un procédé qui permet de hausser ou d’abaisser le taux vibratoire de l’aura qui entoure l’électron – car c’est le taux vibratoire de l’aura qui détermine la qualité et la matière de l’objet précipité.

« Lorsque nous disons ‘Electron’, nous voulons dire ‘un Coeur Central de Feu Immortel Eternellement Pur’ – un équilibre parfait de Lumière, Substance et Intelligence, entouré d’une aura de Lumière moins intense, que le monde scientifique appelle un champ de force. L’Electron jouit d’une Perfection Permanente – sans changement. Le champ de force, lui, est susceptible de contraction ou d’expansion. C’est là qu’agit le facteur déterminant en précipitant de la Substance en forme, de l’Invisible vers le visible. Grâce à l’Intelligence Inhérente de l’Electron, celui-ci devient un serviteur obéissant et soumis à la manipulation de celui qui accepte la Source de sa Vie en ayant conscience de la Puissante Présence AY AM en lui. A partir de ce degré de conscience, on peut donner un ordre direct à l’Intelligence dans l’Electron, provoquant l’émission d’une vague de son Feu et modifiant ainsi le degré d’expansion ou de contraction du champ de force, à volonté. Cela constitue la hausse ou la baisse du taux vibratoire et cette activité imprime sur le champ vibratoire la qualité du matériel de ce qui est précipité en forme physique. Par exemple: le taux vibratoire du fer est très inférieur à celui de l’Or, et dans le cas d’une précipitation d’Or, le champ de force entourant l’Electron sera beaucoup plus étendu et, par conséquent, contiendra plus de « Feu Immortel » que pour le fer.

« Au cours d’une opération de cette nature, la vision et le sentiment doivent restés concentrés pour produire des résultats rapides, et il appartient à l’Etudiant de se maîtriser, de garder le contrôle conscient et la direction de l’énergie de son mental et de son corps, au point de lui permettre de diriger le flot de leur pouvoir, au moyen de la vue et du sentiment, vers un objectif déterminé, et de le garder là jusqu’à ce que le réceptacle formé par l’image mentale soit rempli par la Vivante Substance Lumineuse de l’Universel Feu de Vie.

« Cette Instruction est donnée pour votre usage, et il faut L’appliquer si vous voulez atteindre un certain degré de Maîtrise. Ce n’est qu’en employant les connaissances que nous possédons déjà que nous pouvons accéder à ce qui est supérieur. Personne ne pourra jamais atteindre un quelconque degré de Maîtrise, si ce n’est par l’Opération de la Grande Loi Intérieure du AY AM.

« La connaissance fondamentale consiste à se souvenir à jamais que, du plus grand au plus petit Etre dans l’Univers, l’Unique Présence ou Pouvoir qui Se meut ou produit quoi que ce soit de constructif est cette Conscience Intelligente qui affirme Son Etre propre et Sa Manifestation en décrétant « AY AM – JE SUIS » – SUIVI DE N’IMPORTE QUELLE QUALITE que cet Etre désire amener en manifestation extérieure. C’est le Verbe de Dieu par Lequel toute création est produite et, sans Lui, la création n’a pas lieu. Souvenez-vous qu’il n’y a qu’un seul Pouvoir qui peut agir d’une manière créative, c’est la Puissante Lumière Electronique existant partout et interpénétrant toute la manifestation. L’être individualisé qui peut dire « AY AM- JE SUIS » doit accepter, par cette Affirmation de sa propre existence, la responsabilité de ses propres décrets. Le Principe Créateur est Omniprésent, mais il faut que l’Etre Individualisé reconnaisse Sa Présence AY AM pour le mettre en Action en vue de l’Accomplissement de son Plan de Vie, qui est la Perfection et le Parfait Equilibre.

« Le moi extérieur, ou activité extérieure de l’être, n’est qu’un des foyers par lesquels la Présence Magique du AY AM agit. Si l’Energie du Puissant AY AM n’est qualifiée que par des idées et des sentiments qui ne tiennent compte que des appétits du corps de chair, l’Equilibre Parfait des véhicules de l’individu n’est pas maintenu et il est comme une roue désaxée. Alors, l’imperfection et la discorde apparaissent. Mais si l’individu tient compte de l’Equilibre Parfait et de la Totalité de son Univers, il ne fera suivre son Acceptation de la Présence AY AM et la Mise en Action de Son Pouvoir que par des Décrets qui maintiennent cet Equilibre Parfait. Tout Décret de la Vie qui accepte une idée inférieure à la Perfection Illimitée n’est pas conforme au Plan Divin et continuera à détruire les formes dans lesquelles elle est centrée jusqu’à ce que le Décret de Totale Perfection soit émis. Dès que l’Etudiant aura compris cela, il restera joyeusement, radieusement, fermement et uniquement conscient de sa Présence AY AM, ne permettant jamais à sa parole d’exprimer un décret inférieur à la Perfection de la Vie.

« Du point de vue depuis notre hauteur de conscience, ayant observé les humains pendant des siècles, luttant dans la discorde et dans la misère qu’ils ont eux-mêmes créées, il paraît étonnant de voir ces humains refuser de comprendre pourquoi les âmes et les corps de la race vieillissent, pourrissent et se désintègrent, alors que même certains des savants les plus matérialistes admettent que la cellule dont sont constitués les corps physiques sont immortelles. La cellule contient le pouvoir de se renouveler et de se maintenir, car il existe un Equilibre Parfait entre ses composants. Laissée à ses propres activités dans sa propre sphère, elle maintiendra sa Perfection. Pour nous, il est étonnant que la race se contente de passer indéfiniment par l’expérience appelée ‘mort’, tout en recherchant constamment la Jeunesse, la Beauté, et la Vie, et tout en refusant, cependant, de garder l’Harmonie assez longtemps pour permettre à ces Qualités de se manifester. L’Etudiant qui ne voudra que prendre directement position avec son AY AM, n’acceptant et ne décrétant que Son Grand Pouvoir Intérieur et Sa Perfection, libérera le flot de sa Présence au travers de l’activité extérieure de l’âme et du corps, et produira tout ce qu’il décrète.

« Devenir capable d’aller et venir à volonté hors du corps est un pas indispensable vers la Liberté pour l’Etudiant, qui le conduira ensuite vers des résultats plus importants. C’est une partie de Mon Service envers l’humanité d’apprendre aux êtres individualisés comment faire cela. C’est un Service que J’aime profondément et pour Lequel Je suis très douée. Je Suis capable de communiquer cette idée à autrui, lui permettant ainsi de circuler librement et de comprendre la Vie d’une façon plus large.

« D’ici deux mois, il vous sera loisible d’entrer et de sortir consciemment de vos corps, aussi facilement que vous entrez et sortez maintenant de vos maisons. Je vous aiderai au début, jusqu’à ce que vous ayez compris et que l’opération soit enregistrée dans votre conscience. Ensuite, vous pourrez accomplir ce que vous désirez uniquement par vos propres efforts. Il ne M’arrive que rarement de trouver en même temps plusieurs personnes prêtes pour cette Instruction. C’est parce que vous êtes deux paires de Rayons-Jumeaux, travaillant ensemble, que cette circonstance inhabituelle se présente.

« Jouissons de la brise marine, de la beauté de la nuit et du temps parfait que nous aurons tout au long de la traversée, car il n’y a jamais d’orages ou de troubles là où il y a un Foyer de la Grande Fraternité Blanche. Et chaque Membre est un Foyer bien défini. J’ai à travailler loin d’ici et Je dois vous quitter jusqu’à seize heures. Je reviendrai pour dîner avec vous. » »

Nous venions de prendre nos places à table pour le dîner quand Léto arriva en disant: « Je vous apporte de joyeuses nouvelles car des choses splendides viennent d’être accomplies pour la Bénédiction de l’humanité. Je vous dis cela pour vous permettre de vous réjouir avec Moi. Plus tard, probablement à votre arrivée en Arabie, on vous donnera tous les détails.

« Cela Me fait plaisir de constater que vous avez été capables de garder si bien votre conscience centrée sur la Présence Magique du AY AM. Avant de commencer votre travail, ce soir, vous viendrez avec Moi jouir du coucher du Soleil: il se passera cinquante ans avant qu’une opportunité identique ne se représente, à cause de certaines activités cosmiques qui sont à l’oeuvre et que vous ne comprenez pas encore. »

Léto avait fait placer des chaises sur le pont supérieur où nous ne risquions pas d’être dérangés. Lorsque nous fûmes confortablement installés, Elle poursuivit: « Vous vous souvenez que Saint-Germain vous a dit que le Soleil de ce Système représente pour le système ce que le Coeur représente pour le corps humain, les Courants d’Energie étant la circulation sanguine de ce système de mondes. Le Cercle Ethérique autour de la Terre est comme les poumons, au travers desquels les Courants d’Energie se déversent constamment pour purifier les corps de la Terre.

« Le Soleil est également la Tête ou le Père de ce Système: c’est Lui qui engendre constamment cette Puissante Energie, grâce à la Puissante Intelligence qui est centrée en Lui par des Etres Ascensionnés Glorieux, qui ont pour fonction de gouverner cette Activité. Le Soleil n’est pas incandescent, comme le croient certains hommes de science. Il y fait aussi frais et mille fois plus agréable que par la plus délicieuse soirée d’été lorsque soufflent de doux zéphyrs. Ce n’est que lorsque les Courants d’Energie du Soleil pénètrent dans le Cercle Ethérique de la Terre qu’ils s’échauffent. Le Soleil est le pôle électronique et la Terre est le pôle magnétique, et c’est au travers du Cercle, ou Ceinture Ethérique, que les Courants sont diversifiés.

« Le Mental Christique est incorporé dans de Grands Etres Solaires comme il en est de même sur la Terre. Retenez bien ceci: Dieu envoie Ses Rayons, S’individualisant Lui-même afin de gouverner, de régler et de diriger Son Activité par des Etres Auto-Conscients. Voilà pourquoi, Nous, comme Enfants de Dieu, possédons la Liberté de Choix, la Liberté de Vouloir, le Libre-arbitre. En reconnaissant et en acceptant ce Pouvoir de Dieu, cet Amour et cette Intelligence Sacrés en nous, nous devenons capables d’exprimer en Action Consciente toujours de plus en plus du Plein Pouvoir de Dieu. Ce ne sont que les Etudiants les plus avancés qui réalisent qu’il y a des Etres Puissants qui transcendent ‘le Seigneur de la Terre’ comme le Seigneur de la Terre transcende les simples mortels.

« Que chacun de vous retire sa conscience du corps et la place complètement sur le Soleil. Fermez partiellement les yeux et attendez. » »

Nous restâmes tranquilles pendant une vingtaine de minutes et, alors, en groupe, nous partîmes avec Léto qui nous montrait le chemin. Elle devint étincelante et radieuse. Toujours plus profondément, nous pénétrâmes dans l’Intense Lumière de ce Grand Foyer Cosmique et nous nous aperçûmes bientôt que nous approchions du Globe lui-même. La Radiation qu’Il émettait nous procura simultanément une grande exaltation et une sensation chaleureuse de Paix et de Pouvoir. Plus Léto S’approchait, plus Sa Radiation devenait Lumineuse. Nous nous approchâmes d’une magnifique cité appelée ‘Cité Solaire’. Elle était habitée par de Merveilleux Etres Parfaits, semblables à nous, excepté que leurs corps étaient légèrement plus grands que ceux de notre humanité. Leur Radiation et leur Beauté, cependant, dépassaient de beaucoup celles des humains. Peu à peu, nous nous sentîmes régresser: la glorieuse cité commença à s’estomper, l’Indescriptible Lumière perdit de son intensité, et nous entendîmes bientôt la Voix de Léto nous demandant de revenir à Elle. Avec la sensation d’un choc brutal, nous reprîmes la conscience de nos corps physiques.

« Un grand succès, dit-Elle en souriant. Je vous ai fait accomplir tout cela pour que vous puissiez vous donner mutuellement témoignage de ce que vous avez vu, car cela vous donnera une immense force.

« L’idée humaine se représentant le Soleil comme un foyer incandescent est absurde et enfantine. La Vérité est que les Formidables Rayons d’Energie que le Soleil dirige vers son système de planètes ne sont pas du tout des rayons de chaleur, mais des Rayons d’Energie Electronique, qui ne dégagent de la chaleur que au contact et en pénétrant dans l’atmosphère de la Terre. Cette atmosphère qui entoure la Terre est un champ de force, produit par les rayons de force magnétique émis par le centre de la planète et, lorsque les Rayons d’Energie Electronique touchent ces derniers, nous obtenons le phénomène appelé ‘Chaleur et Lumière du Soleil’.

Nous profitâmes du crépuscule sur le pont jusqu’à dix neuf heures trente et nous nous rendîmes ensuite dans l’appartement de Léto. Nous prîmes place dans cinq fauteuils inclinés qu’Elle avait disposés pour nous et dans lesquels nos corps étaient parfaitement détendus et à l’aise. Léto commença Son Instruction:

« Concentrez votre attention sur le Coeur pendant quelques instants, puis élevez-la vers le sommet de la tête. Tenez-là à cette place sans fléchir et pensez la chose suivante: « PUISSANTE PRESENCE AY AM QUE JE SUIS, PRENDS CE CORPS SOUS TON COMPLET COMMANDEMENT, VEILLE QUE JE LE QUITTE ET Y REVIENNE CONSCIEMMENT ET A VOLONTE. JAMAIS PLUS IL NE POURRA ME LIER OU LIMITER MA LIBERTE. » »

Il ne s’écoula pas trois minutes avant que nous nous trouvions devant nos corps physiques, consciemment libres et dans des corps de substance plus subtile que celle du corps physique. Dans ces corps, nous étions nettement et clairement plus alertes et plus libres que nous ne le fûmes jamais dans des corps physiques.

« Venez avec Moi! », dit Léto et, instantanément, nous quittâmes la cabine, traversâmes les eaux placides, et nous rendîmes directement dans Sa maison à Paris. Nous vîmes et saluâmes Son Maître. Puis nous continuâmes notre voyage jusqu’à la Maison de la Grande Fraternité Blanche en Arabie, que nous avons visitée par la suite.

Quand nous fûmes revenus devant nos corps, Elle parla de nouveau: « Attendez, nous allons faire cela consciemment! » Elle Se dirigea successivement vers chaque corps étendu dans les chaises, Elle leur toucha le front, et chaque corps se leva aussitôt, tout en paraissant encore endormi. Elle nous donna alors les Directives nécessaires, que je ne puis répéter ici car Elle Seule peut les donner, et nous fûmes de nouveau conscients dans nos corps. Toute cette expérience avait été complètement différente de ce que nous avions déjà vécu, et nous avions une confiance indescriptible dans le fait de pouvoir recommencer la chose. Nous essayâmes de La remercier mais, d’un geste de la main, Elle imposa le silence:

« L’Amour sert parce qu’Il est dans la Nature de l’Amour de donner, et Il ne S’occupe pas ni n’attend une reconnaissance de Ses Dons. Néanmoins, votre Gratitude est belle et J’en suis consciente. Tachez simplement de devenir cet Amour qui ne désire pas posséder car, alors, l’Amour est réellement Divin. » »

Les jours suivants nous apportèrent beaucoup de joie, de beauté, de repos et de paix alors que nous contemplions les eaux ensoleillées le jour et argentées par la lune la nuit, et tout notre Etre respirait la Louange et la Gratitude pour ce simple bonheur de vivre.

Le bateau accosta à Cherbourg et, à la suite de Léto, nous prîmes les autos qui attendaient et qui nous conduisirent à Paris, Perle et Nada dans la voiture de Léto, et Rex et moi dans une autre. A notre arrivée à la maison de Paris, le Maître nous salua avec Sa Gracieuse Courtoisie en disant: « C’est une grande Joie pour nous de mettre cette maison à votre disposition aussi longtemps que cela vous plaira. Nous désirons que vous vous sentiez complètement libres d’aller et venir à votre gré comme dans votre maison en Amérique. »

Nous passâmes les jours suivants dans la Compagnie Agréable des Maîtres Bénis, à apprendre des choses merveilleuses et à élargir notre vision de l’OEuvre Extraordinaire accomplie par la Grande Fraternité Blanche. L’Envergure de ce Travail Intérieur est de nature à faire vaciller l’intellect de celui qui n’est pas habitué à ce genre de Connaissance. Nous suivîmes un entraînement très précis et, après l’Instruction du jour, Léto nous faisait visiter les monuments et les sites intéressants, l’après-midi. Pas un instant ne fut gaspillé, car nous devions partir, probablement, dans le courant de la semaine.

Au cours de la visite du Louvre, Elle nous fit remarquer un tableau fait par un jeune artiste, intitulé ‘l’Union de deux Ames’. Il représentait l’Union de deux Rayons Jumeaux: c’était une très belle oeuvre d’art, merveilleusement conçue. Léto nous dit: « Nous cherchons toujours l’opportunité d’éveiller, chez cet artiste, la Sagesse Intérieure. Au milieu de son travail, il a fermé la Porte à l’Inspiration du début, et son Maître, voyant que c’était nécessaire, lui a donné l’Assistance voulue pour rétablir le contact avec sa Divine Inspiration, ce qui lui a permis de terminer le tableau. Ceci a été naturellement fait à l’insu de l’artiste, mais le résultat est la merveilleuse peinture que vous voyez. Souvent, un artiste, musicien ou écrivain, un inventeur, comme toute autre personne ayant la possibilité de faire oeuvre créatrice, reçoit à son insu une Assistance analogue de la part des Maîtres Ascensionnés. Ce genre d’Activité constitue un de Nos Moyens de Service Impersonnel. »

Il nous fut donné d’assister à une réunion de la Grande Fraternité Blanche. Des Membres venus de tous les points du globe y étaient présents. Parmi Eux, Se trouvait l’Ami de Gaylord que j’avais rencontré quand Gaylord avait été enlevé. Ce fut une Source de Joie Infinie que d’apprendre encore quelles OEuvres Importantes pouvaient être accomplies par la Fraternité, à l’insu du monde extérieur. Bien des personnes qui ont le désir de mener une Vie Constructive appartiennent à cette Fraternité sur les Plans Intérieurs, très longtemps avant d’en devenir conscients de manière sensible.

Le jour de notre départ arriva, et ce fut encore Léto qui nous conduisit en Orient. Nous prîmes congé de Son Maître Béni, et gagnâmes Marseille en auto. Nous nous rendîmes directement au bureau des Messageries Maritimes. A notre entrée, un homme distingué, en costume arabe, s’avança et s’inclina devant Léto. « Votre Grandeur, dit-il, les réservations sont faites sur le ‘Mariette Pache’. Cette enveloppe contient les billets. Vos appartements sont aux places habituelles. Puis-je vous être encore utile en quoi que ce soit? » demanda-t-il en se touchant le Coeur et le Front. Léto, en réponse à cette salutation, lui fit un signe de la Fraternité: il en était donc aussi un des Membres. Nous retournâmes aux voitures et on nous conduisit jusqu’à un vieil hôtel privé – un lieu assez étrange mais très propre et très confortable. Léto demanda aux chauffeurs de venir nous prendre le lendemain matin à neuf heures. Je dois reconnaître que j’étais très curieux de savoir pourquoi on s’était adressé à Elle en L’appelant ‘Votre Grandeur’.

A neuf heures, le lendemain, les chauffeurs nous conduisirent à bonne vitesse jusqu’aux quais. Léto les renvoya à Paris. A l’embarquement, on nous témoigna une grande déférence et notre installation fut même vraiment seigneuriale. Le voyage sur les eaux bleu-profond de la Méditerranée fut un enchantement, et nous débarquâmes à Alexandrie. Léto nous conduisit de nouveau vers des autos et, au bout de vingt minutes de course, nous pénétrâmes dans une propriété entourée de murs. Nous nous arrêtâmes devant un belle demeure de style moresque. Un jeune homme en habits arabes nous accueillit et nous accompagna dans une pièce circulaire. Une grande et belle dame, qui paraissait une vingtaine d’années, mais dont les yeux reflétaient une profonde Sagesse, s’avança en nous saluant gracieusement. Léto nous la présenta sous le nom d’Electra.

« Bien-Aimés Frères et Soeurs, dit Electra, Je vous attendais. Soyez les Bienvenus. Je vous prie d’accepter l’hospitalité que Je vous offre humblement, maintenant et chaque fois que vous viendrez à Alexandrie. C’est un honneur pour Moi de mettre cette maison à votre disposition. Votre Maître Bien-Aimé était ici hier et Il vous demande de rester deux jours en ces lieux. Ensuite, un bateau vous emmènera jusqu’à un certain point de la côte arabe d’où des voitures vous conduiront jusqu’à votre destination. »

Elle toucha un jeu de clochettes, ce qui provoqua une sonnerie exquise, et le jeune homme revint pour nous montrer nos appartements. Au dîner, au cours de la conversation, nous apprîmes différentes choses concernant la famille d’Electra. Son père était anglais et sa mère française. Elle nous dit qu’ils étaient décédés depuis cent vingt cinq ans. « Vous voyez, continua-t-Elle, Je ne suis pas aussi avancée que votre admirable accompagnatrice, mais J’ai néanmoins acquis assez de Souveraineté pour éliminer le temps et l’espace.

– Electra est très avancée, dit Léto, et Elle accomplit un très beau Service, comme vous le verrez plus tard. Pendant votre séjour en Arabie, vous pourrez visiter tout ce qui vous intéressera, et nous profiterons des deux journées qui nous restent pour nous divertir un peu. »

La visite de la ville fut intéressante. Alors que nous étions chez un bijoutier pour admirer les joyaux et le travail remarquable des montures, le vieux propriétaire s’inclina profondément et, touchant son coeur et son front en signe de salutation, il pria Rex et Bob de bien vouloir le laisser examiner leurs bagues. Il resta silencieux pendant un moment en les regardant fixement, puis il déclara: « Mes Frères, vous m’avez fait un grand honneur. Je n’ai jamais vu qu’une fois de pareils joyaux. C’est de la Lumière Condensée, ce sont des Gemmes Vivantes. Assurément, vous êtes des Etres Bénis, sans contexte. » Nous le remerciâmes et comme nous nous éloignions, il appela la Bénédiction du Très Haut Dieu Vivant sur nos têtes.

Le surlendemain, au cours de la soirée, alors qu’Electra nous racontait ses expériences, une enveloppe scellée tomba de l’atmosphère directement aux pieds de Rex. Il l’ouvrit anxieusement et trouva un message de notre Bien-Aimé Saint-Germain. La lettre disait: « Dans la matinée, un yacht appartenant à un des Frères vous conduira jusqu’à un certain port d’où vous gagnerez en auto votre destination en Arabie. Votre Mère et votre Père vous envoient Leur Amour et des Bénédictions à tous. »

Le lendemain, Electra nous accompagna jusqu’au yacht, un bateau gracieux, beau et racé comme un lévrier. « Je vous attendrai à votre retour, avant votre départ pour les Indes », dit-Elle en nous disant au-revoir. Sur le yacht, une nouvelle surprise nous attendait, car son propriétaire n’était autre que l’Ami de Gaylord, le Frère qui m’avait attendu à mon arrivée à Cherbourg quand Gaylord était captif.

Notre voyage était très bien préparé, avec tout le confort et toutes les facilités à chaque étape. Il est difficile de se représenter la joie que procure ces Activités tant qu’on n’en a pas fait l’expérience. Dès que nous fûmes en pleine mer, notre hôte s’occupa de nous sans partage. « Je viens juste de recevoir un message de Gaylord, dit-Il, il est toujours en Amérique du Sud. Il y achève un certain travail et se rappelle à votre bon souvenir. Il espère vous revoir avant longtemps et, d’ici là, son Amour vous enveloppe. »

Nous remerciâmes notre hôte pour ce message, et notre ami dont le bien-être nous intéressait au plus haut point. Notre passage dans le Canal de Suez fut délicieux, et nous nous attendions à quelque chose d’extraordinaire en approchant de la Mer Rouge, à cause de toutes les histoires de la Divine Tradition qui s’y réfèrent. Nous nous attendions à voir les eaux se retirer, et les scènes du passé apparaître dans l’Ether. A la mention des miracles de cette époque, notre hôte nous donna une Instruction.

« Les miracles, dit-Il, ne sont que le résultat d’une Puissante et Omniprésente Loi Cosmique, mise en Action – consciemment – par celui qui accepte Sa Divine Autorité et connaît Son Emploi. Les Lois qui gouvernent n’importe quelle espèce de manifestation que le mental humain considère comme surnaturelle sont aussi naturelles et infaillibles que le mouvement de la planète. Toute activité, depuis celle de l’Electron jusqu’à celle des plus Grands Soleils dans l’Espace, tout est sous Contrôle, tout est une Exécution Exacte de la Loi, mise en Action par une Intelligence Individualisée Auto-Consciente. Quand un être comprend et applique la Grande Loi qui gouverne la manifestation formelle, il peut produire des résultats exacts. Donc, en vérité, il n’y a pas de miracles.

« Le miracle n’est que l’effet déterminé par l’Application de la Loi sous le Contrôle d’un être qui veut atteindre des résultats spéciaux. Tout le monde peut apprendre à faire cela, il suffit de le désirer avec assez de force et de vouloir discipliner l’activité extérieure du mental et des sentiments. »

Arrivés au port, nous fûmes conduits en auto jusqu’au but de notre voyage. Notre hôte nous accompagna jusqu’au Centre Arabe. Il avait donné des instructions au personnel du yacht pour qu’il attende notre retour. Nous avions déjà dîné, sur le yacht, car nous étions arrivés tard dans l’après-midi.

Léto nous expliqua que nous devrions voyager de nuit afin de passer inaperçus dans cette partie du pays. Le voyage nous fit traverser plusieurs endroits étranges, et nous atteignîmes notre destination juste avant l’aurore. Nous nous arrêtâmes devant une hutte, située au pied d’une colline, que Gaylord nous avait décrite; nous ne savons pas comment il nous fut possible de l’atteindre en voiture plutôt qu’en chameaux, comme nous en avait informé Gaylord, mais ce n’était guère notre problème et nous ne posâmes pas de question. Nous savions que nous étions les Invités d’une Puissante Présence, et notre rôle consistait à garder le Silence jusqu’à ce que des explications nous soient proposées. La CURIOSITE d’un Etudiant est INEXCUSABLE pendant l’entraînement spirituel, et elle doit être complètement éliminée de la conscience avant que cartains pouvoirs, compréhensions et expériences puissent être donnés sur la Voie de la Maîtrise. Si la curiosité n’est pas complètement consumée dans la personnalité, elle est une porte grande ouverte par laquelle la force sinistre peut s’engouffrer et agir à tout moment pour interrompre le progrès de l’Etudiant. Quand c’était nécessaire, tout ce que nous avions à savoir nous était toujours expliqué sans que nous ayions à le demander.

Dès notre arrivée, un homme de haute stature, enveloppé dans une cape indigo, nous souhaita la bienvenue. Il salua chacun de nous en particulier, très cordialement, et nous demanda de remonter en voiture. Alors, si un cataclysme s’était produit, nous n’aurions pas été plus surpris car, juste devant nous, le sol s’ouvrit, découvrant une entrée comme une mâchoire métallique qui était suffisamment grande pour livrer passage aux autos. La mâchoire était actionnée par une machinerie puissante et, lorsqu’elle se ferma derrière nous, quelques instants plus tard, selon toute vraissemblance, le sol redevint simplement le désert d’Arabie.

Pendant que les autos roulaient sur une route en pente, les murs devinrent lumineux. C’était cette Douce Lumière Blanche que nous connaissions bien et que les Maîtres Ascensionnés utilisent toujours pour illuminer les tunnels, les grottes et tous les passages souterrains. Nous avançâmes lentement pendant une vingtaine de minutes et débouchâmes dans une salle circulaire qui faisait bien soixante dix mètres de diamètre. C’était une sorte de garage complètement équipé, et desservi apparemment par des mécaniciens très experts.

Le Frère à la cape indigo nous conduisit vers ce qui semblait être un ascenseur. Nous descendîmes environ quatre cents pieds (126m), et pénétrâmes dans une immense salle où se trouvaient des colonnes d’une centaine de mètres de haut. Ces colonnes étaient recouvertes d’hiéroglyphes marquetés, de belles couleurs. Nous découvrîmes par la suite que c’était l’ancien foyer d’un palais gouvernemental. Notre guide nous fit traverser cette salle et, par une grande porte cintrée qui s’ouvrit à son commandement, il nous fit entrer dans une autre salle, magnifiquement décorée.

Le plafond, voûté, et soutenu par une unique colonne centrale, était abondamment décoré. Les dimensions de cette salle devaient être approximativement de deux cents pieds (66m) dans toutes les directions. Le Frère à la cape indigo rompit le silence et dit: « C’est une de nos principales salles de conseil, que nous employons souvent aussi comme salle de banquet. Bien-Aimés Frères et Soeurs, vous qui n’êtes pas encore formellement admis dans notre Ordre, êtes néanmoins les premiers Etudiants à être admis dans ce très ancien Centre. Vous n’êtes pas encore acceptés dans les Activités Extérieures de cette Grande Fraternité Blanche, mais vos lettres de crédit sont largement suffisantes, je vous assure! »

A ces mots, il retira le capuchon de sa cape, et notre Bien-Aimé Saint-Germain apparut devant nous. Nous en fûmes enchantés, et nous sentîmes immédiatement chez nous. « Nous allons vous conduire dans vos quartiers, dit-Il, et après vous être rafraîchis et avoir passé vos Robes-sans-couture, venez Me rejoindre ici. »

Un jeune homme et une jeune fille se présentèrent et nous conduisirent jusqu’à nos chambres. Un peu plus tard, quand nous revînmes dans la Salle du Conseil, un certain nombre de Frères étaient déjà présents et conversaient avec Saint-Germain. « Dans sept jours, expliqua-t-Il, un Conseil de la Grande Fraternité Blanche se tiendra dans ce Centre. Les Membres les plus Eminents seront présents, car ce genre de Conseil n’est convoqué que tous les sept ans. A cette occasion, vous serez nommés Membres du Corps Intérieur aussi bien que du Corps Extérieur. Veuillez vous asseoir, car Je veux vous donner quelques détails concernant cette Cité dans laquelle vous vous trouvez. »

Il nous gratifia alors d’un de Ses Merveilleux Discours, et Il nous combla d’Emerveillement, à propos de tout ce qu’il y a comme Choses Extraordinaires sur cette Planète, sans parler du reste de l’Univers.

« Il fut un temps, dit-Il, où cette ville était à la surface de la Terre. Certains des Maîtres Ascensionnés, sachant qu’un cataclysme était proche, en scellèrent une partie afin de la préserver pour un emploi futur. Au moment de la catastrophe, la ville fut profondément ensevelie au-dessous du niveau original, et le pays environnant, transformé en désert, recouvrit l’ancien emplacement de ses sables. Les toits des monuments les plus hauts se trouvent actuellement à trente quatre ou trente cinq mètres sous le sol. Des cheminées d’aération sont tenues ouvertes en permanence et assurent une parfaite ventilation. C’est dans cette cité souterraine que les inventions les plus perfectionnées que le monde connaît dans le domaine de la chimie ont été mises au point, et nous avons toujours trouvé dans le monde extérieur un homme ou une femme qui ont été dignes de recevoir l’inspiration nécessaire pour la manifestation de ces Bénédictions. Dès que les Maîtres Ascensionnés l’estimeront sage, bien des inventions, qui sont déjà au point ici, pourront être données pour un usage dans le monde extérieur. Un nouveau cataclysme se produira, enlevant de la Terre tous ces humains qui, dans leur ignorance et leur présomption, osent dire: « Il n’y a pas de Dieu ». Ceux qui sont à ce point liés avec leur obscurité auto-créée qu’ils détruisent sur la Terre tous les symboles du Bien, du Vrai, de Ce qui élève et illumine, doivent, à cause de la noirceur de leur propre mental, être empêchés de créer encore plus de discorde et d’influencer autrui par leurs concepts erronés de la Vie. Celui qui dénie l’Existence de Dieu, la Source de toute Vie et de toute Lumière, ne peut survivre que aussi longtemps que l’Energie qu’il a déjà reçue peut le maintenir. Au moment où un individu, un groupe ou une nation, renie la Source de la Vie, à cet instant, le Flot de l’Energie Vitale est coupé et il ne peut plus fonctionner que jusqu’à l’épuisement de la Force accumulée. L’effondrement et l’auto-annihilation de ces êtres est inévitable. Le reniement de la Vie et de la Lumière coupe le Flot de l’Energie qui soutient tout, tandis que l’Acceptation de la Vie et de la Lumière nourrit ce Flot et l’intensifie au travers du corps et de l’âme de celui qui donne cette Reconnaissance et cette Acceptation.

« La Grande Loi gouvernant les formes, ou la Loi de cause et d’effet, ne tolère l’iniquité de l’homme envers l’homme que jusqu’à un certain point. Lorsque cette iniquité est dirigée vers la Divinité, la Source de Vie, la rétribution vient rapidement et certainement. Il y a un processus équilibrant et purificateur automatique, inhérent à toute Vie, et quand une quelconque activité extérieure s’oppose au Mouvement Cosmique du Mouvement Ascensionnel et de la Perfection Eternellement Croissante qui, DE L’INTERIEUR, AGIT VERS L’EXTERIEUR, alors sonne l’heure où toute opposition est balayée et annihilée par l’Impulsion du Mouvement d’Expansion Inhérent à la Vie Elle-même. Lorsque les dirigeants d’une nation se détournent de Dieu, détruisant tout ce qui attire l’attention vers la Lumière du Christ, alors la fin de ce gouvernement et de ce groupe est très proche, parce qu’une certaine Activité Cosmique se déclenche sur la Planète, qui les balaye des plans de l’existence.

« Le mental humain a acquis plusieurs étrangetés dans sa façon de penser, et l’une des plus désastreuses est l’activité de la conscience humaine qui refuse ou oublie d’Aimer et de Remercier la Vie, la Puissante Présence AY AM, pour les Bénédictions dont la Vie inonde constamment l’humanité et la Terre. L’homme ordinaire passe Vie après Vie sans jamais donner le moindre Amour et la moindre Gratitude à sa propre Présence AY AM pour l’Energie qui circule sans arrêt dans son corps et dans son âme, pour la Substance qu’il emploie dans son corps et dans son monde, ou pour les centaines de Bonnes Choses dont il est entouré, qu’il emploie, dont il jouit, et pour lesquelles il ne donne aucune compensation. Bien des gens ont une rancune personnelle envers la Vie, La rendant responsable de leur souffrance et de leur faillite, alors qu’un peu d’Amour et de Gratitude envers la Puissante Présence AY AM dans chaque Coeur humain pourrait transmuter toute discorde en Paix et en Amour, permettant ainsi à la Perfection de la Vie de Se manifester dans l’activité extérieure de l’individu. Les humains ont tout le temps pour aimer des chiens, des chats, la nourriture, des vêtements, l’argent, des diamants, les personnes, ou mille et une autres choses, mais ce n’est que très rarement qu’ils prennent quelques minutes dans toute une Vie pour aimer leur propre Divinité. Pourtant, à chaque seconde, ils usent leur Vie et leur Energie pour jouir de toutes ces choses. Même ceux qui pensent qu’ils aiment Dieu donnent rarement quelque Reconnaissance à la Puissante Présence AY AM en eux et ne Lui expriment pas la moindre Gratitude pour tout le Bien qui leur arrive dans leur Vie.

« Il n’est pas question de ne pas aimer les bonnes choses de l’activité extérieure, mais il convient tout de même d’aimer d’abord et davantage la Divinité Intérieure que les choses extérieures ou le moi. C’est par la Conscience et la Vie de la Divinité Intérieure que nous existons.

« Il n’y a pas de bonheur possible sans répandre de l’Amour. Lorsque les gens aiment quelqu’un ou quelque chose, ils sont heureux. Même un pauvre hère est heureux en aimant ses hardes, car il répand un sentiment d’Amour sur ce qu’il essaie de garder. Ce qu’il essaye réellement de garder, c’est le bonheur, mais il ne comprend pas que le bonheur n’est pas dans les choses mais dans le sentiment d’Amour qui s’épanche de lui. Dans cet épanchement, il permet à la Vie de Se répandre sans interruption et harmonieusement.

« De toute façon, ayant reçu tout bien de la Puissante Présence AY AM qui construit notre corps physique, la première et plus grande expression de notre Amour revient de droit à notre propre Flamme Divine Individualisée, qui nous permet de reconnaître notre propre existence et la Source de toute Vie lorsque nous disons: « AY AM – Je Suis ».

« Dans ces mots, il y a le « Tout » de la Divinité, et rien dans l’expérience humaine n’est vraiment important excepté le « Tout Divin ». Lorsque l’Etre Individualisé accepte, reconnaît et sent le « Tout Divin », Il est heureux – car Il possède Tout Bien et Il vit dans la Maison du Père. Est-il possible qu’il y ait quelque chose de plus important ou de plus grand que le Tout Divin? Ce n’est que par la Compréhension et le Sentiment de ceci que l’humanité peut briser les chaînes des limitations auto-créées.

« Maintenant, vous devez vous reposer et, après, J’aurai le Privilège de vous guider dans cette Cité souterraine où vous verrez les Frères à l’OEuvre. Je ne vous demanderai qu’une chose: aucun détail de cette OEuvre ne devra être dévoilé sans l’Autorisation du Maître Supérieur Responsable. » »

Il nous souhaita une bonne nuit et nous regagnâmes nos quartiers. Ceux-ci nous rappelèrent l’architecture grecque ou romaine, mais ils étaient beaucoup plus anciens. Ma chambre contenait un bain romain encastré, la plus belle chose du genre que j’aie jamais vue. Partout, l’atmosphère était chargée de senteurs de fleurs, en général celles des roses.

Dans la matinée, une douce musique, jouée sur des instruments des types les plus inattendus, nous réveilla. L’effet sur le corps peut difficilement être décrit: cela nous donnait une impression d’Aise et de Liberté, comme si une pression nous était enlevée. La sensation alla en augmentant et, bien que nous fûmes conscients qu’un certain changement s’opérait en nous, nous ne pûmes nous apercevoir à quel point nos véhicules intérieurs étaient mis en accordage. En comparant nos observations, nous constatâmes quand même que nous avions tous été affectés de la même manière.

A notre entrée dans la Salle du Conseil, Saint-Germain et l’Ami de Gaylord nous saluèrent. Saint-Germain nous pria de nous asseoir et le déjeuner fut immédiatement servi. Ce furent d’abord des fruits délicieux qui apparurent, puis ce qu’ils appelèrent des « céréales solaires », nappées d’une substance qui ressemblait à du miel, et de crème fouettée. D’autres plats suivirent encore et nous terminâmes le repas par une boisson fumante qui remplaçait le café, mais qui ne ressemblait à rien de connu.

Malgré toutes nos nombreuses expériences, cela me semblait toujours aussi merveilleux de voir les choses apparaître sur le Commandement Conscient de ces Maîtres Ascensionnés Bénis. Tout venait directement de la Substance Universelle dès qu’Ils le désiraient: la nourriture, les vêtements, l’or, absolument tout ce dont Ils avaient besoin. Ils sont tout ce que le mot « Maître » implique. C’est l’unique description qui leur rend justice. Ils sont Glorieux et Majestueux, toujours!

Au moment de quitter la table, j’entendis l’Ami de Gaylord S’adresser à Léto en disant ‘Votre Grandeur’ et, de nouveau, je me demandai pourquoi ce titre était employé dans un Centre. Elle Se tourna gracieusement vers moi et me donna l’explication: « Mon Frère, que vous avez déjà rencontré, à hérité dans une de ses incorporations du titre de ‘Prince Rexford’ et Moi de celui de ‘Princesse Louise’. Ce titre est resté attaché à Moi à travers les âges sans raison particulière. C’est ainsi qu’on s’adresse souvent à Moi en disant ‘Votre Grandeur’.

– Pardonnez ma curiosité », répondis-je en réalisant avec quelle acuité ces Maîtres Ascensionnés étaient conscients de chacune de mes pensées et de tous mes sentiments.

« Venez, dit Saint-Germain, nous allons commencer la visite par la Salle de Télévision ». Nous le suivîmes dans une grande salle circulaire. Au centre, il y avait un énorme réflecteur entouré d’une foule inextricable d’appareils électriques. Sur un des côtés se trouvait un grand cadran d’appel.

« Cette salle est isolée d’une façon spéciale, dit-Il, qui nous permet de faire des observations d’une très grande précision. Au moyen de cet instrument en centrant le cadran sur un point quelconque de la surface de la Terre, nous pouvons voir immédiatement n’importe quel endroit ou activité à n’importe quelle distance. Faites attention, Je vais le brancher sur New-York. »

Il tourna le cadran et nous vîmes, aussi clairement que si nous avions été à Manhatan, la station du Grand Central, la Cinquième Avenue et la Statue de la Liberté. Ensuite, Il tourna le cadran sur Londres et nous vîmes Trafalgar Square, le Parlement, le British Museum, la Banque d’Angleterre et la Tamise. Il tourna encore, et Melbourne puis Yokohama apparurent. Nous pouvions voir aussi clairement que si nous étions physiquement présents. « Ce Merveilleux instrument est employé dans ce Centre depuis plus d’un siècle, dit-Il. Venez maintenant dans la pièce voisine, c’est la Chambre de la Radio. Remarquez le silence qui y règne. Les murs, le parquet et le plafond sont recouverts d’une substance précipitée qui les rend absolument isolés de tout son et de toute vibration. »

Il Se dirigea vers un instrument qui se trouvait au centre de la pièce et l’accorda sur New-York. Immédiatement, nous entendîmes le bruit du trafic et, en écoutant plus attentivement, nous pûmes saisir la conversation des personnes qui circulaient dans la rue. Toute distance était supprimée.

« Cet instrument, dit Saint-Germain, sera bientôt employé partout. Allons maintenant au Laboratoire de Chimie où des Frères travaillent à de nombreuses inventions étonnantes. Des moyens pour neutraliser des gaz destructifs, des produits chimiques et autres moyens que la force sinistre et leurs suppôts infortunés essaient d’employer contre l’humanité, sont mis au point ici. Les Frères de ce Centre sont des spécialistes de ce genre de recherches.

« Chaque fois qu’un être humain égaré découvre quelque moyen de destruction extraordinaire, il perd son corps physique quand ses recherches atteignent un certain point, car la qualité destructive qu’il veut employer contre le corps des humains réagit sur le sien. »

Nous visitâmes ensuite la Salle des Rayons Cosmiques.

« Cette chambre, dit Saint-Germain, est tapissée avec de l’or pur métallique. Les Frères ayant un certain degré de réalisation, qui travaillent ici, sont instruits des différences existant entre les Rayons, et Ils Les dirigent pour accomplir un Bien Immense. Les Grands Maîtres Ascensionnés recherchent constamment dans le monde des Etudiants assez avancés pour être initiés à ce Service.

– C’est de cette manière que j’aimerais servir, s’exclama Bob qui, comprenant ce genre de Service, devint soudain très enthousiaste.

– Et bien, nous verrons, dit Saint-Germain d’un air entendu et en souriant. Parmi ceux qui travaillent ici il y a sept Frères et trois Soeurs qui sont sur le point de terminer leur entraînement dans l’Emploi de ces Rayons. Au cours du prochain Conseil, leur champ d’activité leur sera indiqué. Il leur a fallu s’entraîner pendant plusieurs incorporations pour en arriver là.

« Nous allons maintenant visiter la Salle des Arts, où vingt Frères et dix Soeurs sont initiés à un genre nouveau de l’Art, qu’ils iront répercuter dans le monde extérieur. Ils étudient la formule secrète de couleurs indestructibles. D’ici à une vingtaine d’années, cette forme d’Art sera répandue dans le monde et elle apportera une grande Elévation. Nous entrons maintenant dans la Salle de Musique. C’est un très bel endroit et la Perfection des instruments est vraiment remarquable. Regardez ce nouveau métal pour les instruments d’orchestre. »

Il nous montra plusieurs alliages qui donnaient des sons incroyablement délicats. Il y avait trois matériaux nouveaux rien que pour les violons: le premier ressemblait à de la nacre, le second à de l’argent givré, le dernier à de l’or romain. Les nouveaux instruments du Nouvel Age en seront confectionnés.

Un des Frères joua de ces instruments pour nous, et je crois que jamais oreille humaine n’a été bénie par de plus beaux sons. Tous très différents, mais également beaux; et difficile de choisir entre les sonorités des divers matériaux! Dans des salles attenantes, des Frères écrivaient de belles compositions musicales: ces harmonies magnifiques sont ensuite projetées dans la conscience des musiciens qui travaillent dans le monde extérieur.

« Certains de ces Frères, dit Saint-Germain, deviendront des professeurs dans l’activité extérieure, et les autres serviront du côté invisible de la Vie.

« Nous entrons maintenant dans la Salle d’Etat. Ici, les formes supérieures de l’art de gouverner et d’administrer l’état et les nations sont enseignées. Environ quarante Frères sont préparés, comme vous le voyez, à l’emploi correct de cette Science, et ils apprennent aussi à la projeter dans le mental de ceux qui occupent déjà des positions officielles – naturellement, lorsque la sincérité du fonctionnaire le permet. Dix de ces Frères remarquables retourneront dans le monde extérieur et seront désignés à des postes gouvernementaux par la voie ordinaire. Cinq d’entre eux iront aux Etats Unis. »

Pendant la visite de ces différentes salles et l’observation de l’OEuvre accomplie par ces Frères, nous eûmes le sentiment de recevoir la plus étonnante des éducations de toute notre existence. C’était un tel soulagement de savoir que, en dépit des apparentes circonstances de détresse dans lesquelles l’humanité se trouve actuellement, le Pouvoir de la Puissante Présence AY AM tente tout ce qui est possible pour apporter l’Illumination et le Soulagement à l’ensemble des hommes et à la planète. Nos coeurs et nos espoirs se dilataient à la Vue de tout le Bien qui irait aux êtres humains, du moins à ceux qui désirent mener une Vie Constructive. On nous montra des chambres secrètes aux richesses inexprimables, des enregistrements si anciens que la mémoire humaine s’y perd – certains remontant à l’origine de l’humanité. A notre retour à la Salle du Conseil, nous nous aperçûmes que la visite avait duré huit heures.

Dans cette Cité étonnante, tout au long de la visite, nous avions constaté la propreté la plus rigoureuse: pas un grain de poussière, pas la moindre saleté ni le moindre résidu. Tout était en parfait état, immaculé. Comme cela nous surprenait, Saint-Germain donna l’explication de la loi concernant ce phénomène. « Cette propreté parfaite est maintenue par l’Emploi Conscient des Grands Rayons Cosmiques, et d’ici un siècle, des centaines de ménagères emploieront le Rayon Violet pour tenir leur demeure privée dans le même état. Puisse l’humanité réaliser pleinement quelle Gloire, quelle Liberté et quelles Bénédictions sont tenues en Réserve pour l’emploi immédiat dès que l’attention sera fixée sur des Idéaux de Perfection, avec ténacité et sans défaillance, dès que les êtres auront une Confiance Totale dans leur Puissante Présence AY AM et La reconnaîtront comme l’Unique Pouvoir Réel de tout Accomplissement Permanent.

Brusquement, nous ressentîmes une Formidable Vibration et, en nous retournant, nous aperçûmes cinq Maîtres Ascensionnés probablement arrivés des Indes, car Ils portaient des turbans. Il y avait deux Dames et trois Messieurs. Les présentations faites, nous fûmes surpris car nous avions maintes fois entendu parler de deux de ces Maîtres, l’un masculin et l’autre féminin. Le Maître S’adressa à Rex, à Bob et à moi, et la Dame à Perle et à Nada, nous invitant gentiment à être Leurs Invités pendant notre séjour aux Indes. Parlant à l’Ami de Gaylord, le Maître dit: « Auriez-vous l’obligeance de venir chez nous avec ces Amis lorsqu’ils seront prêts? Nous voudrions les accueillir pendant leur séjour aux Indes.

– Je serai très heureux, fut-il répondu, d’accepter votre invitation et Je les conduirai à Bombay sur Mon yacht. »

Saint-Germain nous pria tous de nous asseoir, et nous pûmes goûter la Joie d’un autre dîner précipité, qui nous parut plus délicieux que jamais.

Nous écoutâmes très attentivement l’exposé du travail projeté et le rapport sur ce qui avait été accompli. Pour la première fois de ma Vie, je compris à quel point le monde extérieur est ignorant de cette Véritable Activité Intérieure, et quelle est la mesquinerie de l’agitation humaine en comparaison de ces Accomplissements des Maîtres Ascensionnés qui expriment leur Complète Liberté de Fils de Dieu.

Il est heureux qu’il y ait infiniment plus de façons de vivre que celle menée par l’actuelle humanité. Le jour où l’on devient capable de faire abstraction de ses propres concepts mentaux, assez longtemps pour faire la différence entre le point de vue de l’intellect humain et Celui de l’Intelligence Universelle, on commence réellement à comprendre quelque chose d’important.

Nous avons tous besoin de faire des explorations mentales, qui donneront de l’extension à ce mental, et qui nous ferons comprendre que chaque intellect humain est une unité parmi un total approximatif de trois billions d’âmes en incorporation sur cette Terre, et notre Terre n’est que l’une des plus petites planètes de notre Système Solaire, qui n’est qu’un atome dans la Galaxie à laquelle nous appartenons, et il y a des Galaxies de Galaxies…! Si l’Etudiant veut réfléchir de temps en temps à cela, il n’acceptera plus les opinions égoïstes de ces intellects qui mettent en doute et qui raillent l’Existence et les Manifestations Merveilleuses de Perfection que les Maîtres Ascensionnés expriment constamment. Le moi extérieur de chacun ne représente quelque importance dans l’Ensemble Magnifique de la Vie que s’il est obéissant à la Puissante Présence AY AM, Lui permettant ainsi d’expandre Sa Perfection dans l’activité extérieure de l’individualité. Sinon le moi extérieur n’est qu’un handicap pour l’Univers, employant de la Substance et de l’Energie sans jamais produire quoi que ce soit de Permanent.

Le temps avait des ailes, pendant que nous recevions cet entraînement intensif sous la Direction de ces Etres Parfaits, et le jour fixé pour le Grand Conseil International fut vite là! Les Frères et les Soeurs arrivaient de tous les coins de la Terre et, à l’ouverture du Conseil, plus de deux cents Maîtres étaient présents. La plupart d’entre Eux étaient les Chefs des différents Conseils Nationaux. Lorsque tous furent prêts, nous inclinâmes la tête en silence, attendant l’arrivée du Grand Maître Président.

Tout à coup, un Grand Ovale de Lumière Etincelante se forma à la place d’honneur de la table. Nous le fixâmes intensément pendant quelques instants, et nous vîmes peu à peu la forme d’un être humain s’y préciser, devenant graduellement plus claire et plus tangible. C’était une activité vibratoire qui s’abaissait jusqu’au point où le corps apparut dans notre octave de conscience, clairement visible et tangible.

Le visage de ce Grand Etre était beau, radieux et glorieux – les yeux étincelaient. Tout l’Etre était Lumineux, radiant la Majesté et le Pouvoir de la Puissante Présence AY AM. Aux premiers sons de Sa Voix, un choc électrique parcourut nos corps, que je n’oublierai jamais.

« Bien-Aimés, asseyez-vous », dit-Il, puis Il écouta les rapports succints de certains Frères. Il leur exprima Son appréciation, de manière très concise, Il donna des Directives pour la suite du travail. Ensuite, Il S’adressa à nous: « Nous pourrons employer les Services de beaucoup plus d’Etudiants lorsqu’ils seront formés pour la Compréhension et la Manipulation des Grands Rayons de la Lumière Cosmique. J’ai le Privilège de vous informer que Dix de nos Etudiants sont prêts et qu’ils désirent prendre ce Service. »

Nous étions tous très émus quand il demanda si ceux dont Il allait dire les noms voulaient bien se lever s’ils étaient présents. Il nomma: « Nada, Perle, Léto, Rex, Bob, Electra, Gaylord, l’Ami de Gaylord, Nada et Daniel Rayborn.

« Bien-Aimés Soeurs et Frères d’Amérique, cet évènement nous apporte une Grande Joie et il est d’une grande importance pour la Grande Fraternité Blanche. Vous êtes tous dignes de recevoir des félicitations, de même que toute la Fraternité, pour cette Grande Réalisation. Prochainement, vous irez aux Indes pour un Entraînement de dix mois et ensuite, vous reviendrez ici pour le compléter. Vous serez instruits dans l’Emploi de ces Puissants Rayons et vous aurez ainsi l’opportunité de rendre un Service Transcendant. D’ici quatre jours, vous retournerez à Alexandrie et, là, Electra se joindra à vous. Vous vous rendrez à Bombay suivant vos convenances. Votre Hôte Bien-Aimé vous conduira à destination. L’un d’entre vous, choisis pour ce Service, a-t-il la moindre objection à faire? Si oui, qu’il parle maintenant. »

Mais tous acceptèrent joyeusement ce service, comptant bien faire de leur mieux.

Bien des sujets furent encore traités, tous de grande importance, mais je n’ai pas la permission d’en parler ici. La réunion terminée, nous passâmes une bonne heure à faire connaissance avec les Maîtres Présents. Notre Ami des Indes nous présenta au Maître Président, et je n’oublierai jamais le Pouvoir qui me traversa quand Il me donna la main. J’eus l’impression d’être complètement soulevé du sol. Un des Maîtres de l’Amérique du Sud nous transmit les salutations de Gaylord qu’il avait vu deux jours auparavant.

Tout le Conseil était une Parfaite Manifestation de Décision Sûre, de Suprême Sagesse, et d’Activité Illimitée. Bientôt une belle musique se fit entendre et tous se tournèrent spontanément vers le Grand Maître Président. Il leva les mains en signe de Bénédiction pour tous et, au même moment, Il S’éleva dans les airs. L’Ovale de Lumière Etincelante L’enveloppa et Il disparut. De toute Eternité, je n’oublierai jamais cette première visite au Centre de la Grande Fraternité Blanche en Arabie.

Quatre jours plus tard, nous quittâmes ce Merveilleux Havre de Paix, de Lumière et de Sagesse, emportant avec nous l’Amour et les Bénédictions de tous les Membres, dont le Service envers la Puissante Présence AY AM en Eux-mêmes et dans toute l’humanité est la plus Admirable Activité que l’on puisse connaître dans cette Vie.

De nuit, nous regagnâmes la côte où le yacht nous attendait. Au clair de la lune, nous glissâmes sur les eaux de la Mer Rouge.

Le lendemain, au déjeuner sur le pont, nous eûmes l’occasion d’admirer un de ces levers de soleil glorieux dans cette région. Au soir du surlendemain, nous arrivâmes dans la maison d’Electra, à Alexandrie. Elle savait déjà qu’elle était choisie pour apprendre avec nous la manipulation des Grands Rayons Cosmiques de « LA LUMIERE DE DIEU QUI NE FAILLIT JAMAIS ».

Deuxième partie:

LE VERITABLE ENVOYE DU SERVICE DIVIN.

Tard dans l’après-midi, nous revenions, avec Electra, d’une promenade le long des rives de la Méditerranée lorsque, alors que nous venions juste de passer le seuil de la maison, une lettre cachetée tomba aux pieds de Rex. Il la caressa, l’ouvrit et lut: « Mes Chers Enfants, vous pourrez embarquer demain pour l’Inde. Tout est prêt maintenant et nous sommes heureux de vous souhaiter la bienvenue. Saint-Germain. »

Notre Hôte du yacht ne nous avait pas accompagnés au cours de notre visite d’Alexandrie, mais quand nous arrivâmes à l’embarcadère, Il était là, nous saluant joyeusement avec la bonne nouvelle que nous étions assurés d’avoir un voyage calme et plaisant.

Nous passâmes de nouveau par la Mer Rouge, nous hâtant vers l’un des plus Grands Centres de Lumièe Spirituelle et de Pouvoir de cette Planète. Léto poursuivit Son Instruction pendant toute la traversée. A la demande de Saint-Germain, Bob et Rex devaient être parvenus au point de pouvoir consciemment et à volonté quitter le corps physique et y revenir. Vers le cinquième jour, ils étaient devenus très experts et, comme la plupart des jeunes gens, ils n’arrêtaient pas de vouloir faire des expériences avec leurs pouvoirs nouvellement acquis. Léto ne permit pas cela. « Il faut, expliqua-t-Elle, un grand sens de l’honneur et de l’intégrité spirituels pour tout ce qui concerne l’Usage de ces Puissants Pouvoirs de la Présence AY AM, car la Grande Loi de l’Etre ne permet pas que l’on s’en serve dans le monde extérieur si ce n’est pour accomplir un Bien Permanent. Nous devons toujours être conscient que l’emploi de la Vie, de la Substance et du Pouvoir de cet Univers pour la simple satisfaction ou le plaisir des sens entraîne uniquement de la misère et de la destruction.

« La Puissante Présence AY AM travaille sans arrêt pour construire, libérer, exprimer, répandre, constamment, de la Perfection dans toutes Ses Activités Créatrices et maintenir en permanence l’Amour, la Paix et un Constant Service pour tous.

« Si on permet aux sensations du corps et à l’activité extérieure du mental d’avoir libre cours et d’entraver le Plan Divin de Vie de l’individu, il ne peut en résulter que désastre et faillite. Le véritable étudiant de la Lumière n’emploie jamais, jamais, ses Pouvoirs pour l’amusement, ou la gratification des sens, ni pour exploiter quelqu’un ou faire de l’argent en produisant des phénomènes. La Vie du Maître Ascensionné consiste d’abord à donner, donner, donner, de l’Amour et de l’Adoration à Sa propre Puissante Présence AY AM et, ensuite, à expandre l’Amour et la Perfection en Les étendant à tous et à toutes choses. Envoyez sans limites, continuellement, de l’Amour Divin, voilà la Seule Application Totale de la Loi. Si seulement les humains pouvaient comprendre cela, ils sauraient que les individus doivent partager cette Flamme d’Amour Divin avant que la Perfection qu’ils désirent ne puisse Se répandre dans leur monde et donner toutes choses pour leur usage.

« L’Amour Divin est un Sentiment, un Véritable Rayon de Lumière qui S’écoule par la Flamme du Coeur. Il peut être exprimé avec tant de Pouvoir que ce Rayon de Lumière devient à la fois visible et tangible. C’est le Pouvoir le plus Invincible de tout l’Univers. Bien-Aimés, employez-Le sans limites, et rien ne sera impossible pour vous. » »

Par tempérament et par entraînement, Léto était calme et douce, et en même temps un merveilleux professeur parfaitement Maître de Soi. Nous étions pourtant surpris par le Pouvoir qu’Elle pouvait dégager quand Elle voulait imprimer dans nos consciences une certaine Compréhension de la Loi. Elle n’était pas habituée aux gamineries de Bob et de Rex, et Elle nous fit bien vite comprendre, sans erreur possible, que les gamineries ne jouent aucun rôle dans l’Opération de ces Grandes Lois Cosmiques.

« La Loi Cosmique agit, continua-t-Elle, partout où la pensée et le sentiment dirigent et qualifient l’Energie, et Celle-ci n’a pas plus d’égards pour les personnes, les lieux, les circonstances, les choses, les motifs, l’ignorance ou la connaissance, qu’un courant électrique qui traverse un moteur ou une dynamo. Si vous mettez le contact, le Pouvoir agit, et Il agit suivant la direction qui lui est donnée. Ceci est un point que peu d’Etudiants semblent comprendre, ou dont ils ne veulent pas prendre la responsabilité; nous ne pouvons pourtant nous occuper que de la Vérité de la Loi. Notre travail consiste à mettre l’Exacte Vérité de la Loi devant les êtres humains. S’ils refusent de comprendre ou d’obéir, alors leurs souffrances augmenteront jusqu’à ce que le côté humain brise la coque de l’obstination et de l’égoïsme, et qu’il permette à la Puissante Présence AY AM de tout contrôler, conformément à la Perfection de la Vie. Par conséquent, ne plaisantez pas, ni en pensée, ni par le sentiment, ni par la parole, avec les Pouvoirs de la Divinité, car cela attire – sans exception – des expériences déchirantes dans votre monde. Et lorsque vous employez les Pouvoirs de la Puissante Présence AY AM, gouvernez votre monde et votre humeur extérieure avec une volonté inflexible.

« Afin de pouvoir manifester les expressions plus grandes de la Présence AY AM, il faut devenir conscient et sentir cette Présence en soi, et savoir que cette même Energie Vitale qui fait battre le Coeur et constitue la respiration des poumons, coule constamment du Corps Electronique dans le corps physique.

« Le Corps Electronique est projeté dans l’Espace par le Coeur-même Qui est le Centre de la Vie Cosmique de l’Univers, Celui que Nous appelons le Grand Soleil Central. Cette Pure Energie de Vie coulant sans arrêt dans le mental et le corps de l’individu est l’Unique-Triple Activité du Suprême en Action partout dans l’Univers. ELLE EST L’INTELLIGENCE, LA SUBSTANCE ET L’ENERGIE – L’UNIQUE LUMIERE UNIVERSELLE dont toute manifestation provient.

« Elle est toujours soumise à la Direction Consciente et à l’Usage de l’Individu Conscient de Soi-même et Doué du Libre arbitre Individualisé (Volonté Libre). Les minéraux, les plantes, et les animaux n’ont pas le contrôle de cette Activité car, Seule, la Flamme de la Divinité est Douée de cette Libre Volonté pouvant Se déterminer Elle-même.

« Plus nous donnons notre attention à la Puissante Présence AY AM, plus nous prenons conscience des vastes Royaumes de la Sagesse qui Se déploient devant nous. Dans la mesure où nous comprenons notre immense responsabilité et les opportunités illimitées qui sont les nôtres, nous devons demander à la Puissante Présence AY AM dans notre propre Coeur de nous enseigner toutes choses, toujours davantage de choses.

« Si l’on désire de la Sagesse, il faut tourner son attention vers l’Unique Source de la Sagesse – la Puissante Présence AY AM. Ce n’est qu’en reconnaissant le AY AM que la première impulsion peut être donnée, qui libère la Sagesse pour l’usage extérieur de l’individu. C’est par cette Acceptation que la première vague s’écoule pour être employée dans l’activité physique. Sans cela, elle demeure pour toujours à l’état tranquille, dans la Conscience du AY AM. Elle ne peut être libérée que par le Commandement Conscient de la Volonté Libre, Se dirigeant Elle-même, de la Flamme Divine.

« Apprenez à faire Appel à ces Attributs de la Divinité et aux Activités du Coeur même de l’Univers; ensuite, employez-Les avec Amour pour bénir toute Vie. Si vous voulez faire cela, il n’y aura pas de Hauteur que vous ne puissiez atteindre, et tous les Dons que vous demanderez à la Vie vous seront accordés si vous comprenez quelle est la Part de vous-même qui dit: « AY AM! » Vous devez avoir cependant la Volonté d’employer le Tout pour bénir toute Vie, partout et toujours, avec Amour.

« Employez, employez, employez la Compréhension de la Présence AY AM que vous avez maintenant, et persistez à aimer, à bénir la Vie partout, et vous ouvrirez toutes Grandes les Portes de la Liberté – le Royaume et les Activités de l’Illimité – le Monde Naturel et la Vie des Maîtres Ascensionnés. Employez la Sagesse que vous avez maintenant et il en viendra davantage, cela aussi certainement que votre Coeur bat et que votre Esprit pense. »

Au dîner, le soir du septième jour du voyage, notre Hôte annonça que nous arriverions à Bombay le soir suivant, tard, mais que nous devrions rester à bord jusqu’au lendemain.

Bombay est un des ports les plus beaux du monde. Lorsque notre yacht se rangea le long du quai, nous fûmes salués par le Maître Indien Chananda Auquel nous fûmes présentés. Nous roulâmes vers la gare et on nous conduisit vers une voiture privée, munie de tout le confort, qui nous amena jusqu’à notre destination finale. C’est seulement là que le programme de notre séjour aux Indes nous fut révélé: nous irions d’abord à Calcutta, pour y passer deux jours, et un certain travail nous y attendait.

Le voyage vers Calcutta fut délicieux et bien qu’il fit très chaud à l’extérieur, nous n’en étions pas incommodés dans le train. Nous traversâmes beaucoup d’endroits très beaux, et peu de temps après le départ de Bombay, nous nous aperçûmes que Bob avait disparu. Nous nous mîmes à sa recherche et trouvâmes finalement dans son compartiment son corps qu’il avait quitté. Léto nous avertit immédiatement: « Ne touchez pas à son corps, il l’a quitté pour partir avec le Maître Chananda. »

Pendant quelques instants, il fut difficile à Nada de se maîtriser et de rester calme car c’était la première fois que Bob quittait son corps sans préparation préalable. Elle se contrôla pourtant rapidement et s’apaisa. Deux heures plus tard, Bob entra dans le salon d’observation où nous étions tous réunis. Il était aussi serein que possible, mais nous nous enquîmes tous de ses expériences et, naturellement, nous voulions savoir où il était allé. Nous ne parvînmes cependant pas à lui faire dire quoi que ce soit. Finalement, il dit: « Chacun de nous doit, jusqu’à la fin du voyage, tenir ses expériences strictement dans sa conscience personnelle. Après, nous aurons à comparer nos notes. »

Ce même après midi, Nada et Perle furent absentes pendant deux heures environ, et le lendemain matin Rex et moi-même quittâmes nos corps. Pratiquement, nous avions tous dû expérimenter les mêmes choses, car nous étions entraînés à faire des observations très précises, et nos notes étaient identiques.

Shri Singh, le Frère qui avait remplacé Chananda, était tout à fait charmant mais très silencieux. Quand Il parlait c’était toujours pour une raison très précise. Le jour de notre arrivée à Calcutta, Chananda réapparut et lorsque nous passâmes à table, il remarqua, avec Son sourire radieux et magique: « Je vous félicite tous pour la manière intrépide avec laquelle vous êtes capables de quitter vos corps et de partir, forts et libres. C’est une Grande Illumination pour vous, ainsi que votre entrée dans un Champ de Service Extraordinaire… Léto, Ma Soeur, vous êtes un Instructeur très efficient, et votre travail avec ces Etudiants a été remarquable. Ce n’est que dans cette Liberté, Mes Amis, que vous êtes autorisés à connaître, à sentir et à expérimenter le Plein Usage des Rayons Cosmiques. Vous êtes maintenant au point de recevoir tout le Bénéfice de votre entraînement avec nous. »

Electra et notre Hôte du yacht étaient silencieux, mais ils observaient très attentivement tout ce qui se passait, étant sans doute entraînés de la même façon. Nous sentions très clairement le Pouvoir et l’Intensité de l’Instruction, car tout ce que nous faisions l’était dans un but très précis. Nous arrivâmes à Calcutta, et il fallut rouler encore pendant une heure et demie environ avant de nous arrêter finalement devant un beau bâtiment, situé sur une hauteur, dans ce qui était visiblement le plus beau quartier résidentiel de la ville. C’est Chananda qui nous conduisit dans l’immeuble et Il nous dit qu’il appartenait et qu’il était secrètement entretenu par la Grande Fraternité Blanche. L’intérieur était un rêve d’une Beauté Parfaite, typique de beaucoup de merveilles de l’Inde. On y respirait la Sagesse, la Lumière et la Pureté de siècles de Perfection.

Nous allâmes directement vers la Salle des Conseils, au deuxième étage, où la Fraternité était déjà réunie. Nous remarquâmes que des sièges étaient vacants à la tête de la table d’honneur. Chananda nous conduisit vers ces sièges et S’assit, Lui-même, au haut de la table. Nous apprîmes ainsi qu’Il était le Chef du Conseil de l’Inde.

Tout le monde était donc présent et la réunion put traiter des affaires pratiques. Des Maîtres Ascensionnés furent priés de donner Leur Protection à certains anglais des Indes, qui étaient sincères dans leur désir de créer davantage de bien. Des dispositions furent également prises afin de donner Protection à un groupe de Frères d’un Ordre inférieur, qui étaient également sincères dans leur désir de bien faire, et qui rendaient de bons services, mais qui n’employaient pas toujours la discrimination dans l’activité extérieure parce que leur zèle excédait leur sagesse.

La réunion terminée, nous fûmes présentés à tous les Membres et nous passâmes de bons moments en leur agréable société.

Nous fûmes reconduits en automobile jusqu’à notre wagon privé, et nous constatâmes qu’il avait été rangé sur une voie située au milieu d’une espèce de jardin fleuri, où une fontaine jaillissait juste devant la fenêtre de la salle à manger. Comme nous faisions remarquer que Chananda s’entendait à nous entourer toujours de Beauté, Il nous répondit avec un de Ses Sourires qui étaient comme des Rayons de Soleil: « Il est vraiment plus facile d’exprimer la Beauté, car Elle est Naturelle, et Elle est la Véritable Expression de la Puissante Présence AY AM en chacun. Lorsque quelqu’un accepte vraiment cette Glorieuse Présence et La sent comme étant la Divinité, faisant toutes choses par et pour lui, le reste de son activité doit se conformer à Sa Merveilleuse Beauté et à Sa Perfection. La Pleine Acceptation, par l’individu, de la Puissante Présence AY AM, implique qu’Elle commande et gouverne toujours harmonieusement toute l’expérience extérieure. Ce n’est que lorsqu’on accepte vraiment et complètement cette Glorieuse Présence Divine Intérieure que l’on devient un Envoyé Véritable pour le Service Divin.

« Alors, quand la Perfection de la Puissante Présence AY AM commence à être libérée dans un plus haut degré au travers de l’activité extérieure, tout le Courage et toute l’Assurance Se manifestent, car le moi extérieur, enfin, voit et sent la Puissante Présence AY AM Intérieure et comprend la Totalité de Son Pouvoir, de Sa Majesté et de Sa Maîtrise. »

On nous conduisit, le lendemain, vers l’un des anciens temples où une OEuvre, complètement ignorée du monde extérieur, y est accomplie dans des salles souterraines.

Le soir, au dîner, Chananda nous apprit que nous partirions en poneys, tôt le lendemain matin, vers Darjeeling, et que nous déjeunerions en route.

Le paysage était splendide, et la vue des gigantesques montagnes couvertes de neige avait quelque chose de fascinant. Nous ne tardâmes pas à éprouver la sensation d’un changement de vibration, car nous avions gravi plus de deux mille trois cents mètres. Nous atteignîmes le point le plus élevé de notre ascension juste au moment où le Soleil se couchait majestueusement dans une atmosphère absolument limpide.

Dans le lointain, on pouvait voir le Mont Everest et d’autres pics fameux de cette glorieuse chaîne de montagne. La Présence de ces Hautes Montagnes et le Mystère des Ages qui les enveloppait nous firent éprouver plus vivement le désir ardent de pénétrer jusqu’au plus ‘Profond Coeur de la Grande et Eternelle Sagesse’, de nous sentir une part de Celle-ci, d’être capables de répandre Ses Bénédictions sut toute l’humanité afin que tous puissent également être heureux.

« Je veux que vous restiez ici toute la nuit, dit Chananda, afin que vous puissiez voir le lever du Soleil à ce point particulier, car beaucoup d’années passeront avant que nous puissions revoir le même, qui aura lieu en Coopération avec une certaine Activité Cosmique qui existe en ce moment. Cela n’arrive que tous les soixante dix ans. »

Nous nous levâmes à trois heures et montâmes nos poneys qui nous emmenèrent encore plus haut dans les montagnes, à un point où nous pourrions voir au mieux ce fameux lever du Soleil. Nous atteignîmes ce point juste au moment où la Lumière grandissait. En quelques secondes, de Grands Rayons de Lumière de toutes les couleurs imaginables Se projetèrent dans le Ciel pendant au moins dix minutes. C’était comme si la Lumière Elle-même Se réjouissait de la Puissante Présence de la Vie. Puis, quand le Grand Disque d’Or Se montra, une Etincelante et Vibrante Radiation perça notre chair et pénétra jusqu’au Centre même de nos corps. Jamais, auparavant, la Lumière Solaire n’avait produit sur nous une pareille Sensation. Son Effet Vivifiant dura pendant des heures et, lorsque je me souviens de la Glorieuse Sensation et de la Beauté de cette Expérience, je La ressens de nouveau.

Après un tel évènement, on sait, qu’en dépit des apparences chaotiques extérieures, la Puissante Intelligence, Maîtresse de l’Univers, est toujours là, gouvernant les destinées de notre Terre et de son humanité.

« Vous avez ressenti dans vos corps, dit Chananda, une légère Action de ces Puissants Rayons Cosmiques qui sont dirigés vers la Terre en ce moment par les Grands Maîtres Cosmiques, Lesquels, durant ce Cycle, donnent une Assistance Transcendante à l’humanité qui lutte dans le monde extérieur. Ils déversent sur la race une Radiation d’Amour, de Courage et de Force, qui soutient l’individu pendant cette période de changement, et qui illumine suffisamment ses corps subtils pour permettre à la Puissante Présence AY AM de libérer davantage de Sa Perfection dans et au travers du moi extérieur.

« Ceux d’entre vous qui sont entraînés dans l’Usage de ces Rayons seront capables de concentrer de Grands Courants d’Essence-Lumière et de Les diriger consciemment pour bénir l’humanité par de Grands Courants de Pouvoir de Guérison et des Fleuves Harmonisant d’Amour. Peu nombreux sont ceux qui sont prêts à être instruits dans le Contrôle et l’Usage de ces Puissants Rayons, mais tous ceux pour qui la chose est possible sont préparés maintenant.

« Ces Grands Fleuves de Lumière Condensée et de Pure Substance peuvent être captés, qualifiés et dirigés pour produire des résultats bien précis, aussi facilement qu’un projecteur de Lumière révèle les scènes sur lesquelles il est dirigé.

« Voyez. Maintenant, nous devons aller à la Maison du Chef du Conseil de Darjeeling. »

Nous retournâmes à nos poneys qui nous ramenèrent à Darjeeling, et nous fûmes conduits en automobile vers une belle demeure construite sur l’une des collines entourant la ville. Le terrain était planté d’arbres majestueux, et la vue s’étendant à nos pieds était certainement l’une des plus belles sur la Terre. Nous entrâmes et fûmes présentés au Chef de cette Branche de la Grande Fraternité Blanche.

C’était un homme grand et beau, aux yeux foncés et perçants, qui semblaient voir au travers de nous, mais lorsqu’ils n’exprimaient pas quelque sentiment intense, ils étaient aussi doux que ceux d’un faon. A notre grande surprise, Il ne portait pas de turban, et Sa douce chevelure, brun foncé, légèrement ondulée, descendait jusqu’aux épaules. Il était très gracieux et nous réserva un accueil très chaleureux. Une Paix Glorieuse enveloppait Sa Personne et Son Entourage, inondant tout de Sa Merveilleuse Radiation.

Il S’enquit de notre excursion, et demanda si nous avions joui du lever du Soleil dans les Montagnes, puis Il nous invita à dîner avec Lui le soir même. Il parlait très librement et nous raconta beaucoup de Choses Merveilleuses concernant l’Inde. Pour nous faire plaisir, Il raconta des Légendes sur les Himalayas, et en particulier Celle concernant les Saintes Cavernes dans le Coeur de ces Montagnes. Tout ce qu’Il disait était fascinant et instructif à l’extrême.

« Vous verrez, dit-Il, certaines de ces Grottes pendant votre séjour aux Indes, car Je sais que vous êtes intéressés par les documents se rapportant à l’histoire de l’humanité. Dans l’une de ces Grottes, les enregistrements les plus anciens de la Terre sont actuellement conservés. Ces documents ne sont pas mis à la disposition du monde extérieur, aujourd’hui, à cause du manque de développement et de compréhension spirituels du peuple. La race est tourmentée par une agitation et un sens critique qui sont des activités très destructrices, et ces sentiments parviennent à s’exprimer à travers des fanatiques de diverses espèces, dont la compréhension de la Vie et de ce magnifique Univers est tellement étroite et infantile qu’ils cherchent à détruire tout ce qui n’est pas conforme à leurs notions mesquines de ce qui a été ou devrait être le Plan Infini de la Création.

« C’est cette ignorance égoïste, et faussée, dans l’humanité, qui a été responsable de toute la dysharmonie à travers les âges et de la destruction de documents qui projetteraient aujourd’hui de la Lumière sur beaucoup de problèmes humains. Ce fut une tendance vicieuse et incontrôlée qui occasionna la destruction de la merveilleuse bibliothèque d’Alexandrie et des remarquables documents de la Civilisation des Incas.

« Cependant, les Maîtres Ascensionnés ont toujours prévu ces impulsions destructives et, malgré les pertes subies, les archives les plus importantes de chaque civilisation ont été préservées. Ce sont les choses de moindre importance qui ont été abandonnées aux impulsions destructives et vicieuses des vandales.

« Un jour, lorsque l’humanité sera prête et que ces documents pourront être donnés sans risque au monde extérieur, dans un centre déterminé, une merveilleuse bibliothèque, NON FAITE DE MAIN D’HOMME, apparaîtra. Là, ces documents seront à la disposition de ceux du monde extérieur qui auront reçu les lettres de créance en permettant l’accès.

« Lorsque les humains auront acquis suffisamment de Lumière pour cesser d’engendrer cette tendance vicieuse, destructrice, qu’ils ont manifestée jusqu’à présent, cela pourra être fait.

« Par leur sentiment d’irritation destructrice et le pouvoir de la force de la pensée, les humains ont peuplé l’atmosphère visible et invisible avec des formes-pensées chargées de passions intenses de haine, de peur et de destruction. Celles-ci se fixent sur les êtres humains qui les ont engendrées et, aussi, sur d’autres qui, par des sentiments similaires, s’ouvrent à ces forces maléfiques.

« LES HUMAINS N’ONT, PRATIQUEMENT, AUCUNE IDEE DE CE QUI SE PASSE LORSQUE LE MOI EXTERIEUR EMET UN SENTIMENT D’IRRITATION, DE COLERE, D’ENVIE, DE HAINE, DE JALOUSIE, DE CRITIQUE OU DE CONDAMNATION. LE CÔTE SENTIMENT DE LA NATURE HUMAINE EST L’ACTIVITE FEMININE DE LA CONSCIENCE DANS TOUT L’INDIVIDU. LA PENSEE EST L’ACTIVITE MASCULINE DE LA MENTALITE. UNE PENSEE NE DEVIENT JAMAIS DYNAMIQUE DANS LA VIE EXTERIEURE SI ELLE NE PASSE PAS PAR LE CORPS EMOTIONNEL. LE SENTIMENT CONDENSE, SUR LA FORME-PENSEE, LA SUBSTANCE ATOMIQUE DE L’ACTIVITE EXTERIEURE DE LA VIE. EN PASSANT AINSI PAR LE CORPS EMOTIONNEL, LA PENSEE EST REVETUE ET, ENSUITE, EXISTE COMME UNE CHOSE VIVANTE SEPAREE, ET EN DEHORS DU MONDE MENTAL DE L’INDIVIDU.

« Par millions, des platitudes ont été écrites et prêchées à propos de l’Amour Divin comme étant la Loi de la Vie – mais qui? qui sait comment on peut engendrer le sentiment de l’Amour Divin consciemment et à volonté, à un degré illimité, et le mettre à la place de l’irritation, de la haine, etc… comme une vague de véritable Force et de Substance, dans son propre corps émotionnel?

« Pourtant une telle prouesse est possible. Non seulement elle est possible, mais elle doit être faite, c’est obligatoire, si les humains veulent arrêter la souffrance et exprimer la Perfection. La personnalité ne peut être gardée en Harmonie Permanente, sauf si elle est remplie avec l’Amour Divin, engendré consciemment.

« Si des affirmations mentales de la Loi de la Vie et des prières étaient la Voie de la Perfection, du Bonheur et de la Liberté, le nombre de sermons prêchés sur la Terre aurait perfectionné et illuminé une centaine de planètes depuis longtemps. Si des prières – qui, soit dit en passant, sont généralement une série de ‘Je désire’ ou de ‘Seigneur, donne-nous’ – étaient la Voie vers la Libération des limitations, les prières qui ont été dites dans ce monde auraient perfectionné une douzaine d’humanités.

« Je ne veux pas dire que les prières n’ont pas fait de bien – elles en ont fait, mais la prière devrait être un apaisement de l’intellect et du sentiment, afin de permettre à la personnalité de SENTIR l’épanchement de la Puissante Présence AY AM et de recevoir la réponse à l’intérieur. La prière devrait être une Expansion d’Amour et de Gratitude envers la Présence pour les Opportunités Illimitées et les Bontés de la Vie.

« Le monde extérieur aime flatter sa vanité par le sentiment des grandes choses qu’il peut accomplir, mais, en ce qui concerne le Contrôle et la Perfection des sentiments, le monde extérieur est encore à l’état sauvage. Les humains, par leurs sentiments vicieux, se piquent eux mêmes et les autres, comme des scorpions. Le sentiment prédominant dans le monde moderne est terriblement vicieux, lorsque les gens critiquent et s’opposent à ceux qui ne sont pas d’accord avec eux. Les soi-disants civilisés commettent des meutres, chaque jour de la semaine, en émettant des sentiments de colère et d’irritation, qui tuent les impulsions supérieures dans les autres.

« Ce sont les sentiments de la race qui doivent être rachetés et sauvés de leur destruction auto-créée. Tant que l’individu ne comprend pas la nécessité du contrôle de soi-même et de ses sentiments à l’état de veille, il est impossible de maintenir un quelconque mouvement de progrès constructif permanent. Tout accomplissement qui n’a pas été atteint par un sentiment d’Amour Divin n’est que temporaire, car Seul l’Amour Divin est la Voie de la Perfection Permanente.

« Il est pitoyable de voir comment, au cours des siècles, la race humaine a construit des choses par la pensée et, en même temps, les a détruites par des sentiments inharmonieux. C’est un entêtement infantile, un refus d’accomplir l’Eternel Plan Divin.

« Le moment est venu où la Grande Loi Cosmique qui gouverne ce Système de Mondes libère une Formidable Expansion de ‘la Lumière de la Puissante Présence AY AM’ au travers de notre Groupe de Planètes, ET TOUT CE QUI NE PEUT ACCEPTER LE POUVOIR DE CETTE LUMIERE EST CONSUME PAR ELLE. Les humains ne pourront donc pas se leurrer plus longtemps avec l’idée qu’ils peuvent continuer à engendrer des sentiments destructifs et survivre.

« La fin du cycle précédent est là et toutes choses seront renouvelées. Que celui qui a des oreilles entende et apprenne la Loi de la Lumière pendant qu’il en est encore temps. Il n’y a pas de mal, nulle part sur cette Terre ou sur une autre, excepté celui que des êtres humains ont créé eux-mêmes, dans le temps, quelque part. La plupart a été fait par ignorance, mais une grande partie a été faite volontairement par ceux qui auraient dû mieux savoir, et ils sont pleinement conscients de leurs forfaits. L’individu qui emploie son intellect, dans le nouveau cycle qui vient de commencer, pour entretenir des activités destructives, devra encaisser le choc en retour inévitable de sa propre destruction. La chose sera rapide et définitive, car l’Activité présente est tellement rapide que le choc en retour n’est souvent qu’une question d’heures, de jours, de semaines, ou au plus de mois, alors que jadis il s’agissait d’années ou plus.

« Les Maîtres Ascensionnés S’efforcent sans arrêt de faire comprendre cela et de le montrer, et le Service de Nos Envoyés consiste à faire pénétrer cette Vérité dans la conscience des humains, aussi clairement que possible.

« Voici maintenant l’heure du dîner. Nos aides vous montreront vos appartements. Allez vous rafraîchir et revenez ici pour le repas. » »

Un peu plus tard, le dîner fut annoncé par une jolie sonnerie. Notre Hôte offrit le bras à Nada et nous conduisit dans une magnifique salle de banquet qui pouvait recevoir au moins cinq cents personnes. « Ceci, en fait, est notre Salle de Conseil, expliqua-t-Il. Plus tard, dans la soirée, tous les Membres du Conseil de Darjeeling vont Se réunir ici. »

Nous dégustâmes un excellent dîner pendant que notre Hôte nous distrayait avec des informations de toutes sortes. Le repas terminé, Il nous quitta en S’excusant, car Il avait à faire.

« Notre Hôte, dit Chananda à qui Celui-ci nous avait confiés, est un Frère d’une Grande Sagesse et d’un Grand Pouvoir, tout en étant la Gentillesse et la Bonté personnifiées. »

A vingt et une heures, Il revint. Il offrit le bras à Léto et nous conduisit vers la Salle du Conseil où deux cents Membres de la Grande Fraternité Blanche étaient déjà réunis. Il prit place à la tête de la table principale, la moitié de notre groupe étant à sa droite et l’autre moitié à sa gauche. Il ouvrit la séance et le travail commença. Notre coeur frémissait souvent quand nous entendions les solutions proposées à de nombreux problèmes mondiaux et, spécialement, celles afférentes à ce qui retenait l’attention sur l’Europe.

Il donna ensuite à certains Frères des missions à remplir.

La séance levée, nous fûmes présentés à beaucoup de Membres. Nous nous sentions heureux parmi eux, quand nous nous aperçûmes que Rex était la proie d’une vive tension et d’une grande excitation. Après avoir pendant un bon moment observé l’un des Membres attentivement, il se dirigea résolument et rapidement vers notre Hôte et Lui dit qu’il y avait un espion dans la salle en Lui montrant l’individu en question. Un instant, il sembla que le Pouvoir du Chef allait l’écraser, mais Rex était revêtu d’une Divine Dignité qui ne flancha pas.

« C’est une grave accusation, dit le Chef, et il faudra apporter des preuves. »

A ce moment-là, l’homme s’approcha de Perle et il comprit aussitôt qu’il était surveillé. Fouillant dans les plis de son vêtement, il retira quelque chose qu’il porta à sa bouche. Rapide comme l’éclair, Perle le saisit et Bob, qui se trouvait tout près, cloua les mains de l’homme derrière son dos, d’un seul geste dans une étreinte d’acier.

« Fouillez-le! » dit Perle à notre Hôte qui S’avançait, et Rex, sans attendre la permission de qui que ce soit, fouilla les habits de l’homme. Lorsque le Chef vit le nom qui était inscrit sur les papiers que Rex Lui tendait, Il fut surpris car l’espion était un homme afghan de qualité. Un gouvernement ne nourrissant que des pensées destructives l’avait introduit en Inde, et il avait réussi à s’infiltrer dans les rangs extérieurs du Conseil pour obtenir des informations qu’il employait ensuite contre ce dernier. Sur un signe, un des Frères S’avança et conduisit l’espion hors de la salle.

« Frère Rex, dit notre Hôte avec un gracieux sourire, vous avez bien servi la Cause de la Lumière et apporté une Importante Bénédiction à notre Fraternité. Nous avions récemment constaté des fuites dans certaines de nos activités. Dites-Moi: comment vous êtes-vous aperçu de ses agissements? Il était parvenu jusque là à nous tromper très astucieusement.

– Mon attention a été attirée sur lui par le Pouvoir de ma Présence AY AM, répondit Rex, et lorsque j’observai ses yeux, je sus aussitôt qu’il se livrait à une tromperie quelconque. Le tout s’est passé très vite, et j’en fus à peine conscient dans l’activité de mon mental extérieur. Si ce n’eût été pour mon Rayon-Jumeau, pour Perle, je n’aurais peut-être pas relevé l’information.

– Extérieurement, vous trois pouviez ne pas vous douter de quoi que ce soit, reprit notre Hôte, mais la Puissante Présence AY AM a encore agi de façon infaillible. Voyez-vous, Mes Très Chers, les Rayons-Jumeaux opèrent toujours en Parfaite Union et avec la Rapidité d’un Eclair, lorsque la Grande Présence peut prendre le Contrôle Complet.

« Ma Soeur, Mon Frère, continua-t-Il en tendant la main gauche à Perle et la main droite à Rex, vous allez être capables de faire un Travail Splendide pour la Puissante Présence AY AM, pour la Grande Fraternité Blanche et pour l’humanité, et Je vous bénis pour ce Service.

– Que va-t-on faire de l’espion, demanda Perle.

– L’homme sait ce qu’il doit faire, répondit le Chef. Oublions que cette chose soit jamais arrivée. Mais nous n’oublierons jamais le Service que vous venez de rendre à la Fraternité. »

La plupart des Invités étaient déjà partis et nous prîmes congé de notre Hôte car nous devions quitter Darjeeling le lendemain matin.

Nous ne nous arrêtâmes pas à Calcutta et continuâmes directement vers Bénarès, la Ville Sainte des Hindous, et l’une des plus anciennes villes de l’Inde. Quand notre Wagon entra en gare, nous sentîmes distinctement une sincère dévotion dans toute l’atmosphère de la ville. Imaginez notre Joie quand nous reconnûmes, dans la première personne que nous rencontrâmes, notre Ami Alexandre Gaylord qui était arrivé à Bénarès quelques instants auparavant. Rex, Bob et moi nous précipitâmes vers lui dès l’arrêt du train. Lorsque son Ami, le propriétaire du yacht, vint pour le saluer, ils se regardèrent longuement et nous pûmes remarquer, dans leurs yeux, un Amour et une Entente Profonds, nés de siècles d’association.

Quand Léto, Son Rayon-Jumeau approcha, Il Lui tendit les bras et La serra sur Son Coeur. Chananda, alors, présenta Electra. « Ce soir, nous serons les Invités de l’un des plus Anciens Conseils de l’Inde, dit-Il. Ce sera une Fête purement Spirituelle, et destinée exclusivement aux Invités. Tous les Membres de l’Ordre porteront leur Robe-sans-couture. Je reviendrai vous chercher à dix huit heures. »

Nous retournâmes à notre compartiment et nous nous préparâmes pour le banquet du soir. Lorsque Chananda revint, Il était accompagné de Sa Soeur, Najah, une jeune fille très belle, ou, du moins, qui paraissait très jeune, et nous lui fûmes présentés. Nous partîmes en auto jusqu’à une belle demeure située sur une colline qui dominait la ville. En approchant de l’entrée, nous ne pûmes nous empêcher d’admirer l’Exquise Beauté de tout ce qui s’offrait à nos yeux alentour.

Dès l’entrée, nous nous trouvâmes dans une rotonde de marbre rose veiné de vert tendre, dans laquelle se trouvaient sept piliers de marbre blanc. L’effet était chaud, délicat et très beau. Najah nous conduisit vers les vestiaires où nous endossâmes nos Robes-sans-couture. Elle nous conduisit ensuite vers une grande porte voûtée qui s’ouvrit à notre approche, et nous entrâmes dans une grande et magnifique Salle de Conseil, entièrement en marbre blanc et richement décorée d’Or. Bien qu’il n’y eût pas d’appareils d’éclairage, la salle était inondée d’une Douce Lumière Blanche Admirable. Cette salle pouvait recevoir cinq cents personnes et deux cents étaient déjà présentes.

« Nous aurons l’honneur d’avoir Trois Invités Divins, dit Chananda tandis qu’Il nous présentait et nous indiquait nos sièges.

« Méditons sur le Grand Principe de la Vie – la Puissante Présence AY AM – jusqu’à ce que la musique donne le signal de la fin de la méditation. »

Lorsque les sons de deux grandes cloches se répandirent dans l’air, et que nous levâmes la tête en regardant vers le haut de la table où trois chaises étaient restées vides, il nous fut très difficile de retenir une exclamation de joie et de surprise en y voyant notre Bien-Aimé Saint-Germain entouré de Nada Rayborn à Sa droite et de Daniel Rayborn à Sa gauche.

Tout le monde se leva dans la salle en l’Honneur de ces Etres Bénis. Notre joie était si grande que nous avions envie de nous précipiter vers Eux pour Les saluer, mais quelque chose, en chacun de nous, prit le contrôle des activités extérieures et nous nous inclinâmes profondément, avec une Dignité Paisible et un Amour Respectueux.

« Je vous présente notre Bien-Aimé Frère de Lumière Saint-Germain et Ses Deux Invités, Nada et Daniel Rayborn qui ont ascensionnés leurs corps en Amérique quand Ils étaient Ses Etudiants, dit Chananda en S’adressant à l’Assemblée. Notre Soeur ascensionna Son corps après ce qui sembla être une mort pour le monde extérieur. Notre Frère Daniel, quant à Lui, accomplit Sa Victoire sans arriver à ce point. »

Après cette explication, la Lumière dans et autour de Chananda S’intensifia dans une Etincelante Radiation et Il continua: « Notre Frère Béni et Notre Invité d’Honneur Saint-Germain prendra la Direction de cette Soirée et conduira le reste du Service. »

Avec Son habituelle et aimable Dignité, Saint-Germain S’inclina en signe d’acceptation et de salut et répondit: « Nous aurons ce soir un banquet servi directement de la Cuisine Cosmique. Beaucoup d’entre Vous ont entendu parler de ces Activités mais ne Les ont pas encore réellement vues manifestées. Dans le Grand Trésor Cosmique qui nous entoure, il y a une Substance Omniprésente dont tout ce que le Coeur désire peut être tiré. »

Les tables étaient très belles: elles avaient des dessus en jade dont il n’était pas nécessaire de couvrir la magnificence avec des nappes. Saint-Germain pria tout le monde de courber la tête en signe d’Acceptation Aimante de la Grande Abondance et de l’Expansion de la Puissante Présence AY AM.

Comme Il terminait Sa Reconnaissance à la Source de toute Vie, les couverts pour le repas apparurent. Les assiettes, les coupes et les soucoupes étaient en porcelaine de Chine rose décorée de roses très délicates. Les couverts étaient en argent avec des poignées de jade sculptées, et des gobelets en jade sculpté remplis d’un nectar doré et moussant apparurent dans la main droite de chaque invité. Une petite miche de pain de cinq centimètres sur cinq centimètres sur dix centimètres apparut ensuite sur chaque assiette. les mets venaient séparément pour chaque convive comme s’ils avaient été commandés par lui, et chacun recevait ce qu’il désirait le plus. Tout le monde était servi en abondance et était très satisfait. De grandes corbeilles d’Or débordantes de fruits variés et succulents vinrent ensuite et, comme dessert, une espèce de crème fouettée apparut dans des coupes de cristal.

Tout le banquet fut servi sans le moindre bruit de vaisselle. A la fin du repas, Saint-Germain Se leva et S’adressa aux convives: « Les Grands Maîtres Ascensionnés, commença-t-Il, ont désiré que vous puissiez voir, que vous connaissiez et dégustiez des Aliments produits directement de la Substance Cosmique Omniprésente. Cette Substance a été désignée comme étant la Pure Substance Electronique qui remplit l’Infini et à partir de Laquelle toutes les formes sont créées et toutes les manifestations produites. Il vous appartient de manipuler cette Substance Illimitée qui vous environne partout: vous pouvez Lui faire prendre forme sans restriction à condition de rester en contact assez intime, assez sincère et sans interruption avec la Puissante Présence AY AM en vous. Ce Glorieux Etre Angélique Puissant qui est votre Etre Réel et qui déverse constamment Son Energie dans votre cerveau et votre corps physique est ‘Dieu Individualisé’ au point où vous vous trouvez dans l’Univers, et c’est à vous de donner à cette Substance Cosmique telle forme que vous décrétez.

« Pour l’être humain qui ne reconnaît pas ou ne veut pas reconnaître la Puissante Présence AY AM, l’Usage, la Joie et la Liberté que donne ce Grand Bienfait de la Précipitation Directe demeurent inemployés. La crainte, le doute, la haine, la colère, la jalousie, l’égoïsme ou la luxure construisent un mur infranchissable autour de lui, bannissant le Pouvoir et la Perfection qui, sinon, Se manifesteraient. Le Grand, Très Sage Créateur de Forme Parfaite, partout dans l’Espace, construit ces Formes en accord avec le Plan Divin de Perfection – ce qui est un autre Nom pour la Loi de l’Amour Divin. Ceci constitue toujours le Moyen Harmonieux et Ordonné de l’Attraction. Les sentiments de peur, doute, etc., sont un taux vibratoire qui détruit la forme et éparpille la Substance. Ils sont diamétralement opposés à l’Amour, à l’Ordre et à l’Harmonie.

« Pour celui qui reconnaît la Puissante Présence AY AM, qui prend avec détermination position avec Elle et maintient continuellement un sentiment d’Amour Divin dans la personnalité, tout ce que vous avez vu ce soir peut être accompli, maintenant, dans la présente Vie. Ce banquet a été donné pour votre Encouragement, votre Illumination, et pour vous donner de la Force.

« Le Pouvoir de la Précipitation qui a été employé ce soir Se trouve en chaque individu. Je vous assure que ce n’est pas un mythe. Tournez-vous toujours vers votre Puissant Maître Intérieur – cela vous rendra capables de reconnaître le AY AM. Adressez-vous continuellement à Lui afin que Sa Puissance puisse être libérée et que la Sagesse du Maître Ascensionné puisse agir, dirigeant toute votre activité. Détruisez les barrières que vous avez créées vous-mêmes et qui vous ont liés, et voyez quelle Avalanche de Bien la Puissante Présence AY AM est prête à déverser sur vous, à votre Commandement Conscient, lorsque vous chargez vos sentiments avec l’Amour Divin, et que vous maintenez de l’Ordre dans le Temple – votre âme et votre corps. Notre Bon Frère Daniel Rayborn voudrait vous dire quelques mots. »

Lorsque Rayborn Se leva, nous sentîmes un tressaillement parcourir toute la salle et, pendant plus de trente minutes, Il exprima une Merveilleuse Sagesse avec tant de Force que les mots eux-mêmes semblaient s’imprimer comme des Lettres de Feu dans la conscience de chacun. Il parla avec la Conviction de celui qui possède plus que du pouvoir humain.

Chananda dit quelques mots de Louange et de Gratitude à nos Merveilleux Invités, Les priant de bien vouloir revenir bientôt vers nous. Saint-Germain Se leva et répondit: « Très Gracieux Hôte et Ami, Je désire offrir, comme Cadeau à votre Conseil, tout le service de table qui a été employé ce soir. Voyez! »

Aussitôt, tout le service réapparut sur les tables, aussi propre et frais que s’il n’avait jamais servi et, pour couronner cette joyeuse expérience, apparut également, au milieu de chaque table, un magnifique vase de jade sculpté rempli de merveilleuses roses roses.

« Ceci vous est envoyé, Merveilleux Amis, avec l’Amour et les Bénédictions des Maîtres Ascensionnés. Puissiez-vous, tous, en garder le Souvenir Merveilleux! »

C’est ainsi que se termina le banquet. Aussi vite que notre dignité nous le permit, nous allâmes saluer notre Bien-Aimé Saint-Germain, et Nada et Daniel Rayborn. Les parents embrassèrent longuement leurs enfants. Nada Mère tint Bob dans Ses Bras et lui dit: « Mes Enfants Bénis, Je vous félicite pour votre Amour et votre Dévotion envers la Lumière. Grande sera votre Récompense car, à la fin des deux années de stage, une Glorieuse Surprise vous attend. D’ici là, nous nous rencontrerons souvent, là où vous devez vous rendre aux Indes. Maintenant, Nous avons des choses à faire et Nous devons vous dire bonsoir. Que Dieu vous bénisse! »

S’inclinant devant Chananda et Najah, Ils disparurent avec Saint-Germain.

Nous remerciâmes notre Hôte pour cette merveilleuse soirée. Il nous dit alors que nous devions partir, tôt le lendemain matin, pour notre destination. Nous étions restés ici aussi longtemps que le travail le demandait.

Nous regagnâmes notre Wagon privé. Chananda donna des instructions pour le déjeuner en cours de route. Il nous souhaita bonne nuit et nous dit qu’Il nous retrouverait avant notre arrivée à Simla. Nous partîmes à sept heures, espérant nous arrêter à Bénarès, Lucknow, Dehli et Smila, mais nous reçûmes des ordres nous demandant de ne pas perdre de temps et d’aller directement dans les Himalayas où nous avions à demeurer pendant plusieurs mois, et disant que rien, au fond, n’est important, sauf l’Obéissance au Grand Commandement. Seul, Celui qui cherche la Libération et la Lumière Intérieure, peut complètement comprendre et apprécier ce sentiment que rien n’est vraiment important, sauf Tout ce qui est de Dieu et ces Expériences par Lesquelles la Lumière est libérée.

Gaylord devait nous retrouver à Bénarès, sur notre route vers le Nord, et devait rester avec nous pendant notre séjour aux Indes.

Le pays traversé était très beau. Nous discutâmes de ce qu’un équipement moderne pourrait rapporter à l’Inde: elle pourrait devenir un vrai paradis terrestre grâce à ses innombrables rivières, et l’Inde pourrait recommencer à sentir ses ailes et ses industries pourraient se relever. Elle retrouvera cette Gloire Majestueuse qu’elle a connue plusieurs fois dans le passé et, en dépit des influences écrasantes qui l’ont opprimée pendant les deux ou trois siècles passés, l’Inde verra son grand problème résolu en Parfait Ordre Divin. Ses millions d’habitants recevront l’opportunité d’exprimer la Lumière et la Présence Divine qui demeurent en eux.

Il existe une Grande Roue Cosmique du Progrès qui affecte la Terre entière. Elle gouverne l’Expansion de la Lumière dans tout le Système auquel notre planète appartient. Lorsque cette Roue aura atteint un certain point, qui est plus proche que ce que pensent les hommes, certains Rayons d’Energie seront concentrés sur la Terre. La résistance qui est opposée au plus Grand Bien par de mesquines, égoïstes personnalités et des mentalités retardataires sera alors balayée comme de la balle devant un vent puissant. Les efforts de ces hommes deviendront inutiles; ils seront obligés d’obéir à un Pouvoir qui est beaucoup plus fort que leurs insatiables désirs égoïstes.

La journée passa rapidement et, après le déjeuner, nous nous retrouvâmes dans le compartiment de Gaylord, le priant de nous raconter quelque chose de ses expériences personnelles. Après beaucoup de réticences et la promesse de ne pas divulguer ce qu’il nous dévoilerait, il nous raconta brièvement une de ses incorporations en Amérique du Sud à l’époque de la civilisation Inca.

Pendant plus de trois heures, nous écoutâmes, comme sous l’effet d’un enchantement, le récit des expériences de cette Vie au cours de laquelle Léto était également incarnée. A un certain moment, nous étions tellement fascinés par la narration, et nous revivions ces activités avec lui si intensément, que nous nous retrouvâmes tous en larmes à notre insu. Son histoire était sans doute la plus poignante que j’aie jamais entendue. A la fin, il nous dit avoir en sa possession, comme preuve des principales expériences de cette Vie, les anciens documents, en caractères incas. Ces expériences étaient si héroïques que la Libération de la Lumière en eux pouvait maintenant Se révéler, du fait de la position que Léto et Lui avait prise pour le Droit pendant cette Vie.

Le matin suivant, Chananda nous salua et nous expliqua qu’Il avait pris des dispositions pour nous conduire directement du train vers le but de notre voyage. « Vous devez arriver à destination, dit-Il, avant que le Cycle Cosmique ait atteint un certain point. »

A la descente du train, nous fûmes conduits par Chananda vers un enclos, à une certaine distance de la gare. Il était entouré d’un haut mur et, lorsque nous entrâmes, nous vîmes qu’une caravane était prête au départ, qui nous attendait. Des serviteurs prirent nos bagages et nous montâmes de petits poneys. Chananda donna immédiatement l’ordre du départ et, grâce à Sa Mystérieuse Influence, personne ne fit attention à nous lorsque nous quittâmes la ville.

Nous entrâmes bientôt dans les repaires de la montagne et pendant un bon moment, nous suivîmes le cours d’un beau fleuve. Nous grimpâmes ensuite sur une assez bonne distance et, brusquement, comme nous contournions un grand mur de rochers qui s’étendaient depuis le côté de la falaise, nous arrivâmes à une ouverture qui conduisait directement dans le flanc de la montagne. Sans hésiter Chananda montra le chemin, et bientôt l’endroit fut éclairé par une Douce Lumière Blanche. Selon toute apparence, nous suivions le lit d’un cours d’eau souterrain. Nous étions entrés dans ce tunnel vers midi et nous n’en sortîmes qu’à seize heures trente, et ce fut pour découvrir une magnifique vallée pleine de soleil, longue de six kilomètres et demi, et large de trois et demi à son maximum. Un fleuve ravissant coulait en son milieu sur toute la longueur. Le climat était semi-tropical et comme la vallée s’étendait d’Est en Ouest, elle était ensoleillée pendant la plus grande partie de la journée. Le mur du Nord était une falaise à pic, haute de plusieurs centaines de mètres, et à l’extrémité Ouest une chute d’eau la dévalait comme un voile nuptial. Les fruits et les légumes les plus beaux y poussaient en abondance.

Comme je me demandais si c’était l’endroit que Gaylord avait indiqué en nous racontant ses précédentes aventures aux Indes, il répondit à mes pensées: « Non, ce n’est pas le lieu dont j’ai parlé. Nous en sommes très loin! »

Nous approchâmes d’un grand immeuble et, involontairement, je m’écriai: « Mais! C’est le Palais de la Lumière! », et à ma grande surprise, Gaylord répondit: « Oui. C’est vrai. Tous ceux qui entrent dans cette retraite la désignent de cette façon. »

Comme nous entrions dans le jardin, un frisson d’Amour et d’Admiration nous parcourut des pieds à la tête, tellement l’endroit dégageait de Beauté et de Grandeur. Dès que nous descendîmes de nos chevaux, des serviteurs s’occupèrent de la caravane et conduisirent les animaux vers un groupe de bâtisses plus petites situé à huit cents mètres de l’autre côté de la rivière.

Chananda nous conduisit vers l’entrée et plus nous approchions, plus la Beauté de cette demeure nous prenait sous son charme par la magnificence de l’architecture et de la décoration. La construction était en pur onyx blanc, haute de quatre étages, avec un grand dôme central. Comme nous gravissions les marches, le son ravissant d’une cloche annonça notre arrivée et nous souhaita la bienvenue au Centre. La grande porte s’ouvrit et Najah vint au devant de nous pour nous saluer. Chananda nous gratifia d’un de Ses sourires radieux, tout heureux de notre surprise. « Ceci est notre Home, dit-Il joyeusement. Nous vous souhaitons la bienvenue, à chacun de vous, car aussi longtemps que vous désirerez y rester, cette maison sera aussi la vôtre, et aussi chaque fois que vous voudrez y revenir. Vous trouverez du linge et des habits de soie dans vos chambres. Vous êtes priés de les porter ici. Ils ne se salissent ni ne s’usent, portez-les donc sans crainte. »

Nous fûmes conduits à nos chambres, au deuxième étage, côté vallée. Elles étaient un rêve de beauté, exquises, confortables, pourvues de toutes les installations et de tout le luxe possibles. Nous nous préparâmes pour le dîner et revêtîmes nos Tuniques comme on nous l’avait demandé. Quelle différence avec les vêtements de voyage! Le tissu de nos merveilleux nouveaux vêtements était une matière précipitée, impossible à comparer avec quoi que ce soit qui ait été produit par des moyens humains. Ce tissu chatoyant avait une Radiation Eblouissante, il était épais et doux sur l’envers comme du duvet. Chaque vêtement portait une ceinture du même tissu qui était ornée de nombreux joyaux. Des sandales assorties les accompagnaient aussi.

Dès que nous eûmes endossé ces Robes, un sentiment de légèreté nous envahit: nous avions la sensation de pouvoir flotter dans l’air. L’effet était étonnant et instantané. Des mots sont toujours impuissants pour exprimer le Bonheur de vivre des expériences aussi merveilleuses et d’être dans la Compagnie de ces Maîtres Ascensionnés Bénis dont le Pouvoir est si Grand, si Transcendant et qui, pourtant, Se montrent si humbles, et si naturels dans leurs rapprots avec nous et dans leur amitié pour nous.

Nous étions encore à admirer nos vêtements quand une sonnerie annonça le dîner. Nous nous rendîmes à la Salle de Réception du premier étage où les dames de notre groupe nous attendaient, habillées de la même façon que nous. Chananda offrit le bras à Perle et nous conduisit vers ce qu’Il appelait leur salle à manger privée. Elle était assez grande pour recevoir quarante personnes, et elle était magnifiquement décorée de blanc et de violet. Non sans étonnement, nous constatâmes que les chaises étaient semblables à celles du Diamant K Ranch en Amérique, sauf qu’elles étaient garnies d’un velours de soie violet au lieu d’un bleu.

A une extrémité de la pièce se trouvait une très grande table en teck, qui pouvait donner place à vingt personnes au moins. Elle était incrustée d’une substance qui ressemblait à de l’Or, mais qui était, en fait, une substance précipitée. De l’autre côté de la pièce, une deuxième table de même dimension, en onyx blanc dont le dessus s’ornait d’incrustations violettes et or, également en matière précipitée. Exactement devant les places où se posaient les assiettes, il y avait une rose blanche au coeur délicatement rosé, incrustée dans la partie violette, tandis qu’au centre de la table, deux mains en Or se serrant étaient incrustées.

On ne peut pas dire la Beauté et la Perfection de ces choses précipitées, d’autant plus que, avec ces matières, il est facile de produire les effets les plus inattendus.

Nous prîmes place autour de la table et Chananda exprima du fond du coeur une Prière d’Adoration envers la Suprême Présence de la Vie. Nous, dans le monde extérieur, n’avons aucune idée de l’Adoration que ces Grands Maîtres Ascensionnés expriment constamment envers le Grand Dispensateur de Tout Bien.

Des serviteurs à la peau foncée disposèrent le service, puis ils servirent le dîner qui consistait en un pain aux noix, des salades diverses et des légumes farcis avec, en guise de dessert, le plus délicieux pudding aux fruits que j’eus jamais goûté. Chananda nous servit une boisson qu’Il appelait ‘un Vin Doré’: sans être alcoolisé, il était merveilleusement stimulant.

« Nous déjeunerons à neuf heures et dînerons à dix sept heures trente, sauf dans les occasions spéciales. Tout le monde doit se retirer au plus tard à vingt trois heures et se lever à six heures le matin. Il y aura des coupes de fruits frais et des gâteaux au miel dans vos chambres, chaque jour, au cas où vous auriez faim entre les repas.

« Vous êtes ici pour acquérir un accordage bien précis et faire un travail qui réjouira grandement vos Coeurs. Pourtant, cela vous demandera par moments de grands efforts.

« Demain, Je vous ferai visiter le Palais. J’ai reçu des nouvelles annonçant que, demain soir, Nous serons honorés de la Présence du Conseil et Notre Invité d’Honneur sera le Grand Divin Directeur. On ne Le voit que très rarement, et cela est valable même pour ceux qui sont très avancés, Je vous l’assure. Je pressens en conséquence qu’une Formidable Dispensation Spéciale est proche. Donc, ce soir, retirez-vous tôt, et vous allez comprendre, pour la première fois, ce que cela signifie que ‘de reposer dans les Bras de la Lumière’ – une Lumière qui est rarement vue. Venez! Allons dans la Salle de Musique: Najah a entendu dire que vous aviez des voix splendides et Elle aimerait vous entendre chanter. »

Dans la Salle de Musique, nous découvrîmes un orgue et un piano exactement semblables à ceux que l’on avait vus dans la Retraite de Saint-Germain, à la Grotte des Symboles, en Amérique. Il y avait aussi plusieurs instruments plus petits et une belle harpe.

Najah S’assit au piano et fit courir légèrement Ses doigts sur les touches: l’instrument répondit comme s’il était vivant à Son contact magique. Nada et Rex chantèrent leur ‘Chant d’Amour Arabe’, et le quatuor exécuta ensuite plusieurs morceaux qui furent très appréciés.

« Chers Amis, dit Chananda, vous êtes merveilleusement bénis par des Dons Divins Admirables et par Eux vous serez en mesure de toucher et de bénir de nombreux êtres dans votre Service. »

Nous priâmes Chananda et Najah de jouer pour nous. Ils échangèrent un regard et Chananda prit place à l’orgue. Pendant quelques instants, Ils restèrent immobiles, dans une parfaite et profonde méditation, puis Ils jouèrent. Les vibrations dans l’atmosphère autour de nous s’intensifièrent. Puis la Musique se déversa comme un océan de sons, comme si une Grande Ame entrait dans l’Extase de l’Eternelle Liberté et que les Légions de la Lumière, venant de partout dans l’Infini, accueillaient Celui qui ascensionnait comme un Nouveau Soleil S’élevant dans l’Espace.

Ils passèrent d’un morceau à l’autre. Après qu’Ils en eurent exécuté quatre, il nous sembla impossible de bouger, si grands étaient notre Communion et notre Bonheur. Nous essayâmes d’exprimer notre admiration, notre gratitude et notre joie, mais ce fut impossible: les mots nous manquaient. Najah le comprit et, humblement, Elle dit: « C’est la Puissante Présence AY AM qui accomplit toutes choses dès qu’il n’y a plus d’obstruction entre l’humain et la Maître Présence car, alors, l’extérieur est élevé dans la même Action Vibratoire que la Lumière Intérieure. »

Avec un joyeux ‘Bonne nuit!’ et des Bénédictions réciproques, nous regagnâmes nos chambres. Je me demandais si je serais capable de dormir tellement l’action vibratoire de mon corps était élevée, mais je m’endormis avant même de m’en rendre compte.

Je m’éveillai le lendemain matin avec la conscience très nette d’être entré dans la montagne, derrière le Palais de la Lumière, par une porte massive et secrète. J’avais ensuite pénétré dans une série de grottes où l’on pouvait relever des traces de très anciennes civilisations – dépassant tout ce qui est déjà connu dans le monde extérieur.

Lorsque nous nous retrouvâmes au déjeuner, je demandai à Chananda ce que mon expérience signifiait. Son visage s’éclaira d’un merveilleux sourire. « Mon Brave Ami, expliqua-t-Il, vous avez vu une Grande Vérité, et Je vous assure que c’est très réel. Quand le moment sera venu, vous verrez avec vos propres yeux ce que vous avez vu avec la Vue Intérieure dans cette expérience. Votre expérience M’a convaincu de la Grande Importance de la Visite de Notre Invité d’Honneur de ce soir. Vraiment, Mes Bien-Aimés Amis Américains, vous êtes prêts pour la Pleine Lumière. Je n’attends qu’un Ordre de Mes Supérieurs pour vous dévoiler beaucoup de Véritables Miracles. Chacun de vous est passé par d’innombrables expériences dont la pleine mémoire est prête à être dévoilée. Vous êtes prêts à faire des progrès d’une manière qui vous étonnera vous-mêmes. Venez maintenant, si vous êtes prêts, et Je vous montrerai plusieurs des Merveilles que nous avons dans cette Retraite. »

Nous nous rendîmes d’abord dans le dôme central du bâtiment. Nous constatâmes qu’il ne s’agissait pas d’un simple observatoire mais plutôt de ce que Chananda appelait un Observatoire Cosmique. Il était plein d’instruments dont les savants du monde extérieur ignorent tout, et il y avait notamment un ‘Réflecteur Absorbant’. Cet appareil tirait l’image de l’objet en observation au travers des Rayons Ethériques, pour la refléter dans l’observateur. L’objet était simple par sa construction, mais non par la qualité de la substance qui le composait. Chananda expliqua que les Rayons Ethériques et ceux que les savants du monde extérieur appellent les Rayons Cosmiques ne sont pas les mêmes Rayons.

Il y avait un autre mécanisme, appelé ‘Projecteur de Lumière’, au moyen duquel il était possible d’envoyer soit un Rayon donnant la Vie, soit un Rayon désintégrant, et cela à des distances incroyables. Il y avait également un radio-téléviseur si parfait qu’il est la merveille de tous les âges.

Après avoir regardé plusieurs autres inventions dans cette salle, nous descendîmes à l’étage inférieur où se trouvait la Grande Salle du Conseil qui pouvait recevoir sept cents personnes.

Les murs étaient en onyx blanc crème, avec la plus merveilleuse décoration bleue qui soit. Le sol était recouvert d’un épais tapis du même bleu merveilleux. Sans aucune fenêtre, la salle occupait presque tout l’étage. Ici aussi, il y avait de belles chaises semblables à celles de la salle à manger, mais ornées avec le même bleu doux et riche qui ornait toute la salle ici. Sur le côté, on voyait un dais abritant un autel et une chaise en Or. C’était de toute beauté. L’autel était en Or précipité, sauf la tablette, faite d’une substance également précipitée. La couleur en était bleu-violet, la substance émettant par sa luminosité une radiation argentée. Une bordure en Or, large de cinq centimètres, l’ornait. La chaise, au siège garni de bleu, au dossier haut dépassant largement la tête, était du même style que l’autel.

Les pièces du rez-de-chaussée étaient occupées par des laboratoires électriques et chimiques, destinés à des expérimentations.

Au moment de passer devant le point central du mur Ouest de cet étage, je m’arrêtai subitement: « C’est ici que je suis entré dans les souterrains, la nuit dernière », dis-je à Chananda. Avec un profond sérieux, Il demanda: « Voyez-vous une porte ou une entrée?

– Non, répondis-je, mais je sais que c’est là! »

Alors, avec un sourire, Il me regarda d’un air taquin et dit: « C’est juste, c’est là, et Je suis heureux que vous soyez aussi ferme dans vos convictions. Soyez patient, vous comprendrez bientôt tout. »

Nous retournâmes à la Grande Salle de Réception. « Comment se fait-il, demandai-je, que d’autres personnes ou les autres Etudiants ne voient pas l’entrée de cette vallée et le chemin vers ce paradis?

– Si vous retourniez vers l’entrée, répondit-Il, vous ne verriez aucune sorte d’ouverture. Hier, elle fut scellée de nouveau après notre passage, de sorte qu’il ne semble plus y avoir qu’un mur solide, qui offre la même protection que le mur de la montagne elle-même. Pendant plus de vingt siècles, cette vallée est restée telle que vous la voyez maintenant. Pour l’Usage des Rayons de Lumière, ou ‘Courants Cosmiques de Lumière’, la Puissante Présence AY AM peut annihiler à jamais le temps, l’espace, l’âge, l’inharmonie ou toute autre sorte de limitation. La discorde est en fait la première vague, ou le point de départ de la limitation. Par la Parfaite Harmonie gardée dans la conscience de l’individu, la Porte du royaume de la Perfection divine – l’Activité de la Vie Sans-limites, reste largement Ouverte pour toujours.

« Maintenant, venez avec Moi, continua-t-Il. Je vais probablement mettre votre crédulité à rude épreuve, mais si vous le voulez bien, vous apprendrez beaucoup. Vous avez tous entendu parler des Contes Arabes des ‘Mille et Une Nuits’ et du Tapis Volant. Je vais vous montrer que la légende est vraie… »

Il nous conduisit vers une belle pelouse devant le Palais où nous vîmes une plaque de douze mètres carrés semblable à du cuivre. Deux jeunes serviteurs apportèrent un splendide tapis persan, soyeux, de couleur jaune or. Ils en recouvrirent la plaque selon les indications de Chananda, Lequel demanda: « Qui a peur de venir avec Moi? »

Sans répondre, nous nous groupâmes autour de Lui qui Se trouvait au centre de la plaque. Contrairement à Son habitude, Il S’engagea dans une conversation très animée, et au bout de quelques instants nous commençâmes à nous sentir de plus en plus légers. Nous vîmes que nous commencions à quitter la Terre et que nous nous trouvions déjà à six mètres cinquante du sol, flottant doucement dans l’atmosphère. Nous continuâmes de nous élever jusqu’à une vingtaine de mètres, puis nous flottâmes de nouveau, tout près de la chute d’eau qui, vue d’ici, était de toute beauté. Nous survolâmes ainsi toute la vallée. « Maintenant, si vous êtes prêts, dit notre Hôte, nous allons survoler les montagnes. »

Nous continuâmes de nous élever jusqu’à trois mille cinq cents mètres au-dessus du Palais. Le paysage, à nos pieds, était enchanteur, et les pics enneigés des montagnes scintillaient comme des diamants. Nous étions tellement absorbés par la vue et par la conversation de Chananda, que nous en oubliâmes la température et notre situation élevée. Nous nous sentions parfaitement à l’aise. Nous ne remarquions de changement ni dans la température ni dans l’altitude parce que notre Hôte nous tenait dans Son Aura, et tout ce qu’Elle contenait était sous Contrôle et n’expérimentait que Sa Propre et Glorieuse Perfection.

Nous décrivîmes un cercle, retournâmes vers le Palais et descendîmes.

Pendant que nous quittions la plaque, notre Hôte S’amusait de tout Son Coeur de nos remarques et de notre surprise. « Mes Très Chers Amis, expliqua-t-Il, Je vous assure qu’il n’y a rien de mystérieux ni de surnaturel dans ce que vous venez de vivre; tout est en accord avec la Simple, Immuable, Eternelle Loi que chaque individu, s’il le veut, peut mettre en Action sans limite.

– Pourquoi n’avons-nous pas senti le changement d’altitude, demanda l’un de nous.

– Dans la Parfait Royaume de Dieu – la Puissante Présence AY AM qui n’est qu’Harmonie – le Sentiment de l’Harmonie – il n’existe pas de perception de changement de température ou d’altitude. les Idées de Perfection et les Sentiments d’Harmonie sont simplement des taux vibratoires que la Conscience impose dans la Substance et qui donnent à l’Energie ces Qualités qui Se manifestent en tant que Perfection. La Perfection ne peut exister sans l’Amour, car l’Amour est le Plus Haut Taux Vibratoire existant dans l’Univers: c’est la Plus Haute et la Plus Puissante Activité, et Elle contrôle à jamais tout ce qui Lui est inférieur.

« Bien que vous ayez été encore dans vos corps physiques, vous ne pouviez, pendant que vous étiez sur le Tapis et dans Mon Aura, être conscients que de la Perfection Manifestée dans Mon Aura, car les Maîtres Ascensionnés n’émettent jamais que la Vibration qui est le Ton de l’Amour Divin. En conséquence, tout doit obéir à Notre Conscience et à la Perfection de Notre Amour.

« Le pas suivant, pour vous, consistera à apprendre à tourner la Clé Cosmique et à éclairer votre Chemin partout où vous voulez aller. La Clé est en vous, la Lumière est Intérieure, et aussi autour de vous.

« Retournez à vos chambres maintenant, et méditez sur l’Etincelante, Insondable Intelligence de Dieu – la Puissante Présence AY AM qui est en vous. » »

Nous obéîmes et, jamais, nous n’eûmes une méditation aussi facile et admirable. A dix sept heures trente, une belle sonnerie, annonçant le dîner, résonna dans la Maison.

Chananda S’assit en haut de la table et Najah en face de Lui. Nous restâmes dans le plus Parfait Silence pendant deux minutes. Alors, un Ovale de Lumière Dorée, avec une nuance de Rose, devint visible et enveloppa nos têtes durant tout le repas. Cela produisait un sentiment merveilleux. quand le repas fut terminé, Chananda nous donna quelques Directives.

« Regagnez maintenant vos chambres, dit-Il. Couchez-vous sur le dos, les bras étendus et, pendant une heure, ne bougez pas un muscle. Ensuite, baignez-vous, puis enduisez vos corps avec la ‘Lumière Liquide’ que vous trouverez pour cela, avant de revêtir vos vêtements précipités. »

Nous obéîmes encore. Quand la Lumière Liquide toucha nos corps, un Tressaillement, d’Energie et de Paix, Inimaginable, nous envahit, et lorsque nous revêtîmes nos Merveilleuses Tuniques, nous pûmes voir une Douce Lumière Blanche qui sortait de nos corps et S’étendait tout autour jusqu’à un mètre. Un merveilleux parfum de roses s’en dégageait, différent pour chacun.

Nos préparatifs terminés, nous entendîmes les cloches nous appelant à la Salle de Réception. Nous remarquâmes que les Dames avaient Elles aussi une Radiation de Lumière autour d’Elles, mais Celles de Léto, d’Electra, de Gaylord et de Son Ami étaient plus Grandes que les nôtres.

« A dix neuf heures, dit Chananda, nous irons dans la Salle du Conseil ». Nous ayant conduits, Il nous fit asseoir face à l’autel, également répartis à la droite et à la gauche de Léto et Gaylord. Chananda prit le dernier siège à droite et Najah le dernier à gauche. Directement assis derrière nous, Se trouvaient notre Bien-Aimé Saint-Germain, Nada et Daniel Rayborn, entourés de deux cents Maîtres Ascensionnés.

Au bout de quelques instants, une Douce Lumière Blanche à peine teintée de Rose illumina toute la pièce, et Chananda nous demanda d’entrer dans la méditation la plus profonde que nous étions capables d’atteindre, adorant la Puissante Présence AY AM dans nos Coeurs. Nous entrâmes dans un Silence qui devint de plus en plus Profond. Au bout d’un moment, nous entendîmes une Voix Admirable qui fit tressaillir chaque atome de nos âmes et de nos corps.

En ouvrant les yeux, nous aperçûmes un Etre Merveilleux. Cette ‘Grande et Glorieuse Présence’ était l’Incorporation, en Parfait Equilibre, de toutes les Qualités Transcendantes masculines et féminines. Il concentrait, dans Son Contrôle Eternel, la Sagesse et le Pouvoir. Cet Etre Majestueux mesurait environ deux mètres cinquante et Sa Chevelure, pareille à de l’Or ensoleillé, tombait jusqu’à Ses Epaules. Ses Vêtements brillaient de Points de Lumière semblables à de gros joyaux: Ils lançaient des Eclairs venant de la Radiation de Pouvoir qu’Il contrôlait et qui obéissait à sa Direction Consciente. La Ceinture qui entourait Sa taille était une masse de saphirs et de diamants dont un pan, formé lui aussi d’une masse de joyaux, descendait à quelques centimètres au-dessous des Genoux.

Par la suite, nous apprîmes que ces joyaux étaient en fait des Condensations de Lumière, et l’on peut mieux imaginer quels Rayons en jaillissaient continuellement, déversant le Pouvoir Enorme qui y était concentré. Cet Etre Glorieux et Majestueux est appelé le Grand Divin Directeur.

Le Grand Divin Directeur est le Grand Maître Cosmique dont Jésus, Saint-Germain, et Kuthumi Lal Singh furent les Elèves, et Son Grand Amour et Sa Protection Illimitée enveloppent aussi Certains de Leurs Etudiants. Les mots sont impuissants pour décrire cet Etre Majestueux et lorsque Ses Etudiants parlent de Lui, Ils sont aussi humbles devant Sa Puissante Lumière que nous le sommes devant Eux. Oh! Si le monde pouvait connaître davantage de ces Grands Etres Bénis et partager la Joie qui nous soulevait!

Au moment de prendre la Parole, Il fit le Signe Cosmique des Maîtres Ascensionnés et dit: « Bien-Aimés Enfants de la Lumière Eternelle, la Joie des Maîtres Ascensionnés est Grande à cause de cette Réunion. Ces Etres Bénis devant Moi sont prêts à recevoir Notre Assistance, car Leurs Corps sont en Etat pour l’Ascension et Ils vont maintenant entrer dans Leur Eternelle Liberté.

« Bien-Aimé Saint-Germain, vous avez patiemment, et avec Amour, guidé et instruit ces Enfants de la Lumière pendant des siècles, et Votre OEuvre va recevoir Sa Récompense, car Elle a été noblement Accomplie. Quelqu’un d’autre peut-Il témoigner qu’Ils sont prêts à entrer dans la Lumière? »

Chananda Se leva aussitôt, comme notre répondant, et Il dit: « Très Grand Maître, Je porte témoignage pour leur préparation. » Le Grand Divin Directeur continua: « Nous leur donnerons des Corps comme il n’y en a jamais eu sur la Terre, afin qu’Ils puissent être, devant le monde, la Preuve Vivante de l’Accomplissement de la Loi d’Amour et de Lumière. Ils seront semblables aux Corps des Maîtres Ascensionnés, mais Ils garderont l’apparence et certaines Activités du type humain le plus élevé.

« Ils auront sous Leur Contrôle l’Usage Illimité de l’Energie Cosmique et la Direction des Puissants Rayons de Lumière. Ils resteront en Service dans l’humanité, aux Côtés de Leur Maître Bien-Aimé qui Les a amenés jusqu’à ce point atteint. A l’avenir, Je Vous reçois dans Mon ‘Eternel Embrassement de Lumière’. La période de probation de deux années, généralement requise, est supprimée. En deux jours, Vous acquerrez ce qui, sous l’activité antérieure, aurait demandé deux ans.

« Souvenez-Vous: dans la Puissante Présence AY AM, il n’y a ni temps ni espace. Elle est Toute-Sagesse et Tout-Pouvoir et, par Elle, Nous supprimerons l’obstruction atomique à jamais.

« Frère Chananda, conduisez-Les à la Grotte de Lumière. Ils y resteront deux jours. Vous enduirez les corps masculins trois fois par jour avec la Lumière Liquide, et Notre Soeur Najah fera de même avec les corps féminins. »

Lorsque le Grand Divin Directeur cessa de parler, un Rayon de Lumière Etincelant Blanc-Cristal sortit de Son Front et balaya la tête de chacun des Etudiants puis retourna à son Corps. Ce fut ensuite un très Intense et Doux Rayon d’Or qui Se déversa de Son Coeur, balaya la Région du Coeur de ceux placés devant Lui avant de retourner Lui aussi dans Son propre Coeur. Il S’arrêta un instant, sembla mesurer la force de chacun et l’intensité de nos Lumières respectives. Surgit alors de tout Son Etre une Etincelante Lumière Blanche qui S’ouvrait en éventail et dont la Radiation enveloppa tous nos corps. Dans ce Puissant Fleuve de Lumière, des Courants d’Energie entraient par les pieds et sortaient par la tête de chaque Etudiant. Comme pour des draps qu’on aurait lavés, une ombre après l’autre quitta nos corps pour être instantanément consumée. La couleur de la Lumière devint d’un Rose très délicat, se changea de nouveau en Or doux, puis en un Violet inconnu jusqu’alors de nous tous. Notre Ouie et notre Vue Intérieures s’ouvrirent pour devenir nos serviteurs permanents. Ensuite la Lumière devint d’un Blanc si Aveuglant que nous fûmes obligés de fermer les yeux mais, sur un Ordre de la Présence Intérieure, nous les rouvrîmes. Le Grand Etre devant nous était devenu Terrifiant par la Majesté et le Pouvoir qui émanaient de Lui. Les Maîtres Ascensionnés avaient disparu et nous étions seuls face à cet Etincelant et Céleste Envoyé de la Divinité. Finalement, d’une Voix aussi Douce que celle d’une mère caressant son enfant, Il dit: « Vous êtes tous – maintenant et à jamais – une Part de Mon Amour, de Ma Lumière et de Ma Sagesse. Dans une heure, Je vous retrouverai dans la Grotte de Lumière ».

Il réabsorba le Fleuve de Lumière en Lui et disparut.

« Venez! » dit Chananda. Quand nous nous levâmes, nous n’avions plus conscience de la gravitation et nous aurions pu flotter aussi facilement que marcher. Nous nous retrouvâmes à l’étage inférieur devant la porte par laquelle j’étais passé au cours de mon expérience dans le corps subtil. Chananda y posa Sa main et, lentement et sûrement, la porte massive, très lourde, qui devait peser plusieurs tonnes, s’ouvrit. Nous nous engageâmes dans un étroit couloir qui s’éclaira brusquement sous une Douce Lumière Blanche qui se réfléchissait sur les murs polis. Nous dûmes marcher pendant huit cents mètres environ avant d’arriver devant une autre porte, moins massive, qui portait les sculptures d’une ancienne écriture. Elle s’ouvrit au toucher de Chananda et nous entrâmes dans une grotte d’une merveilleuse beauté, un peu semblable à la deuxième pièce de la Grotte des Symboles en Amérique. Elle contenait des symboles identiques, recouverts de cette même substance cristalline brillante. Nous poursuivîmes notre chemin et arrivâmes devant un Portail en Or Massif.

« Qui demande l’entrée ici? » dit une Voix sortant des Ethers. Chananda répondit aussitôt: « Des Enfants de la Lumière, qui cherchent la Lumière – Ta Lumière – et Son Usage Parfait.

– Dites le mot! », commanda la Voix. Ensemble, nous prononçâmes « le Mot ». Alors les portes d’Or s’ouvrirent lentement. A l’intérieur, on sentait la chaleur blanche d’une énorme fournaise et la Voix dit encore: « Tous ceux qui entrent ici quittent – pour toujours – leurs vêtements terrestres. Qui ose entrer le premier?

– Je le veux » dit Bob, et nous le suivîmes.

Après deux jours et deux nuits, nous émergeâmes de la Flamme Eternelle, portant nos nouveaux corps d’Immortelle Endurance. L’inharmonie de la Terre ne peut plus s’y enregistrer de façon permanente. Lorsque nous revînmes dans le Hall de Réception du Palais, le Grand Divin Directeur, avec notre Bien-Aimé Saint-Germain, Nada et Daniel Rayborn, étaient là pour nous saluer.

Le Grand Divin Directeur expliqua: « Maintenant, Votre Vrai Service va commencer. Tous, sauf ce Frère (Me désignant) resteront ici, dans le Palais de la Lumière, pendant un an. Vous êtes maintenant de Vrais Envoyés de la Grande Fraternité Blanche. En ce qui concerne Vos affaires terrestres, votre Bien-Aimé Saint-Germain Vous guidera. »

Il fit le signe de salut des Maîtres Ascensionnés au Coeur du Grand Soleil Central et Nous donna Sa Bénédiction: « Enfants du Coeur de Diamant! Je Vous enveloppe dans la Flamme de Mon Amour! Je Vous protège par l’Armure de Mon pouvoir! Je Vous élève par la Main de Votre propre Divinité! Je Vous bénis avec la Plénitude de Ma Lumière! Je Vous donne le Sceptre de Votre propre Souveraineté! Je Vous scelle dans la Liberté Eternelle de Votre Ascension! Dans l’Extase Suprême du Coeur de Diamant, la Présence AY AM! »

Un Eclair de Gloire Etincelante emplit la Salle, vibra un moment: Il était parti! Saint-Germain Se tourna vers Nous et dit: « Souvenez-Vous, Bien-Aimés, que Vous êtes le Graal – la Coupe de Lumière – et tous ceux qui ont soif peuvent boire à la Radiation de Votre Etre, car Vous êtes la Victoire de l’Amour. La Gloire de l’Amour chante éternellement Sa Louange en Adoration Continuelle de la Vie. Faites la Salutation de la Lumière envers le Coeur du Grand Soleil Central, et restez toujours Fidèles à l’Immortel Décret de l’Amour. »

O Enfants de la Lumière!

O Flamme du Matin!

Invoquez l’Etoile d’Amour Secrète!

Permettez que Ses Rayons tissent – pour vous – un Eternel Vêtement de Beauté Transcendante!

et portez sur Votre Coeur le Joyau du Feu Sacré!

Laissez Sa Gloire Se répandre par vous,

afin que le Sceptre du Pouvoir Suprême soit vôtre.

Ne donnez que les Décrets de l’Amour,

afin que la Protection règne partout.

Ecoutez le Son de Sa Voix,

afin que tous puissent entendre le Chant de la Joie.

Ne fixez que Sa Lumière,

afin que la Flamme des Sept Puissants Elohim

demeure sur votre front.

Elevez la Coupe de Lumière Liquide

et répandez – à jamais – Son Essence de Vie.

Alors, les Rayons du Coeur de Diamant éclaireront votre Chemin et, lorsque le Commandant des Chevaliers élève

Son Epée de Flamme,

vous passerez et vous vous trouverez face à face

avec votre propre Divinité

sur le Véritable Autel de la Vie,

car, dans ce Saint des Saints Se trouve l’Unique,

l’Omnipotent dans la Gloire Flamboyante,

votre propre Soi Bien-Aimé –

la Présence Magique AY AM.

Dans la Couronne de votre Eternelle Victoire

brille un Double Arc-En-Ciel,

Fruit de la Réalisation de l’Amour encerclé par la Toute Sagesse.

Vos Robes Royales d’Autorité sont les Actes de l’Amour,

les Rayons de la Lumière de la Présence Magique AY AM.

A jamais, Ils revêtent tous les Etres de Leur Radiation,

et Ils sont la Fontaine de la Jeunesse et de la Beauté Eternelles.

Par Eux, votre Sceptre attire vers l’Amour ce qui Lui revient:

la Plénitude de la Présence Magique AY AM.

O Enfants de la Flamme!

Chantez l’Hymne de la Création,

c’est le Chant de l’Amour qui fait la Musique des Sphères.

Faites résonner au travers de l’Espace

un Chant d’Adoration et de Louanges,

le Véritable Culte de la Vie,

la Présence Magique AY AM.

Qu’Elle répande par vous Sa Perfection toujours Croissante!

Soyez, devant tous,

l’Extase et la Gloire de la Lumière.

Comprenez le Secret de l’Unique.

Faites résonner le Souffle de l’Amour et de la Joie partout,

et sentez la Grande Pulsation du Coeur dans la Flamme,

la Présence Magique,

AY AM !

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